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3,95

sur 256 notes
Après avoir longtemps hésité à commencer le tome 1 du « Puits des mémoire » pour découvrir la plume de Gabriel Katz, j'ai fini par arrêter mon choix sur « La maîtresse de guerre ». Tout simplement parce que l'héroïne est une femme ! Et puis, de nombreux avis le présentent comme le « moins bon » de l'auteur, alors autant y aller crescendo…Et…j'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai donc hâte maintenant de découvrir les autres ouvrages de cet auteur !
L'univers de ce livre m'a très rapidement happée ! J'ai bien aimé le contraste entre les cultures nordiques du froid Nordland et celles plus orientalisantes du Sultanat d'Azman. le récit se déroule, en pratique, assez loin des terres du Nordland (mise à part le premier chapitre). Cependant, ce territoire et ses coutumes se dévoilent à travers les hommes venus envahir le Sultanat sous prétexte d'éradiquer l'esclavage et le cannibalisme, deux pratiques barbares attribuées au peuple Azman. J'ai adoré découvrir les traditions, l'organisation politique et religieuse ainsi que les autres caractéristiques de ces deux populations.
L'héroïne, Kaelyn, venue du Nord pour évincer les Azmaniens, convaincue du bien-fondé de sa mission au vu de la sauvagerie dont ils font preuve, va vite déchanter. Tout d'abord, parce qu'elle se fait rapidement capturée et est reléguée au rang peu enviable d'esclave de guerre. Ensuite parce qu'elle se rend compte qu'une partie des rumeurs véhiculées par les siens sur les Azmaniens sont fausses. Cette civilisation est bien plus noble que ses dirigeants veulent lui faire croire. A contrario, les faits et gestes des siens, cruels et sans pitié envers la population azmane, allant même jusqu'à reproduire ce contre quoi ils sont censés se battre, la font rougir de honte. Comme souvent dans une guerre, un camp n'est pas spécialement meilleur que l'autre à ce niveau ! Même si les raisons de départ peuvent être justes et louables, la barbarie finit souvent par prendre le dessus sur les beaux idéaux. J'ai apprécié cette absence de manichéisme !
Vous l'aurez compris, une bonne partie de ce récit prend place dans un univers militaire fait de batailles sanglantes, de fines stratégies, de complots, de pillages, de trahisons…et j'en passe. L'auteur décrit parfaitement cette ambiance guerrière aussi bien sur les champs de bataille que dans les camps militaires. Seul petit bémol : j'aurais aimé que la magie soit encore plus présente. Il y a bien quelques petites touches de fantastique, comme des soldats-sorciers envoyant des boules de feu, par exemple (je pourrais vous en donner d'autres mais je préfère vous laisser les découvrir !) Si je les ai appréciées, j'aurais préféré qu'elles soient davantage développées ! Une carte m'aurait également fait plaisir !
Sans qu'il y ait vraiment de grosses révélations qui m'aient laissée sans voix, j'ai trouvé l'intrigue très prenante. Elle a, en effet, régulièrement pris des directions auxquelles je ne m'attendais pas ! de ce fait, je ne savais jamais à quoi m'attendre, bien incapable de prévoir qu'elle pourrait être la suite des événements. J'ai apprécié cette impression d'être toujours sur le qui-vive, ce qui a rendu ma lecture très addictive ! La fin m'a, par contre, semblé un peu rapide (seul petit reproche que je pourrais faire) ! le dénouement était bien mené mais un petit épilogue m'aurait plu ! le récit se termine, en effet, un peu trop abruptement à mon goût. Toutefois c'est un détail qui n'est clairement pas indispensable à l'histoire.
