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« Il n'y a pas de consolation sans souffrance. Et il ne devrait jamais y avoir de souffrance sans consolation. » Anne-Dauphine Julliand met des mots sur l'indicible souffrance de la perte de ses deux filles. Une souffrance et son pendant, la consolation, qu'elle analyse avec une acuité exceptionnelle. C'est beau, intelligent et émouvant. C'est triste aussi bien sûr, mais c'est surtout plein d'espoir, de foi en l'homme aimant et consolant, et de foi en Dieu...

« On dit souvent dans l'épreuve que le ciel nous tombe sur la tête. J'ai eu le sentiment qu'il descendait jusqu'à moi, sans fracas. Dans ce moment où la souffrance m'a privée de toute force, où jamais je me suis sentie aussi douloureuse, vulnérable, meurtrie, misérable, indésirable, j'ai expérimenté l'amour sans condition et sans limites. Et cet amour ne me quittera jamais. Je sais désormais que je suis aimée quoi qu'il m'arrive et quels que soient mes peines, mes errements, mes doutes et mes faiblesses. »
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Un beau livre sur la souffrance, le chagrin, la tristesse, mais aussi l'espoir, l'amour, la consolation, la solidarité, la foi.
Un livre touchant, émouvant, pour accepter et partager nos fragilités, accepter et demander de l'aide, vivre un deuil, une souffrance, une épreuve.
Un livre court, beau et source de réflexion, de méditation, qui mériterait peut-être une autre présentation Pourquoi ne pas rendre hommage à la poésie du texte, à l'allusion au kintsugi, cet art japonais de mise en valeur des fragilités, des brisures d'un objet avec de fins liserés d'or
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En ce début d'année, j'étais en recherche de nouvelles lectures. C'est fortuitement que mon regard s'est posé sur le titre « la consolation » d'Anne-Dauphine Julliand, j'ai réfléchi, je l'ai reposé, peur de m'engouffrer dans un tel sujet.

Quelques jours plus tard, je suis retournée l'acheter car je n'avais jamais rencontré de livre écrit seulement sur la consolation.

Me voilà aujourd'hui qui tente de mettre des mots sur mon ressenti, plus que d'écrire une critique, ce qui n'est pas un exercice facile pour moi, étant plutôt mutique dans ce genre de situation avec un chagrin sans larmes.

C'est un livre que j'ai abordé avec prudence. En effet, l'auteur traite du sujet de la consolation après la mort de ses deux filles Thaïs et Azylis. Elle en parle en filigrane, pour nous partager avec recul comment accepter ce travail de deuil, la traversée de cette vallée de larmes qui envahit le coeur qui s'effondre.

La consolation est difficile à vivre face à une personne dans la souffrance, qu'elle qu'en soit l'origine.
Que faire, que dire. On se sent bien démuni face à cette douleur indicible.
« on console comme on a été consolé ». Il est difficile de trouver la juste proximité, distance pour celui qui s'approche. Les mots ne sont pas toujours nécessaires ou facile à prononcer. « la consolation est la plus belle manifestation de l'amour ». C'est ce que tente de nous partager l'auteur à la lumière de son vécu personnel.

Elle est objective, factuelle, émouvante et j'ai lu ce livre tout doucement pour m'imprégner, de toutes ces phrases si justes et si belles. Elle n'est pas dans le patho, mais simplement naturelle, cohérente, avec une grande force avec certes un chagrin chronique, mais l'écriture de ce livre démontre qu'elle est dans le partage et la résilience.

Elle évoque aussi les difficultés qu'elle a rencontrées et surmontées dans son couple face au deuil qui peut faire vaciller.

Ce livre est un cri d'amour à la compassion, à la foi.

Un livre « coup dans le coeur ».

A travers ces passages de l'existence si difficiles, l'auteur a eu deux fils : Gaspard et Arthur.

Depuis la parution de cet ouvrage, elle a perdu Gaspard qui s'est donné la mort deux jours avant ses 20 ans.

C'est la triple peine.

Je lui souhaite de tout coeur de pouvoir s'accrocher de nouveau à des cordages d'amour sur le chemin de la consolation.
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Que dire de ce court ouvrage ?

C'est une belle analyse tout en émotion et pleine d'espoir.

Trouver la bonne distance et oser avouer qu'on ne sait pas quoi dire, c'est déjà un pas vers la consolation.
Oser appeler à l'aide et permettre à l'autre de faire ce pas, c'est, à mon sens, le plus difficile.

