Jean-Paul Kauffmann nous parle en prélude de la naissance de sa passion pour la
Courlande, née au travers de Mara, un amour de jeunesse rencontré au Canada. Mara est fille de Courlandais exilés et à travers la nostalgie qu'elle éprouve pour un pays qu'elle n'a jamais connu, elle intrigue le jeune homme d'alors. Bien des années plus tard, même si la passion pour Mara s'en est allée depuis longtemps, le souvenir de la
Courlande est demeuré en mémoire du grand journaliste qu'est devenu
Jean-Paul Kauffmann.
Lorsqu'un sujet d'article sur la
Courlande, l'auteur/narrateur saisit cette opportunité pour aller visiter cette contrée.
Après ce prélude commence véritablement le roman et le voyage. Un voyage qui nous décrit la
Courlande au travers des destinations et des rencontres. C'est donc un véritable voyage dans le sens où il enrichit intérieurement celui qui le fait, un voyage où l'on se laisse guider par les hasards et non pas encadrer passivement comme dans certaines excursions.
On y rencontre des touristes, des immigrés français, des Courlandais. On visite des palais en ruines. On commence à apprécier cette étrange contrée où les gens ne comprennent pas que l'on sourit à outrances...
Jean-Paul Kauffmann nous brosse le portrait d'un pays, car le personnage principal de ce roman est bien la
Courlande elle-même, à la fois amusée et agacée que l'on s'intéresse autant à elle.
J'ai énormément aimé ce livre. Je sais que certains lui ont reproché sa lenteur, son absence d'action et d'histoire bien déterminée. Effectivement, il ne se passe pas grand chose, mais c'est cela que j'ai justement apprécié.