Je me suis très rapidement attachée à Kaelyn qui est une héroïne badass à souhait, belle et courageuse ! Son père, dépité d'avoir eu une fille et non un fils, l'a élevée comme un garçon lui apprenant, dès son plus jeune âge, le maniement des armes. Elle est particulièrement douée pour cet art généralement réservé à la gente masculine. Habituée à devoir défendre sa place dans un monde d'hommes et, surtout, à devoir se battre contre une fausse image de jolie fille « fragile », elle s'est forgée un caractère fort et déterminé. J'ai beaucoup aimé ses réparties et son franc-parler, tout comme j'ai apprécié sa bonté et sa pitié en certaines occasions !
Hadrian, quant à lui, est un maître de guerre très fort et respecté par ses pairs pour ses qualités de stratège et de combattant. J'ai bien aimé son attitude assez froide, sûre de lui et arrogante. Elle colle bien au personnage ! Ce n'est pas la modestie qui l'étouffe mais vu son talent, son arrogance est presque compréhensible. Si ce personnage m'a beaucoup plu, j'aurais apprécié découvrir davantage ce qui se cachait sous sa carapace ! Pourquoi a-t-il adopté cette attitude très distante avec tout le monde ? Qu'est-ce qui justifie autant de froideur ? Il y a bien quelques éléments de réponse évidents mais j'aurais voulu que le tout soit plus creusé encore, en savoir plus, par exemple, sur ses origines et son parcours.
Parmi les rares femmes présentes dans ce récit (en dehors de Kaelyn), seule Larinia a su retenir mon attention et me toucher. J'aurais d'ailleurs apprécié en savoir un peu plus sur elle. Les autres, comme Fenia, l'épouse d'Hadrian, ne sont pas des modèles féminins très attrayants.
Le dernier personnage de l'histoire dont je voulais absolument vous parler est Hen Sheak. Même s'il ne fait que quelques rares apparitions, ses réparties m'ont énormément fait sourire (et rire intérieurement)! Il est piquant et drôle à la fois ! J'aurais aimé passer plus de temps à ses côtés !
La seule véritable ombre au tableau dans ce livre, c'est la romance ! Pour une fois, j'aurais préféré qu'il n'y en ait pas ! Si j'ai gouté le côté un peu « brute » de leur relation (ce sont, après tout, deux guerriers), j'ai trouvé que l'héroïne se laissait trop attendrir et perdait un peu son côté badass. C'est finalement le personnage masculin qui avait le beau rôle, selon moi. Kaelyn semblait beaucoup plus affectée par cette histoire que son compagnon. le récit, bien qu'écrit d'un point de vue omniscient, est davantage tourné vers notre héroïne. Ses sentiments sont donc plus développés que ceux de son amant, ce qui explique peut-être mon impression. Toutefois, ce dernier semblait, la plupart du temps, tout à fait capable de prendre des décisions rationnelles malgré leur relation, contrairement à elle. J'avoue que j'ai été déçue de découvrir que cette romance change à ce point Kaelyn, au départ en tout cas. Par la suite, heureusement, elle retombe un peu sur ses pattes.
En bref, une très bonne lecture qui me donne envie de découvrir les autres ouvrages de cet auteur ! Si c'est son moins bon roman, les autres risquent fort d'être d'excellentes lectures, voire des coups de coeur ! J'espère que je retrouverai des personnages dans le genre de Kaelyn, de Hadrian et, surtout, de Hen Shaek : badass, un brin arrogants, sûrs d'eux et aux réparties parfois cinglantes ! J'adore ! Certains pourront peut-être trouver ça un peu « trop » mais personnellement j'aime beaucoup ! de plus, si j'ai bien compris, les autres écrits de l'auteur se déroulent, pour queques-uns au moins, dans le même univers ; j'ai donc hâte d'explorer celui-ci plus en profondeur ! Pour conclure, un très bon livre de fantasy dans un univers guerrier, un petit bémol au niveau de la romance mais rien de dramatique puisque j'ai, malgré tout, passé un excellent moment de lecture ! En un mot : Foncez !



