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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Il n'y a pas de consolation sans souffrance. Et il ne devrait jamais y avoir de souffrance sans consolation. » Anne-Dauphine Julliand met des mots sur l'indicible souffrance de la perte de ses deux filles. Une souffrance et son pendant, la consolation, qu'elle analyse avec une acuité exceptionnelle. C'est beau, intelligent et émouvant. C'est triste aussi bien sûr, mais c'est surtout plein d'espoir, de foi en l'homme aimant et consolant, et de foi en Dieu...

« On dit souvent dans l'épreuve que le ciel nous tombe sur la tête. J'ai eu le sentiment qu'il descendait jusqu'à moi, sans fracas. Dans ce moment où la souffrance m'a privée de toute force, où jamais je me suis sentie aussi douloureuse, vulnérable, meurtrie, misérable, indésirable, j'ai expérimenté l'amour sans condition et sans limites. Et cet amour ne me quittera jamais. Je sais désormais que je suis aimée quoi qu'il m'arrive et quels que soient mes peines, mes errements, mes doutes et mes faiblesses. »
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En ce début d'année, j'étais en recherche de nouvelles lectures. C'est fortuitement que mon regard s'est posé sur le titre « la consolation » d'Anne-Dauphine Julliand, j'ai réfléchi, je l'ai reposé, peur de m'engouffrer dans un tel sujet.

Quelques jours plus tard, je suis retournée l'acheter car je n'avais jamais rencontré de livre écrit seulement sur la consolation.

Me voilà aujourd'hui qui tente de mettre des mots sur mon ressenti, plus que d'écrire une critique, ce qui n'est pas un exercice facile pour moi, étant plutôt mutique dans ce genre de situation avec un chagrin sans larmes.

C'est un livre que j'ai abordé avec prudence. En effet, l'auteur traite du sujet de la consolation après la mort de ses deux filles Thaïs et Azylis. Elle en parle en filigrane, pour nous partager avec recul comment accepter ce travail de deuil, la traversée de cette vallée de larmes qui envahit le coeur qui s'effondre.

La consolation est difficile à vivre face à une personne dans la souffrance, qu'elle qu'en soit l'origine.
Que faire, que dire. On se sent bien démuni face à cette douleur indicible.
« on console comme on a été consolé ». Il est difficile de trouver la juste proximité, distance pour celui qui s'approche. Les mots ne sont pas toujours nécessaires ou facile à prononcer. « la consolation est la plus belle manifestation de l'amour ». C'est ce que tente de nous partager l'auteur à la lumière de son vécu personnel.

Elle est objective, factuelle, émouvante et j'ai lu ce livre tout doucement pour m'imprégner, de toutes ces phrases si justes et si belles. Elle n'est pas dans le patho, mais simplement naturelle, cohérente, avec une grande force avec certes un chagrin chronique, mais l'écriture de ce livre démontre qu'elle est dans le partage et la résilience.

Elle évoque aussi les difficultés qu'elle a rencontrées et surmontées dans son couple face au deuil qui peut faire vaciller.

Ce livre est un cri d'amour à la compassion, à la foi.

Un livre « coup dans le coeur ».

A travers ces passages de l'existence si difficiles, l'auteur a eu deux fils : Gaspard et Arthur.

Depuis la parution de cet ouvrage, elle a perdu Gaspard qui s'est donné la mort deux jours avant ses 20 ans.

C'est la triple peine.

Je lui souhaite de tout coeur de pouvoir s'accrocher de nouveau à des cordages d'amour sur le chemin de la consolation.
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Dans ce troisième livre, l'auteur nous donne une réflexion sur le deuil, la souffrance et la consolation et cela à partir de son expérience personnelle. Elle nous donne vraiment une message d'espoir face à la souffrance. Elle nourrit sa réflexion par son vécu avec ses deux filles décédées suite à une lourde pathologie neurodégénérative.
Je désire inclure dans cette critique deux paragraphes du dernier chapitre.
" On entend parfois ceux qui ont été éprouvés affirmer qu'ils ne voudraient pas revenir à leur vie d'avant. Que leur existence maintenant a pris une autre dimension. Ce qu'ils vivent désormais n'est pas la vie d'après la souffrance. Celle-ci n'est pas un instant qui passe. C'est leur vie avec elle. Mais une souffrance acceptée et apaisée, qui permet de mieux percevoir la beauté de la vie, parce qu'elle a été consolée.
La consolation est un art qui embellit les fêlures de nos vies. Elle applique sur les plaies un onguents d'or. de l'or éprouvé par le feu et puisé au creuset des coeurs. Dans l'interstice de la déchirure se mêle à l'or un peu de l'autre, celui qui console."
Je suis assez d'accord avec l'auteure qu'ainsi vécue et présentée, la consolation est bien plus proche de la réalité, du vécu que le terme de résilience.

