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4,35

sur 7216 notes
Cela fait déjà un certain temps (vingt ans?...) que j'ai lu ce ce livre.
Il m'en est resté un sentiment d'immense tristesse, qui ne se dissipe toujours pas....
Cette histoire, c'est comme si le héros prenait une ligne de métro, dont seule un cours tronçon émerge au grand jour. Et c'est ce sentiment de trop brève pleine conscience du personnage, qui est affreux.
C' est un beau livre, très émouvant mais si triste.
Mais je le relirai.
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Pas de chance ! Je n'ai pas le QI de génie de Charlie post-opération, mais j'ai bien vécu son absence d'émotion... en lisant ce livre...

Du coup, je ne suis pas complètement emballée par cette histoire pourtant astucieuse et bien écrite (sof aux ! daibu) d'un gentil attardé, Charlie, qui devient plus que brillant suite à une opération expérimentale du cerveau, mais réalise par là-même le fossé entre lui et les autres, avant parce qu'il était 'trop bête' et qu'ils se moquaient de lui, maintenant parce qu'il est 'trop intelligent' et qu'ils ne le comprennent plus et se sentent même parfois humiliés... Jusqu'à ce que la souris Algernon se perde dans le labyrinthe et que Charlie ait des doutes sur son devenir... Sans que toute son aventure ne me touche vraiment, malheureusement.

Peut-être aurait-ce été différent si j'avais lu ce livre à l'adolescence, quand je ne savais pas encore que l'intelligence sèche et pure ne rend pas heureux ou meilleur, et que la tolérance ne doit pas être juste un mot pour faire bien. Car ce roman, qui était pourtant au départ une nouvelle de science fiction, aborde les thèmes importants du retard mental, du regard des familles et de la société sur les gens différents ou encore des difficultés relationnelles des hyper-intelligents. Apparemment, il fait maintenant partie aux États-Unis du programme scolaire au lycée, et je trouve que c'est une très bonne chose.

Plus intéressante à mes yeux que le roman proprement dit, l'édition française intègre l'autobiographie de Daniel Keyes 'Charlie, Algernon et moi' qui retrace le parcours de l'auteur, sa façon de chercher l'inspiration sur la 'montagne de livres' ou dans la 'cave sous l'escalier', ses péripéties avec les éditeurs et son avis sur les différentes adaptations d'Algernon au cinéma, à la TV, au théâtre ou même en comédie musicale. J'ai trouvé ce récit plus mature et plus personnel tout à fait passionnant.
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Les années 50, aux Etats-Unis en tout cas, le cerveau fascine. On fait passer des tests de QI aux enfants, on découvre des troubles psychiatriques à gogo (merci la guerre), on pratique des lobotomies. Rien de surprenant à ce qu'un auteur se soit penché là-dessus à cette époque-là.
Daniel Keyes imagine ce qui se passerait dans la tête d'un simple d'esprit si son QI montait en flèche suite à une opération. Pour cela, il fait tenir un journal à Charlie, son cobaye, un jeune homme gentil, souriant, mais dont le QI ne dépasse pas 70 (100 étant le QI moyen). L'opération fonctionnant à merveille, l'intelligence de Charlie augmente au fil des jours, son monde s'ouvre à la littérature, la science, il s'interroge pour la première fois à l'existence de Dieu, comprend ses pulsions sexuelles et surtout, s'intéresse à sa perception de lui-même en tant qu'individu.
Le cheminement qu'il suit est captivant, même si je ne me suis pas beaucoup attaché au personnage que j'ai trouvé désagréable , tout comme son monde encore trop étriqué; j'en aurais voulu plus et j'ai été un peu frustrée tout comme l'aspect journalistique n'est pas ma tasse de thé question littérature.
N'empêche, en refermant le livre et à cause de cette fin que je ne dévoilerai pas même si j'en ai très envie, je me suis sentie bouleversée par ce qui était arrivé à Charlie.
J'ai du mal à débrouiller les intentions de l'auteur: critique des avancées scientifiques et de la légitimité de leurs expériences? Introspection au coeur des intelligences? Solitude des marginaux?
Même si je suis moins enthousiaste que d'autres lecteurs - le livre a pris un petit coup de vieux -, une chose est certaine, c'est que ce roman a éveillé des réflexions en moi que je n'ai pas fini de décortiquer.
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Si j'avais lu ce livre, je lui aurais attribué 4 étoiles.
Mais voilà, grâce à Audiolib, je l'ai écouté.

Et ce ne sont pas 5 étoiles que j'ai envie de lui attribuer, c'est toute une brassée, toutes celles que j'ai eu dans les yeux lorsque la voix de Grégory Gadebois a donné vie à Charlie Gordon.

Une interprétation juste, bouleversante qui magnifie le texte de Daniel Keyes et vous le grave définitivement dans votre coeur.

Essayez ! Juste vous et la voix de Grégory Gadebois.
Jamais vous n'oublierez Charlie et vous penserez à Algernon la prochaine fois que vous achèterez des fleurs.




