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4,07

sur 324 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un sentiment mitigé après cette lecture de David Joy et cette plongée dans les Appalaches à la rencontre de Jacob Mc Neely et de son destin noir, très noir.

Forcément, quand on est né d'une mère totalement accro à la Meth et autres drogues dures, et d'un père baron local de tous les trafics d'alcools et de substances illicites, la route semble tracée.

Mais dans ce petit coin de Caroline du Nord, Jacob lutte depuis tout petit contre cette destinée qui ne lui correspond en rien et dans laquelle il ne se retrouve pas. Il aspire à un avenir avec la jolie Maggie, "trop belle pour toi" aurait dit Blier. Mais sa vie n'est que lutte. Avec les autres, avec son père, avec lui-même surtout, pour trouver un courage qui lui fait souvent défaut.

Là où les lumières se perdent est un petit fragment de la vie de Jacob, quelques jours où sa vie va basculer dans un enchaînement de violences, de meurtres et d'évolutions relationnelles qui vont changer sa destinée. Qui vont lui permettre d'abandonner son rôle de "spectateur de lui-même" pour devenir acteur de sa propre vie. Quel qu'en soit le prix...

Le livre est remarquable dans sa manière de nous plonger dans une ambiance sombre qui va crescendo, de parfaitement nous embarquer dans la complexité des rapports entre Jacob et ceux qui l'aiment, de nous intégrer dans les tourments de ce jeune paumé attachant.

Mais ce rythme qui monte en puissance tout au long du livre - pour un final époustouflant - est parfois fracassé par quelques longueurs et digressions qui nous font retomber dans l'intérêt de lecture, comme si Joy hésitait parfois entre deux styles. Alors qu'il excelle dans le noir...

À suivre avec son prochain opus.
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Jacob, 18 ans, vit en Caroline du Nord au milieu des Appalaches. Son nom MC Neely stigmatise tous les habitants des alentours car son père est un baron de la drogue local, cruel et cynique. Jacob, entre un père dealer et une mère devenue un déchet accro à la meth, est, on ne peut plus mal entouré. Il est amoureux de son amie d enfance Maggie, qu'il essaie de protéger de l 'influence maléfique de son père. Jacob travaille dans le garage de son père, garage qui est juste là pour blanchir l' argent de la drogue. Il est obligé d'exécuter de basses besognes, tuer des individus et se débarrasser des cadavres. Ce qui hante son sommeil. Jacob rêve d'échapper à cette existence sordide et de s'enfuir loin de l'emprise de son père. Maggie, ayant besoin d'argent pour payer se études, il décide de dérober de l 'argent à son père pour l' aider et peut être partir avec elle. À un moment cela semble possible, on a l impression de voir un peu de lumière dans ce roman noir.
Mais Jacob comme un héros antique dans une tragédie classique devra faire face à son destin.
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Alors on va se la jouer comment aujourd'hui ? du genre bandeau de couverture avec trois ou quatre mots racoleurs ? “Hérédité Libre-arbitre Destinée”. Par exemple. Ouais ça, tout un programme déjà, juste ces trois mots posés là comme sur un tapis rouge style festival de Cannes (mais euh… posés par hasard ? bonne question, on verra ça plus tard si vous le permettez). Mais franchement, parfois je me dis que ça suffit. Largement. Normalement avec ça, avec juste ça, chacun peut aisément se construire un petit film dans sa tête, imaginer ce qui se trame derrière les mots. Moi par exemple au moment où je vous parle, je me fais tout un film avec en bande son Sweetest perfection qui résonne tellement parfaitement avec mon film que ça me fait presque peur. Eh ouais, je suis comme ça moi, une vraie poule mouillée.

Et en même temps ça tricote dans ma tête.

Oui, ça tricote et je me dis : Ou alors on peut se la jouer autrement, donner une version de ce qu'on pourrait mettre - si on était ce livre - derrière ces mots. Ok dak, comme vous voulez, on peut jouer à ça. [Début d'un exposé en trois points, ceux qui suivent l'auront compris avant moi, yeah ^^]

