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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Déjà le huitième tome.
Je les enchaîne avec un plaisir croissant.
Les ingrédients sont les mêmes, avec des nouveautés que je trouve réussies.
Les sauts dans le temps et les lieux sont inexistants ou presque.
L'action va se dérouler dans une Tchécoslovaquie sous le joug d'un « protecteur » déjà rencontré dans le passé.
Les éléments historiques sont intéressants, et l'enquête est très bien ficelée.
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Dans Bleu de Prusse, Heydrich charge Bernie Gunther de résoudre un crime au sommet de l'état. Cette fois, c'est une nouvelle mission qui lui est confiée. Et c'est toujours sur la corde raide que doit évoluer notre personnage récurrent. Heydrich est à Prague. Il est persuadé qu'un espion opère autour de lui et il confie à Gunther la tâche de veiller à sa sécurité.
Mais un haut dignitaire est assassiné.
Gunther doit donc trouver le coupable, résoudre ce crime qui implique forcément un proche.

Une nouvelle enquête dans les eaux troubles du IIIe Reich.
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Alors quelle découverte que Philip Kerr !
Le commissaire Gunther est policier à l'Alex, la brigade criminelle de berlin, en pleine deuxième guerre mondiale. C'est un policier "à l'ancienne", tellement différent des méthodes barbares de la Gestapo. Il est appelé pour enquêter sur le meurtre d'un Tchèque en plein "black out", c'est à l'occasion de cette enquête que sa route croisera celle d'Arianne, qui se fait quasiment agressée sous ses yeux.
Plus tard, Gunther se retrouve dans l'obligation de rejoindre Heydrich dans son nouveau palais de Reichsprotektor de Prague, où un meurtre est commis. C'est lui qui est chargé de l'enquête.
J'ai adoré : le style de Philip Kerr, détaillé, incisif, désinvolte, et plein d'humour malgré le contexte. Tout en délicatesse. J'ai adoré : l'histoire et ses rebondissements, pas d'ennui, des enchainements en douceur.
C'est un tome 8, je vais surement essayer de lire les autres !
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Suite à la lecture de la trilogie berlinoise je m'étais promise de continuer à explorer l'univers décrit par Philip Kerr, cette plongée dans la tête d'un simple allemand, coupable d'avoir servi le régime nazi, sans pour autant être dupe des horreurs qu'il commettait …
Maîtriser l'univers de ces années là, nous inviter à accompagner un policier complice du régime sans en être partisan, est remarquable.
Les analyses des comportements, des sentiments intimes ne pouvant être révélés, les moments de déprime de chacun nous laissent dans un état de stupeur.
L'auteur ne cherche pas à excuser l'attitude de son héros, ni même le comprendre … il y a juste les faits et les petits arrangements nécessaires à la survie qui nous sont proposés dans la petite histoire qui s'inscrit dans la grande histoire du régime nazi.
« Les ombres de Katyn » m'attendent tranquillement … suite chronologique des années 41-42 … je vais prendre avant un bol d'air pour éviter de me plonger dans une dépression post historique sur les années maudites de l'Allemagne !
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"Prague fatale" est le 8ème polar de la série Bernie GUNTHER, mais le 5ème dans l'ordre chronologique.
J'en ai lu 10 sur les 14 de la série, dans un ordre très chaotique, et ils m'ont tous plu à des degrés divers, mais celui-ci m'a passionné.
Les personnages nazis ont bien tous existé et la plupart des faits historiques sont bien réels, et le talent de Philip KERR est d'avoir inséré ses personnages fictifs (surtout Bernie ainsi que son enquête commandée par HEYDRICH pour trouver l'assassin de l'assistant de ce dernier) dans la Grande Histoire.
Malgré tout ce que ce personnage de flic a été obligé de faire sous le régime nazi, il est quand même très attachant car profondément anti-nazi, même s'il a été parfois amené à perpétrer des horreurs, sa survie en passant par là, et ses cauchemars, ses remords et ses envies de suicide sont bien compréhensibles ... personnage très complexe donc, parfois même antipathique, mais intéressant à suivre tout au long de la série.
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Un huit clos à la agatha christie : Un très bon polar dans lequel bernie gunther se voit poposer une mission délicate par Heydrich : Découvrir parmi les invités de son château près de Prague, l'assassin d'un de ses assistants. On découvre les rapports vicelards entre les généraux nazis, et en fond, la concurrence entre Himmler et Heydrich. Tout cela sur fond de complot contre Heydrich : les résistants tchèques fomentant l'assassinat de Heydrich, Gunther va se retrouver dans une machination infernale qui va le mener loin et si cela confirmera ces certitudes sur le régime nazi qu'il déteste, cette enquête va malmener son entourage et son intimité... Comme toujours Philipp Kerr mêle la grande histoire à la fiction, c'est passionnant. Il a l'art de nous de nous y transporter. du grand polar, un très bon roman !
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Excellent travail d'écriture. Enquête policière biaisée dans le milieux le plus délétère et criminel qui soit.
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Prague fatale : septembre 1941, la population berlinoise commence à souffrir des privations conséquences de la guerre totale. Bernie Gunther n'y échappe pas et en plus il doit vivre avec les souvenirs des massacres de masse perpétrés par les SS et auxquels il a assisté en Ukraine ( le titre "Vert-de-Gris" permet de situer cet épisode ). Il a repris son service à la Criminelle, le crime ne s'arrête jamais mais les enquêtes ne sont pas la priorité des autorités. Qui peut bien être intéressé par un cheminot hollandais poignardé ? Bernie n'aime pas un travail inachevé, alors il s'enfonce dans des pensées morbides qui le hantent en permanence.

