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3,75

sur 479 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La question qui me vient à l'esprit en refermant ce livre,c'est "mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour lire cet auteur?"
Ses qualités d'écriture me sont désormais familières et,encore une fois,la magie des mots,la fluidité des phrases,leur justesse,leur précision font que l'histoire semble portée sur une sorte de tapis magique,s'insinuant en nous avec brio....
L'histoire,parlons en.Un cadavre de jeune fille,une équipe de flics batie de "bric et de broc",une lesbienne,un ripou,un impuissant dirigés par un chef médiocre et sans envergure.Leurs adversaires?Un vieillard pervers et redouté d'une foule de parasites dévoués à sa cause par peur,lâcheté et intérêt.
L'intrigue sera résolue, au prix de manoeuvres toutes plus viles les unes que les autres,au prix de sacrifices,hélas , dramatiques et qui n'incitent pas à l'optimisme dans le pays cher au coeur de l'auteur.Et oui,dire la vérité, laisser s'exprimer la parole pour jouir de la liberté ,tout cela a un prix et la route est longue.
Car enfin,on le connait ce pays bien sûr, et on en apprend des choses sur le pouvoir,la presse,la police,les moeurs,les us et coutumes,la corruption,la gangrène et la misère sociale.Tout y est dit sans fard ni artifice.
Encore une fois,j'ai vibré dans les dernières pages ,très belles,violentes certes mais pleines d'espoir.Encore une lecture intelligente qui donne à méditer et....espérer.



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"Qu'attendent les singes" est un roman de Yasmina Khadra, que l'on peut qualifier de roman policier. le cadavre d'une jeune fille est retrouvé, et la commissaire Nora et son équipe vont mener l'enquête.

J'ai lu les enquêtes du commissaire Llop, son quatuor algérien, écrit entre la fin du XXème et le début du XXIème siècle. Ce roman est paru en 2014.

C'est un peu la même ambiance, pesante, lourde, avec une approche sociétale intéressante.

Sans trop en dire, disons toutefois qu'il y a un certain nombre de cadavres qui parsèment ces pages, et qu'on n'en sort pas indemne.

Je suis assez content d'avoir rencontré cet écrivain, petit bonhomme, lors du salon polar du sud à Toulouse en 2014. J'en garde l'image d'un monsieur très agréable, attention, sympathique, qui arrivait toujours à glisser un mot à ses lecteurs. Je le connaissais de (bonne) réputation, et je l'ai trouvé humble.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il ne faut surtout pas se priver de le découvrir, même si on ne sort pas particulièrement réjoui ni optimiste de ses livres.
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Ce livre respire le désespoir. Dès le début, le ton est donné : « (il y a ceux qui tirent) vers le bas toute main qui se tend vers eux. En Algérie, on appelle cette dernière catégorie : les Béni Kelboun. Génétiquement néfastes, les Béni Kelboun disposent de leur propre trinité : ils mentent par nature, trichent par principe et nuisent par vocation. Ceci est leur histoire. » Ici, Yasmina Khadra dénonce les magouilles des « décideurs de l'ombre », appelés rboba, qui font et défont les fortunes et les déchéances, sans jamais être exposés, qui corrompent le système. Yasmina Khadra décline tous les adjectifs négatifs pour décrire une Algérie noire et sale, dévoyée et déprimante. La seule note positive à émerger se trouve à la dernière page. Il était temps, mais un peu tard tout de même.
Une jeune femme a été assassinée sauvagement. Cette affaire va ébranler le système corrompu et criminel bien établi d'un tyran, engendrant des hécatombes en cascades. Les policiers tentent de faire prévaloir la justice, malgré tous les bâtons lancés dans leurs roues.
Ce roman est des plus déprimants, à croire que l'auteur était en dépression lors de l'écriture. le lecteur est tenté de penser qu'il règle ses comptes avec les Algériens. Toutefois, la langue est toujours aussi belle sous la plume de Yasmina Khadra.
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Un thriller politique qui dépeint une Algérie dans laquelle les gens "ordinaires"ne trouvent pas leur place,surtout si ce sont des femmes ,surtout quand on les empêche de rétablir une justice égalitaire.Une approche lucide de la fabrique de tyrans menée par ceux qui vont avoir à en pâtir.
Du très grand Yasmina Khadra.
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une colère écrite sans fioriture. de nouveau conquis par cet auteur qui me fait aimer m'abandonner au plaisir solitaire qu'est la lecture.
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Une jeune femme est trouvée assassinée, le sein arraché, dans une forêt algérienne. Une commissaire, Nora Bilal, est chargée de l'enquête.
Un polar donc ... mais pas seulement : Yasmina Khadra dresse un portrait sans concession de l'Algérie : un peuple opprimé, sans peu d'espoir pour l'avenir et des dirigeants corrompus, tel ce rboba Hamerlaine, vieil homme qui tire les ficelles dans l'ombre et que tout le monde craint.
A ce contexte culturel pesant s'ajoutent des personnages hauts en couleur qui se débattent dans leur existence morose, telle Nora qui est homosexuelle ou son inspecteur, Zine, impuissant depuis un attentat terroriste.
Dernier ingrédient pour lier le tout, la poésie de l'auteur : même une phrase dont le fonds est sombre prend un relief particulier grâce aux mots choisis!

