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EAN : 9782290362501
192 pages
J'ai lu (02/02/2022)
4.18/5   158 notes
Résumé :
L'autrice de Deux petits pas sur le sable mouillé livre un récit lumineux qui aide à vivre avec la douleur.

Le récit tisse avec grâce des scènes vécues et des réflexions qui touchent toujours juste. Anne-Dauphine Julliand évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard, son fils aîné, et enfin Arthur, le petit dernier. Elle rend hommage à tous les consolants : une sœur qui vous rend dans les bras, une infirmière qui s'assoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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« Il n'y a pas de consolation sans souffrance. Et il ne devrait jamais y avoir de souffrance sans consolation. » Anne-Dauphine Julliand met des mots sur l'indicible souffrance de la perte de ses deux filles. Une souffrance et son pendant, la consolation, qu'elle analyse avec une acuité exceptionnelle. C'est beau, intelligent et émouvant. C'est triste aussi bien sûr, mais c'est surtout plein d'espoir, de foi en l'homme aimant et consolant, et de foi en Dieu...

« On dit souvent dans l'épreuve que le ciel nous tombe sur la tête. J'ai eu le sentiment qu'il descendait jusqu'à moi, sans fracas. Dans ce moment où la souffrance m'a privée de toute force, où jamais je me suis sentie aussi douloureuse, vulnérable, meurtrie, misérable, indésirable, j'ai expérimenté l'amour sans condition et sans limites. Et cet amour ne me quittera jamais. Je sais désormais que je suis aimée quoi qu'il m'arrive et quels que soient mes peines, mes errements, mes doutes et mes faiblesses. »
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Dans ce troisième livre, l'auteur nous donne une réflexion sur le deuil, la souffrance et la consolation et cela à partir de son expérience personnelle. Elle nous donne vraiment une message d'espoir face à la souffrance. Elle nourrit sa réflexion par son vécu avec ses deux filles décédées suite à une lourde pathologie neurodégénérative.
Je désire inclure dans cette critique deux paragraphes du dernier chapitre.
" On entend parfois ceux qui ont été éprouvés affirmer qu'ils ne voudraient pas revenir à leur vie d'avant. Que leur existence maintenant a pris une autre dimension. Ce qu'ils vivent désormais n'est pas la vie d'après la souffrance. Celle-ci n'est pas un instant qui passe. C'est leur vie avec elle. Mais une souffrance acceptée et apaisée, qui permet de mieux percevoir la beauté de la vie, parce qu'elle a été consolée.
La consolation est un art qui embellit les fêlures de nos vies. Elle applique sur les plaies un onguents d'or. de l'or éprouvé par le feu et puisé au creuset des coeurs. Dans l'interstice de la déchirure se mêle à l'or un peu de l'autre, celui qui console."
Je suis assez d'accord avec l'auteure qu'ainsi vécue et présentée, la consolation est bien plus proche de la réalité, du vécu que le terme de résilience.

Un livre à proposer à toutes les personnes souffrantes mais qui ne le disent pas et à toutes les personnes qui savent difficilement consoler. En fait l'auteur nous parle à tous.

Un grand MERCI.
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En ce début d'année, j'étais en recherche de nouvelles lectures. C'est fortuitement que mon regard s'est posé sur le titre « la consolation » d'Anne-Dauphine Julliand, j'ai réfléchi, je l'ai reposé, peur de m'engouffrer dans un tel sujet.

Quelques jours plus tard, je suis retournée l'acheter car je n'avais jamais rencontré de livre écrit seulement sur la consolation.

Me voilà aujourd'hui qui tente de mettre des mots sur mon ressenti, plus que d'écrire une critique, ce qui n'est pas un exercice facile pour moi, étant plutôt mutique dans ce genre de situation avec un chagrin sans larmes.

C'est un livre que j'ai abordé avec prudence. En effet, l'auteur traite du sujet de la consolation après la mort de ses deux filles Thaïs et Azylis. Elle en parle en filigrane, pour nous partager avec recul comment accepter ce travail de deuil, la traversée de cette vallée de larmes qui envahit le coeur qui s'effondre.

La consolation est difficile à vivre face à une personne dans la souffrance, qu'elle qu'en soit l'origine.
Que faire, que dire. On se sent bien démuni face à cette douleur indicible.
« on console comme on a été consolé ». Il est difficile de trouver la juste proximité, distance pour celui qui s'approche. Les mots ne sont pas toujours nécessaires ou facile à prononcer. « la consolation est la plus belle manifestation de l'amour ». C'est ce que tente de nous partager l'auteur à la lumière de son vécu personnel.

Elle est objective, factuelle, émouvante et j'ai lu ce livre tout doucement pour m'imprégner, de toutes ces phrases si justes et si belles. Elle n'est pas dans le patho, mais simplement naturelle, cohérente, avec une grande force avec certes un chagrin chronique, mais l'écriture de ce livre démontre qu'elle est dans le partage et la résilience.

Elle évoque aussi les difficultés qu'elle a rencontrées et surmontées dans son couple face au deuil qui peut faire vaciller.

Ce livre est un cri d'amour à la compassion, à la foi.

Un livre « coup dans le coeur ».

A travers ces passages de l'existence si difficiles, l'auteur a eu deux fils : Gaspard et Arthur.

Depuis la parution de cet ouvrage, elle a perdu Gaspard qui s'est donné la mort deux jours avant ses 20 ans.

C'est la triple peine.