Comment casser cette routine malfaisante ? Bernie a croisé tant de dignitaires nazis ces dernières années qu'il n'est pas étonnant de le voir appelé par le général Reinhard Heydrich qui vient d'être nommé Reichsprotektor de Bohême-Moravie. Heydrich est aussi à la tête du Reichssicherheitshauptamt ( RSHA ) dont fait partie la Kripo, il a peut-être besoin d'un détective ?

Est-il besoin de venter les qualités de conteur de Philip Kerr ? Dans ses récits tout s'enchaîne logiquement, L Histoire et le quotidien se mêlent sous le regard lucide et pince-sans-rire de Bernie Gunther. Plus que l'action, dans ce roman l'auteur a choisi de dresser les portraits de quelques dignitaires nazis réunis à Prague.

Heydrich réside près de Prague préférant à son prestigieux château une plus modeste demeure à Panenské Břežany. En ce mois d'octobre 1941, Heydrich a entrepris de soumettre le protectorat de Bohême-Moravie. Il y fait régner la terreur mais la résistance reste active et il craint pour sa sécurité. Bernie Gunther va devenir un garde du corps un peu particulier. Des personnels zélés pour le protéger, Heydrich n'en manque pas à ses côtés mais il lui manque quelqu'un d'utilement soupçonneux.

Le regard acéré et impertinent de Bernie va se poser principalement sur Reinhard Heydrich, le Boucher de Hitler. Il est présenté au travail, maillon implacable et froid du régime nazi, organisateur de l'extermination des Juifs, organisateur habile du RSHA. Heydrich fut aussi un mari et un père de famille. Il pratiquait l'escrime, jouait de la musique. Il était aussi au coeur des rivalités et des jalousies entre dirigeants nazis. le génie de Philip Kerr est de placer Bernie Gunther au centre de cet univers crépusculaire. Lorsqu'un aide de camp de Heydrich est assassiné, Bernie redevient Kommissar et se trouve confronté à une enquête que n'aurait pas reniée Agatha Christie. Un cadavre tué par balles retrouvé dans une chambre verrouillée de l'intérieur et une poignée de suspects, tous dirigeants nazis. Jusqu'au bout, la personnalité de Heydrich est au détour de chaque avancée de l'enquête de Bernie Gunther.

Le Reichsprotektor Reinhard Heydrich se sentait menacé, autant par des collaborateurs ambitieux ( il avait échappé à une tentative d'empoisonnement ) que par les résistants tchèques. Malgré cela il se déplaçait dans une Mercedes décapotable. Cela lui a été fatal.

Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Nouvelle plongée dans les ténèbres du IIIème Reich avec l'un des pires acteurs Nazis, peut-être le plus emblématique d'entre eux, Reinhard Heydrich.

