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3,22

sur 381 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Jusqu'à la folie » de Jesse Kellerman est un roman d'angoisse psychologique que j'ai trouvé addictif même si le scénario n'a rien d'original. Addictif car il m'a été difficile de refermer le livre sans savoir jusqu'où la folie va conduire les deux personnages principaux.
En toile de fond un hôpital à New York. Jonah, étudiant en médecine, est une véritable machine à soigner. II vit son externat à un rythme d'enfer avec des nuits trop courtes, trop rares. En sortant de l'hôpital, encore une fois tard, épuisé, il va sauver la vie à Eve, une jeune femme agressée par un homme avec un couteau. Les médias font de Jonah un héros. Peu après l'agression, il revoit la jeune femme et des liens amoureux se tissent entre les deux jeunes gens. Très vite, Eve adopte un comportement qui va alerter Jonah. Malheureusement il est trop tard, il est pris au piège.
C'est un roman avec une construction bien agencée et dont l'écriture possède une grande consistance.
L'auteur installe son personnage, le décrit ainsi que sa vie quotidienne dans les moindres détails ce qui nous aide à cerner le personnage et l'état dans lequel il se trouve au moment des faits. Je ne m'en suis pas lassée. Il nous fait le portrait de Lance, son colocataire gentiment fêlé et surtout il décrit avec application le personnage d'Eve, la jeune femme agressée et son comportement étrange. La folie est présente dans ce récit comme elle est présente dans toute la vie de Jonah : il aide Hannah, son ex-petite amie schizophrène, il entame son stage de psychiatrie et enfin, il est poussé à la paranoïa par un personnage qui l'a pris comme cible de ses obsessions malsaines.
L'observation minutieuse de Jesse Kellerman aborde également la société américaine ainsi que les mécanismes de la justice américaine. On y retrouve aussi des descriptions de quartiers peu connus de la ville de New York. L'auteur distille quelques doses d'humour entre deux scènes dramatiques et réussit à faire monter graduellement la pression et le suspense
Voilà un thriller efficace qui ne m'a pas déçue...


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La lecture des « Visages » de Jesse Kellerman m'avait enthousiasmée, quant à celui-ci, malgré un début laborieux, les éléments s'enchaînent petit à petit, le roman trouve son rythme et je n'ai pas pu le lâcher…

Dans ce second ouvrage traduit en français, nous suivons les péripéties de Jonah, étudiant en médecine. Un soir, alors qu'il rentre chez lui, il assiste à une agression, croyant bien faire, il vole au secours de la femme blessée, et dans la lutte, tue l'agresseur. Les médias font de lui un héros, mais la légitime défense est contestée, la justice s'en mêle, le nouveau héros va devoir se défendre. La victime souhaite rencontrer son sauveur, et c'est là que tout ce complique…Jonah tombe sous le charme et va entretenir avec cette fille une liaison passionnée qui prendra des proportions démentielles et dont il ne sortira pas indemne. Cet étudiant sans histoire va se retrouver pris au piège. C'est bien connu, il ne faut jamais se fier aux apparences.

Que faire lorsque vous êtes innocent et que votre vie bascule ? Que faire lorsque vous êtes harcelé mais que la police ne vous prend pas au sérieux ? Telles sont les questions auxquelles le personnage est confronté. L'ouvrage est fortement documenté pour décrire le milieu médical, les différents quartier de New York, les personnages sont peu nombreux, mais tous très bien caractérisés, bien construits, tout cela confère une impression de véracité à ce roman psychologique ponctué de détails humoristiques pour détendre l'atmosphère et nous faire angoisser d'autant plus par la suite.

