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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman dérangeant et qui fait froid dans le dos. Un roman qu'on ne peut pas aimer tant il est chargé de fiel et de dédain, mais qu'on lit jusqu'au bout, emporté par son incroyable vigueur. Il parle de la terreur des temps modernes ; celle de la disparition de la mémoire, de la perte totale d'identité, de la vieillesse tremblotante : la maladie d'Alzheimer. Avec un style froid et caustique, Kim Byeong-su, sud-coréen de soixante-dix ans, raconte sa lente dérive et ses tentatives vaines et pathétiques pour résister contre l'effacement progressif de son moi. En premier, c'est la mémoire récente qui s'estompe, s'effiloche, se décolore… Ces gens qui lui parlent, cette rue qu'il traverse, ces objets qui l'entourent ont un rapport intime avec lui. de toutes les fibres de son corps, il le sait, mais il ne parvient pas à s'en souvenir. Quoi de plus effrayant ? Mais Kim Byeong-su n'est pas un homme comme les autres : c'est un tueur en série qui, toute sa vie durant, a tué sans relâche avec un plaisir morbide. Ses crimes ont accompagné l'histoire mouvementée, brutale et sanglante de la péninsule coréenne. Dans ses mots, dans ses souvenirs épars, de plus en plus fragmentés, l'homme se montre cruel et arrogant. Malgré son déclin, il se dégage encore de lui une force inquiétante et maléfique. Il jette sur ses congénères, tous de potentiels victimes, un regard de grand fauve solitaire et considère cette maladie comme une punition divine.
Un roman fort, perturbant et angoissant.
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Vieillard paisible, Kim Byeong-su profite de sa retraite pour lire les grands philosophes et composer des poèmes. Il vit avec sa fille adoptive Eun-hee, dans une maison isolée de la campagne coréenne. Mais depuis un moment, sa vie est perturbée par des absences et des pertes de mémoire. le verdict est sans appel : Byeong-su souffre de la maladie d'Alzheimer. Alors il écrit, il enregistre, il tente de gérer le quotidien et sa mémoire à court terme qui disparaît. Parce qu'en ce qui concerne le passé le vieil homme n'a rien oublié, il se souvient parfaitement de son ancien hobby : tuer. Depuis son premier meurtre, à l'âge de 15 ans, jusqu'à l'interruption de sa ''carrière'' de tueur en série quand il en avait 44, Byeong-su n'a cessé de tuer des hommes, des femmes, des enfants sans jamais attirer l'attention de la police. Mais malgré l'âge et la maladie, les souvenirs qui s'effacent et se mélangent, il est contraint de reprendre du service. Un autre tueur sévit dans la région et il rôde autour de Eun-hee. Byeong-su le sait, il doit tuer cet homme avant qu'il ne s'en prenne à sa fille.

Peut-on prendre en pitié en tueur en série ? Oui quand il est faible, vieillissant et tourmenté par une mémoire défaillante. Oui quand il se bat avec ses lambeaux de souvenirs dans le seul but de sauver sa fille. Oui quand il use de toutes les ficelles de la mauvaise foi pour justifier sa vie et ses actes. Oui quand on le voit sombrer dans le trou noir de la maladie d'Alzheimer.
Mais bien sûr cela ne va pas sans un sentiment de malaise, grandissant à mesure que l'on découvre ses ''exploits'', au fil de son récit qui se découd, qui n'est pas fiable, qui jongle entre le réel et les souvenirs modifiés par une mémoire défaillante. Car Young-ha Kim se joue de son lecteur. Après l'avoir amadoué avec cette histoire d'un pauvre vieux diminué par l'âge et attaché à sauver sa fille en danger, il le retourne en lui montrant la vérité, l'horreur et la mort.
Maître du suspense et de la manipulation, Kim livre ici un roman noir et anxiogène, teinté de poésie et de réflexions sur la vie, la vieillesse, la maladie et la mort. Une belle découverte, originale et cruelle.
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J'ai la mémoire qui flanche j'me souviens plus très bien… aurait pu chanter Kim Byeongsu. Ce brave pépé de 72 balais amoureux de poésie et de philosophie écrit des poèmes à ses heures perdues et surtout, il perd la mémoire à cause du célèbre et pénible mister Alzheimer. Vu comme ça je vous entends d'ici : booouuuuuu il est nul ton bouquin des histoires comme celles ci il y en a plein les EHPAD.