Bernie Gunther, se retrouve à Prague, où le Reich Protector de Bohême-Moravie lui demande de veiller à sa sécurité. Bien sur cela va dégénérer...

Avec son cynisme, son humour et son impertinence Bernie virevolte au milieu des pires salopards nazis de Tchécoslovaquie.

L'auteur nous plonge livre après livre dans l'Histoire du nazisme sans jamais aucune ambiguïté, ni mauvais goût fort heureusement et, cerise sur le gâteau, dans ce huitième opus Philip Kerr s'amuse avec les codes du polar en nous glissant une intrigue à la façon d'Agatha Christie.
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Quel pur moment de bonheur ! Et doublement : un de mes enquêteurs (fictifs) préférés et une des plus belles villes au monde réunis dans un seul et même livre : Prague fatale. Bon, l'intrigue, comme beaucoup d'autres de cette série culte commence à Berlin. Là, en 1941, Bernie Gunther travaille à nouveau à la Kriminal Polizei et enquête sur la mort suspecte d'un employé des chemins de fer. Ses déambulations dans la capitale allemande qui commence à ressentir les conséquences de la guerre (les Juifs à qui on oblige de porter l'étoile jaune, les denrées qui deviennent difficiles à obtenir) lui font croiser la route de la jolie Arianne Tauber et d'un voleur à l'identité incertaine. Mais voilà qu'il doit plaquer tout cela : le général Heydrich le convoque à Prague, où il a récemment été nommé Reichprotektor.

Ici, je dois signaler le talent de l'auteur, Philip Kerr. Tout comme avec Berlin, il réussit à dépeindre merveilleusement bien la ville de Prague. Pourtant, il ne se lance pas dans plein de descriptions, non. Des petites phrases, à droites et à gauches, signalant quelques monuments ou édifices importants, mais surtout l'atmoshpère que la ville dégage. Gothique, sombre, oppressante. Dangereuse. L'endroit tout désigné pour des crimes et des catastrophes.

Pour revenir à l'intrigue, Heydrich convie à Gunther une mission un peu vague puis l'invite à une soirée qu'il organise pour célébrer sa nomination, dans un château en banlieue. Là, les oreilles de l'enquêteur sont tout ouïe, comme à l'habitude. Et cela s'avérera utile quand un des assistants du général est retrouvé mort dans sa chambre… dont la porte est verrouillée à clé et la fenêtre fermée de l'intérieur. Mystère en chambre close. de plus, parmi la trentaine de suspects, on retrouve plusieurs haut gradés de l'armée allemande, dont la plupart sont membres du parti nazi. En d'autres mots, des individus à l'aspect sévère, à l'esprit obtus et capable de crimes de masse, et qu'il faut prendre avec des pincettes. Seulement, voilà, Gunther n'est pas très doué à ce genre de jeu. Avec son franc parler légendaire et ses convictions et positions allant à l'encontre de la politique nazie, il s'est attiré des ennuis plus d'une fois. Si cette aventure ne semble pas trop périlleuse pour l'enquêteur – d'autres tomes auront fait frémir de peur ses lecteurs, et craindre pour sa vie –, au moins, son audace et ses commentaires sauront les faire sourire. C'est toujours bien rigolo de voir des nazis convaincus se faire malmener par un bonhomme presque insignifiant (à leurs yeux).

Ainsi, pendant une grande partie du roman, on se trouve plongé dans un « whodunit ». D'ailleurs, quelques références à Agatha Christie sont glissées ici et là. Elles pourraient même aider à démêler cette histoire… Dans tous les cas, un habitué de la série culte comprend assez vite que Prague fatale ne peut être que d'un simple roman policier, qu'il s'y mêlera des éléments du roman d'espionnage, l'intrigue ne peut que prendre des proportions inégalées. de plus, rien de ce qui s'est passé au début du roman, pourtant bien loin de la capitale tchèque, n'est à négliger. Philip Kerr est vraiment passé maître dans l'art d'entremêler les filons d'une histoire.
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Bernie Gunther, un privé chez les nazis...

"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

Hôtel Savoy
Hôtel Berlin
Hôtel Regent
Hôtel Adlon
Hôtel Otto

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