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Dur dur… Tout d'abord le style d'écriture est détestable. L'auteure écrit en « tu » comme si on était la jeune française et c'est vraiment difficile à lire. On se repose un peu lorsqu'on est dans la peau des deux autres femmes du village. Ensuite on ne sait pas où situer le village dont on sait que ça se trouve en Asie, qu'ils sont musulmans et qu'il y a des montagnes, de la neige, un désert et une grande sécheresse. On ne sait pas non plus quelle est le nom de la narratrice. Bref, dur de trouver des repères.
Sinon, coté positif, même si le discours est très cru (les hommes se soulagent avec les animaux et ça semble normal à tout le monde, les femmes ne sont là que pour aider les hommes à se vider, elles ne servent à rien, etc.), on imagine que ce mode de vie se fait encore actuellement et qu'il faut agir pour ces femmes moins que rien, lesquelles sont également endoctrinées et insensibles au fait qu'elles ont droit à l'égal de l'homme.
Au final, plus de négatif que de positif même si je reste interpellée par le discours qu'a voulu faire passer l'auteure.
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La romancière brosse les portraits de trois femmes au destin tragique, déchirées entre le respect de la tradition et le droit à la liberté.

Le pays nous reste inconnu; froid jusqu'à la neige, aride, sableux et torride l'été, entre plaine et montagne, non loin d'un barrage; je le situerais, sans preuves aucunes, en Afrique, Ethiopie ou Soudan.

Une française, l'étrangère, au coeur déchiré à la fois par son amant et son chat, vient d'intégrer une ONG, dans laquelle travaille Amina; et parallèlement, elle découvre dans l'entourage, une femme, Noor, qui doit être lapidée pour avoir commis un adultère.

Ces trois femmes, aux cultures et statuts différents, tour à tour se rejettent, s'aident, communiquent, s'interpellent, s'allient, communient d'une même âme.
Elles sont femmes, connaissent des joies identiques, des douleurs semblables, des rejets communs, des aspirations et désirs similaires.
Toutes les trois imprégnées de traditions tenaces certes, mais chacune à son niveau, avide de s'en libérer.

Récit poignant, dans lequel quelques bonnes surprises viennent heureusement amoindrir le tableau sombre d'une humanité déchue.
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Après des déboires amoureux et la perte de son chat, une jeune française part offrir son aide en tant qu'humanitaire dans un petit village au bord du désert, entre Afghanistan et Iran. Elle y rencontre deux femmes singulières avec lesquelles elle devient amie. C'est ainsi qu'elle découvre leurs traditions et la soumission des femmes à l'homme, soumission qui dépasse toute humanité. Noor doit notamment être lapidée sous peu. Son mari l'a répudiée car elle a été violée par un étranger. Celle-ci accepte son sort. Pas la française qui va déplacer des montagnes pour tenter de la sauver.
Le texte est joliment écrit. Pourtant aucune émotion ressentie en lisant l'histoire de ces malheureuses acceptant leur destinée et qu'on fait passer pour folles. C'est cependant un récit révoltant.
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Voilà un roman de la chair, celle qu'on cache des regards, celle qui se fend puis enfante, celle qu'on moque, frappe, mutile, blasphème tout en étant sans valeur humaine.
Abandonnée par son amant, son chat mort, une femme part au fin fond du monde dans ce village perdu entre désert et montagne, pensant porter secours à un pays en guerre, mais découvrant un peuple aux moeurs médiévales. Les femmes n'y ont absolument aucun droit, ni celui de se plaindre, ni celui de quitter seules le village, et encore moins celui de se faire violer. Noor, mère de trois garçons, est condamnée à la lapidation mais le sol est trop sec pour qu'on puisse envisager de l'enterrer tout de suite; la lapidation est remise aux premières pluies, qui n'arrivent pas, laissant le village sans culture affamé.
Bien que l'étrangère, membre d'une organisation de volontaires, décide de la défendre auprès des autorités pour que Noor, enceinte suite au viol, ne soit pas lapidée, Noor ne revendique rien; elle se soumet sans révolte à l'autorité des hommes, c'est ainsi que ça se passe. L'étrangère se lie ainsi d'amitié avec elle ainsi qu'avec Amina, vieille fille au bon coeur qui s'inquiète elle aussi pour Noor, allant à sa recherche au delà des montagnes lorsque celle-ci décide de retrouver cet amant d'un jour.
L'étrangère, refusant l'illettrisme des enfants, le statut des femmes dans le village, les exécutions arbitraires, s'attaquera aux moeurs de ce monde mais la machine est bien trop rodée pour qu'elle puisse modifier quoi que ce soit et c'est impuissante qu'elle assistera à la barbarie.
Vénus Khoury-Ghata est d'origine libanaise et a surtout été récompensée pour sa poésie, qu'on retrouve dans ce roman envoûtant, oriental dans son style, mais violent, bouleversant. Il laisse en suspens beaucoup de questions et révèle la complexité qu'il y a à vouloir changer une culture que l'on estime - et est - barbare. L'auteur ne juge pas, ne donne pas de solutions, elle dit, tout simplement. C'est éprouvant, bouleversant. Et pourtant, la naïveté, l'ignorance de Noor et d'Amina sont source de joie et de légèreté.
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Sept pierres pour la femme adultère nous raconte l'histoire d'une française qui se retrouve a Khouf, une village perdu, pour une mission humanitaire. La-bas, elle fait la connaissance de Noor, qui attend la lapidation, pour avoir été violé par un homme. La française va remuer ciel et terre pour sauver Noor mais rien n'est facile dans un pays ou les femmes n'ont aucun pouvoir.