Lien : http://bene31.canalblog.com/..
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"Jusqu'à la folie" est vraiment un titre sur mesure pour ce livre. L'auteur plante rapidement le décor : Jonah, jeune étudiant surmené sauve une jeune fille, Eve d'une agression au couteau perpétré par un homme inconnue. Un acte très héroïque donc, comme nous n'en voyons pas tout les jours. Eve la jeune fille sauvée commence à avoir le béguin pour son sauveur tant vénéré. Quoi de plus normal ? Rien n'est normal ici. Un sentiment de malaise s'installe lentement mais surement après l'agression. le comportement d'Eve surprend et fait sourire à la fois. Puis le malaise laisse place à la gêne avec des réactions étranges de la part d'Eve, des réactions inappropriées. Puis la gêne se dissout pour faire entrer la terreur et l'effroi.
L'auteur est très fort. Tout ce que subit ce pauvre Jonah, on le ressent avec lui. On se sent nous aussi épiés et mis à nus. L'auteur marque peu de temps mort, juste histoire de nous rassurer un peu et nous montrer à quoi ressemble une vie à peu prés normale. Il nous fait peur, nous rassure et nous angoisse.
Je vous l'assure ce livre est un pur chef d'oeuvre !
Juste pour la fin, je m'attendais à autre chose. Je ne sais pas à quoi mais à autre chose. Mais je peux rien vous dire, allez y, vous ne pourrez qu'avoir peur.
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Très bon livre. Bien que vers le milieu Eve commençait sérieusement à m'énerver. de plus, il me semble que le personnage principal est, par moment, légèrement passif, ce qui coupe un peu l'intrigue. Mais bon, chacun le perçoit différemment. Néanmoins, c'est une bonne lecture.
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La psychologue que je suis a particulièrement aimé se plonger dans ce roman où la psychologie et la pathologie ont la part belle, et la fan de romans à suspens qui sommeille en moi a adoré être prise à la gorge par ce récit oppressant et plutôt angoissant.

J'ai en effet poursuivi ma découverte de l'oeuvre de Jesse Kellerman avec ce troisième roman (c'est son deuxième, mais je ne l'ai lu qu'après "Beau parleur"). Je crains d'être moins prolixe dans mon analyse de ce roman que je n'ai pu l'être de deux précédents, mais ce n'est pas parce que j'ai moins aimé : au contraire, j'ai été plutôt emballée par ce récit, qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout. Simplement, il se suffit peut-être davantage à lui-même que les deux autres, et a surtout l'avantage d'avoir une réelle conclusion, lui.

Rien que pour ce point, d'ailleurs, je félicite Kellerman pour la construction plus aboutie de son récit dans ce roman. La structure est en effet ici plus maîtrisée, plus solide, et cela rend le récit d'autant plus captivant et oppressant, à mon sens.

Le twist de mi-parcours, bien qu'il se fasse sentir, est une excellente trouvaille et rend toute l'ambiance de la seconde partie du roman très différente : comme le héros, on se sent acculé, presque étouffé, et on a plaisir à avoir peur avec lui.

Bref, je me suis laissée gagner par ce récit qui fait une part belle à la psychopathologie : on a du mal à lâcher ce livre avant la fin !
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Dans une rue sombre de Manhattan, tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d'un couteau. Jonah, un étudiant en médecine, vient à son secours et tue accidentellement l'agresseur. le procureur s'interroge sur son geste héroïque alors qu'il est devenu un héros pour les médias.
Après "les visage » que j'ai adoré voici le nouveau polar de Kelleman. Un livre très attendu comme souvent pour un second roman quand on a été secouée par le premier. Personnellement je pense que Kelleman est l'un des meilleurs auteurs de suspenses psychologiques pour autant ici j'ai trouvé son histoire plus convenue. Même si au final l'intrigue se révèle angoissante et le suspense à son comble. Et puis si on ressent la violence et le réalisme des scènes, l'auteur n'oublie d'ajouter ça et là quelques touches d'humour pour nous laisser respirer de temps à autre. Et ça c'est bien vu et bien venu car par ailleur l'atmosphère de ce roman est oppressante. Bref vous l'aurez compris "Le phénomène Kellerman" est en route.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Un rythme palpitant malgré quelques longueurs. La question au fil des pages : comment Jonah, personnage naïf qui doit apprendre à s'imposer et à se "battre", se sortira de ce piège ? Après le monde de l'art dans "Les visages", Jesse Kellerman, avec "Jusqu'à la folie", nous entraîne dans le milieu hospitalier.
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Jesse Kellerman est définitivement l'un des auteurs de polar incontournable du moment. Tout comme dans son premier roman 'Les visages', la dimension psychologique de ce thriller met le lecteur sous pression, du début à la fin du livre. Cependant je trouve 'Jusqu'à la folie' un ton en dessous de son 1er roman, qui reste pour moi, le meilleur polar de ces dernières années. Je vais me lancer avec impatience dans la lecture de son 3ème roman 'Beau parleur', qui selon certaines critiques lues sur Babelio est au niveau de 'Les Visages'.
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En toile de fond de ce thriller psychologique très prenant, il y a la ville de New-York que l'auteur décrit avec beaucoup de précision. Ici, c'est le milieu de l'hôpital et de la médecine qu'explore l'auteur. Dès le début du roman, Jesse Kellerman nous décrit son héros dans son quotidien d'étudiant en stage de chirurgie à l'hôpital. Nous assistons même en direct à une scène d'opération qui tourne mal et aucun des détails nous sera épargné...
(...)
Voilà un thriller efficace avec du suspens qui se lit facilement qui ne m'a pas déçue.
Seul petit bémol, vers le milieu du livre, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs mais heureusement l'originalité et la conclusion de l'histoire nous les font oublier.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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j'avais beaucoup aimé les visages de cet auteur, et du coup je me suis procurée il y a pas mal de temps ce livre. Je ne savais pas du tout de quoi ça allait parler (comme 80% des livres que je lis) et on se retrouve immédiatement plongé dans un univers assez oppressants, le monde des étudiants de médecine aux Etats Unis, la manière dont ils sont traités en tant qu'externe dans l'hôpital quand ils bossent en chirurgie, c'est franchement dégueulasse et ça m'a vraiment énervé. On pourra me dire que les chirurgiens ont un boulot difficile, qu'ils ont besoins de voir les patients comme des objets, de se venger sur quelqu'un (donc les externes), mais moi ça m'a vraiment répugné, on n'est pas obligé de traiter les étudiants comme de la merde comme ça. Ceci étant mon avis, évidemment (nous n'avons pas le point de vue des chirurgiens). Bref Jonah subit ça mais il reste finalement assez passif, c'est un très bon étudiant qui en fait le maximum et on s'attache à lui assez facilement. Suite à son côté peut-être un peu trop super-héros, il va tuer par accident un gars qui avait blessé une femme avec un couteau. Cette femme va le retrouver et ils vont entretenir une relation assez rapidement. Eve Gones, c'est son nom. C'est une fille très jolie, attachante, mais dérangeante également.

