Il n’y a pas de consolation sans souffrance. Et il ne devrait jamais y avoir de souffrance sans consolation.
-" C'est bien dommage. Le noir( porté) parle à notre place. Il dit à la société notre peine. Il invite ceux qui nous voient ainsi vêtus à prendre soin de nous".
L'injonction au bonheur est un interdit au malheur. Elle désarme ceux qui sont meurtris.
Consoler, ce n'est pas nécessairement sécher les larmes. C'est souvent les laisser couler.
On peut libérer les larmes quand on sait qu'on sera consoler.
La juste proximité, ce n'est pas la distance qui sépare les corps mais celle qui rapproche les coeurs. L'espace où s'épanouit la compassion.'
Mais ce qui vaut pour la douleur du corps ne s'applique pas à la souffrance. Elle ne se soigne pas, elle ne se guérit pas. Elle s'éprouve, elle se vit. Et se vit seul. Parce qu'elle se loge au-delà des sens et des sentiments, au plus intime de l'intime. Dans les replis de l'âme.
Quelle qu'en soit la cause. On ne peut se faire juge de la douleur d'autrui. Il n'existe pas de thermomètre de la souffrance pour la graduer.
Annoncer une mauvaise nouvelle, ce n'est pas la propager, c'est la partager.
Il n'y a pas de consolation sans souffrance.
Et il ne devrait jamais y avoir de souffrance sans consolation.