AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Nikky Finney (Préfacier, etc.)Raluca Maria Hanea (Traducteur)François Heusbourg (Traducteur)
EAN : 9782877042680
80 pages
Editions Unes (20/10/2023)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Les bestiaires sont ces manuscrits médiévaux qui décrivent des animaux, aussi bien réels qu’imaginaires, en les introduisant par des fables. Le Bestiaire chez Donika Kelly se décompose en une succession de poèmes d’amour attribués à la Chimère, au Pégase, au Centaure, au Stayre, à la Sirène, au Griffon… qui font pendant à une série d’autoportraits douloureux, et à la recherche d’une « alcôve » pour se réfugier loin des traumas de l’enfance. Donika Kelly mêle ainsi l... >Voir plus
Que lire après BestiaireVoir plus
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Autoportrait en porte
  
  
  
  
Tous les oiseaux meurent de choc traumatique—
contre une grange un câble un STOP ou un RALENTIR
JEUX D’ENFANTS. Tu es un panneau
es une planche es un radeau es un chêne abattu.
Tu es une poignée es un verrou es un morceau
de cuivre poli avec amour.
Quels oiseaux quels insectes quelle main
Douce viennent toquer. Quel écho
quel vide quelle pièce en manque
de tableau de miroir d’un peu de peinture
sur le mur. Il y a une tapisserie.
Il y a une main dure comme tu es dure
en frappant à la porte. Sur le paillasson
il y a une chouette à l’œil ouvert par une botte par un corps
avec un arbre en signe de main. Ce qui se juche
sur ce qui se terre ce qui se brouille
en frappant. Il y a une toi
de l’autre côté, froide et blanche
comme la pièce, en manque de fenêtre
ou d’un œil. Il y a ta main
sur la porte qui est désormais la porte
qui prétend être une chose qui s’ouvre.


/ traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Raluca Maria Hanea et François Heusbourg
Commenter  J’apprécie          60
Poème d’amour, satyre
  
  
  
  
J’ai limé mes cornes et taillé ma barbe
et réchauffé ma gorge d’un petit gazouillis sobre
et délicat. Je chante une chanson dans la clef

de ton nom. Je t’appelle avec un souffle
de printemps, un petit vent dans ma poitrine
et formé par les lèvres que tu aimes. Amour je vois

que tu as barré la fenêtre de ton cœur.
Barré, aussi, la porte, et éteint la lumière.
Je colle mon oreille contre la vitre, contre le bois. J’entends

ton cœur comme le vent dans les roseaux,
diffusant mon nom.


/ traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Raluca Maria Hanea et François Heusbourg
Commenter  J’apprécie          20
Ta maison est là   
  
  
  
Ta maison est là où sont tes chiens. Ta maison est là
où sont tes dieux. Tes pieds sont assez
froids. Le petit tremble encore sur ton
ventre. Tu es en train de devenir elle.
Les ratés du clavier. Le standard, j’écoute. Je
pourrais être en train de mourir. Morte. Bientôt, comme ma
mère, qui s’est enfin rappelé mon
nom.


/ traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Raluca Maria Hanea et François Heusbourg
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : poésieVoir plus

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1226 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}