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Bonjour, je m'appelle Caroline et je découvre Gabriel Katz mille ans après tout le monde! Sinon, tout va bien…

Bref, que n'ai-je lu Gabriel Katz avant? Mais pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? C'est en (énorme) partie grâce à Stephanie de Pikiti Bouquine que j'ai enfin découvert cet auteur de talent. Je comprend mieux maintenant les files de lecteurs aux dédicaces. Tout s'explique…

Alors le sieur n'y va pas par quatre chemins. Dès les premières pages de la Maîtresse de guerre, il captive son lecteur grâce à un style fluide, accrocheur, percutant. Dès les premières lignes, j'ai été emportée aux côtés de Kaelyn, une héroïne pas comme les autres qui m'a tout de suite plu.

Bienvenue dans un monde aux allures médiévales qui sent bon la poussière et le sable chaud. Kaelyn, fille d'un maître de guerre, s'est engagée dans l'armée pour faire ses preuves. Mais dès la première sortie avec son détachement, c'est la déroute. Elle arrive après la bataille et pire que tout, son peloton se fait décimer par un seul et unique guerrier qui l'épargne et la réduit en esclavage.

Kaelyn passe de guerrière à esclave, à Azman, sous l'autorité de son nouveau maître Hadrian. La jeune femme va devoir s'adapter à son nouvel environnement, elle la fille du Nord, la Rouge. Elle s'aperçoit d'abord que la population d'Azman est raffinée, éduquée. Dans un décor oriental, Gabriel Katz montre un personnage qui se défait peu à peu de ses a priori et qui comprend que les barbares ne sont peut-être pas ceux qu'on imaginait être au départ.

Simple esclave, Kaelyn va devoir trouver un moyen pour sortir de sa condition. Ce n'est pas une héroïne qui tergiverse longtemps et qui s'apitoie sur son sort. Elle saisit toutes les opportunités pour s'en sortir et prouver sa valeur à Hadrian, maître de guerre réputé. Je vous laisse imaginer la suite…

L'intrigue est intéressante car elle déstabilise pas mal le lecteur dans le sens où on ne s'attend pas du tout à la direction qu'elle va prendre. Gabriel Katz va de rebondissement en rebondissement ne laissant aucun répit au lecteur. C'est intense, parfois violent et sombre mais totalement prenant.

La Maîtresse de guerre est mon premier roman de Gabriel Katz et il loin d'être le dernier. le premier tome du Puits des mémoires m'attend déjà sagement dans ma PAL…
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Après la Trilogie le Puits des mémoires (au passage, que j'avais beaucoup apprécié), je poursuis ma découverte des romans de Gabriel Katz avec ce roman one-shot.

Le personnage principal est une jeune femme Kaelyn qui dans un monde en guerre, a décidé de prendre l'épée contre le sultanat d'Azman et de se faire une place dans ce milieu d'homme. Mais rapidement elle se retrouve prisonnière de l'autre camp, réduite en esclavage avec comme maître, le maître de guerre d'Azman.

L'histoire est plus simple et plus convenue que le Puits de mémoires. Ca a un côté plus jeunesse peut-être et assez classique. Pas de grandes surprises donc, mais une histoire bien rythmée, un style accrocheur et le personnage de Kaelyn est plutôt attachant. J'ai aussi plutôt bien apprécié l'univers, relativement bien présent pour un seul court tome, même si j'aurais aimé en savoir plus.

Je n'attendais pas grand-chose de ce tome. C'était surtout une lecture que je souhaitais faire avant Aeternia que j'espère lire prochainement. Mais au final, c'était plutôt sympa et j'ai passé un agréable moment de lecture.

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Dans la lignée de Puits des mémoires, bien qu'ici il s'agisse d'un one-shot, La maîtresse de guerre est un roman de fantasy bien sympa à lire, avec un cadre orientalisant qui change un peu de l'Europe médiévale habituelle.
On suit donc environ une année dans la vie de Kaelyn, jeune nordique faite esclave au Sultanant d'Azman, qui va peu à peu reprendre les rênes de sa vie et poursuivre son rêve : pouvoir être femme ET combattante à l'épée.
Sans fausse gentillesse, sans scrupules exagérés, elle va tracer son petit bonhomme de chemin et je l'ai suivi avec intérêt.
Comme la saga précédemment citée, l'auteur privilégie les rebondissements et les points de vus multiples, mais sans négliger la psychologie des personnages. Ceux-ci sont parfois un brin caricaturaux ... Mais cela sert le roman est nous ancre vite dans le récit. Bref, c'est carré et c'est la perspective de passer un moment sympa !
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De Gabriel Katz, on entend souvent parler de ses sagas, le puits des mémoires et Aeternia. Mais ce sont des sagas. de respectivement 3 et 2 tomes. Quand on débute dans la lecture de romans fantasy, ce n'est pas facile de se lancer dans une histoire en plusieurs tomes. Grâce à La Maîtresse de Guerre, j'ai enfin découvert l'auteur et j'ai envie de découvrir ses autres romans.

