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Stephen Dedalus est un tout jeune garçon mis en pension dans une école dirigée par des moines. Il grandit, s'aperçoit des choses de la vie, tente de trouver sa voie...

J'attendais énormément de James Joyce, auteur du monumental "Ulysse" qui traîne depuis quelques années déjà sur mon étagère de livres à lire... J'ai été très déçue par cet ouvrage qui, puisqu'il est admis par la communauté littéraire que le personnage de Dedalus n'est que l'avatar de Joyce en personne, montre un homme franchement imbu de lui-même. On a cette impression rien qu'en lisant le titre, dans lequel l'ensemble "l'artiste" fait étrangement penser à "the Bard" ou "Le Barde", à savoir Shakespeare. Se nommer l'artiste, un peu comme Delon se dit "il", est à mes yeux relativement égocentrique et pédant.
On assiste donc à une quantité de bons sentiments (car la bête veut laisser la meilleure image possible d'elle-même) et d'interrogations curieuses trop innocentes pour ne pas ressentir à la lecture un goût amer de moquerie envers soi, le lecteur. le nom de Dedalus n'est même que trop explicite pour imager la quête identitaire du personnage principal dans les méandres de la vie. Plus explicite,impossible...
Joyce nous tient presque la moitié du livre sur des questions spirituelles, alimentées par le discours d'un prêtre limite recopié de la Bible, et nous bassine plusieurs dizaines de pages avec cette envie de se dévouer à Dieu et surtout ce remords d'avoir commis le péché charnel. (Pas bien !) A croire que son absolution ne viendra que de la compassion du lecteur pour ce pauvre Irlandais qui tente désespérément de se faire passer pour une personne pieuse. Et de continuer dans la dernière partie du texte en se positionnant comme leader au sein d'un groupe de jeunes hommes, enfilant le rôle du personnage le plus stable et réfléchi, du plus intelligent (alors que monsieur termine son récit en précisant qu'il ne l'est pas, ces fausses modestie et humilité étant usantes à la longue).
Finalement, on ne retrouve pas l'image véhiculée par le succès de "Ulysse", ce qui contribue sans aucun doute à la déception générée par la lecture de "Portrait de l'artiste en jeune homme". Je déplore d'innombrables répétitions (oui, on a compris que tu, enfin... Stephen était un homme bien) et l'utilisation du latin comme si tout le monde était bilingue.
Je lirai Ulysse. Premièrement parce que je l'ai acheté. Ensuite avec l'espoir que le portrait que j'ai eu de Joyce dans ce roman ne soit que l'expression temporaire d'un égo en mal de reconnaissance (Joyce est resté pauvre et légèrement reconnu de son vivant) et ne se retrouve pas dans ce qu'on appelle en anglais ses masterpieces, à savoir "Les Gens de Dublin" et "Ulysse".
En résumé, si vous voulez lire du Joyce et peaufiner votre culture littéraire irlandaise, ne vous précipitez pas sur "Portrait de l'artiste en jeune homme".
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Critique disponible sur mon blog marcbordier.com.
J'ai achevé hier Portrait de l'artiste en jeune homme, le roman autobiographique dans lequel James Joyce raconte son enfance à Dublin et la naissance de sa vocation littéraire. Par souci d'honnêteté, je dois admettre que ce fut une lecture poussive et laborieuse. Je n'ai pas réussi à "entrer" vraiment dans ce récit tant il est complexe, déroutant et chargé de symboles. le seul passage qui ait véritablement éveillé mon intérêt au moment de sa lecture est celui consacré à l'enfer (pp. 636 à 675 dans l'édition de la Pléiade), dans lequel le jeune James Joyce, assailli par la culpabilité après avoir goûté aux amours tarifées dans les bordels de Dublin, écoute avec terreur un prédicateur décrire les flammes de l'enfer et, rongé par le poids du péché, finit par entrer dans une église se confesser. Quoique la vision de l'enfer soit finalement conforme à l'imagerie chrétienne la plus classique, elle est ici théâtralisée par une rhétorique jésuite d'une logique et d'une clarté implacables, et le lecteur occidental (sans doute lui-même pécheur et imprégné de culture chrétienne...), pris à la gorge, ne peut qu'éprouver en la découvrant une terreur semblable à celle du jeune Stephen Dedalus.
le reste du récit m'est apparu trop énigmatique pour que je parvienne à en comprendre véritablement la signification au moment où je le lisais. Ce n'est qu'après avoir refermé le livre et consulté quelques sources érudites que je suis parvenu à en saisir - de manière partielle et très imparfaite- le sens et la richesse symbolique : derrière ces errements et ces dialogues en apparence décousus se cache le récit initiatique par lequel le jeune Stephen Dedalus, perdu dans un monde obscur et illisible, progresse dans le labyrinthe de la vie, s'accrochant en vain aux repères qu'il rencontre en chemin - la religion, la politique, la vie sociale - avant d'en trouver l'issue dans l'exil et la littérature.
