AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 307 notes
Poursuite de la série avec ce onzième tome.
Un tome de transition, on bouge moins, notre héros est presque sexagénaire, nous sommes en 1956.
Contexte de guerre froide, et surtout d'espionnage, le récit nous plonge dans les services secrets britanniques, infiltrés en profondeur par les soviétiques.
On retrouve certains des cinq de Cambridge, et ce jeu de poker menteur, pas toujours facile à suivre.
Un opus plaisant, plus court, on découvre une autre époque, un autre environnement, un ouvrage différent, prenant, je me plonge dans le tome suivant, avec envie!
Commenter  J’apprécie          70
Il s'agit, je l'ai précisé au démarrage, de la 11eme aventure de Bernie Gunther, et je suis toujours là. Alors, autant le dire d'entrée : je suis fan, et, à ce titre, mon objectivité est probablement discutable. Voire, totalement discutable. Mais je vais néanmoins vous donner mon avis sur ce livre, charge à vous de le prendre pour ce qu'il est !

Je ne sais pas comment fait Philip Kerr, mais il parvient à nous livrer à chaque fois des histoires très variées, mais avec un fil conducteur très net. Et, soit il est lui-même, comme son héros, un redoutable joueur d'échecs – malgré ce qu'en dit Somerset Maugham à la fin du livre -, et capable de prévoir ses coups très à l'avance ; soit il a une capacité d'adaptation remarquable.

Dans cet opus, c'est dans l'entourage de l'immense écrivain – mais également membre, un temps, des services secrets britanniques – qu'est Somerset Maugham que se déploie l'intrigue. Et quelle intrigue !

Alors que les services secrets anglais (MI5, MI6) sont profondément atteints par la trahison de Guy Burgess et Donald Mclean, passés à l'est après avoir transmis des informations aux services secrets de l'Union Soviétique pendant près de 20 ans, Harold Heinz Hebel tente de faire chanter Somerset Maugham, d'abord avec une photo illustrant les frasques homosexuelles de l'auteur, en présence de plusieurs agents soupçonnés d'être des traîtres, puis avec des enregistrements des confessions de Guy Burgess. Mais derrière, c'est Roger Hollis, directeur du MI5, qui semble visé…

Bernie Gunther, au milieu de ce panier de crabes, se prend d'amitié pour l'auteur vieillissant, redécouvre l'amour avec Anna French, mais, surtout, se retrouve plongé dans un temps de son passé que nous ne connaissions pas encore… Une fois encore, on retrouve son humour acide, pétri d'un désespoir profond et d'une lassitude extrême nourri de ce qu'il a traversé. Je ne résiste pas à une autre citation qui illustre assez bien, me semble-t-il, son état d'esprit défaitiste, mais d'un profond romantisme tout germanique :

« À mes yeux, la perfection absolue de la villa Mauresque était imparfaite. Jamais je n'aurais pu appartenir à un endroit comme celui-là, parmi des hommes sans femmes. Les femmes sont des créatures à risque, mais c'est ça, la vie – prendre des risques. »

Une aventure bien ficelée, efficace comme Kerr sait nous les concocter. Un excellent moment de lecture qui amène, en plus, à réviser ses connaissances de l'histoire encore récente. Bref, tout ce que j'aime.

