Le monde comme il me parle

Avec le franc-parler qu'on lui connaît, Olivier de Kersauson livre quelques pages où la sensibilité flirte avec une pensée quasi philosophique.
Une leçon de conception de la vie -la sienne- y est rendue. Point de tricheries sauf utiles et garantes d'une paix où l'homme peut s'épanouir, point de jeux s'ils mettent en déroute l'âme humaine.
Il y a de grands accents d'amour humain (je pense entre autres à ce garçon condamné) qui vous mordent au passage et une immense loyauté vis-à-vis de la vie.
La mer lui a appris à se connaître et à comprendre l'autre dans le silence. La leçon qu'il nous transmet est à méditer : tant de paroles inutiles au contraire de cette complicité dénuée de langage futile que certains êtres rares peuvent partager.
Ainsi cette relation respectueuse et émouvante avec Éric Tabarly, l'autre grand de la mer qui lui donna sa chance.
Olivier de Kersauzon ne se préoccupe pas que l'on soit d'accord ou non. Liberté assumée, il égratigne tout ce qui le dérange ou tient pour dérangeant voire inconsistant (Mai 68, la politique, l'école, la place de la femme...), peu importe parfois les nuances à apporter.
Un livre qui nous entoure des embruns d'une mer libératrice, la seule où l'homme mesuré aux éléments, risquant sa vie, se retrouve dans la vraie liberté.
Point de nostalgie devant l'évolution des techniques, des moyens de communication qui n'ont plus rien à voir avec les courses d'il y a deux à trois dizaines d'années... et c'est très bien, l'homme est là, présent et un jour peut-être, il retrouvera la mer, « sa » mer.
« Le Monde comme il me parle » nous parle aussi.

Il existe des personnes tourmentées et Olivier de Kersauson en est une. Je ne parle pas ici de tourmants terre à terre de la vie quotidienne que ce dernier qualifierait de médiocres, futiles ou sans intérêts. Non, je parle ici de tourmants en lien avec une conscience aigué des enjeux de l'existence, sa brièveté, le jeu que nous jouons tous à merveille, de notre ignorance, bien plus importante que notre savoir, de l'importance d'être plutôt que d'avoir.
Je place ces tourmants parmis ceux d'autres auteurs comme Antoine de Saint-Exupéry qui était tourmenté par le fait que la société tendait plutôt à empêcher l'émergence de Mozart dans chacun des enfants que la misère où le déclassement social contraignait trop pour devenir ce qu'ils étaient vraiment.
Et c'est là toute la quête et le propos de l'auteur, s'écouter et comprendre le plus rapidement possible qui l'ont est et ce que l'on aime pour construire sa vie.
Je m'y retrouve pleinement pour avoir tenter un tel parcours. Mais ce n'est pas pour autant que des questions essentielles ne restent pas encore à aborder.
Un lecture qui va à l'essentiel. Aucun mot et aucune phrase inutiles, qui viendront nécessairement chatouiller chaque lecteur(rice).

Maman les petits bateaux qui vont sur ... la mer sont-ils manoeuvrés par des marins ou des poètes ?

Olivier de Kersauson nous parle de sa vie entre famille nombreuse nourrit de valeurs et lectures, ses bateaux, son évasion par la mer mais en équipe avec Eric Tabarly, la Marine nationale, les compétitions et aufinal l'atoll polynésien où le soleil est toujours là avec calme et sérénité.


c'est un théseux parfois, c'est un contemplatif toujours. Il dit aimer la solitude, il vogue encore entre les bons mots et ses réflexions sur les valeurs, les siennes, les folies de notre monde et il retourner vers la mer. Car il adore la regarder tout simplement, voir les vagues jamais similaires venir vers le rivage.

Ce livre est un enchantement à lire tranquillement chez soi, derrière une vitre arrêtant la pluie fine d'un automne, ou posé sur un rocher face à la mer. Un livre sage d'un homme pas vraiment sage, conscient que les courses en mer sont dangereuses voire mortelles, mais qui adore prendre le chemin le plus risqué pour vivre pleinement.

Un peu pour découvrir, un peu pour faire plaisir à la personne qui m'en a parlé, j'ai lu le seul bouquin en rayon à la bibliothèque, les autres de Kersauson sont en stock mais accessible....
L'écriture n'est pas une épopée maritime, c'est un livre intime ou l'auteur se livre, se dévoile, parle de ses valeurs... L'écriture est brute de décoffrage mais elle est comme l'individu qui ne s'embarrasse pas des mots, des formes, qui dit ce qu'il pense, ce qu'il croit et derrière cette carapace, devrais- je dire cette coque de bateau, il y a l'être humain, plein de sensibilité, de respect, respect de la vie, des personnes.... La vie est pour lui un grand voyage sur les mers, fait de rencontres humaines ou pas car il est avant tout un solitaire... Se découvrir, se respecter sont peut-être les 2 choses les plus difficiles à faire... en tout cas, toute sa vie, il a essayé d'être en adéquation avec lui-même!

Réflexions sur la solitude, celle du marin face aux éléments et celle de l'homme face à sa vie.

Le monde comme il me parle…

Olivier de Kersauson signe ici un recueil de ses plus beaux souvenirs. Il raconte dans ce bouquin ces rencontres et aventures au fil de l'eau, cette philosophie qui a forger le caractere et le franc parlé de l'Amiral.

On y découvre ici un homme sensible et naturel, bien loin de l'image brut que l'on peux ce faire de lui, ces temps passé en mer, seul avec son bateau, un homme libre. « J'ai toujours tenté de vivre comme je pensais – et je m'aperçois que nous ne sommes pas si nombreux dans cette entreprise. »

J'ai particulierement bien amié ce livre qui vous invite au voyage et à la réflexion sur soi même. Bien qu'il se lise assez rapidement, ce recueil restera tres pres de ma table de chevet, car ca lecture vous procure un réel moment d'évasion.

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Un bon livre, à l'image de son auteur.
Le style Kersauzon est bien présent, à savoir une écriture directe exprimant des idées bien tranchées sur plein de choses. C'est un sacré personnage.
Certaines comparaisons entre la navigation et le monde actuel sont bien trouvées.