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L'action se déroule en Algérie. L'inspecteur est une femme, elle n'a pas froid aux yeux et se refuse à subir les remarques machistes de ses collaborateurs.
Elle doit au départ découvrir le meurtrier d'une jeune étudiante. D'autres meurtres s'ensuivent et sembleraient vouloir toucher le chef de la mafia algérienne.
C'est donc au coeur de cette mafia que nous sommes plongés, mais aussi au milieu d'hommes sans pitié et ne reculant devant rien.
L'inspecteur ne reculera pas non plus, et se montre prête à enfreindre les "règles" souvent arbitraires de ce pays, celui-ci étant corrompu au plus haut point.
On se doit d'abord de comprendre le rôle de chaque personnage et ensuite, l'histoire devient passionnante.
L'écriture est belle, on a de jolies images et des citations qui peuvent mener à la méditation.
Ce n'est ni le premier ni le dernier livre de Khadra que je lirai...
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Khadra aime son pays et nous fait partager sa tristesse face à son état.
Toujours aussi magnifique, le texte est affûté, mordant, incisif
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Je découvre cette écrivaine. J'aime son style, son écriture de conteuse, sa maîtrise de l'allégorie et de la parabole.
Patatras ! La fiche Wikipédia m'apprend que Yasmina Khadra est le pseudonyme de l'écrivainalgérien Mohammed Moulessehoul, composé à partir de deux des prénoms de son épouse.
Une fois digérée, cette information n'a pas changé mon regard sur ce livre magistral. Au sens de maître. Maître d'oeuvres.

Magnifique parabole sur l'Algérie.
« Merveilleusement maquillée, les cheveux constellée de paillettes, les mains rougies au henné..... »
Telle une jeune vierge prête pour son mariage, une belle au bois dormant, la jeune Algérie de l'indépendance a été assassinée par ceux-là même qui lui ont donné la vie.
Tel un orfèvre oeuvrant sur un bijou, Khadra cisèle la matière noble de son pays d'un poinçon acéré. Sa rhétorique allégorique illustre parfaitement sa foi en son pays pour retrouver toute sa puissance (le retour en virilité de l'inspecteur Zine).
Puissance au sens de la statue d'Aristote … L'Algérie a en elle toutes les forces nécessaires pour lui permettre de se purger de ses vieux démons et enfin respirer son Humanité à pleins poumons.

Les jardins de l'aqueduc
Montpellier, le 5 janvier 2015
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Un polar en Algérie, que je lis en meême temps que les manifestations qui s'y déroulent ; coïncidence ?
Une jeune fille est trouvé morte dans une forêt : un équipe de policier formée plutôt de bric et de broc : une lesbienne, un bizarre, un ripoux, un chef de police aux ordres.
Bref bienvenu chez les ripoux à tous les étages.
Une belle description de l'Algérie actuelle, l'auteur sait de quoi il parle.
Une enquête qui sera résolue malgré ou à cause des nombreux batons mis dans les roues des policiers.
Après avoir lu Khalil, je crois que je vais poursuivre les livres de Yasmina Khadra. Un auteur qui me plait de plus en plus
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