Lien : https://belettedusud.wixsite..
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Des fleurs pour Algernon relate l'histoire de Charlie Gordon, un simple d'esprit, qui va subir une opération pour décupler son intelligence.

Ce roman est rédigé sous forme de comptes rendus écrits par Charlie. Au début, ils sont bourrés de fautes mais après son opération on devient spectateur de son évolution. Ce choix de l'auteur est un des points forts de ce roman et fait son originalité.

Le Charlie du début est attachant et émouvant. On comprend dès le début qu'il a été délaissé par sa famille et livré à lui-même. Il travaille dans la boulangerie de M. DONNER qui lui a donné une chance de vivre en société et une raison de se lever tous les matins. Les pages défilent sans qu'on s'en rende compte et on entre très rapidement dans l'histoire.

Charlie n'a pas le droit de parler de son opération au cas où elle ne fonctionnerait pas. Les scientifiques ne veulent pas nuire à leurs réputations. Ils considèrent Charlie comme un cobaye et négligent l'aspect humain et le bouleversement émotionnel qu'il va subir.

En gagnant en intelligence, Charlie se rend compte de la vraie nature de l'homme, de son égoïsme, de sa méchanceté et de son intolérance face à la différence. En réalité, les personnes qu'il considère comme ses amis se moquent de lui. Cette prise de conscience le fait souffrir, son monde et ses repères s'effondrent.

Le regard et le comportement des autres à son égard changent. Ils deviennent hostiles, jaloux parfois et un fossé se creuse entre eux. Son opération lui a permis d'acquérir un grand nombre de connaissances mais Charlie est plus seul que jamais. Les seules choses qu'il aimait et qui le rendait heureux n'existent plus.

Ses souvenirs d'enfance resurgissent peu à peu dans son esprit. La tyrannie de sa mère, la passivité de son père et l'égoïsme de sa soeur m'ont beaucoup touchée. le plus important pour sa mère est l'opinion et le regard des autres. Elle voulait qu'il soit comme tout le monde, qu'il rentre dans le moule et était prête à tout pour ça. C'est pour elle que Charlie a toujours voulu devenir intelligent, pour qu'elle l'accepte et qu'elle l'aime. Malgré tout ce qu'elle lui a fait endurer, il ne la blâme pas et lui pardonne pour pouvoir avancer.

Je dois avouer que j'ai moins apprécié le milieu du roman. L'arrogance de Charlie a mis mes nerfs à rude épreuve, il devient une vraie tête à claques, prétentieux et égocentrique. Il n'accepte pas les autres comme ils sont et devient exactement comme eux. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et qu'on perdait en intensité. L'émotion et mon attachement pour Charlie est un peu retombés.

Par contre, j'ai beaucoup aimé le personnage d'Alice qui est là pour lui du début à la fin. le plus important n'est pas l'intelligence mais les sentiments et les émotions. C'est ce qui nous rend humain.
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Tout d'abord, je tiens à remercier domm33 (une nouvelle fois un grand MERCI Dominique😊) pour avoir nommée "des fleurs pour Algernon" dans sa critique de la ligne verte de Stephen King. Cela a attisé ma curiosité et c'est une belle découverte.

J'ai lu l'édition augmentée comportant le roman, l'autobiographie de l'auteur et la nouvelle originale.

Concernant le roman, j'ai adoré. le principe qu'il soit raconté comme un journal par le personnage principal Charlie est une idée brillante. Cette histoire ne laisse pas indifférent. Je suis passé par toutes sortes d'émotions dont principalement de l'empathie.

L'autobiographie de Daniel Keyes, au début, nous raconte son enfance avec son profond désir de devenir écrivain. La seconde partie concerne les difficultés qu'il à rencontré pour réussir son oeuvre majeur. C'est captivant à lire et je ne peux dire que bravo pour sa persévérance.

Enfin, la nouvelle est tout aussi agréable à lire. Cela permet de réaliser le travail accompli par l'auteur afin l'augmenter la complexité de l'intrigue du roman.

Je tiens à faire une petite parenthèse pour toutes et tous vous remercier les Babeliophiles. Grâce à vous et aux échanges dans les critiques, j'ai découvert de belles lectures. 1000 MERCI ❤️❤️❤️
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À la vue du succès de « Des fleurs pour Algernon » et du nombre de critiques, il me semble qu'il n'est pas nécessaire de faire un long speech sur l'histoire sinon qu'il s'agit de l'ensemble des comptes-rendus (ou journal intime) de Charlie Gordon, arriéré mental, qui va subir une opération chirurgicale du cerveau. Grâce à cette opération et au travail intellectuel qu'il va entreprendre, Charlie va devenir un génie et voir son Q.I. doubler sinon tripler. Jusqu'à ce que …

Je dirais simplement que Daniel Keyes a écrit un roman MAGISTRAL de la littérature de SF.