Et bien je n'espère pas ! Parce que notre pépé Kim a une petite particularité, même s'il a pris sa retraite il a longtemps été (peut-on cesser de l'être) un tueur en série. Pendant des années il a tué pour le plaisir et sans aucun remord des dizaines de personnes sans jamais s'être fait prendre. Mais voilà qu'aujourd'hui il semble victime de la farce de l'arroseur arrosé ! Sa fille adoptive qu'il chéri plus que tout semble être la prochaine proie d'un tueur en série. C'est quand même pas de bol vu les statistiques de la profession, ils ne sont pourtant pas si nombreux.

Toujours est-il que pépé Kim qui en a encore sous le pied n'a aucune envie de laisser sa fille adorée subir le sort qu'ils réservait lui même à ses victimes. Bon il l'aime bien et puis surtout il a sa fierté on mais oh ! Eh oui on peut être un tueur sanguinaire et avoir des principes tout de même. Il décide donc que le chasseur va devenir sa proie mais il y a un hic : mister Alzheimer est un tueur en série bien plus redoutable que les autres, et lui, rien ne l'arrête !

Une course contre la montre s'engage alors entre Kim et sa mémoire. Plongé dans l'esprit tortueux de Kim et perdu dans les limbes ce passé qui se défile, le lecteur peine à assembler les pièces du puzzle de cette histoire. Plongé dans la mémoire défaillante de Kim qui se dérobe, se réinvente, se souvient de travers, se souvient parfaitement, mais de choses qui ne font pas avancer la traque qui nous occupe, le lecteur est aussi déstabilisé que Pépé Kim.

Et si au final… ? A moins que… ? Non !!!? Si ? Ah oui mais non ! Rhoooo.
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Pourquoi Oedipe assassine-t-il son père biologique, qui l'avait abandonné ? Parce qu'à un carrefour, le vieux lui avait coupé le passage.
Pourquoi épouse-t-il sa mère ? parce qu'il est devenu un mythe, et qu'elle a besoin de lui, peu importe l'âge .
A-t-il tué par plaisir ? par nécessité ? par haine ? non, rien de tout ça, les circonstances, le destin.
Car, dit Kim Young Ha, « il arrive souvent que le malheur soit le fait du hasard ».
Serait-ce le cas de Kim Byeong-su, son personnage , cherchant un plaisir éphémère dans le fait de tuer, ayant commencé par le père, comme Oedipe, ne trouvant pas la satiété, et continuant…. Jusqu'à ce qu'une opération du cerveau l'en empêche. Il retrouve alors le train-train de la vie, pas folichon, et cet enfoiré de chirurgien lui a sûrement greffé une pilule pour qu'il oublie.
Tiens, comme Oedipe, qui s'est aveuglé lui-même et qui a préféré tout oublier : Oedipe atteint par Alzheimer ?
En ce cas, comme Kim, voilà.
Qui a le temps de réfléchir sur le temps : si la mémoire doit programmer « mémoire du futur »= il ne pas oublier de prendre mes médicaments, elle est aussi mémoire du passé ( les différents meurtres que le narrateur a commis, dont il essaie de se souvenir, et en a par prudence écrit les épisodes).
Par prudence, parce qu'il risque d'oublier.
Sans danger, il y a prescription.
Notre narrateur est donc condamné au présent. Il ne peut anticiper, il ne peut se souvenir, le présent est pire qu'une prison de métal, qu'il souhaiterait presque.
Parce qu'Alzheimer, c'est pire qu'une prison.
A-t-il un chien ? Comme sa fille adoptive semble le dire ?et parfois aussi, le nier ? Comme Ulysse, qui lui aussi avait sans doute été atteint durant dix ans de cette maladie de l'oubli et avait été reconnu par son chien?
Ecrit à la première personne, sur un ton enlevé, supérieur, se moquant de beaucoup de locutions comme « attention, vous pouvez risquer de vivre trop longtemps »(de la part d'une démarcheuse en assurance –vie, !) il rumine aussi, oublie que contre son alz( oups, j'ai oublié le nom exact de cette maladie) il doit prendre des médicaments, mais justement, il oublie, au lieu de ne pas oublier.

