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sur 3517 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  


Très beau roman sur l'enfance et l'amour sous toutes ses formes, filial, parental, amical, de la nature et d'un animal en particulier.
Le narrateur, un grand voyageur fait un périple en Afrique de l'est. Il s'arrête pour un jour et une nuit dans un parc royal du Kenya. Il y est reçu par la famille du directeur. Lui est un ancien chasseur qui aime et comprend les animaux, son épouse est partagée entre son admiration pour cette nature et le besoin d'une vie sociale, elle s'inquiète aussi pour l'avenir de leur fille de 10 ans, Patricia, enfant mûre qui essaie de rassurer sa mère tout en vivant intensément avec les animaux. Surtout avec un lion qui lui a été donné à quelques jours et qu'elle a élevé. L'amitié entre eux est incroyable, l'animal est retourné à la savane, il y a même une famille mais chaque jour, ils ont leur rendez-vous où ils jouent et dorment dans le plus complète complicité. Patricia est très fière de son pouvoir sur le lion qu'elle peut exciter et retenir à son gré. Mais elle use de ce même pouvoir sur les êtres humains. Or dans ce parc se déplacent les Massaïs. Elle fascine un jeune guerrier et veut exercer aussi sur lui son pouvoir jusqu'au drame qui brisera sa vie édénique.

J'ai passé un excellent moment dans la brousse africaine. J'ai simplement été étonnée que Kessel parle d'un éléphant mâle dirigeant le troupeau, j'étais persuadée qu'il s'agissait toujours d'une femelle.
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Désormais classique de la littérature, "Le lion" est un roman magnifique tant pour les petits que pour les grands. C'est un magnifique voyage au coeur de l'Afrique : des neiges du Kilimandjaro aux grandes plaines de la savane, Joseph Kessel nous offre un voyage au Kenya rempli d'amour et d'amitié.
Toute l'histoire de King, Patricia et sa famille nous est raconté par un narrateur en visite dans cette famille et pourra rendre compte de la relation privilégiée entre l'animal et la petite fille. Mais c'est aussi l'histoire d'un drame, d'une séparation.
La tribu Masaï est également au centre du roman avec le personnage du jeune Oriounga. le lecteur est plongé dans les rites initiatiques de passage à l'âge adulte qui mènera Oriounga à combattre le lion King.

A la fois roman initiatique et drame familial, cette histoire fait aujourd'hui partie de notre patrimoine littéraire. Une aventure exotique et pleine d'amour à lire et à relire à tous les âges de la vie.
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le lion de Joseph Kessel (Gallimard - 319 Pages)

Un grand classique lu pour mon jeu sur Babelio.
Je savais en le prenant qu'il allait me faire mal. J'évite de regarder les documentaires à la télé où les bêtes sauvages se dévorent.
Eux évidemment, je le comprends, il faut manger pour vivre. Pas comme l'Homme qui tue pour des raisons multiples.
Parmi les livres de Joseph Kessel j'ai adoré " Les Cavaliers " certainement à cause de mon amour des chevaux.
Imaginez un grand parc au pied de Kilimandjaro au Kenya; les animaux sont en liberté et protégés par le Directeur, ancien grand chasseur, Bullit et des rangers. Sa femme, Sybil, y vit également. Ils ont une petite fille, Patricia qui a élevé au biberon un lionceau.
Le petit lionceau est devenu un roi, King.
Patricia va le retrouver dans la Savane au désespoir de sa mère.
Une tribu de Masaï arrive avec un troupeau de vaches. Vous allez connaitre les moranes
Un visiteur du parc raconte. Un drame couve.
Si vous aimez comme moi les animaux, préparez des mouchoirs pour lire la fin.
Mireine
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Avec le lion, Joseph Kessel nous emmène explorer les étendues sauvages du Kenya et nous fait partir à la rencontre de la faune d'Afrique Orientale encore préservée et la culture des Masaï.
C'est l'histoire de l'amitié folle entre un lion, King, et une enfant, Patricia, racontée par le narrateur qui en est le témoin privilégié.

