Ad vitam aeternam

Ce livre de Thierry Jonquet (R.I.P.) tient toutes ses promesses. L'auteur parvient à introduire une touche de fantastique dans un récit plutôt rattaché à la réalité crue et cruelle et ceci tout en douceur, sans même qu'on soit choqué. Comme d'habitude l'humour noir de Jonquet est à se tordre surtout dans ses descriptions de personnage, on rit tellement qu'on est attendri devant tant de misère... La fin arrive bien trop vite puisqu'on ne se rend pas compte du temps qui passe et une fois la dernière page lue, beaucoup de questions subsistent qui mériteraient un deuxième tome. Dommage Thierry Jonquet nous a quittés il y a peu et il manquera sans aucun doute à la littérature noire française.

Je ne connaissais Thierry Jonquet que de réputation, par l'adaptation cinéma de Mygale, et je me suis vu pousser ce livre dans les mains, mouvement accompagné d'un froncement de sourcils surpris, par une amie fan de polars en tout genre.
Et quel étrange polar! Trois lignes de narrations très bien menées, par des personnages très différents, sur lesquelles je me suis posé tant de questions. Surtout "Mais où allons nous?!". Tout en me laissant entraîner avec plaisir par cette histoire avec la mort en leitmotiv.
Le rythme s'accélère au cours des cent dernières pages pour enfin réunir les lignes d'intrigue en choc frontal.
Et la fin est loin de ce à quoi je m'attendais. Une queue de poisson nous redirigeant vers le fantastique, ce qui est loin de me déplaire.
Surprenant, parfois dérangeant, toujours prenant. Un bien étrange polar.

Anabel, ex-taularde paumée, déploie ses compétences de soignante chez « Scar System » une boutique interlope proposant tatouages et scarifications à une clientèle bien particulière. Monsieur Jacob, pour sa part, est un homme d'un « aspect fort commun, assurément », sans âge bien défini (ou définissable). Il exerce la profession de croque-mort depuis des lustres. Ruderi, quant à lui, s'apprête à sortir de prison, à l'issue d'une peine de 40 longues années : presque une éternité… Dans son jeune temps, il avait participé à un crime effroyable, aux côtés d'un homme et d'une jeune sauvageonne qui n'ont jamais été retrouvés. Les routes de ces personnages a priori hétéroclites, mais dont chacun semble déjà receler une bonne dose de sordide, vont pourtant se rejoindre : étincelles garanties !

Thierry Jonquet est un de mes auteurs favoris. Parmi ses oeuvres, ma préférée, pour le moment, est le sublime « Mygale », habilement mis en scène par Pedro Almodovar dans le film « La piel que habito ». « Ad vitam aeternam » m'a un peu déçue, notamment vers la fin.

Dès le départ, j'ai retrouvé ce que j'aime chez Thierry Jonquet : une plume incisive, un humour caustique réjouissant. Puis vient une pointe de suspens, habilement distillée page après page. La première bizarrerie qui alerte le lecteur tient en une description qui se répète. Ainsi, Monsieur Jacob est décrit dans les premières pages :

« Que dire donc de Monsieur Jacob ? Qu'il était d'un aspect fort commun ? Assurément. Petit, très petit même, un mètre soixante à peine, râblé, trapu […] , il n'attirait guère l'attention, et c'était à dessein. […] Son visage ne comportait aucun signe particulier, distinctif – verrue, angiome, cicatrice, barbe ou moustache. Ses traits étaient désespérément réguliers, fins, son nez droit, ses sourcils broussailleux, ses yeux d'un brun sans éclat. Seule sa mâchoire inférieure, massive, anguleuse, prognathe, aurait attiré le regard d'un observateur averti. La rudesse de caractère, la brutalité qu'elle aurait pu suggérer, était aussitôt corrigée par un sourire d'une grande douceur. » (p. 14)

Jusque là rien de trop anormal. Mais quand vient la description de Ruderi, le prisonnier peu amène, on retrouve – mot pour mot – la même description…
De ce suspens savamment distillé au fil des pages, j'attendais une explication, puis un final, particulièrement grandioses et sordides… mais j'ai été particulièrement déçue. Thierry Jonquet verse, en effet, dans le paranormal, brodant sur le sempiternel thème du temps. Ce roman m'a semblé comporter certaines longueurs, au milieu du roman notamment : c'est le côté didactique de certains passages qui m'a déplu (quand Monsieur Jacob, par exemple, fait part à Anabel de ses connaissances savantes sur la mort).

Malgré ces déceptions, j'ai aimé retrouver la plume grinçante de Thierry Jonquet.