Merci à Anne-Dauphine Julliand de l'avoir si bien exprimé.
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Anne Dauphine Julliand, on la connait en tant qu'auteur d'un livre consacré à la maladie et au décès de sa fille "Trois petits pas sur le sable mouillé."
Ce livre paru en 2011 nous décrivait une tragédie totale, à savoir le récit d'une maladie génétique chez une petite fille de 2 ans condamenée et vue à travers les yeux de sa mère.
En 2017, elle a rencontré un beau succès avec son film documentaire "Et les mistrals gagnants" réalisés qui venait largement prendre racine dans son histoire personnelle.

Ce film réussisait à être avant tout une ode à la vie et une formidable leçon de courage, de réalisme et d'optimisme.

Dans son dernier livre, « Consolation », Anne-Dauphine Julliand aborde le délicat sujet des larmes et dévoile au fil de son témoignage qu'elles peuvent être un véritable chemin de paix.
Son livre parle de ceux qui consolent mais aussi ceux que l'on console.
L'auteure a perdu deux enfants, Thais et Azylis, de la même maladie orpheline et reconte à quel point ces épreuves lui ont fait apprendre la consolation, ce "délicat rapport à l'autre qui permet de s'approcher peu à peu.
Par le truchement de scènes qu'elle a vécu, Anne-Dauphine Julliand partage des réfléxions qui touche au coeur, et rend un bel hommage aux consolants, ces infirmières qui prennent le temps de consoler.
Un texte fort et universel .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Alors que j'allais commencer la lecture de Consolation, j'ai appris la terrible épreuve que connaît à nouveau Anne-Dauphine Julliand. A la mort de ses deux filles Thays et Azylis, vient s'ajouter celle de Gaspard, leur aîné, qui a mis fin à ses jours dans la nuit du 20 au 21 janvier 2022, deux jours avant ses 20 ans. Lors de la messe de funérailles de Gaspard, une fois encore le témoignage d'Anne-Dauphine et celui de Loïc, son mari, a été bouleversant. https://fr.aleteia.org/2022/01/28/funerailles-de-gaspard-le-bouleversant-temoignage-de-paix-de-ses-parents/
Comment en 2020, en écrivant Consolation, Anne-Dauphine Julliand aurait-elle pu imaginer une si cruelle et répétitive épreuve ? Et, à présent, combien la consolation, dont parle ce livre, va-t-elle être importante et vitale pour cette mère triplement éprouvée !
Tout cela a été présent tout le long de ma lecture du livre.

Consolation, un mot et un livre magnifiques. Un livre ? Un témoignage ? Plus, un partage. Si chaque épreuve est particulière, si chaque souffrance est personnelle, chacun verra et retrouvera dans ces pages un chemin parcouru, des ressentis, des manques et des besoins, des secours venant apaiser.
Consolation, un livre qui fait du bien à ceux qui ont connu ou connaissent l'épreuve et un livre qui éclaire sur la façon d'être présents auprès de ceux qui sont éprouvés.
Consolation, un livre qui ouvre, aussi et surtout, sur l'espérance. "Nos épreuves font partie du chemin de nos vies. Elles nous constituent, tout autant que nos bonheurs. Il n'est pas possible de faire comme s'il ne s'était rien passé, d'oublier le drame et d'en gommer l'empreinte sur notre existence. Elles laissent des cicatrices sur les corps et les coeurs, des failles parfois que l'on ne comblera pas. On imagine qu'elles handicaperont notre pas et altéreront notre vision. Mais elles peuvent également nous révéler. Celui qui est éprouvé se relève plus grand d'avoir été meurtri et consolé”.
De révéler à relever : une simple interversion de lettres, mieux, un passage vital auquel l'amour et la consolation contribuent fortement.
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Dans ce troisième livre, l'auteur nous donne une réflexion sur le deuil, la souffrance et la consolation et cela à partir de son expérience personnelle. Elle nous donne vraiment une message d'espoir face à la souffrance. Elle nourrit sa réflexion par son vécu avec ses deux filles décédées suite à une lourde pathologie neurodégénérative.
Je désire inclure dans cette critique deux paragraphes du dernier chapitre.
" On entend parfois ceux qui ont été éprouvés affirmer qu'ils ne voudraient pas revenir à leur vie d'avant. Que leur existence maintenant a pris une autre dimension. Ce qu'ils vivent désormais n'est pas la vie d'après la souffrance. Celle-ci n'est pas un instant qui passe. C'est leur vie avec elle. Mais une souffrance acceptée et apaisée, qui permet de mieux percevoir la beauté de la vie, parce qu'elle a été consolée.
La consolation est un art qui embellit les fêlures de nos vies. Elle applique sur les plaies un onguents d'or. de l'or éprouvé par le feu et puisé au creuset des coeurs. Dans l'interstice de la déchirure se mêle à l'or un peu de l'autre, celui qui console."
Je suis assez d'accord avec l'auteure qu'ainsi vécue et présentée, la consolation est bien plus proche de la réalité, du vécu que le terme de résilience.