Venus Khoury-Ghata dresse un beau portrait de femmes, tellement différentes par leur culture mais au final si semblable. La culture orientale et la culture occidentale s'oppose ici en tout points et le dépaysement est total : "Une main te glisse un biberon entre les doigts, une autre t'aide a t'asseoir, cale ton dos avec des coussins, remplace tes chaussures par des babouches confortables. Elles son aux petits soins pour toi. Elles feront pareil pour toute nouvelle accouchée. Un loukoum fourré dans ta bouche pour enlever son acidité au lait. Un verre de jus d'amande pour le faire affluer. Deux gouttes d'essence de fleur d'oranger pour chasser les coliques, et pour la nuit la tisane de pavot, prodigieuse de sommeil." Malgré tout, le lecteur prend en pleine figure les dures lois du pays : lapidation, viol, jeune fille maltraité par leur époux ou par leur père.....

L'auteur a une plume très belle et ne cache rien de toute cette violence. La narration est aussi très surprenante au début car l'auteur s'adresse directement a ses personnages en les tutoyant. C'est parfois un petit peu déroutant mais ça ne gâche en rien cette très belle lecture.

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Cinq ans après cette lecture, je me souviens encore de ce village poussiéreux, perdu dans les sables, de cette femme qui au fond de la grotte où elle est enfermée attend le châtiment de la lapidation auquel la fawa l'a condamnée.
Bouleversant.
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Lecture agréable, texte écrit avec réalisme, qui ne laisse rien échapper d'une culture d'un autre temps.
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Khouf, village perdu en bordure du désert, douar enserré par une sécheresse dévastatrice et un froid meurtrier, bourgade miséreuse malmenée par des vents corrosifs, ravageurs. C'est dans ce lieu oublié du monde que l'Etrangère, bénévole dans un centre humanitaire, s'est installée. C'est là aussi que Noor, coupable d'adultère, attend résignée la mort. Les pierres sont prêtes pour sa lapidation. Pour la sauver de la fatwa, l'Etrangère va aller au bout d'elle-même et de ses convictions.

Apre, sensuel, envoûtant, ce beau roman de la poétesse d'origine libanaise Vénus Khoury-Ghata allie la puissance de son sujet à une écriture sensible, raffinée, lyrique et nous fait partager le destin des femmes orientales écrasées sous le poids de traditions révoltantes.
Le lecteur, oscillant entre la magie qu'inspire l'Orient - son beau langage métaphorique et imagé - et la triste réalité des femmes soumises à des coutumes barbares, s'en trouve profondément ému et impliqué.
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