Mot N°1 : Hérédité. HuUuum pas facile ça. D'emblée, cash, direct, un mot comme ça. A sec. Vous me gâtez, et j'ai envie de dire wahoOou ça promet pour la suite ! Alors vous savez quoi ? Je vais abréger, regardez :
L'hérédité c'est pas seulement avoir chopé les beaux yeux de maman ou la barbe implantée bizarre comme celle de papa. Naaaan, c'est pas seulement ça, tout le monde le sait bordel ! Ne soyez pas stupides. L'hérédité c'est bien plus compliqué, ça peut être par exemple tout bêtement un nom, un nom qui fait peur. Un nom comme McNeely si on veut se resituer dans le contexte, ce qui fait du bien de temps en temps (parce que je sais que j'ai parfois l'air de m'éloigner du sujet mais en vrai pas tant que ça, c'est juste un peu alambiqué, accrochez-vous). Et alors quoi ? Moi ? Peur d'un nom ? Foutaise ! Donc hérédité, ça fait peur et en même temps on peut nier son existence et faire comme si. Comme si quoi ? Ben comme si on avait le choix pardi !
Et ça, ça nous donne pile la transition idéale vers notre mot N°2. C'est pas beau ça ? … fantastique comme parfois tout se goupille bien, si seulement tout pouvait toujours glisser comme ça...(mais là faudrait juste dégainer un autre mot : utopie, et pour aujourd'hui on va dire que c'est hors sujet d'accord ?)

Mot N°2 : Libre-arbitre (on sort l'artillerie lourde dites donc, je savais bien que la suite allait pas être simple, mon petit doigt m'en avait touché deux mots l'air de rien). Alors ok oui d'accord j'en vois déjà des qui comme moi plissent les yeux l'air de se dire ouais ouais vas-y triche, libre-arbitre c'est un mot en deux mots. Y'a libre, et y'a arbitre. Ben oui ok c'est vrai, je triche, je veux bien l'admettre. Alors admettons. Sauf que si vous y pensez aussi, c'est que vous trichez aussi, donc tout le monde triche ce qui a le mérite de remettre les pendules à l'heure. Et c'est pas plus mal au final.
Mais bon. Sale bled quand même faut dire, merci alcool pétards et cachets pour s'échapper vite fait bien fait, et la meth bien sûr qu'on vend ou qu'on consomme selon qu'on s'appelle papa ou maman dans le cas de Jacob (Jacob c'est le mec du livre hein, faut quand même se rappeler de quoi on parle). Alors le libre-arbitre, il se résume à quoi dans tout ça ? A un truc pas plus gros qu'un poil de cul. Amen.

Mot N°3 : Destinée. Hé beh nous y voilà, le pompon final ! Bien sûr ça pouvait pas finir autrement. Autrement que quoi ? Ben autrement que comme une quête de rédemption, what else ? Sauf que pour voir la lumière au bout du tunnel, encore faut-il marcher dans la bonne direction. J'dis ça, j'dis rien. Mais bon quand même, pensez-y.
Vous voulez une preuve ? Ok en voici une : si vous écrivez mentalement (ça veut dire dans vos têtes hein) les trois mots en question, rappelez-vous, “Hérédité Libre-arbitre Destinée”, ben vous verrez que ça s'écrit en forme de croix, comme si le libre-arbitre était crucifié là, entre cette putain d'hérédité et cette chimère de destinée. Et ça, direct, ça calme, parce que merde c'est trop vrai. Amen une fois encore. Je préfère couper court, car avec Destinée on peut s'embarquer loin, mais loOooin, tellement loin qu'on risquerait de se perdre. Avec Destinée, on peut par exemple décider de tuer son père pour enfin vivre sa vie (selon une théorie très intéressante de monsieur F.), on peut aussi développer un méchant petit syndrome de Stockholm et finir par se persuader qu'on aime ça (si si, ça marche je vous assure), ou alors on peut tout simplement se contenter de rêver à une autre vie tout en se laissant glisser dans le sens de la pente. Bref, on a l'embarras du choix (et quelques choix embarrassants, bon courage à toi Jacob).

Alors oui assez ! Assez de blabla, il est temps de laisser l'intéressé conclure car lui seul - après tout - est capable de nous faire comprendre de quoi parle ce livre :

“J'avais laissé l'environnement dans lequel j'étais né contrôler ce que j'étais devenu. Ma mère sniffait de la cristal meth, mon père la lui vendait, et je n'avais jamais eu les couilles de partir. C'était ma vie en résumé”.

Que dire de plus ? En résumé, c'est la vie d'un pauvre type comme il en existe des milliers, ouais c'est vrai vu comme ça, mais on pourrait se dire aussi que cette pauvre vie - ou plutôt ces pauvres vies - vues autrement, sous un autre éclairage, sont toutes des petites lumières qui se perdent dans la nuit… Et ça, merde, c'est beau non ? Donc voilà, le titre de ce bouquin est merveilleusement bien trouvé, il peut servir de boussole et nous aider à y voir plus clair, un court instant certes, puisque les lumières se perdent, mais un instant tout de même.