Comme si le Dieu qui pilote avait lâché la manette de contrôle, et ça, de plus en plus.

Pour Kim Young Ha, l'auteur, non pas des meurtres mais du livre, rester emmuré dans le présent revient à réduire son existence à celle d'un animal .Il est prisonnier d'un temps erroné.
Son mot de la fin, où il revendique être l'auteur du livre, où il montre la difficulté du fait d'écrire, où il le dédie à son père luttant contre la maladie, donne un singulier relief d'après la jubilation, car « Ma mémoire assassine » est drôle, la réflexion philosophique sur le présent, l'interrogation sur le mal et nous submerge d'émotion : un fils qui rend hommage à son père.
Après quadruple incitations, dans le désordre : Sandrine, mh17, Gaëlle, Sandrine57, bonheur de cette lecture
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Voici les premières lignes de ce roman singulier :

« Mon dernier meurtre date d'il y a vingt-cinq ans. Ou vingt-six ? En tout cas c'est à peu près ça. Je n'ai pas tué mes proies sous le coup d'une pulsion ou à cause d'une quelconque perversion sexuelle, contrairement à ce que les gens croient en général. J'étais plutôt mû par un sentiment de regret, ou par l'espoir d'éprouver un plaisir toujours plus entier. Chaque fois que j'enterrais une nouvelle victime, je me disais : « Je ferai mieux à la prochaine. » Si j'ai cessé de tuer, c'est parce que cet espoir a disparu. »

L'histoire est particulièrement originale car nous entrons dans la tête de Kim Byeong-su, un ancien tueur en série, amateur de poésie et de philosophie, souffrant de la maladie d'Alzheimer.

« Les mots disparaissent. Mon cerveau me fait de plus en plus penser à un concombre de mer, gluant et percé de petits trous. Tout s'en échappe. le matin, je parcours le journal de la première à la dernière page, mais une fois que j'ai terminé, j'ai l'impression d'avoir oublié plus de choses que je n'en ai lu. Malgré tout, je lis, même si déchiffrer une phrase est pour moi aussi ardu que d'essayer de monter un meuble dont il manque les principales pièces. »

Son dernier meurtre remonte à 25 ans, mais lorsque plusieurs femmes sont assassinées près de chez lui, il est persuadé qu'un nouveau tueur en série sévit dans la région. Convaincu d'avoir identifié l'homme comme étant le petit ami de sa fille, il décide de reprendre du service et de l'éliminer avant que la maladie ne l'en empêche.

« Il rôde autour de moi comme un loup autour de sa proie et surveille tous mes faits et gestes. Quand j'essaie de m'approcher de lui pour lui adresser la parole, il disparaît en un clin d'oeil. »

*
Raconté sous la forme d'un journal intime relatant ses crimes, ses sentiments, ses craintes, nous sommes pris dans l'engrenage de sa mémoire défaillante. Au fur et à mesure, le récit se fragmente, se désagrège, la réalité, les souvenirs anciens et fabriqués se mélangent et il est de plus en plus difficile de faire le tri entre le réel et l'illusion.

L'écriture très immersive permet de se glisser aisément dans la peau de cet homme atteint de démence. On perçoit l'altération graduelle de sa mémoire défaillante et la confusion de sa pensée. C'est intelligent et très bien amené.