Ce roman est addictif. J'ai vraiment eu du mal à le lâcher. Il faut dire que le monde créé par l'auteur est riche et crédible, sans être inaccessible. La plume de l'auteur n'est évidemment pas pour rien dans ma vitesse des lectures puisqu'elle est hyper fluide, dynamique et pleine d'humour. de plus, les différentes intrigues sont bien gérées. Jamais je ne me suis perdue.

MAIS !

J'ai eu un vrai problème avec les personnages et leurs relations. Si j'ai trouvé la quête d'identité de la culottée Kaelyn, j'ai vraiment eu du mal avec les trop nombreuses références à son physique. Pourquoi les rebelles sont toujours de jolies rousses ? Après, ce roman est très sexiste. Une femme ne peut être une maîtresse de guerre. Au décès de son père, qui avait commencé à la former, plus personne ne va vouloir d'elle. Kaelyn doit se marier, fonder sa famille... Pourrait-on nous présenter un autre schéma ? Et cette romance sortie de nulle part, on en parle ?
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Alors que les Imaginales approchent à grand pas, j'ai eu envie la semaine dernière de renouer avec la plume de Gabriel Katz.
Cela m'a plutôt réussi puisque j'ai dévoré La maîtresse de guerre en seulement un week-end. Inutile de vous préciser que j'ai énormément apprécié ma lecture.

Ayant énormément apprécié la duologie Aeternia, je savais déjà plus ou moins où je mettais les pieds avec cet auteur, sans pour autant en attendre trop. Ce roman venant avant le diptyque, je l'ai lu en gardant cela à l'esprit afin d'éviter de trop me projeter.
Une fois cela en tête, j'ai clairement pu savourer ma lecture du début à la fin.

Kaelyn est un personnage très attachant et intéressant. Fille d'un maître de guerre, elle n'aspire qu'à une seule chose: faire ses preuves au combat et à la guerre.
Cependant, alors qu'elle s'est engagée dans l'armée, elle n'aura pas le temps de dégainer que ses compagnons s'armes seront décimés, et elle en très mauvaise posture.

Cependant, la jeune fille ne se laisse pas démonter, et c'est cette force de caractère qui la rend charismatique. Ca et son sens aigu de la répartie.
On la sent jeune et naïve, mais cela rend son évolution au cours du roman beaucoup plus tangible.

Du côté du personnage masculin, celui-ci est plutôt charismatique. Maître de guerre à Azman, Hadrian est de ces personnages qui vous impressionnent d'emblée. Il est cependant loin d'être sympathique, mais son esprit aiguisé et sa langue acérée ont tôt fait de séduire le lecteur.
En très peu de mots, Hadrian parvient à inspirer une sorte d'admiration teintée de crainte.

Mais comme toujours dans les romans de Gabriel Katz, nous ne sommes pas à l'abri d'un retournement de situation rocambolesque. Toujours parfaitement dosés et calculés, ceux-si sont amenés d'une main de maitre par l'auteur, qui devient presque un spécialiste du genre.
A chaque fois que l'on croit avoir maîtrisé l'histoire et compris où il voulait nous emmener, l'auteur nous offre une pirouette scénaristique digne de G.R.R Martin, les dragons en moins.
Et pour ce qui est des personnages secondaires, leçon retenue: dans un univers comme dans l'autre, il vaut mieux éviter de trop s'y attacher...

