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Citations sur Les mains du miracle (107)

A partir de ce jour, les masseurs attachés à l'hôpital, qui traitaient les soldats blessés, commencèrent à instruire Kersten. Et un mois ne s'était pas écoulé que les soldats préféraient, à tous les professionnels, le sous-lieutenant étudiant. Et lui, il découvrait avec un étonnement presque craintif, avec un étrange bonheur, le pouvoir qu'avaient ses mains de rendre au corps souffrant des hommes la souplesse, la paix et la santé. (p.25)
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Le secret essentiel de l'art, c'était la faculté de toucher du bout des doigts l'essence de la maladie, de mesurer son intensité et savoir le centre vital d'où elle rayonnait. [..]
Pour rendre les minuscules antennes tactiles capables de sentir tous les nerfs de l'organisme et de répondre pour ainsi dire à leur appel, le praticien devait, en vérité, sortir de son propre corps et pénétrer dans celui du patient.
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–Le Führer est décidé, après la victoire du IIIe Reich à supprimer le christianisme dans toute la grande Allemagne c’est-à-dire l’Europe, et à établir, sur ses ruines, la foi germanique. Elle conservera la notion de Dieu, mais très vague, très confuse. Et le Führer prendra la place du Christ comme sauveur de l’humanité. Ainsi des millions et des millions d’hommes invoqueront, dans leurs prières, le seul nom de Hitler et, cent ans plus tard, on ne connaîtra plus que la religion nouvelle qui durera des siècles et des siècles.
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La tragédie de la grandeur est d'avoir à fouler des cadavres.
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Il s'est trouvé un homme qui durant les années maudites de 1940 à 1945, semaine par semaine, mois par mois, a su arracher des victimes au bourreau insensible et fanatique.
Cet homme a obtenu de Himmler le tout-puissant, de Himmler l'impitoyable, que des populations entières échappent à l'épouvante de la déportation.
Il a empêché que les fours crématoires reçoivent toute la ration de cadavres qui leur était promise. Et seul, désarmé, à demi captif, cet homme a forcé Himmler à ruser, à tricher avec Adolf Hitler, à duper son maître, à trahir son dieu.
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Ainsi le souffrant, pour la drogue qui le soulage, chérit le mal que lui fait l'aiguille par quoi elle est injectée.
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Himmler, ce pédant chétif et malingre , étriqué au moral comme au physique, dont la vie était strictement, petitement réglée entre ses dossiers, son régime alimentaire, son épouse et sa maîtresse d'une égale insignifiance, rêvait d'être en personne le surhomme dont il voulait faire le prototype de l'allemand : athlétique, guerrier, mangeur et buveur intrépide, étalon inépuisable pour la reproduction de la race élue.
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Himmler n'avait qu'une réponse :
- Le Führer a dit ...
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À la pensée de soigner l'homme qui devait organiser et diriger la déportation, Kersten eut un mouvement de révolte furieuse.
- Je n'irai pas, cria-t-il. Quoi qu'il puisse arriver, je ne veux plus, je ne peux plus m'occuper de ces gens. [..]
Mais la seule chance, fut-elle infime, qu'avait Kersten de secourir un peuple qui lui tenait tant à cœur, était de rester auprès de Himmler.
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Vers la fin de l'année 1938, Diehn rendit visite au docteur qui se trouvait alors à Berlin. Kersten vit tout de suite qu'il était nerveux, mal à l'aise.
− Vous êtes de nouveau surmené ? demanda-t-il avec sollicitude. Vous venez pour un traitement ?
− Il ne s'agit pas de moi, répliqua Diehn en détournant son regard.
− Rosterg ?
− Non plus.
Il y eut un silence.
− Consentiriez-vous à examiner Himmler ? demanda Diehn brusquement.
− Qui ? s'écria Kersten.
Diehn répéta :
− Himmler... Heinrich Himmler.
− Ah ! Non ! merci beaucoup ! dit Kersten. J'ai évité jusqu'ici toute relation avec ces gens-là, je ne vais pas commencer par le pire.
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