Si vous aimez les aventures de Bernie Gunther, précipitez-vous ! Et si vous ne connaissez pas, réjouissez vous : vous avez 11 aventures qui n'attendent plus que vous, alors mettez-vous en quête de la Trilogie berlinoise, point de départ de cette saga…
Lien : https://ogrimoire.com/2018/0..
Commenter  J’apprécie          62
J'aime suivre les aventures de Bernie, et je trouve que cet opus est moins palpitant que d'habitude. L'histoire y est plus posée et elle manque un peu d'action. A suivre pour le prochain, j'espère que ce sera plus vivant comme Philippe Kerr nous y a habitué. Livre rapide à lire malgré tout par la qualité d'écriture.
Commenter  J’apprécie          00
C'est toujours un plaisir de retrouver Bernie. Un Bernie qui traverse une mauvaise passe, sa troisième épouse vient de le quitter. Il va, par un heureux concours de circonstance, alors qu'il végète comme concierge du Grand-Hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat faire la connaissance du neveu de Somerset Maughan et être invité à faire le 4ème au bridge chez l'écrivain, alors âgé de 82 ans. Ce dernier va lui raconter sa vie, ses rencontres avec Churchill et bien d'autres personnes; et nous allons également découvrir un autre pan dru passé de Bernie.
Leur relation ne va pas s'arrêter là. Maughan, victime d'un chantage, il va demander à Bernie de l'aider; et là, le passé va rattraper à la fois Bernie qui séjourne en France sous une fausse identité et Maughan qui a été agent secret. En effet un homme très dangereux - militaire SS , maître chanteur hors pair - également sous fausse identité - a reconnu Bernie et compte bien s'en servir pour arriver à ses fins. Au fil des pages nous allons découvrir la relation de haine qui unit les deux hommes.
Et puis il y a la rencontre avec la jolie Anne French, une écrivaine qui souhaite écrire la biographie de Somerset Maugham
Et toujours cet humour … Je ne vous en dévoile pas plus et vous laisse savourer… et peut-être vous donner l'envie de découvrir la vie et l'oeuvre de Somerset Maugham

Cette enquête de Bernie fait partie de mes favorites ; on y retrouve des personnalités bien connues, le contexte historique ( le naufrage du Wilhelm Gustloff, le vol de Chambre d'ambre du palais de Tsarkoïe Selo, près de Leningrad), de espions de toutes nationalités, le chantage , la problématique des homosexuels, la trahison, la manipulation, les complots, la Stasi, le MI5, le MI6.

Lien : https://www.cathjack.ch/word..
Commenter  J’apprécie          50
J'avais découvert Bernie Gunther dans la Trilogie berlinoise, et je viens de comprendre que c'est en fait un personnage récurrent de Philip Kerr. Il me reste donc beaucoup de plaisir de lecture en perspective car il semble qu'il y ait 14 roman avec ce personnage.
1956: Bernie est concierge d'un grand hôtel, à Nice. Il travaille sous un faux nom, avec un faux passeport reçu à la fin de la guerre. Il faut bien dire que le passé de Bernie est un peu particulier, puisque il s'est retrouvé malgré lui à côtoyer les plus hauts dignitaires nazis.
A Nice, il côtoie le beau monde, et de fil en aiguille, le voila dans l'entourage immédiat du célèbre auteur de roman américain Somerset Maugham. Celui-ci vit avec son compagnon et son neveu dans une riche propriété.
Son mode de vie et sa richesse suscitent les convoitise et il est régulièrement victime de chantage. Mais cette fois, ce n'est pas seulement sa personne qui est en jeu. Son passé d'espion britannique remonte à la surface.
Le point de croisement entre le passé de Bernie Gunther et celui de Maugham? Une crapule qui mange à tous les râteliers, expert en chantage de haut vol.
L'écriture est enlevée, on ne s'ennuie pas, le personnage de Bernie est attachant, et j'ai hâte de le retrouver dans d'autres aventures.
Commenter  J’apprécie          11
C'est l'après-guerre, Bernie Gunther a quand même occupé une place importante bien qu'il n'est pas membre du parti. Une fois l'armistice signé, cette distinction ne se fait plus. Il reste un Allemand qui a coopéré avec Goebbels pour des enquêtes. Qu'il soit membre du parti ou pas n'est qu'un détail pour les vainqueurs. C'est l'ennemi. Il est obligé de fuir l'Allemagne où il est considéré comme un traître et de cacher sa véritable identité. Cependant, les vieilles habitudes ont la peau dure, il ne peut s'empêcher d'exercer son nez de fin limier et de laisser ses yeux traînés, aider une victime de chantage au passage. Attirer l'attention n'est pas une bonne idée. Lutter contre sa nature est difficile. Bernie Gunther sera-t-il resté en retrait ?
La suite de mon avis :