En conclusion, La maîtresse de guerre est un roman extrêmement prenant, parfaitement dans l'idée de ce que l'auteur nous a déjà proposé, tout en restant plutôt original dans son déroulement.
Combats épiques, personnages spirituels et dialogues acérés, Gabriel Katz nous prouve une nouvelle fois toute l'étendue de son talent pour l'écriture de romans de fantasy.
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Une déception… J'avais beaucoup aimé la trilogie du Puits des mémoire, c'est dont avec un plaisir anticipé que j'ai sélectionné La Maîtresse de guerre dans ma PAL. Mauvaise pioche. Un humour quasi absent, contrairement à la trilogie sus-citée, une intrigue fine comme du papier à musique et des personnages… des personnages qui sont à eux seuls un concentré de clichés sexistes et prétexte à colporter tous les préjugés plus éculés les uns que les autres. Ici une écervelée n'ayant pour ambition que faire la guerre, là un guerrier magnanime et impénétrable, ici des courtisanes mesquines, là des guerriers féroces et sanguinaires…L'écervelée tombe dans les bras du guerrier, boude, se bat mais ne voit pas l'intérêt de s'intéresser à la stratégie de guerre, sans doute trop intellectuelle pour elle. Quel dommage de proposer ce type de modèle féminin!
Bref, rien de très inoubliable.
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Jamais déçue avec du Gabriel Katz. Comme c'est un one-shot, l'intrigue avance vite, on ne se tracasse pas de détails, peut être l'auteur part-il du principe que les décors sont déjà connus avec Aeternia ou le Puits des mémoires. C'était mon cas, alors ça ne m'a pas dérangé.
C'est toujours intéressant d'avoir un personnage féminin central, surtout quand celle-ci est une guerrière et quelle s'impose dans un art masculin. J'ai vraiment beaucoup aimé ce bouquin, qui je trouve permet plus de connaître Kaelyn pour la suivre dans La voix des ombres :)
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Après avoir lu divers avis quelque peu mitigés sur ce one-shot fantasy, je dois dire que j'ai été assez frileuse à l'idée de le commencer. Qu'est-ce qui diffère des aventures épiques dans le Puits des mémoires et dans Aeternia ? La différence flagrante avec La Maîtresse de guerre est bien que le personnage principal est une femme, plus que ça, une guerrière. Fille d'un maître d'armes, elle ne peut pourtant pas hériter de son statut dû à sa condition de femme. Mais ce n'est pas le genre de choses qui va arrêter Kaelyn. À défaut d'avoir un maître pour lui enseigner le combat et le maniement des armes, elle compte apprendre en autodidacte avant de s'enrôler dans l'armée des Libérateurs. Issue du royaume du Nord, Kaelyn connaît bien la réputation désastreuse d'Azman, sultanat du Sud où règne en maître le commerce des esclaves. Sauvage, cannibale, sans honneur, ce peuple doit être assiégé afin de lui faire cesser le commerce d'êtres humains. Kaelyn s'embarque alors dans cette aventure où elle compte bien en découdre avec l'ennemi. Malheureusement, dès son premier jour, la jeune femme devient prisonnière de guerre. Choisissant de ne pas la tuer, le maître de guerre à Damnas, capitale d'Azman, décide sans grand intérêt de la ramener avec lui au sein de sa luxueuse demeure pour faire de Kaelyn une de ses esclaves. Aux cuisines, celle-ci découvre alors peu à peu la vie au sein de ce peuple et comprend que tout ce qu'on lui a inculqué est loin d'être la vérité. Et alors que l'armée des Libérateurs continue à gagner du terrain, rasant des villages entiers sur les terres du sud, Kaelyn devra bientôt faire face à un choix qui va être fondamental pour la suite de son existence.