Un livre à proposer à toutes les personnes souffrantes mais qui ne le disent pas et à toutes les personnes qui savent difficilement consoler. En fait l'auteur nous parle à tous.

Un grand MERCI.
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Je m'attendais à lire le parcours médical d'Azylis mais ce livre est une réflexion profonde sur la souffrance, le deuil et la consolidation. Avec beaucoup de pudeur mais aussi de puissance, l'auteure nous narre des anecdotes sur ses enfants et son mari mais aussi sur ses rencontres.
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C'est mon troisième Anne-Dauphine Julliand après « Deux petits pas sur le sable mouillé » et « Une journée particulière ». Cette femme forte, que j'admire énormément, a trouvé en l'écriture un moyen de soulager ne serait-ce qu'une once de sa douleur. Elle rapporte avec fidélité son vécu après la perte de ses deux filles et évoque les différents aspects de consolation auxquels elle a eu droit en incitant les lecteurs à franchir la barrière de la méfiance et de la peur et être auprès de ceux qu'ils aiment et qu'ils voient souffrir car l'être humain aussi courageux qu'il puisse paraître a toujours besoin d'être épaulé et consolé.

Pour ma part, ça m'a fait chaud au coeur de retrouver la famille de Thaïs et Azylis, cette famille qui m'a tant marqué, même si j'avoue que je n'ai pas autant apprécié ce livre que les deux qui l'ont précédé et qui furent de vrais coups de coeur mais c'était prévisible, je ne crois pas d'ailleurs que l'écrivaine réussira un jour à écrire un autre ouvrage aussi fort, aussi poignant, aussi limpide que « Deux petits pas sur le sable mouillé » que je vous invite à lire.

« Consolation » est beaucoup plus une réflexion qu'un témoignage. Il est loin d'être une suite directe mais j'estime que le mieux serait de lire les ouvrages D'Anne-Dauphine dans l'ordre de leur publication pour mieux comprendre le but de chacun.
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Pour son troisième essai, Anne-Dauphine Julliand choisit d'analyser le concept de la consolation. Certes, écrire sur la souffrance, ce ressenti de l'âme qui ne se partage pas, est chose difficile, mais décrypter la manière dont on se reconstruit est important.
Au delà de son témoignage, bouleversant et renversant, il y a l'universel de la souffrance, celle qui laisse sans souffle et qui étreint tout sur son passage. Ainsi, pour l'autrice , ce fut l'annonce du handicap lourd de ses deux filles, puis leurs décès. Avec d'autres, ce sera le décès d'un parent, ou d'un ami proche. Et, pour d'autres encore, la séparation avec un être aimé. Il n'y a pas d'échelle dans la souffrance. de cet abîme, la consolation permet le passage vers la vie.
Avant tout le postulat d'Anne-Dauphine Julliand est de rendre nécessaire le fait d'entourer la personne qui souffre. Car, la double -peine est souvent la solitude qui l'entoure . du coup, la consolation est un pont qui va de celui qui souffre à une personne non pas pour enlever mais pour accompagner et soutenir; juste par un geste, une présence, un mot.
Et, Anne-Dauphine Julliand n'hésite pas à inciter la personne isolée à transmettre les clefs de sa consolation à son entourage: « de quoi as-tu besoin ? « , « de quoi as-tu envie? » et de ne pas avoir peur d'une réponse ancrée dans le quotidien. Alors, la consolation envoie un SOS pour une âme à ramener à la vie loin des ténèbres et de l'isolement.
Ainsi à partir d'exemples sur sa vie et sur son vécu et celui de ses amis, son propos est très illustré et n'a rien de rébarbatif, malgré sa teneur. de plus, il est facile d'accès et devrait être lu par tous, y compris les bénévoles qui militent au niveau d'accompagnement divers.
En conclusion, Anne-Dauphine Julliand propose avec ce récit sur la consolation de véritables petits riens qu'il faut semer au fil du temps pour amener la personne qui souffre, non pas à oublier, mais à apprendre à vivre avec.
https://vagabondageautourdesoi.com/2020/12/21/anne-dauphine-julliand-consolation/
Lien : https://vagabondageautourdes..
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