L'histoire commence doucement et je ne savais pas où l'auteur voulait nous emmener, est-ce sur le procès que la famille de l'agresseur essaie de lui faire? Sur sa relation amoureuse? Sur Hannah également (son ancienne petite amie qui est malade (mais je n'ai pas compris la maladie))?, ou même sur ses études de médecine? Puis petit à petit le piège se ressert autour de Jonah, et il s'agit d'un peu tout ça en même temps mais surtout de Eve.
Jonah m'a alors plusieurs fois énervé à cause un peu de sa passivité, envers Hannah, envers Eve, ou même envers les chirurgiens, pourtant je l'ai trouvé tout de même très attachant et j'ai adoré son colocataire Lance, qui est parfaitement taré. La soeur et les parents de Jonah sont marrants, j'ai aimé leur relation et son avocat est le genre de type qui se marre bien lors d'un procès.

Je dois le dire, j'ai piqué plusieurs fois des crises sur mon bouquin, au grand damne de mes copines qui devaient me supporter dans l'amphi quand je lisais et gueulait toute seule « oh bordel ! », preuve qu'il nous entraîne avec lui très facilement. C'est un thriller psychologique et on se retrouve prisonnier en même temps que Jonah dans un tourbillon étouffant et parfaitement incontrôlable et ça fiche la trouille. J'avoue que je devenais aussi paranoïaque que Jonah au fil des pages, et heureusement l'auteur a tout de même réussi à doser avec des moments un peu de pause qui nous laissaient le temps de souffler, pour revenir avec pire encore ensuite. On a l'impression d'être devant la minuterie d'une bombe et de ne pas pouvoir l'arrêter.

L'écriture est super bonne (même si j'ai eu du mal avec les termes de médecines au début, et avec à peu près tout ce que racontait Lance ou parfois Eve), et l'auteur sait très bien nous emmené là où il veut, nous faire entrer dans son monde et nous étouffer en même temps que son personnage (ou alors c'est moi qui suis trop empathique?). J'ai beaucoup aimé l'évolution de Jonah également, même si j'avais peur pour lui.

Un des sujets abordés dans ce livre est sur la violence qui dort en chacun de nous (enfin si on a de la chance elle dort) et qu'il peut parfois être difficile à contrôler, surtout si on vient la titiller. le titre est très très bien trouvé d'ailleurs. J'ai aussi adoré toute la partie en psychiatrie, où l'on voit une facette de ce travail et j'ai trouvé ça intéressant.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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