Un livre à proposer à toutes les personnes souffrantes mais qui ne le disent pas et à toutes les personnes qui savent difficilement consoler. En fait l'auteur nous parle à tous.

Un grand MERCI.
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Sublime...

J ai déjà lu ces deux premiers romans sur la perte de ses deux filles... Et la vie d après...
Mais alors là....

Un témoignage puissant pour définir la peine le deuil pour mettre des lettres de noblesse a la consolation justement.... un bijou de lecture....
Justesse dignité authencité....

C est vraiment beau. Il n' y a rien a dire de plus.

Je recommande +++++ Foncez
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Anne-Dauphine Julliand, une maman écrivain pose ses mots sur le papier suite à une douloureuse épreuve dans sa vie : la perte de ses deux filles. Cette autrice nous invite à poser un regard sur les notions de souffrance et la consolation qui l'accompagne en annonçant d'emblée qu'il n'y a pas de consolation sans souffrance et qu'il ne devrait jamais y avoir de souffrance sans consolation. Touchée ! Je suis émue.
Au fur et à mesure que j'avance dans cette lecture, j'ai le réflexe de retourner en arrière, de relire chaque phrase, chaque réflexion tant celle-ci me trouble par la justesse de son analyse, tant j'ai envie de m'imprégner de ces phrases, de ce bon sens, de cette façon de vivre ces émotions. Cela résonne en moi. Me suis-je jamais à ce point interrogée sur ces émotions que sont souffrance et consolation moi qui n'ai jamais expérimenté de malheur égal à celui de cette femme ? Mais là encore, l'auteure rebondit sur cette idée reçue qu'elle refuse d'accepter. La souffrance n'est pas proportionnelle à la gravité de l'événement qui la provoque car la souffrance est intime, personnelle, légitime et authentique. Il n'existe pas de hiérarchisation de la souffrance pour celui qui souffre. Avec humilité, il est bon d'accepter ces mots et de prendre du recul. Je suis d'accord. La souffrance est si personnelle. Pas de hiérarchisation possible dans les évènements qui la créent. La souffrance met tout le monde sur le même piédestal. Elle nous esseule dans notre peine, nous isole des autres car ce que nous vivons à l'intérieur est unique et est difficilement partageable. Mais la consolation est là, cet acte délicat permettant de caresser du bout des doigts, d'adoucir ou d'alléger nos peines aussi intimes et douloureuses soient-elles. « La consolation est un pas de danse. S'approcher pour consoler, c'est dire apprends-moi à danser ». Cet acte qui rapproche les uns des autres, la consolation, la plus belle manifestation de l'amour. Et puis il y a les larmes, celles que l'on devrait tous pouvoir laisser couler à un moment ou un autre. Celles qui témoignent d'une peine qui doit être vécue alors « consoler ce n'est pas nécessairement sécher les larmes, c'est souvent les laisser couler ».
Je vous conseille de découvrir ce magnifique ouvrage, cette réflexion sur les émotions majeures de nos vies quotidiennes. Je le recommande à tous ceux et celles qui s'aiment, se respectent et vivent en harmonie avec leurs sentiments, avec le monde, avec la vie. Car c'est bien de cela qu'il s'agit après tout, la vie. Nous souffrons et cela fait mal car nous sommes des êtres de chair, aimants, entiers, altruistes, humains, UN, et plusieurs à la fois. Vivants ! Merci Anne-Dauphine Julliand pour le choix de vos mots, de vos phrases, pour ce travail profond et intense que vous avez réalisé. Merci de l'avoir partagé avec nous. Cette lecture m'a fait un bien fou ! Je relis un passage ou l'autre par moments. La prose qui jaillit de votre plume pour exprimer la notion de souffrance lui donne un aspect moins tabou et la rend égale à toute émotion forte et extrême aussi difficile soit-elle à vivre.
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J'ai eu la chance de rencontrer l'autrice qui est venue témoigner sur mon lieu de travail, la semaine dernière. J'ai pu lui parler et déjeuner avec elle ensuite. Et surtout, j'ai pu entendre son témoignage. Immédiatement après bien entendu, j'ai lu ce livre que je n'avais pas encore osé ouvrir.