Au fil des pages, ce narrateur dont on ne connaît pas l'identité, se fait le représentant du lecteur dans le récit. Ce que le lecteur ressent, le narrateur le transcrit. On passe de l'impatience de rencontrer le lion à l'émerveillement de cette rencontre mais on ne tarde pas à ressentir un mauvais pressentiment de ce qui va suivre lorsque le morane Oriounga se fait trop présent. Pressentiment malheureusement fondé.
La dernière révérence du roi des animaux m'a arraché des larmes et j'en ai voulu à tous les responsables, protagonistes comme auteur. Comment pourrait-il en être autrement après tant d'émerveillement ?

Ce récit, par ses descriptions, plonge le lecteur dans une ambiance magique, nous apprend à voir la nature et non pas seulement à la regarder. Et c'est parce que nos yeux s'ouvrent enfin qu'on est pris par cette magie, par la beauté des paysages d'Afrique, par l'appel de cet univers si mystérieux pour nous.

L'amitié exceptionnelle qui lie le lion King et Patricia éveillera sans aucun doute de vieux rêves d'enfance enfuis depuis longtemps car qui n'a jamais rêvé de vivre en symbiose avec un fauve ou tout autre animal sauvage ?
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C'est un roman qui peut se lire à tous âges. On s'identifie à la jeune fille qui grandit face aux événements qu'elle vit, de son amour surprenant et inouï pour un lion de la savane au passage à l'âge adulte , violent et dévastateur. On peut aussi se mettre dans la peau du narrateur, qui va assister au spectacle et tout décrire, en entrant peu à peu dans l'intimité de cette relation particulière. Enfin, il y a le soldat, l'homme viril, l'africain de la savane, celui qui ira au bout de son combat. On peut voir énormément de symboles et d'interprétations dans ce roman, et le relire plusieurs fois car il y a tant à comprendre. C'est un vrai beau roman d'apprentissage.
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Au pied du Kilimanjaro, dans ce parc animalier abondamment décrit, les noirs sont chauffeurs, servent le thé ou tels les Masaï, habitent dans des maisons en 'cacas' de vaches tandis que les blancs sont chef du parc, boivent du whisky et s'amusent à provoquer les rhinocéros avec leurs 4X4.

Mais au milieu il y a cette merveilleuse petite fille, la mystérieuse Patricia, qui parle aux fauves et connaît tous les dialectes de la région, Patricia qui sera à la fois cause et victime de la tragédie qui va se dérouler.

Bien sur on est plus le public candide des années 60 et c'est plutôt avec amusement et une certaine curiosité que j'ai suivi l'histoire.
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Le récit raconte le voyage d'un homme en visite dans une réserve au Kenya, peu à peu il va vivre dans ce superbe safari des aventures qui vont lui faire comprendre ce qui lie une famille. Une sensation de sérénité se dégage de ce petit roman, l'Afrique et ses beaux paysages, sa liberté, on vit au pied du Kilimandjaro cette montagne épique. C'est un véritable moment d'évasion que nous offre Joseph Kessel ! Même si la fait m'a fait lâcher une larme, l'histoire est très belle, on a envie d'être à la place de Patricia et du narrateur pour vivre nous aussi ces belles rêveries. Une lecture transcendante, qui fait vivre au rythme des terres Massaïs de formidables moments.
L'écriture est excellente et tout à fait adaptée aux plus jeunes comme aux plus vieux lecteurs, Kessel nous montre un autre visage de la savane. L'auteur nous coupe du monde moderne, de nos téléphones, de nos écrans pour faire vivre une aventure unique.
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L'histoire se passe au Kenya, dans une réserve animalière gérée par John Bullit qui y vit avec son épouse Sybille et leur fille Patricia.
Le narrateur dont on peut supposer qu'il est Kessel lui-même, doit passer une nuit dans le parc en compagnie de son chauffeur. Parallèlement, une tribu de Masaï arrive dans le parc pour une cérémonie de passage des jeunes appelés Morane. Fasciné par cet univers et par l'amitié de la petite pour un gros lion appelé King, le narrateur va s'attarder nous faisant partager son admiration de la vie sauvage. le roman, écrit dans une langue magnifique avec un sens du rythme et de la narration captivant, est typiquement post-colonial. Et j'avoue que cela m'a gênée... le "village nègre", le "boy", les domestiques africains quasi-invisibles, le mythique chasseur blanc, la petite occidentale vénérée par les impénétrables Masaï... Ceci étant dit, on bénéficie d'une photographie magnifique de l'Afrique, la description de la relation entre le lion et l'enfant est sublime. Au final pour entrer dans l'âge adulte la petite doit faire le deuil de tout ce qui est sauvage et naturel en-elle. La bonne éducation et le pensionnat sont le bout ultime de l'éducation d'une jeune fille. À lire comme un document d'époque.
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"Le lion", ou l'un des classiques de Joseph Kessel que je n'avais jamais lu. Dépaysement garanti !

