Je découvre cette écrivaine. J'aime son style, son écriture de conteuse, sa maîtrise de l'allégorie et de la parabole.
Patatras ! La fiche Wikipédia m'apprend que
Yasmina Khadra est le pseudonyme de
l'écrivainalgérien
Mohammed Moulessehoul, composé à partir de deux des prénoms de son épouse.
Une fois digérée, cette information n'a pas changé mon regard sur ce livre magistral. Au sens de maître. Maître d'
oeuvres.
Magnifique parabole sur l'
Algérie.
« Merveilleusement maquillée, les cheveux constellée de paillettes, les mains rougies au henné..... »
Telle une jeune vierge prête pour son mariage, une belle au bois dormant, la jeune
Algérie de l'indépendance a été assassinée par ceux-là même qui lui ont donné la vie.
Tel un orfèvre oeuvrant sur un bijou, Khadra cisèle la matière noble de son pays d'un poinçon acéré. Sa
rhétorique allégorique illustre parfaitement sa foi en son pays pour retrouver toute sa puissance (le retour en virilité de l'inspecteur Zine).
Puissance au sens de la statue d'
Aristote … L'
Algérie a en elle toutes les forces nécessaires pour lui permettre de se purger de ses vieux démons et enfin respirer son Humanité à pleins poumons.
Les jardins de l'aqueduc
Montpellier, le 5 janvier 2015