... Euh… toc toc toc ... coucou c'est moi, désolée je reprends quand même le mot de la fin (pas moyen de t'en empêcher, hein vilaine ? Ben nan - extrait du dialogue qui se joue actuellement dans ma tête, si, si, je vous jure c'est vrai). Ce que je veux dire c'est juste que ouf youpi on a su éviter le happy-end et welcome la bitchitude de la vie, cette bonne vieille amie qui nous fait un retour fracassant (car au final elle reprend toujours du poil de la bête, elle...)
[Bon voilà, démerdez-vous avec ça - mais simplement je vous rappelle que c'est vous qui avez voulu jouer].

Si y'en a qui trouvent que je parle beaucoup pour pas dire grand chose, sachez que je refuse d'en débattre. Par contre je peux vous la faire courte : ce bouquin ? pas transcendant, quelques maladresses mais aussi quelques petites lucioles qu'on a envie de suivre un instant dans la nuit, et ça c'est déjà pas mal. On verra ce qui suivra ce premier roman, David Joy a peut-être encore des choses à dire...
Lien : https://tracesdelire.blogspo..
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Jacob a dix-huit ans, vit dans une petite bourgade des Appalaches et refuse de suivre la voie de son père. Jusque là, rien que de très normal pour un ado. Sauf que son père est Charly McNeely, le baron de la drogue local, craint de tous et à qui on ne dit pas non. Ajoutez à cela une mère junkie, une histoire d'amour condamnée et une région industrielle sinistrée, et vous aurez une idée générale de ce roman.

J'ai été séduite par le titre (superbe, en anglais comme en français) et le résumé, qui regroupe de nombreux thèmes que j'apprécie : la vie dans des régions qui n'intéressent plus personne, des personnages condamnés par leurs origines, la quête de rédemption…. Tous ces sujets sont abordés, mais j'ai trouvé qu'ils étaient malheureusement traités comme une suite de clichés. L'histoire est cousue de fil blanc et les personnages peinent à trouver une profondeur, au-delà de ce qu'on pourrait attendre d'eux. le héros tiraillé entre sa famille et le bien, la petite amie trop bien pour cette région, le père tyrannique, le bon flic… on n'est jamais surpris par ces personnages et ces situations trop simples. Même le décor, qui pourrait être abordé comme un personnage à part entière tant il y a à dire sur le sujet de la désindustrialisation, n'est qu'un simple décor à l'histoire du héros. C'est donc une déception, mais le style de l'auteur, assez plaisant, laisse espérer que son prochain roman sera plus captivant.

Si vous êtes également intéressé par ces thèmes, je ne saurai que trop recommander la lecture d'un de mes romans préférés, ‘un arrière-goût de rouille' de Philipp Meyer. Qui montre une nouvelle fois qu'avec les mêmes ingrédients, on peut faire un chef d'oeuvre comme un livre médiocre.
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« On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille ...» Jacob , 18 ans, en sait quelque chose , lui qui a pour père un salaud , trafiquant de drogue violent et meurtrier à ses heures et une mère junkie aux abonnés absents .Ambiance délétère dans un trou paumé des Appalaches, tout est noir, sordide, glauque ... Seule lueur dans cet océan merdique où Jacob essaie de nager à contre courant, Maggie , qu'il aime et qui a toujours cru en lui et en sa capacité à fuir ce bourbier. Grâce à elle et à ce qu'elle laisse entrevoir de la personnalité de Jacob, on s'attache à ce jeune garçon qui n'a jamais connu autre chose que la violence et qui aimerait tellement croire qu'un autre monde est possible !

Je ne suis pas très familière de ce genre de littérature mais celui ci avait tellement d'excellents avis que je me suis laissée tenter. Pour un premier roman c'est plutôt réussi, mais j'y ai trouvé quelques longueurs et ai passé rapidement sur certaines pages. Par contre les trente dernières sont terribles sur la noirceur de l'âme humaine et je n'avais pas vu venir cette fin !
Un peu de mal quand même avec cette littérature ultra violente..
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Il s'agit d'un roman noir donc ne vous attendez pas à rire ou à lire un bon suspense, vous seriez déçu.

Il y a des familles dans lesquelles il vaut mieux ne pas naître mais aussi des lieux où il vaut mieux ne pas vivre, voilà la trame de l'histoire qui, il faut le dire, est bien ancrée.