D'abord dans le fond, puisque c'est le récit romancé d'un séjour dans le Parc royal du Kenya, écrin pour les animaux de la savane. Les descriptions de troupeaux de gazelles traversant la route ou des rendez-vous au point d'eau sont époustouflantes.
D'autant qu'elles sont entrecoupées par la vie de la famille Bullit, tiraillée entre la vie sauvage (John, le père) et la "civilisation" (Sybil, la mère). Au milieu de tout cela, Patricia, étrange petite fille, capable de communiquer avec les animaux tout en se pliant aux bonnes manières lors du thé pour satisfaire sa mère. C'est évidemment la figure la plus intéressante du roman puisque c'est elle qui fait le lien entre le narrateur et le monde sauvage, à commencer par King, énorme lion qui lui obéit au doigt et à l'oeil.

C'est aussi un voyage dans le temps, car les moeurs et notamment la vision des indigènes a évidemment bien changé depuis 1958. Ou l'importance de lire un roman en tenant compte du contexte historique.

Un récit précieux et un joli voyage.
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Une ancienne lecture d'école que j'ai eu envie de rouvrir. Une des plus intelligentes qu'on m'ait proposé au cours de ma scolarité avec « Des souris et des hommes ».

« Je tremblais parce que chaque seconde maintenant me rapprochait d'une rencontre, d'une alliance en dehors de la condition humaine. » (123)

Le début, à la fois visuel et sensitif (je sens ces petites pattes sur mes paupières…) m'est resté en mémoire. J'ai retrouvé les premières phrases comme on le fait de vieilles amies. La scène d'ouverture est , du reste, saisissante. L'atmosphère qui se dégage du roman dans son ensemble n'a rien perdu de sa force, ni de sa fraîcheur. Joseph Kessel fait preuve d'une délicatesse inhabituelle, lui qui écrit souvent comme on peint au couteau.

Patricia est un personnage de roman magnifique. Elle incarne l'intégrité, la plénitude de l'enfance autant que son goût du pouvoir et sa volonté toute puissante d'une manière merveilleusement vivante. J'ai été sensible aux sentiments qui animent les interactions familiales avec plus de finesse que dans mon enfance. L'étau qui enserre Sybill, la culpabilité de Bullit, l'inquiète attention de Patricia m'avaient alors échappé.

« On voyait à l'horizon fuir des bêtes épouvantées et au-dessus de nous, trompés par ce jeu qui avait toutes les apparences, tous les bruits d'une chasse à mort, les vols des vautours se rassemblaient dans le soleil. » (183)

Joseph Kessel en fait trop sur la fin. Ses vautours se rapprochent plus d'une imagerie à la Lucky Luke que d'une vraisemblance naturaliste. Mais il est bien rare que la magie d'un livre reste intacte par-delà les ans. Celui-ci, 30 ans plus tard, reste marquant, puissant, fondateur d'émotions.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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