Lien : https://lesparaversdemillina..
Commenter  J’apprécie          30
"Les pièges de l'exil" est le 11ème volet de la série avec pour héros Bernie GUNTHER, sue 14 volumes au total. Philip KERR a écrit cette saga sans respecter d'ordre chronologique dans les aventures de ce drôle de flic, devenu SS par "obligation", puis détective privé, puis concierge d'un hôtel à Nice (dans ce volet-ci). Quant à moi, j'ai lu ces ouvrages de manière totalement anarchique, mais ça ne m'a pas trop dérangé, car si j'ai lu les six premiers en 2012 dans l'ordre voulu par l'auteur, je n'ai repris ma lecture des suivants qu'en 2020,au hasard de mes rencontres avec ces livres en bibliothèque. Mais j'avais alors une vue d'ensemble assez précise de ce qui avait été la vie de Bernie, personnage que j'ai beaucoup apprécié, grâce à son créateur qui possède un humour cynique dont je suis amateur.
Tous les romans de cette série retracent bien L Histoire des années commençant à la naissance du national-socialisme jusqu'à celles plongeant dans la Guerre Froide, et reflètent bien à mon avis l'atmosphère régnant pendant ces diverses périodes très mouvementées.
En ce qui concerne ce volet, j'avoue avoir été déçu par le côté espionnage de l'histoire, ce qui n'est pas du tout mon genre de lecture car je trouve ces hstoires toujours très compliquées, et celle-ci n'a pas dérogé à la règle.
C'est d'autant plus dommage pour moi car ce livre clôt mes lectures en compagnie de Bernie, et je reste sur une petite déception, mais cela n'enlève en rien toute l'admiration que j'ai pour cet auteur et toute la sympathie pour son personnage
Commenter  J’apprécie          50
Depuis des années Bernie Gunther, ce cynique et insolent détective et ex-flic berlinois créé par Philip Kerr, fait partie de mes héros favoris; sans doutes des vôtres aussi!

L'auteur plante les fictions de cette série dans une des pires périodes du 20e siècle : le nazisme. Grâce à Bernie, on peut découvrir des pages très sombres de cette période sans jamais consulter d'ennuyeux manuels scolaires. Notre héros a entamé sa carrière de flic au tout début de l'ère nazie, ses enquêtes combinent fiction et réalité pour nous offrir le meilleur des pires heures du 20e siècle. Et ce faisant, on en apprend beaucoup.
Cette fois-ci Philip Kerr a décidé de nous conter une histoire d'espionnage, d'hommes déchus, de survivants, de femmes fatales. On retrouve les personnages et les images d'une époque, les liens secrets entre espions anglais et homosexuels.
À partir de là, Kerr nous parle des drames de la deuxième guerre mondiale en Europe. Mais le plus incroyable, par dessus les descriptions, les ambiances, les dialogues savoureux, le plus incroyable c'est évidemment Bernie Gunther.
Cet opus est le 11e de la série je cois. Si ce n'est déjà fait, je vous suggère de les lire tous. Vous découvrirez l'auteur très complet qu'est Philip Kerr.
J'ai adoré. Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          40
On retrouve Bernie Gunther dans ce nouvel opus qui se passe sur la côte d'Azur (Plus précisément entre Villefranche sur mer et Eze). Malgré le style de Philip Kerr qui est toujours aussi acéré et sombre, j'ai été déçue par ce livre où les souvenirs de la guerre se mêlent de façon artificiel au présent et où l'intrigue est parfois tiré par les cheveux. L'intérêt du livre réside dans la description du monde hypocrite de l'après guerre mondiale où les nazis se recyclent en fait facilement. L'intrigue d'espionnage est étonnante car elle donne l'impression d'une naïveté et d'un amateurisme auquel Philip Kerr ne nous avait pas habitué. le paysage de la côte d'azur est en fait peu présent et le livre aurait pu se jouer à bien d'autres endroits.
Heureusement, on se régale toujours autant du cynisme des personnages et du travail documenté autour de cette période de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          00
Une fois de plus, un très bon moment passé en compagnie de ce cher Gunther. Une intrigue qui nous tient toujours en haleine, cette fois-ci dans un décor français et luxueux sous fond de guerre froide. Cependant, le passé allemand fait peu à peu surface.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (692) Voir plus



Quiz Voir plus

Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

10 questions
121 lecteurs ont répondu
Thème : Philip KerrCréer un quiz sur ce livre

{* *}