Lorsqu'elle rencontre Monsieur Jacob, Anabel a 25 ans et travaille chez un tatoueur qui pratique le piercing de façon assez... inhabituelle. Jacob possède un magasin de pompes funèbres. Annabel ne le sait pas encore, mais Jacob va avoir une importance cruciale dans sa vie.

J'ai passé un très bon moment avec ce polar. L'histoire démarre dès les premières lignes, impossible de s'arrêter. le titre en dit trop, c'est dommage, mais ça ne fait rien, c'est prenant et l'intrigue est originale.

Ni un roman noir, ni un roman fantastique. Un livre hybride, à mi-chemin.
Anabel, infirmière, mais surtout ex-détenue au coeur brisé, survit tant bien que mal en travaillant chez un tatoueur, aux pratiques plus ou moins douteuses. Au détour d'un parc, elle fait la connaissance de Mr Jacob, gérant d'un magasin de pompes funèbres. Cet homme étrange va prendre la jeune femme sous son aile et lui redonner goût à la vie, paradoxalement, en lui apprenant à apprivoiser la mort par l'enseignement de rites funéraires… Mais il va surtout l'entraîner bien malgré lui dans un périple surréaliste, où elle croisera le chemin d'un tueur à gages, traumatisé de Tchernobyl, embauché par une jeune femme meurtrie assoiffée de vengeance pour poursuivre le mystérieux Rudéri, son tortionnaire tout juste libéré de prison…
Le style de Thierry Jonquet fait sans conteste mouche, mais je suis restée sur ma faim. Beaucoup de thèmes différents y sont abordés : le corps, la mort, l'immortalité, la soif d'absolu, la cruauté humaine, l'indifférence aussi. Mais le mélange n'a pas pris pour moi. Un goût d'inachevé… Un puzzle où il me manque des pièces, et qui ne m'a pas permis de m'attacher à un des personnages, de m'attarder. Dommage.

La plume est incisive et caustique ce que j'apprécie beaucoup.
Dommage que l'histoire elle se perde en tours et détours inutiles pleins de clichés faussement glauques (il ne fait pas bon être tatoueur-pierceur ou croque mort chez Thierry Jonquet).
L'auteur à force d'enchaîner les scènes peu crédibles n'a pas réussi à me tenir en haleine. Un gros bof pour moi.

Déçu. Bien loin de l'ambiance sociale de son dernier roman. On est ici dans le fantastique. Je ne m'attendais pas à cela sinon je ne l'aurais tout simplement pas lu.

Je ne connaissais pas cet auteur Thierry Jonquet pour une première j'étais agréablement surpris il y a des massages qui traînent en longueur mais l'histoire est bien ficelé on se demande ça va touner dès le départ on comprend qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Mais l'intrigue est bien tenue.

C'est sur une bonne idée de Yolande Grignoteuse de livres de mon club de lecture, que j'ai lu ce roman de Jonquet que je ne connaissais pas. J'avais déjà lu Jours Tranquilles à Belleville et forcément, j'avais beaucoup aimé ! J'avais donc hâte de découvrir, un autre roman de cet auteur.

Anabel, jeune femme un peu terne, mal dans ses baskets, ancienne toxico, trois ans de prison à Fleury-Mérogis. Pas de relation, travaille chez Brad un tatoueur/perceur, branding (scarification par brûlures) et autres joyeusetés.
Elle rencontre et se lie d'amitié avec Monsieur Jacob, un vieil homme affable, un peu désuet, qui déjeune tous les midis en face d'elle. Monsieur Jacob extrêmement cultivé, croque-mort de son état et volontiers philosophe,

" L'énigmatique Monsieur Jacob prend sous son aile d'ange noir la fragile Anabel et lui apprend les ficelles des rites mortuaires, quand la mort devient un art... ….

Les protagonistes de ce roman fantastique :
• L'énigmatique Monsieur Jacob,
• Un certain Ruderi, septuagénaire, sans famille ni amis, s'apprête à retrouver la liberté après quarante ans de détention,
• Une femme très riche, toute cassée dans son fauteuil roulant, qui n'a plus rien à perdre,
• Oleg, tueur professionnel irradié à Tchernobyl

Mais qu'est-ce-qui peut bien lier tous ces individus ?!!

Thierry Jonquet met en place plusieurs intrigues, croise le destin de plusieurs personnages déglingués, et retrace une cartographie des désastres planétaires ; il déverse en vrac Tchernobyl, le clonage, la guerre, l'Inquisition, les drogues, etc. Cru et cruel, efficace et sans complaisance,

Si quelques contrariétés n'étaient pas venues ralentir ma lecture, je l'aurais lu d'une seule traite! J'ai tout de suite accroché à l'histoire, aux personnages et à l'écriture. Oula j'allais oublier, le petit côté surnaturel n'est absolument pas pour me déplaire. Bref, gros coup de coeur.