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Je n'avais jamais lu Joyce, et je m'étais dit que ce livre autobiographique pouvait être des plus accessibles, car la 4ème de couverture mentionnait "ce sont les deux ouvrages ultérieurs (...) qui passent pour obscurs", sous-entendant que de facto celui-ci était clair. Je l'ai lu avec difficulté et j'en conclus que ce livre ne peut plaire qu'à des intellectuels éclairés, un groupe mal défini, dont je ne fais décidément pas partie. A l'exception de quelques passges intéressants sur l'éducation chez les Jésuites et d'une fameuse (vraiment) description des affres de l'enfer, je n'ai jamais pris plaisir à lire ce livre, qui ne raconte rien et ne ressemble à rien.
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Il ne s'agit pas ici d'une autobiographie en bonne et due forme, mais plutôt d'une evocation parcellaire d'épisodes biographiques qui renvoient d'avantage à des thématiques: la solitude et la souffrance chez les jésuites, le rapport à la religion et à la transgression et de premières réflexions sur l'art.
L'impression ici d'une temporalité écriture disjointe avec dans la 1ere partie , en famille et chez les jésuites, une narration élaborée, qui semble suivre les cheminements et méandres de la pensée alors que le reste du livre semble relever du journal rédigé à posteriori.
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Merveilleux livre dans lequel on retrouve pas seulement le developpement d'une personnalite mais aussi le credo d'un ecrivain de grande originalite
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L'autobiographie de Joyce est masquée et semble désordonnée : pourtant, elle est en réalité technique et mêle de nombreux genres, tout en faisant allusion à d'autres arts, comme la musique. Organisé autour d'épiphanies, le texte se résume en cinq "cris" et dévoile le parcours initiatique d'un poète qui doit se délivrer afin de briller. La lecture est profonde et l'aventure de Joyce - Stephen Dedalus dans l'oeuvre - ouvre les portes sur de nombreuses questions existentielles : quel est le rôle de la religion dans l'art ? Quel rapport s'articule entre le subjectif et le collectif ? Joyce offre une vision personnelle passionnante et intense, ce livre devenant l'un des plus grands classiques au monde et permettant de découvrir un chemin étonnamment artistique.
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Il est sans doute peu courant de lire un auteur de la première partie du XX° siècle dans l'édition originale existante. Avec Dedalus, c'est le cas. Ce ltexte, beaucoup moins connu que "Ulysse" , lui est pourtant antérieur et a provoqué une quasi polémique chez Gallimard soucieux de conserver pour "Ulysse" toute la gloire littéraire attendue.
A ce titre, la préface de la traductrice Ludmilla Savitzky est lumineuse et constitue à elle seule un des plus beaux hommages rendus à l'auteur. L'histoire de ce texte, édité d'abord chez l'éditeur la Sirène avant d'être repris par Gallimard, traduit assez bien les phénomènes d'engouement ( nous dirions aujourd'hui : de mode) pour les auteurs d'après-guerre ( la 1°) . Mais cette fois-ci, ce fut justifié : James Joyce pratique une écriture à nulle autre pareille, dense et fluide à la fois, toujours inquiétante, toujours retenue dans son désir de plaire.
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prequel de Ulysse? j'avoue ne pas avoir creusé dans la b(ibl)iographie de l'auteur, alors avis à qui saura m'éclairer sur ce point.. Bref, j'ai adoré cet écrit avant de découvrir Ulysse...
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prequel de Ulysse? j'avoue ne pas avoir creusé dans la b(ibl)iographie de l'auteur, alors avis à qui saura m'éclairer sur ce point.. Bref, j'ai adoré cet écrit avant de découvrir Ulysse...
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prequel de Ulysse? j'avoue ne pas avoir creusé dans la b(ibl)iographie de l'auteur, alors avis à qui saura m'éclairer sur ce point.. Bref, j'ai adoré cet écrit avant de découvrir Ulysse...
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