« Les hommes sont tous prisonniers du temps. Et ceux qui sont atteints d'Alzheimer sont enfermés dans une prison dont les cellules rétrécissent de plus en plus vite. J'étouffe. »

*
Kim Byeong-su n'a rien de particulièrement sympathique, mais, étrangement, on s'attache à ce vieil homme malade et diminué. On ressent de l'empathie envers lui alors qu'il n'en a aucune envers ses nombreuses victimes. Est-ce parce que l'histoire est racontée à la première personne du singulier ? Toujours est-il que son récit est froid, sobre, dépourvu de chaleur humaine.

« Au fait, c'est quoi le bonheur ? Se sentir vivant, c'est ça ? Dans ce cas, mes moments les plus heureux ont été ceux où, chaque jour, j'envisageais et planifiais un meurtre. En ce temps-là, j'étais tendu comme les cordes d'un instrument de musique. Tout comme aujourd'hui, seul existait le présent. Il n'y avait ni passé ni futur. »

Mais l'auteur arrive tout de même à nous transmettre des émotions par sa relation avec sa fille qu'il veut protéger de ce prédateur. C'est un combat à mort que se livrent ces deux hommes, l'enjeu étant la jeune femme.

Le dénouement, très surprenant et totalement inattendue, nous laisse nous interroger sur ce qui s'est réellement passé. C'est assez troublant, je dois dire.

*
Sombre, macabre, intense, cette petite nouvelle offre une réflexion intéressante sur la mémoire, la maladie, la nature humaine dans son aspect le plus méprisable et la jouissance dans le meurtre.
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Son dernier meurtre date d'il y a vingt cinq ans. Ou vingt six ? Il n'a pas tué ses proies sous l'emprise d'une perversion sexuelle quelconque. Non simplement parce qu'il était animé de l'espoir d'éprouver un plaisir plus entier à chaque fois. L'espoir a disparu. Depuis il s'est mis au bowling.
Il coule des jours paisibles dans une petite maison à la campagne en compagnie de sa fille adoptive dont il a tué les parents. C'est un fin lettré qui écrit des poèmes, s'adonne à la poésie et à la philosophie. Il n'éprouve aucun remord. Son souci c'est qu' on vient de lui diagnostiquer la maladie d'Alzheimer. S'il se souvient encore de son premier meurtre et des dizaines d' autres, ses souvenirs récents s'effacent. Il a peur de vivre un présent perpétuel comme un animal. Peur de perdre son identité. Et puis il s'inquiète pour sa fille. Un tueur en série rôde dans son secteur. Elle fréquente un type douteux à tête de rat. le vieux Kim Byeong-Su s'est mis en tête de l'éliminer avant que le jeune ne s'en prenne à elle.
Le livre est plaisant. C'est un policier efficace et bien construit. Mais surtout un livre sur la mémoire et l'oubli, la compassion et la manipulation. le héros est un tueur froid qui revendique son absence de remords mais il réussit à se rendre sympathique. il se confie à nous dans son journal, écrit en poète-philosophe de belles pages sur Ulysse ou Oedipe . Peu à peu les chapitres deviennent des fragments, les personnages s'effacent dans le brouillard et le lecteur est comme hypnotisé...
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Ça pourrait être une version polar du quatuor d'Alexandrie : quatre fois la même histoire. Mais avec deux narrateurs seulement, le premier ne sachant plus laquelle de ses trois versions est la bonne.
La seule chose claire en lui, c'est son passé de tueur en série, interrompue par un accident. Maintenant, il voit Alzheimer le ravager peu à peu. Toujours sûr du passé lointain, souvent aussi de souvenirs plus récents qui se révèlent faux, il souffre de ne plus pouvoir se faire confiance.

Kim Young-Ha promène son lecteur où il veut, le tient en haleine et lui fait faire demi-tour, le perd sans lui bander les yeux, c'est d'une maîtrise magnifique, souvent d'un comique froid. Et c'est aussi le portrait poignant d'un homme malade et qui doute, d'un homme traqué qui voudrait encore tuer une dernière fois avant de sombrer dans la démence, et sauver la vie d'un être cher.