J'avais lu Deux petits pas sur le sable mouillé, et Une journée particulière. Les deux m'ont touchée mais je suis passée à côté du deuxième, sans doute parce que je l'ai lu trop tôt par rapport à mon histoire personnelle. Je ne voulais pas donc pas forcément lire Consolation, mais je me suis laissée convaincre par une collègue, et surtout par la conférence d'Anne-Dauphine Julliand.

Ce livre est riche en anecdotes, toutes petites, toutes simples, qui rendent cette histoire touchante, et surtout bien réelle. J'en connaissais une qui est dans un autre de ces livres, de ces petits bouts de vie que je n'ai pas oubliés. Mais là, il est certes question de son histoire, de la mort de ses deux filles, de la maladie, de son accompagnement, mais il est surtout question de consolation. du nécessaire besoin d'être consolé. Parce que la souffrance et la douleur font partie de la vie, la consolation le devrait aussi. Ce livre dit la douleur des personnes qui ne peuvent être consolées; ce livre dit la nécessité d'être dans l'amour, dans l'acceptation des larmes, dans l'empathie et la compassion; ce livre dit la douleur qui se transforme en paix quand on est consolé. Ce livre parle de liens humains. Il ne donne pas de conseils, mais il s'adresse autant à ceux qui souffrent qu'à ceux qui accompagnent. Et finalement, on a tous autour de nous des personnes qui souffrent.

En entendant son témoignage, puis en lisant son livre, je suis soulagée d'entendre des vérités fondamentales que je garde en moi. Je les connaissais, mais ça fait du bien de les entendre, et de manière si juste:
Il n'y a pas d'échelle dans la douleur. Toute douleur est à prendre en considération, elle ne se hiérarchise pas.
Toute personne qui souffre a besoin des autres, besoin de consolation. Même ceux qui s'enferment, qui montrent les crocs parce qu'ils ont peur, ou simplement trop mal.
La douleur ne rend pas plus fort; elle ne consolide rien. Elle n'a pas de sens et rend plus fragile. Il faut "juste" apprendre à vivre avec.

Voilà un livre qui m'a fait pleurer évidemment, mais que je trouve lumineux, que je voudrais mettre entre toutes les mains.
Merci Anne-Dauphine pour vos mots si justes, votre présence si douce.
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J'ai lu et été très touchée par le récit Deux petits pas sur le sable mouillé aussi ai-je eu envie de lire Consolation. Je suis une nouvelle fois très admirative et touchée par la force de vie d'Anne-Dauphine Julliand. S'il est question de deuil dans ces pages, ce texte est lumineux et donne des pistes pour accompagner au plus juste nos proches endeuillés.
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Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais lorsque j'ai ouvert ce petit livre, mais certainement pas à ce que j'y ai trouvé. Avant même d'ouvrir le livre, je m'étais dit que j'allais le lire d'une traite avant de me coucher. Quelle grossière erreur! Il m'aura fallu quelques jours pour parvenir à la dernière page.

Ne vous méprenez pas… ce n'est pas que je n'ai pas apprécié de lire ce témoignage. Bien au contraire, puisque j'ai relu certains passages plus d'une fois. C'est plutôt que l'auteure a su me bouleverser, et ce, bien plus que j'aurais pu l'imaginer. Certaines phrases ont su faire vibrer une corde sensible en moi et bien malgré moi, j'ai fait quelques pas dans mon passé.