Le lecteur garde espoir que le personnage principal va bien arriver à se tirer de son mauvais sort mais je vous laisse deviner vers quoi l'auteur vous emmène :-)
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Jacob aimerait échapper à la voie toute tracée qui est la sienne, celle de seconder son père dans ses activités mafieuses avant, peut être, de prendre sa succession. Il n'en a pas envie, d'autant que cela l'éloigne de Maggie, son amie d'enfance qu'il ne peut oublier. Il a bien essayer pourtant de l'éloigner pour ne pas l'entraîner avec lui. C'est pourtant Maggie qui lui donne l'envie de trouver une autre voie. Celle qui s'ouvrira n'est pas celle qui était attendue.

Il y a du Ryan Gattis dans l'écriture de David Joy. La même aptitude à décrire la destinée, une lutte pour revenir à des valeurs plus morales lorsqu'on est dans un contexte qui vous tire toujours plus vers une délinquance de plus en plus forte. Ici aussi, la lumière plombante et la chaleur baignent tout dans cette région, mêmes les moments les plus sombres, même les actes les plus abjects et rendent une ambiance oppressante au possible.

À la fin de ma lecture, pourtant, je ne suis pas sûre de savoir ce que j'ai lu. Car Six jours de Ryan Gattis en dit tellement plus (dans un autre contexte). Il manque à David Joy une réflexion plus profonde, un peu plus extérieure à son personnage principal. À tout centrer sur Jacob, l'auteur en oublie d'autres possibilités. Ça permet certes de bien développer la complexité des sentiments qui habitent le jeune homme mais j'ai trouvé ça dommage. À aucun moment on ne sent une vraie lueur d'espoir. Tout est trop noir et, comme Jacob, le lecteur est vite convaincu qu'il n'y a aucune échappatoire possible.

Un bémol donc, pour une belle écriture toutefois et un auteur à suivre.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Je voulais tout d'abord encore une fois remercier Babelio pour ce partenariat merci de m'avoir fait découvrir cet auteur.

Malheureusement j'ai terminé cette lecture avec beaucoup de mal c'est vrai que cette histoire est assez sombre vaut mieux ne pas avoir le moral dans les chaussettes pour pouvoir lire ce livre. Jacob est malheureusement né dans une famille où règne la violence et la terreur. Cette histoire m'a remis les pieds sur terre ma fait réfléchir à ma situation. Nous avons un héros qui a une vie vraiment que je ne souhaite à personne. Il y a tout de même une personne chère à son coeur heureusement que Maggie est là pour lui.
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Livre proposé dans le cadre de la masse critique de Babelio, merci à eux et aux éditions Sonatine pour cette lecture.

Caroline du Sud, ses montagnes, ses déserts et sa cristal meth ! Ambiance un peu glauque à la Breaking Bad mais on est loin du génie de cette série.

Jacob est un jeune homme paumé entouré d'un père ignoble et d'une mère droguée. Il ne fait pas bon vivre dans son monde et cela se ressent dans ce livre. Il subit sa vie plus qu'autre chose. Cela en fait un personnage attachant mais il m'a manqué un petit quelque chose pour vraiment être emportée par ce livre.

J'ai trouvé qu'il y avait trop de descriptions et que finalement il ne se passait pas grand chose. Mais, c'est bien écrit, à la première personne dans les yeux de Jacob. Et l'histoire est forte.

La fin qu'on sent venir depuis le milieu du livre est dans l'esprit du récit, noire. J'espérais que l'auteur irait dans une autre direction.

Je pense que le roman peut plaire à d'autre. Finalement, l'ambiance, drogue et règlement de compte, n'est pas ma tasse de thé.
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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J'ai dû m'accrocher tellement l'histoire est sombre et sans espoir.

Fils du Caïd de la drogue locale et d'une mère totalement camée dans une petite ville perdue des États-Unis, notre jeune héros a dû arrêter l'école pour "travailler" avec son père.

On commence le récit par un interrogatoire qui se finit à l'acide. Et ça c'est que le début.
Véritable descente aux enfers pour le jeune homme qui tente désespérément de trouver l'espoir et la lumière grâce à son amour de jeunesse.

Mais son entourage fait tout pour le faire sombrer.

C'est un roman très court et d'une certaine façon, heureusement, car le personnage principal prend déjà bien assez cher.
Au fur et à mesure j'ai eu de plus en plus d'empathie pour ce jeune homme qui n'a pas les clés en mains pour survivre dans ce monde de brutes.

L'écriture est froide, nette et tranchante, parfaite pour ce genre d'histoire.

Au final c'était une bonne lecture, avec un retournement de situation à la fin plutôt cool. Mais il faut être prêt à lire un récit résolument sombre.

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