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sur 311 notes
C'est toujours un plaisir de retrouver la verve et la verdeur de Bernie Gunther dans une nouvelle aventure découlant des événements de la Seconde Guerre mondiale. Ça sent quand même un peu la recette éprouvée après onze tomes, mais Philip Kerr réussit à tous les coups à captiver, mêlant savamment personnages historiques et fictifs dans des intrigues hautement crédibles. On retrouve l'humour mordant de Gunther et sa perspicacité légendaire sauf envers la gent féminine pour laquelle il éprouve un faible évident, présent aussi dans tous les romans précédents. le récit se situe dans l'après-guerre, en 1956 plus précisément, à Saint-Jean-Cap-Ferrat dans le Sud de la France, destination prisée par les célébrités, exilées ou en vacances, dont l'écrivain vieillissant William Somerset Maugham qui réside dans sa somptueuse villa Mauresque. Bernie, quant à lui, officie sous un nom d'emprunt comme concierge au Grand Hôtel. Les subtilités du bridge réuniront ce duo disparate sur fond d'espionnage, de traîtrise et de vengeance.
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J'ai retrouvé avec plaisir Bernie Gunther dans sa 11è aventure.

Cette fois nous sommes en 1950 et Bernie est concierge au Grand-Hôtel d'une ville du Midi de la France sous un faux nom. Il est par hasard amené à jouer au bridge avec Somerset Maugham, auteur anglais très célèbre à l'époque, qui est victime d'un maître chanteur. Un ancien nazi, grand ennemi de Gunther, habite à proximité et a des photos compromettantes de l'écrivain (lui-même espion anglais et homosexuel …). Bernie, reconnu par le nazi, est obligé de servir d'intermédiaire entre les deux hommes… Quelques flashbacks nous apprennent quelles relations dramatiques ont réuni autrefois Bernie et l'ex-nazi….

On retrouve Bernie comme un vieil ami, on connait sa vie, ses malheurs, son humour, son cynisme aussi. Donc cet aspect-là est d'une lecture très agréable. Et le contexte historique est toujours aussi riche et bien documenté. En revanche je dois avouer que les histoires de contre-contre-contre-espionnage (agents doubles ou triples...) m'ont paru un peu embrouillées et je suis un peu moins enthousiaste que la plupart des autres lecteurs de Babelio.

Ce livre a aussi été l'occasion de redécouvrir Somerset Maugham qui était encore très lu il y a une trentaine d'années mais est visiblement tombé dans l'oubli. Je me souviens de quelques-unes de ses nouvelles (il en a écrit plus de 120), particulièrement réussies mais il n'y a que dix livres de lui dans mon réseau de médiathèques, pourtant très riche en littérature…
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Nous sommes en 1956 sur la Côte d'Azur. Bernie Gunther est de retour. Bientôt la soixantaine, il a une identité d'emprunt pour être mis à l'abri de la chasse aux nazis. Concierge dans un grand hôtel, il est plus dépressif que jamais. Sa femme, en mal du pays, l'a quitté et il tente même de se suicider. C'est dire si son moral est au plus bas. Pour se distraire, il joue au bridge. Ce passe-temps lui permet de rencontrer Somerset Maugham. le grand écrivain qui fut espion à ses heures est victime d'un maître chanteur qui détient des photos compromettantes de l'homosexuel en compagnie d'Anthony Blunt et de Guy Burgess, deux des cinq de Cambridge enrôlés par le NKVD, ancêtre du KGB.
Les réflexes de détective de Bernie refont surface. D'autant plus que le racketteur n'est autre que Harold Henig, un sinistre personnage dont l'ancien policier berlinois va vouloir se venger.
De 1938 au mitan des années 50 en passant par les années 1944-45 qui voient l'effondrement du régime nazi, Bernie nous entraîne dans les profondeurs des systèmes de renseignement mis en place après la seconde guerre mondiale illustrant l'un des aspects les plus secrets de la guerre froide.
La première moitié est plutôt bien tournée, dans la lignée des précédents opus. Malheureusement on s'ennuie ferme dans la seconde.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Comment trouver un ancien membre des SS sympathique ? C'est ce que réussit à faire Philip Kerr dans sa série d'aventures de Bernie Gunther. L'ancien policier à Berlin dans les années 1930, enrôlé malgré lui dans la SS est de retour dans ce onzième volume, « les pièges de l'exil ».

Finie la guerre, nous sommes dans les années 50. Notre héros est concierge sur la Côte d'Azur au Grand Hôtel du Cap-Ferrat. Gunther pensait avoir tout fait pour quitter son passé. Jusqu'au jour où Harold Hennig, ancien criminel de guerre travaillant pour les services secrets d'Allemagne de l'Est, se présente à l'Hôtel. Et c'est bien malgré lui qu'il se retrouve impliqué dans un chantage exercé sur Somerset Maugham, grand auteur britannique et homosexuel notoire.