En effet, la jeune guerrière va rapidement pouvoir faire ses preuves et son statut d'esclave va être transformé en celui d'apprenti au côté de son ancien maître, Hadrian. Commence alors à naître une romance au sein de l'intrigue amenée assez rapidement dans le roman. Est-ce parce que nous faisons face à une femme qu'il faut obligatoirement mettre en place des intrigues amoureuses qui détermineront le futur de l'héroïne ? Pourquoi la femme ne pourrait-elle pas se trouver sans la protection ou l'amour d'un homme ? Ce point a particulièrement dérangé nombre de lecteurs et avec la suite du roman, je n'ai pu que partager partiellement leur avis. Parce que Kaelyn est forte, combative, têtue, courageuse. Elle a de la répartie, une hargne qui l'aide à survivre mais aussi…une incroyable beauté. Et le plus souvent, c'est ce que la plupart des personnages vont seulement voir en elle. Cette beauté va l'aider à se sortir de mauvais pas, à former des alliances mais aussi à créer des tensions parce qu'apparemment, aucun homme ne peut rester indifférent à son charme. Sa force incroyable ne lui suffisait pas ? Il fallait qu'elle puisse jouer sur tous les tableaux ? Sa relation avec Hadrien m'a quelquefois dérangé également, surtout vers le dernier quart du roman. La tension entre eux est palpable et même si le jeu du chat et de la souris ne dure que très peu de temps, j'ai apprécié leur complicité. Mais, par la suite, on ne peut que se rendre compte d'une chose : Kaelyn est beaucoup trop dépendante d'Hadrian. Décrite comme une combattante avant même son arrivée aux portes d'Azman, Kaelyn semble cependant avoir tout appris avec son mentor. Elle ne réfléchit et agit qu'à travers lui alors qu'Hadrien tente de lui apprendre à faire la part des choses et à s'en sortir par ses propres moyens.

Kaelyn est certes une femme forte, mais elle a toujours besoin de l'appui de cet homme pour prouver sa valeur. En dehors de ce point très important dans l'appréciation de cette histoire, les autres côtés de l'intrigue sont plus appréciables. Beaucoup de personnages évoluent au sein de Damnas, issus de classes sociales très différentes, et il est intéressant de découvrir le point de vue et la vie des deux camps, comme celui des riches et des plus pauvres de la capitale. Azman se situe dans le même univers que le Puits des mémoires et d'Aeternia mais même si les quelques références présentes à propos de Woltan et Kyrenia ne m'ont pas donné l'impression d'évoluer dans le même univers. Dans des décors qui paraissent plus orientales, l'auteur s'attache à créer un royaume plus oisif et riche en ornements et festivités, ce qui est loin de m'avoir déplu. Quelques facilités se font ressentir dans l'intrigue, particulièrement au niveau des décisions militaires et le plan de Fenia, l'épouse d'Hadrian, m'a paru quelque peu tiré par les cheveux. Les raisons de sa colère paraissent minimes face aux actions ahurissantes perpétrées pour les venger. Gabriel Katz est néanmoins toujours doué pour développer son récit mêlant action et politique. Les différentes communautés sont distinctes et il est intéressant de découvrir celle des Waeg, forces brutales, sauvages et difficiles à contrôler. Je suis plutôt contente de cette lecture même si je l'ai trouvé en dessous de ces deux autres sagas davantage reconnus à juste titre. Prendre une héroïne dans un univers dominé par les hommes était une très bonne idée mais il aurait fallu que celle-ci puisse réellement voler de ses propres ailes sans attendre continuellement l'aval de son mentor.
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J'avais bien accroché à la plume de l'auteur avec le premier tome d'Aeternia, dans lequel j'avais trouvé des petits airs de Gemmell. Donc, quand j'ai trouvé La maîtresse de guerre d'occasion je me suis dit pourquoi pas. Et finalement j'ai été plutôt déçue par cette lecture. Brace yourself, ça va être une chronique longue car j'ai plein de choses à dire.

Premièrement, j'ai trouvé l'ensemble brouillon. Et c'est un peu l'impression qu'il m'est restée une fois le bouquin reposé.

Pourtant, le style et l'écriture sont bons. Je suis entrée rapidement dans l'histoire et les pages se tournent vite, il y a de l'action, on ne s'ennuie pas. L'histoire est fluide et les événements se suivent de façon cohérente. Donc sur la forme, je n'ai pas grand chose à dire. C'est plutôt au niveau du fond que le bât blesse.

