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3,71

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il s'agit, je l'ai précisé au démarrage, de la 11eme aventure de Bernie Gunther, et je suis toujours là. Alors, autant le dire d'entrée : je suis fan, et, à ce titre, mon objectivité est probablement discutable. Voire, totalement discutable. Mais je vais néanmoins vous donner mon avis sur ce livre, charge à vous de le prendre pour ce qu'il est !

Je ne sais pas comment fait Philip Kerr, mais il parvient à nous livrer à chaque fois des histoires très variées, mais avec un fil conducteur très net. Et, soit il est lui-même, comme son héros, un redoutable joueur d'échecs – malgré ce qu'en dit Somerset Maugham à la fin du livre -, et capable de prévoir ses coups très à l'avance ; soit il a une capacité d'adaptation remarquable.

Dans cet opus, c'est dans l'entourage de l'immense écrivain – mais également membre, un temps, des services secrets britanniques – qu'est Somerset Maugham que se déploie l'intrigue. Et quelle intrigue !

Alors que les services secrets anglais (MI5, MI6) sont profondément atteints par la trahison de Guy Burgess et Donald Mclean, passés à l'est après avoir transmis des informations aux services secrets de l'Union Soviétique pendant près de 20 ans, Harold Heinz Hebel tente de faire chanter Somerset Maugham, d'abord avec une photo illustrant les frasques homosexuelles de l'auteur, en présence de plusieurs agents soupçonnés d'être des traîtres, puis avec des enregistrements des confessions de Guy Burgess. Mais derrière, c'est Roger Hollis, directeur du MI5, qui semble visé…

Bernie Gunther, au milieu de ce panier de crabes, se prend d'amitié pour l'auteur vieillissant, redécouvre l'amour avec Anna French, mais, surtout, se retrouve plongé dans un temps de son passé que nous ne connaissions pas encore… Une fois encore, on retrouve son humour acide, pétri d'un désespoir profond et d'une lassitude extrême nourri de ce qu'il a traversé. Je ne résiste pas à une autre citation qui illustre assez bien, me semble-t-il, son état d'esprit défaitiste, mais d'un profond romantisme tout germanique :

« À mes yeux, la perfection absolue de la villa Mauresque était imparfaite. Jamais je n'aurais pu appartenir à un endroit comme celui-là, parmi des hommes sans femmes. Les femmes sont des créatures à risque, mais c'est ça, la vie – prendre des risques. »

Une aventure bien ficelée, efficace comme Kerr sait nous les concocter. Un excellent moment de lecture qui amène, en plus, à réviser ses connaissances de l'histoire encore récente. Bref, tout ce que j'aime.

Si vous aimez les aventures de Bernie Gunther, précipitez-vous ! Et si vous ne connaissez pas, réjouissez vous : vous avez 11 aventures qui n'attendent plus que vous, alors mettez-vous en quête de la Trilogie berlinoise, point de départ de cette saga…
Lien : https://ogrimoire.com/2018/0..
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C'est l'après-guerre, Bernie Gunther a quand même occupé une place importante bien qu'il n'est pas membre du parti. Une fois l'armistice signé, cette distinction ne se fait plus. Il reste un Allemand qui a coopéré avec Goebbels pour des enquêtes. Qu'il soit membre du parti ou pas n'est qu'un détail pour les vainqueurs. C'est l'ennemi. Il est obligé de fuir l'Allemagne où il est considéré comme un traître et de cacher sa véritable identité. Cependant, les vieilles habitudes ont la peau dure, il ne peut s'empêcher d'exercer son nez de fin limier et de laisser ses yeux traînés, aider une victime de chantage au passage. Attirer l'attention n'est pas une bonne idée. Lutter contre sa nature est difficile. Bernie Gunther sera-t-il resté en retrait ?
La suite de mon avis :

Lien : https://lesparaversdemillina..
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Depuis des années Bernie Gunther, ce cynique et insolent détective et ex-flic berlinois créé par Philip Kerr, fait partie de mes héros favoris; sans doutes des vôtres aussi!

L'auteur plante les fictions de cette série dans une des pires périodes du 20e siècle : le nazisme. Grâce à Bernie, on peut découvrir des pages très sombres de cette période sans jamais consulter d'ennuyeux manuels scolaires. Notre héros a entamé sa carrière de flic au tout début de l'ère nazie, ses enquêtes combinent fiction et réalité pour nous offrir le meilleur des pires heures du 20e siècle. Et ce faisant, on en apprend beaucoup.
Cette fois-ci Philip Kerr a décidé de nous conter une histoire d'espionnage, d'hommes déchus, de survivants, de femmes fatales. On retrouve les personnages et les images d'une époque, les liens secrets entre espions anglais et homosexuels.
À partir de là, Kerr nous parle des drames de la deuxième guerre mondiale en Europe. Mais le plus incroyable, par dessus les descriptions, les ambiances, les dialogues savoureux, le plus incroyable c'est évidemment Bernie Gunther.
Cet opus est le 11e de la série je cois. Si ce n'est déjà fait, je vous suggère de les lire tous. Vous découvrirez l'auteur très complet qu'est Philip Kerr.
J'ai adoré. Bonne lecture.
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Une fois de plus, un très bon moment passé en compagnie de ce cher Gunther. Une intrigue qui nous tient toujours en haleine, cette fois-ci dans un décor français et luxueux sous fond de guerre froide. Cependant, le passé allemand fait peu à peu surface.
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Sur la Côte d'Azur en 1956, Bernie Gunther est concierge au Grand Hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Il fait la connaissance de Somerset Maugham, victime d'un maître-chanteur qui menace de divulguer des documents laissant croire que Maugham est un agent double au service de l'Est. le maître-chanteur, Harold Heinz Hennig, est une vieille connaissance de Bernie. C'est un ancien membre de la SS qui s'est recyclé dans les services secrets de la RDA. Notre héros va servir d'intermédiaire entre Maugham et Hennig.