Je lui souhaite de tout coeur de pouvoir s'accrocher de nouveau à des cordages d'amour sur le chemin de la consolation.
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Un beau livre sur la souffrance, le chagrin, la tristesse, mais aussi l'espoir, l'amour, la consolation, la solidarité, la foi.
Un livre touchant, émouvant, pour accepter et partager nos fragilités, accepter et demander de l'aide, vivre un deuil, une souffrance, une épreuve.
Un livre court, beau et source de réflexion, de méditation, qui mériterait peut-être une autre présentation Pourquoi ne pas rendre hommage à la poésie du texte, à l'allusion au kintsugi, cet art japonais de mise en valeur des fragilités, des brisures d'un objet avec de fins liserés d'or
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Alors que j'allais commencer la lecture de Consolation, j'ai appris la terrible épreuve que connaît à nouveau Anne-Dauphine Julliand. A la mort de ses deux filles Thays et Azylis, vient s'ajouter celle de Gaspard, leur aîné, qui a mis fin à ses jours dans la nuit du 20 au 21 janvier 2022, deux jours avant ses 20 ans. Lors de la messe de funérailles de Gaspard, une fois encore le témoignage d'Anne-Dauphine et celui de Loïc, son mari, a été bouleversant. https://fr.aleteia.org/2022/01/28/funerailles-de-gaspard-le-bouleversant-temoignage-de-paix-de-ses-parents/
Comment en 2020, en écrivant Consolation, Anne-Dauphine Julliand aurait-elle pu imaginer une si cruelle et répétitive épreuve ? Et, à présent, combien la consolation, dont parle ce livre, va-t-elle être importante et vitale pour cette mère triplement éprouvée !
Tout cela a été présent tout le long de ma lecture du livre.

Consolation, un mot et un livre magnifiques. Un livre ? Un témoignage ? Plus, un partage. Si chaque épreuve est particulière, si chaque souffrance est personnelle, chacun verra et retrouvera dans ces pages un chemin parcouru, des ressentis, des manques et des besoins, des secours venant apaiser.
Consolation, un livre qui fait du bien à ceux qui ont connu ou connaissent l'épreuve et un livre qui éclaire sur la façon d'être présents auprès de ceux qui sont éprouvés.
Consolation, un livre qui ouvre, aussi et surtout, sur l'espérance. "Nos épreuves font partie du chemin de nos vies. Elles nous constituent, tout autant que nos bonheurs. Il n'est pas possible de faire comme s'il ne s'était rien passé, d'oublier le drame et d'en gommer l'empreinte sur notre existence. Elles laissent des cicatrices sur les corps et les coeurs, des failles parfois que l'on ne comblera pas. On imagine qu'elles handicaperont notre pas et altéreront notre vision. Mais elles peuvent également nous révéler. Celui qui est éprouvé se relève plus grand d'avoir été meurtri et consolé”.
De révéler à relever : une simple interversion de lettres, mieux, un passage vital auquel l'amour et la consolation contribuent fortement.
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critiques presse (1)
LaCroix
12 novembre 2020
Anne-Dauphine Julliand poursuit sa méditation sur le sens de la vie après la mort de ses deux filles, et l'affirme : la consolation est possible.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (94) Voir plus Ajouter une citation
Mais une souffrance acceptée et apaisée, qui permet de mieux percevoir la beauté de la vie, parce qu'elle a été consolée. La consolation est un art qui embellit les fêlures de nos vies. Elle applique sur les plaies un onguent d'or. De l'or éprouvé par le feu et puisé au creuset des coeurs. Dans l'interstice de la déchirure se mêle à l'or un peu de l'autre, de celui qui console. Il existe au Japon un art singulier, le kintsugi, qui consiste à réparer les objets cassés d'une manière étonnante. II ne s'agit pas simplement de recoller les morceaux brisés. (p .193)
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J'ai pleuré ce jour-là comme aucun autre. Parce que Gaspard était sauvé. Il avait compris, au prix d'un naufrage solitaire, I'importance de l'adéquation entre ce que l'on fait et ce que l'on est, ce que l'on ressent et ce que l'on montre. Il savait désormais que ce qui affecte sa vie concerne aussi ceux qui l'aiment. Que la souffrance se dit. Pas tout entière, mais la part que l'on est capable d'extraire des profondeurs. (p.78)
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Il est resté car il i avait confiance. Il savait qu'il pouvait me montrer sa peine, et reposer son cœur sur le mien. Il savait que j'étais capable de recevoir sa souffrance, de la respecter et de l'accompagner. On peut libérer les larmes quand on sait qu' on sera consolé. Pleurer, c'est avoir confiance dans le monde. C'est dévoiler sa blessure sans craindre d'être blessé. (p.84)
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La consolation prend toute sa puissance quand elle s'enracine dans cette espérance. Consoler, c'est accompagner celui qui peine, pour supporter les rigueurs de l'hiver et lui permettre de croire à la beauté du printemps. Toujours. C'est I'inviter à trouver la paix intérieure. (p.183)
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Il appartient parfois à celui qui souffre de donner les clés pour être accompagné. La consolation est une communication, un échange entre deux êtres qui expérimentent une nouvelle façon de se rapprocher. Et qui, chacun, ouvrent leur coeur, pour mieux se dire et dialoguer. (p.160)
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Videos de Anne-Dauphine Julliand (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne-Dauphine Julliand
Rien n'est plus difficile que de réconforter quelqu'un. Souvent, on voudrait être ailleurs, on ne sait pas comment réagir. Pourtant, les voies de la consolation peuvent être très simples et très belles.
Anne-Dauphine Julliand est autrice et réalisatrice. Il y a quelques années, elle a perdu ses deux filles, emportée à quelques années de distance par une maladie rare. Dans cette vidéo, elle nous montre comment consoler, et comment être consolé.e
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