Si l'univers décrit m'a bien plu (j'adore les ambiances orientales en Fantasy), je l'ai trouvé toutefois très peu développé. Alors oui, c'est un one shot, mais n'empêche.

L'histoire s'axe autour d'une invasion. L'alliance des pays du Nord et des communs envahie les territoires du Sud car ceux-ci pratiquent l'esclavagisme (et sont considérés comme « barbares »). Les raisons évoquées semblent un peu légères pour justifier une invasion à grande échelle, surtout quand on voie comment elles sont traitées par la suite dans le bouquin. En gros, le conflit manque de profondeur. On dirait qu'ils y sont allés sur un coup de tête. de plus, les commandants des armées sont limite grotesques : c'est comme si on assistait à un monopoly géant (c'est même pas du niveau de Risk !). Bref le conflit paraît presque enfantin tant les enjeux, ses origines et ses conséquences ne sont pas abordés. La guerre reste en arrière plan alors qu'elle est pourtant la base de l'histoire. Et c'est fichtrement dommage, bougre de bigre !

Pareillement, pour un livre qui s'appelle « La maîtresse de guerre », on n'a que très peu de batailles militaires. Et quand, enfin, on y a droit, elles sont expédiées en 3 paragraphes (et pas des plus fournis). Sérieux ? Les batailles sont hyper éludées ! Les campagnes de conquêtes sont très rapides. Bim, ils sont aux portes de la ville. Ah en fait non, ils sont en train de se faire mettre la misère… euh attendez, on me dit dans l'oreillette qu'ils sont re aux portes de la ville … Les raccourcis sont donc un peu trop faciles à mon goût. Moi je voulais des batailles épiques de ouf quoi !

Ensuite, la romance. Sérieusement ? Déjà, elle arrive comme un cheveu sur la soupe et ensuite, mais pourquoi ??? ça aurait donné bien plus de pertinence et d'impact à l'histoire (et aux personnages) sans cette pseudo histoire d'amour. Au lieu de ça, on a le droit à une relation superficielle et franchement bizarre qui en plus déprécie les personnages. Bref, c'était tellement pas nécessaire.

Après, venons-en aux personnages. On commence par Kaelyn, notre héroïne. Je trouve ça hyper cool que l'héroïne soit une fille. En plus c'est une guerrière, et en théorie, elle se fait sa place dans un monde masculin et réussi à s'imposer en beauté, ce qui est aussi plutôt cool. Sauf que dans la pratique, j'ai trouvé ça hyper maladroit. Voir, aux antipodes de l'héroïne forte et badass qu'on veut nous vendre. Déjà, Kaelyn est définie essentiellement (et continuellement) par son physique. Voui c'est trop une bonnasse, on a compris. Ensuite, on a l'impression que si elle réussit, c'est constamment à cause des autres et pas forcément grâce à son talent. D'autant plus que sa relation avec Hadrian la fait passer pour une gourdasse et qu'elle est franchement niaise par moment. Et je ne mentionne même pas (ah, si) le fait qu'elle trahit sa patrie. Sans compter la fin qui est limite wtf. Donc, le postulat de départ pour Kaelyn était bon, mais j'ai pas apprécié ce que l'auteur en a fait.

Passons à Hadrian. Pour le coup c'est rapide étant donné que ce personnage est très flou. C'est simple, on ne sait rien sur lui. On ne comprend pas ses actions. J'aurais aimé une explication sur son mariage avec Fenia, parce que je suis paumé (pourquoi, mais pourquoi ?). Et il y a une totale rupture entre le personnage au début et à partir du moment où il commence la relation avec Kaelyn. En gros, j'ai trouvé ce personnage trop plein de contradictions.

Les personnages secondaires sont sympas mais pareil, ils sont plein de contradictions. Je ne m'attarderai pas dessus, sinon je spoile ^^'.

Bref, un livre qui ne m'a pas convaincu du tout ! Si vous devez lire un livre de Gabriel Katz, je vous conseillerais de commencer par un autre ^.^ (et bim!).
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