Philip Kerr, qui mêle avec art la fiction et les personnages historiques, nous plonge dans les eaux troubles de la Guerre Froide. C'est autour de Somerset Maugham, écrivain Anglais très en vogue dans les années 20 et 30 et ancien espion Britannique, que se développe l'intrigue. Entre le milieu homosexuel de Maughan et les espions britanniques, la Stasi et du KGB, Bernie Gunther doit combattre pour rester en vie. Tout y est pour un bon triller historique : complot, intrigue suspense, machination, femme fatale. Philip Kerr nous offre aussi à travers son polar une intéressante biographie romancée de William Somerset Maugham.
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Un bon livre d'espionnage qui se lit très facilement . Un mix entre un james bond de pacotille et un oss 117 surclassé... Les dialogues sont coupés au couteau, avec en plus en guest summorset maugham. Bonne lecture à tous
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Dans ce neuvième volume des aventures rocambolesques et cyniques de Bernie Gunther, Philip Kerr nous sert, avec sa verve habituelle, une lecture distrayante et instructive. Dans Les pièges de l'exil le roman historique explore des événements méconnus, tragiques, et son héros fatigué y promène encore ses définitifs désenchantements. Une certaine impression de lassitude peut-être pour ce personnage qui en a trop vu.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Voilà bien un livre divertisssant. Philp Kerr sait mêler la grande histoire à une imagination débordante. Quand celle-ci se confond avec une culture colossale, cela vous donne un roman addictif que vous avez du mal à quitter. Son héros récurrent Bernie Gunther 11e livre de ses aventures) est un ancien nazi (par la force des événements) "sympathique."
Nous sommes en 1956 à Saint-Jean Cap-Ferrat, station balnéaire réputée de la Côte d'Azur. Gunther alias Walter Wolff est le concierge d'un h^tel réputé. Il est de nouveau célibataire. Sa dernière femme l'a quitté. A ses heures perdues, il joue au bridge. Il fait la connaissance du grand écrivain anglais Somerset Maugham. S'en suivent des faits où s'entrecroisent le passé de tout le microcosme qui gravite autour de "Walter" (Bernie) et un présent parfois assassin. de chantage en meurtre, on revisite l'histoire récente des conflits mondiaux et l'entre deux guerres, l'humour acidulé et aseptisé des Anglais, l'intelligence des homosexuels (à foison) qui pour exister vivaient cachés (et couchés). Un escroc revenu du passé perturbe cette petite existence. Bernie nageur (hors-pair) en eaux troubles et séducteur patenté tente de démêler et de boucler habilement une situation devenue inextricable.
Narrateur de grand talent, Philip Kerr nous emmène sur un terrain que nous connaissions mal avec des acteurs parfois sans scrupule (comme parfois Gunther) et doués pour la dissimulation.
Le lecteur que je suis s'est totalement immergé dans le corps du récit. J'en ai été un figurant. C'est tout l'art de l'écrivain et la réussite d'un roman.
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J'ai arrêté de lire 100 pages avant la fin car cela m'ennuyais. La multiplicité des personnages, leur positionnement en tant qu'agent double voire triple est mal expliquée et l'intrigue policière inexistante. le héros du livre n'est qu'un fil conducteur pour des histoires multiples et SON histoire n'a aucun intérêt
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Un excellent polar d'espionnage avec pages d'histoire du vingtième siècle.

Bernie Gunther est de retour. L'ex-policier berlinois s'est réfugié sur la Côte d'Azur où il est concierge dans un hôtel. Mais la sérénité de son havre de paix sera troublée, lorsqu'il croisera une figure détestable qu'il a connue durant la guerre. Et les rebondissements s'enchainent : chantage, meurtres, complots, avec des espions allemands, russes et britanniques. Des retours sur la Seconde Guerre mondiale ramènent des faits peu connus, un naufrage dans la mer Baltique qui aurait fait plus de 9000 morts par exemple.

Comme dans les autres romans de cette série, on fait connaissance des personnages historiques, dans ce cas-ci, Bernie joue au bridge avec l'écrivain Somerset Maugham qui a été membre des services secrets britanniques durant la Première Guerre mondiale. Ce personnage littéraire permettra aussi de traiter du thème de la persécution des homosexuels qui ont été envoyés dans les camps de concentration nazis.

L'intrigue d'espionnage est bien ficelée et les Services de renseignement britanniques en prennent pour leur rhume, avec des cas de transfuges, de taupes ou d'agents doubles inspirés de cas réels. On peut aussi entrevoir un éventail de motivations : certains sont idéalistes, d'autres sont devenus communistes pour contrer le nazisme et d'autres encore sont simplement opportunistes, leur allégeance variant sous la menace ou en fonction de la somme qui leur est promise.

Pour ne rien gâter, la plume alerte de Philipp Kerr apporte des touches d'humour au moment où on ne s'y attend pas, tout en présentant un héros doté d'émotions humaines fortes, avec de grandes amours et des dilemmes moraux insolubles.

Une belle lecture pour les amateurs de polars intelligents!
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Qu'il est bon te retrouver Bernie Gunther pour la 11éme fois
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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