Keyes a réussi la prouesse qui est, j'imagine très difficile pour un auteur, de faire en sorte qu'au fur et à mesure de l'histoire, le lecteur s'identifie de plus en plus au héros, jusqu'à entrer dans sa peau et avoir l'impression de relire ses propres notes de comptes rendus. Il y arrive notamment par l'évolution de la qualité des prises notes de Charlie. Ces dernières, au début du roman, sont parsemées de fautes d'orthographes et de phrases décousues. Au début cela peut rebuter le lecteur et lui donner l'impression de ne plus savoir lire, un peu comme un arriéré mental (oui, oui, ça m'est arrivé, hé hé !). Mais par la suite, ce sont les notes d'un grand intellectuel que nous pouvons lire. L'histoire de la fulgurante ascension de Charlie, les conséquences que cela a sur sa vie personnelle et professionnelle, et l'évolution de sa conception du monde tiennent en haleine le lecteur.

Avec Charlie Gordon, je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec le personnage « Martin Eden » de Jack London. Les deux, sont des jeunes hommes qui ont vu leur vie bouleversée par l'accès à la connaissance. C'est d'ailleurs manifestement le « mythe de la caverne » de Platon (cf. La République) qui a inspiré Daniel Keyes pour écrire « Des fleurs pour Algernon ».

Rarement un livre m'aura autant impacté. C'est un roman vivant et qui est magnifiquement bien écrit !
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C'est une amie qui m'a conseillé ce livre en me disant : « Prends-le, je suis sûre que tu vas aimer mais tu risques de pleurer ».
Sans son intervention, jamais je n'aurais acheté ce livre. le titre et le côté SF ne me tentaient pas trop. Et pourtant, j'aurais raté quelque chose…
Des Fleurs pour Algernon est un roman à part. Il nous fait découvrir la folle aventure de Charlie Gordon, un jeune homme, retardé mental, qui suite à une expérience scientifique va devenir l'un des hommes les plus intelligents du monde. Charlie va découvrir le monde en accéléré, d'un point de point de vue intellectuel mais aussi et surtout d'un point de vue émotionnel.
Le récit est raconté à la 1ère personne du singulier sous forme de comptes rendus que Charlie remet régulièrement aux deux chercheurs qui suivent son évolution.
On assiste à l'éveil de Charlie pour la littérature, les sciences, l'histoire, les sentiments amoureux mais également à son combat pour vaincre ses traumatismes d'enfance. Charlie revivra ses relations agitées avec ses parents, sa soeur et ses camarades de classe. Il découvrira que ceux qu'il croyait ses amis n'étaient en fait que des faux-jeton, manipulateurs, profiteurs, farceurs.
Plus Charlie apprend, plus il comprend. Il souffre et s'isole.
Charlie Gordon est un personnage extrêmement attachant, tour à tour attendrissant et arrogant. Daniel Keyes a su explorer les différentes nuances de la psychologie de cet être humain, pas tout à fait comme les autres.
Sans aucun doute, ce roman soulève une multitude de questions intéressantes sur l'intelligence et la conscience de soi. Est-il préférable de vivre heureux dans la méconnaissance ou malheureux dans la connaissance ?
Il est très bien écrit, d'une justesse et d'une humanité incroyables. Et bien que le roman ait près de 60 ans, il n'a pas pris une ride.
Très bon bouquin et très bel exemple de tolérance !
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Je mets 5 étoiles pour ce chef d'oeuvre de science-fiction.
Lu une première fois lors de mon adolescence. J'en étais sorti baba, estomaqué, envouté. Je vous avoue que j'ai avalé pléthore de bouquins de SF, de tous les genres. Mais celui-ci sort du lot.

Il y a comme une fascination, une étrange attraction pour ce jeune homme. Il m'est difficile ici d'en parler sans que je vous dévoile la trame.
Et puis, récemment, quelques 25 ans plus tard, je suis tombé dessus en faisant du rangement et surtout en voulant conseiller ma fille sur des ouvrages de dystopie/anticipation. Quelle n'est pas ma surprise (et joie) de pouvoir encore me souvenir de passages mémorisés (et annotés) de ce roman. Puis-je conseiller cette lecture à ma fille de 14 ans?
Je ne sais pas encore. Mais ce que je peux vous dire c'est qu'il garde une place à part dans mon panthéon de lectures de SF.
Inclassable, émouvant, dérangeant, bouleversant.
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Alors celui-là... tss je m'en souviens encore. La lecture obligatoire pour le collège, je venais de faire le pays où on arrive jamais (obligatoire aussi), que j'avais trouvé franchement mauvais en passant, et on me donne ça à lire.... Bon... à mon époque y avait une souris sur la couverture... une souris blanche... Bon...
Dévoré, je l'ai dévoré ce livre... et je me souviens des larmes, des cris et des hurlements dans ma tête face à cette horrible, parce que c'est une histoire horrible... Vous savez le genre " non non non ! non c'est trop moche, dégueulasse ! monstrueux !"
Une lecture terrible, une histoire terrible... de celles qui laissent la tête dans le seau... Mais bizarrement c'est souvent celles-là qui restent... Des fois si y a des lectures "obligatoires" c'est que quand même y a une raison...
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