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Citations sur Qu'attendent les singes (141)

Il y a ceux qui font d'une lueur une torche et d'un flambeau un soleil et qui louent une vie entière celui qui les honorent un soir ; et ceux qui crient au feu dès qu'ils voient un soupçon de lumière au bout de leur tunnel, tirant vers le bas toute main qui se tend vers eux.
En Algérie, on appelle cette dernière catégorie : les Béni Kelboun.
Génétiquement néfastes, les Béni Kelboun disposent de leur propre trinité :
Ils mentent par nature,
trichent par principe
et
nuisent par vocation.
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On n'apprend pas à son papa à faire des enfants.
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En Algérie, les génies ne brillent pas, ils brûlent. Lorsqu'ils échappent à l'autodafé, ils finissent sur le bûcher. Si par mégarde, on les met sous les feux de la rampe, c'est pour mieux éclairer les snippers.
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On nous cache toutes les belles choses dans ce pays. On réduit nos aires de jeu à des peaux de chagrin, limité la portée de nos cris au contour de nos lèvres et fait de nos vœux pieux des oraisons funèbres. Les fossoyeurs de nos rêves nous ont confisqué jusqu'à nos prières. On est là, légumes au soleil, et on attend, qui la mort, qui la folie, qui les deux à la fois. Nos jeunes ne savent pas à quoi ressemble un touriste ou un cinoche, nos vieux oublient ce qu'ils ont été, notre patrie est sous scellée et nos espoirs cloués au pilori. Un singe dans sa cage affiche plus de contenance que nous sur une plage.
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La vie est une compétition. Il y a ceux qui rabaissent le monde à leur pied et ceux qui se font marcher dessus.
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En Algérie, le trop plein de vexations rend l'agressivité impérative. On ne peut pas passer l'éponge sans s'effacer soi même ni se taire sans se faire violence.
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Il récite :

— Lorsqu’il n’y aura plus d’étoiles dans le ciel, lorsque le soleil s’éteindra, lorsque les dieux rendront l’âme, les rboba seront toujours là, trônant sur les cendres d’un monde disparu, et ils continueront de comploter contre les ténèbres, de mentir à leurs propres échos, de voler de leur main gauche leur main droite et de poignarder leur ombre dans le dos.

(Pocket, p.301)
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Le pouvoir est une effroyable sorcellerie, une possession démoniaque, une folie à l'état pur. Une fois contaminé, vous ne pouvez plus vous en défaire. C'est tellement enivrant.
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Arrivés dans la cour de la clinique, Nora s'assure qu'il n'y a personne dans les parages avant de braquer un doigt péremptoire qui manque d'éborgner son subalterne :
- Essayez encore une fois de faire allusion à ma féminité et je vous arrache la bite pour vous l'enfoncer dans le cul.
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Dans une société phallocentrique, être femme et diriger des hommes relèvent aussi bien du supplice sisyphien que du casse-tête chinois. Combien de fois n'a-t-elle pas surpris un subalterne en train de lui mater le derrière pendant qu'elle ouvrait la marche ? Combien de fois sa poitrine opulente n'a-t-elle pas distrait les collègues en plein briefing ? Les sanctions réussissent à calmer un ou deux pervers pendant une semaine, puis le naturel revient au galop. Nora sait que le moindre fléchissement dans ce genre de rapport humain est une mise en abyme.
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