Plutôt qu'à un policier, c'est à un roman d'espionnage que nous avons affaire ici, qui oppose les services secrets britanniques à ceux de la RDA et de l'URSS. L'affaire est truffée d'agents doubles et on constate que des criminels nazis n'ont eu aucun mal à se reconvertir au service du communisme. Homme désabusé, notre héros trimballe ses traumatismes et son mal de vivre au milieu de ce panier de crabes. Sa défense passe par un humour grinçant quasi permanent. Si je trouve le personnage plutôt sympathique, je déplore cependant ses préjugés sexistes et homophobes. C'est un roman qui fait une lecture de vacances plutôt plaisante.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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J'ai retrouvé avec plaisir le personnage de Bernie Gunther , déjà suivi dans plusieurs romans de Philip Kerr
Et quand on retrouve un personnage il y a d'office une espèce de connivance agréable qui s'etablit
Le plus triste c'est que l'auteur est décedé et que nous allons resté orphelins nous les lecteurs qui l'aimions
Pour cet opus Bernie est dans le sud de la France dans les années 50
L'histoire tourne auteur de l'espionnage entre anglais , est allemands et russes
Un sacré bazard un peu barbant quand même
A certains moments j'étais complètement perdue d'ailleurs
J'ai appris des trucs notamment sur le romancier homosexuel Somerset Maugham
Savant mélange de gens réels et de héros fictifs , j'aime bien cette soupe ( sans navet mouaaahaaaa )
Bernie je le suis depuis un moment
Vu à Berlin , prisonniers chez les russes , vu aussi en Argentine
Enfin un drôle de gars
Ce que je retiens de cette lecture c'est juste ma tristesse de savoir que Philip Kerr n'écrira plus rien
Je suis toujours atteinte quand un auteur que je lis et apprécie , disparaît

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Ne pas blairer les nazis, c'est évident!
Ne pas blairer les nazis quand on est flic allemand à Berlin dans les années 30, c'est déjà nettement plus complexe!
Aller sur le front russe, être obligé d'endosser l'uniforme SS et de côtoyer les Heydrich, Goebbels, Goering et compagnie, çà vous dégoûte des autres et de vous même.

En 1956, Bernie Gunther approche de la soixantaine, il est las, à deux doigts du suicide: il ne croit plus en rien ,surtout en lui. Mais une forte autodérision, et surtout l'habitude de survivre reprennent le dessus et il continue sa vie, concierge dans un grand hôtel de la cote d'azur,en ponctuant ses moments libres d'alcool et de parties de bridge
Lorsqu'il rencontre fortuitement Somerset Maughan,grand auteur exilé en France à cause de son homosexualité (c'est seulement en 1967 que le délit pénal d'homosexualité sera aboli en Grande Bretagne) celui ci lui confie qu'il est victime d'un chantage.
Ce n'est pas la meilleure aventure de notre héros : enquête laborieuse, confuse et trop bavarde
Mais on retrouve tout de même avec plaisir l'humour acerbe de l'auteur, sa recomposition minutieuse de certains faits historiques

Bref, ce cru ressemble plus à un bon rosé bien frais qu'à un grand Bordeaux mais j'attends impatiemment de lire les prochains millésimes!

Mais ce n'est que mon humble avis

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Philip Kerr nous livre un polar d'après certains faits réels qui se sont déroulés dans les années 50 sur la Côte d'Azur, avec comme point central Somerset Mogham, le chantage et la villa Mauresque, haut lieu de débauche où défila tout ce qui comptait alors dans le monde des arts et des lettres. Ses amis se nommaient Churchill, Cocteau, H.G. Wells et Ian Fleming ...
"Les pièges de l'exil " mettent en scène quantité d'espions, d'Allemagne de l'Est, d'Urss et de Grande-Bretagne, avec chantages, meurtres, imbroglios; tous les éléments pour un récit fort divertissant ( quelques jeux de mots et toute l'ironie de Bernie Gunther qui ne se prend toujours pas au sérieux) autant que pour comprendre les méandres des services secrets; on reconnaitra quelques noms anglais qui effectivement trahirent leur pays.
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On retrouve Bernie Gunther concierge au Grand Hôtel de St Jean Cap-Ferrat sur la Côte d'Azur sous une fausse identité. Sa femme vient de rentrer en Allemagne. Sa seule distraction consiste en parties de bridge bi-hebdomadaires.
Il se trouve invité dans la résidence de Somerset Maugham, écrivain mais aussi ancien espion qui se trouve soumis à un chantage dû à son homosexualité. Ce chantage est le fait d'une ancienne connaissance de Gunther mais pas vraiment un ami. Bernie doit servir d'intermédiaire.
Espionnage, chantage, meurtre, mensonges… Une histoire un peu embrouillée mais j'ai apprécié d'y trouver le célèbre écrivain anglais.



Challenge ABC 2019-2020
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Quel joie de retrouver Bernie Gunther sur la côte d'Azur !
Au cours de ce roman , nous revenons sur une grande partie de ses aventures passées depuis les années d'avant guerre ; pleins de souvenirs. Dommage que Philip Kerr soit décédé trop tôt , nous privant de nouvelles aventures avec son style et humour particulier tout au long de ses récits
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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