Suspense absolu, réflexions sur la vie, la poésie, la maladie et la mort, et aussi des scènes incroyables du temps de la dictature soutenue par les américains.
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Alzheimer.

Ce vieil homme est inquiet. Un individu suspect rode autour de sa fille adoptive. C'est l'occasion pour notre "héros" de reprendre du service, il a de nombreux meurtres à son actif. Toutefois, on vient de lui diagnostiquer Alzheimer.

C'est un roman atypique que j'ai apprécié lire. Nous y suivons un vieil homme qui sous un aspect ordinaire s'avère être un froid tueur en série. de plus, la maladie d'Alzheimer commence à lui ronger la mémoire. Ces divers éléments rendent la lecture intéressante. le personnage principal est le narrateur. Ses réflexions sur la vie, la poésie et la philosophie sont teintées d'humour noir.

Lorsqu'un homme suspect commence à tourner autour de sa fille, le narrateur le soupçonne de vouloir la tuer. Nous allons le suivre dans ses préparatifs pour le tuer et combattre sa maladie. C'est également l'occasion d'avoir un petit aperçu de la société sud-coréenne. J'ai également bien aimé cet aspect du roman. Ce fût l'occasion de découvrir un peu une société qui m'est inconnue.

Au final, un petit roman bien sympathique à la construction atypique.
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On pourrait l'intituler journal d'un tueur en série sur le déclin. Un serial killer à la retraite décide de reprendre du service pour éliminer l'homme qui tourne autour de sa fille adoptive. Ancien vétérinaire, adepte de poésie, Kim Byeong-su a tué sans émoi,. dans sa vie des dizaines de personnes. Son seul problème est qu'on vient de lui déceler la maladie d'Alzeimer. Sa mémoire s'effrite, ses souvenirs sont troubles et faussés. Il doit faire vite pour éliminer sa dernière victime et être plus rapide que cette maudite maladie qui lui dévore les neurones, le rend prisonnier d'un monde, d'un espace temps où il ne peut vivre qu'au présent. Il écrit et enregistre ce qu'il fait et doit faire pour palier à sa mémoire défaillante.
C'est une course qui s'engage entre la maladie qui lui prend sa mémoire et lui.
Ce roman teinté d'humour noir est une réflexion sur la vie, la maladie qui diminue l'humain et fait du plus redoutable tueur, un pauvre vieillard pitoyable et sans défense.
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Difficile pour Kim Byeong-su, soixante douze ans, de se souvenir des évènements récents ; atteint d'Alzheimer, il lutte constamment à l'aide de son journal où il note les faits quotidiens ou d'un magnétophone pour faciliter ses taches quotidiennes...En revanche les événements plus anciens et notamment les crimes en série qu'il a commis jusqu'à l'âge de quarante quatre ans, se rappellent à lui régulièrement avec une précision et un détail impressionnants. Il reçoit régulièrement la visite de Eun-hee, sa fille adoptive, mais quand cette dernière lui présente l'homme qu'elle aime, Kim Byeong-su, soupçonneux depuis qu'un tueur s'attaque à de jeunes femmes, décide de reprendre du service.

J'ai un avis mitigé après la lecture de Ma mémoire assassine ; j'ai aimé l'originalité du sujet et le style efficace et très construit montrant la dégradation lente et inexorable de l'esprit de cet assassin qui m'a fait penser au journal d'un fou de Gogol, on suit parfaitement ses hésitations, ses questionnements, ses peurs et surtout sa lutte pour maintenir son esprit et ses pensées mais je dois avouer que j'ai été gênée par le sujet lui-même, le détail des crimes relatés froidement, comme des performances artistiques, de façon clinique et distanciée m'a mis quelque peu mal à l'aise.
Le récit de Young-Ha Kim reste intéressant mais il faut garder en tête cette froideur et de cette cruauté avant de le lire.
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