Je ne ressors pas indemne de cette lecture. Comment un petit livre peut à la fois faire autant de bien et faire couler les larmes? L'auteure ne va pas explicitement dans le détail de tout ce qu'elle a vécu avec le décès de ses deux filles. Ne vous attendez donc pas à y retrouver un récit chronologique des événements. C'est plutôt un petit livre qui nous permet d'acquérir la vraie notion de consolation basée sur des exemples de la vie de l'auteure.

Elle nous amène à réfléchir face à la souffrance des autres et comment faire pour consoler les gens que l'on aime, mais également comment faire soi-même pour communiquer notre besoin d'être consoler lorsque nous ressentons de la souffrance, à ne pas rester seule dans son coin avec cette douleur qui nous déchire le coeur.

Et au-delà de tous les conseils que l'auteure nous dévoile, il y a tous ces passages, puisés au sein de son vécu, qui m'auront touchée et bouleversée. Enfin une personne qui ose dire que l'on peut pleurer… combien de fois aies-je pu entendre qu'il fallait rester forte et garder pour soi sa souffrance?

Certes, un livre petit, mais il ne faut surtout pas le sous-estimer car je peux vous garantir qu'il ne vous laisser pas insensible. Un récit profond et intense!

Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Ce livre est une claque, une espérance, une lumière … le lire en connaissant l'histoire d'Anne-Dauphine et de son mari…
Le lire en sachant qu'une 3ème âme veille sur eux depuis quelques semaines…✨
J'ai pleuré en le lisant, pleuré de compassion, pleuré d'empathie, pleuré avec mon coeur de Maman … Allumer une bougie, prier et continuer de lire…. ✨

Il n' a aucun pathos dans les mots de Anne-Dauphine, juste la vérité brute mais pas brutale. Juste la demande d'une Maman en souffrance d'être consolée, même maladroitement, même sans mot, même avec juste un geste, une présence.
Elle nous enseigne avec douceur et bienveillante comment être là pour celui qui va mal , quelle que soit sa douleur et son chagrin. Etre simplement présent, humain, juste tenir la main ou apporter de la moutarde, simplement serrer dans ses bras ou prononcer un prénom… ✨

Oser consoler et accepter de l'être… dans toute notre vulnérabilité, dans toute notre humanité…

Merci Anne-Dauphine 🙏🏻
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#Chronique : Consolation d'Anne-Sophie Julliand - Éditions J'ai Lu​ ➡ ❤❤❤❤❤/5

👉 Consolation est un livre qui peut aider les personnes en deuil. Il détient certaines clés précieuses et bienvenues lorsqu'on vit une période difficile due à la perte d'un être cher. Anne-Dauphine Julliand met des mots, en toute humilité, sur les maux du coeur pour ceux qui ont perdu un enfant, un parent ou un proche quel qu'il soit.
Témoignage fort, touchant et très bien écrit, ce livre apporte un peu de douceur et de lumière pour ceux qui en ont besoin.
👉 Pour lire l'intégralité de mon avis, c'est ICI : http://www.leslecturesdelily.com/2022/02/consolation-ecrit-par-anne-dauphine.html#more

💬 Consoler, c'est réparer les vivants dans leur intégralité et leur intégrité. Et c'est les réparer avec leur souffrance. C'est les rendre entiers avec leur vide, leur perte et leur manque.

{« J'ai perdu mes deux filles. Je le dis le coeur habité par deux sentiments que l'on croit souvent contraires : la douleur et la paix.
La douleur de celle qui pleure.
Et la paix de celle qui est consolée. »
Comment accepter et surmonter sa peine après un deuil ou une épreuve de la vie ? Comment s'autoriser à ressentir de nouveau le bonheur ? Comment consoler un proche ou comment savoir prendre les mains qui nous sont tendues ?
À travers sa propre expérience, Anne-Dauphine Julliand nous accompagne sur le chemin de la consolation – en osant pleurer, en osant parler, en osant vivre de nouvelles joies – et nous livre un récit plein d'humanité et de délicatesse.}

#consolation #annedauphinejulliand #témoignage #leslecturesdelily #jailu #avislecture
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