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EAN : 9782809703344
433 pages
Editions Picquier (25/07/2012)
3.77/5   68 notes
Résumé :
Minsu, récemment diplômé, ne trouve pas de travail, comme une multitude de jeunes gens de sa génération. Il occupe tout son temps à surfer sur le Net ou à regarder des émissions de jeux à la télévision. Ce qu'il préfère, c'est participer au chat Espace Quiz, au cours duquel il tombe amoureux de Jiwon qui se fait appeler "Une fée dans le mur". Un jeu en ligne qui devient plus qu'un passe-temps quand il décide d'accepter, dans un besoin désespéré d'argent, de particip... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Min-su, 27 ans sans travail malgré ses études universitaires, vivote sans se poser de questions chez sa grand mère qui subvient généreusement à ses besoins. Il consacre ses journées à surfer sur le net et à participer à des quiz, dans une vie virtuelle qui lui donne le sentiment d'exister. A la mort de sa grand-mère, il hérite des dettes colossales qu'elle avait contracté pour maintenir le niveau de vie de son petit fils et ce dernier est délogé de la maison de famille par un ancien amant de la grand-mère qui avait racheté l'hypothèque sur la maison. Vont s'ensuivre des errements et une dégringolade dans une société coréenne exigeante et sans concessions avec ses déclassés. La survie de Min-su va résider dans son enrôlement comme participant dans un Quiz show hautement concurrentiel.
C'est une très bonne surprise que ce Quiz show, une écriture nerveuse, une tension maintenue tout au long du roman, un héros pour lequel on se prend d'empathie, un aperçu de la mentalité et du fonctionnement de la société coréenne, une construction sous forme de thriller, sans temps mort, juste un bémol sur la fin un tout petit peu elliptique, mais cela reste une très bonne lecture.
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Min-su a 27 ans. En perdant sa grand-mère, son seul parent, il perd également une stabilité financière à laquelle il n'avait jamais vraiment prêté attention et se retrouve à la rue. Il se met à la recherche d'un travail mais la motivation lui fait défaut, et surtout il se retrouve happé par un jeu de quiz sur internet, sa seule fenêtre sur le monde. Cette nouvelle activité prenante va pourtant l'embarquer dans une aventure étrange...

Kim Young-ha est en 2017 un auteur qui approche déjà la cinquantaine, mais c'est un auteur qui a su capter avec lucidité les problèmes de ma génération, une génération qui a vingt ans de moins. Quand on lit ce récit à mon âge, on ne peut qu'être frappé par la véracité crue de nombreux faits énoncés, notamment sur le monde du travail (il n'y a jamais eu autant d'étudiants diplômés dans le monde, et pourtant on a du mal à trouver du travail) ou les attentes/vision qu'on a de la société et celles que la société a de nous. On y lit un tel paquet de paragraphes hyper justes et d'analyses qui font mouche tant elles auraient pu sortir de notre bouche qu'on ne pourrait tous les citer.
Cumulez à ça une écriture moderne, vivante qui sied parfaitement à un narrateur trentenaire, ponctuée de cynisme, d'humour et d'interrogations légitimes qui font souvent se lever les zygomatiques ; ainsi que la joie personnelle de visualiser parfaitement les détails du quotidien et les endroits ou se déroulent les scènes (scènes de repas, technologie, lieux géographiques, etc.) et de me sentir encore plus proche de l'histoire suite à un voyage tout frais en Corée. Franchement, j'ai vraiment passé un bon moment, sur d'ailleurs plus des 3/4 du bouquin.
Après une telle présentation, on serait en droit de s'attendre à un récit complet passionnant. Pourtant, la fin prend des tournures étranges, pas assez abouties ; une allure assez décevante. le personnage surfe sur une techno-vague stimulante et quelque peu inquiétante, mais la fin remet les pendules à zéro à une vitesse déroutante, sans réel but, sans réel accomplissement. Pourquoi donc ? de quoi frustrer au bout de 600 pages.
Effectivement, comme dans L'Empire des lumières Kim s'étale un peu, aurait pu raccourcir et éviter pas mal de scènes. Et puis, la traduction accumule pas mal de fautes de français tout au long du récit, ce qui est dommage car le ton est souvent très juste et bien rendu, mais aussi du foutage de gueule quand on sait qu'ils s'y sont quand même mis à deux et que chacun ne sort pas non plus de nulle part dans le domaine de l'édition. Bref...
Ce livre a une saveur différente de celle de L'Empire des lumières. Mais l'auteur a un style qui se retrouve et qui est vraiment agréable. A suivre, sans aucun doute.

PS: Je me suis bien marrée quand un personnage s'est mis à dire que l'anglais des Coréens n'a jamais été aussi bon. Euhhhhhh, non, loin de là !!! Même les étudiants qu'on a vus parlaient à peine l'anglais et comprenaient que dalle à ce qu'on racontait, alors... non, faut pas abuser quand même !
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Très belle découverte.

Un jeune de vingt-sept ans, vit à Séoul avec sa grand-mère. Quand celle-ci vient à mourir, il va vite découvrir qu'elle l'a laissé couvert de dettes.
Il se réfugie alors dans le monde du jeu, du 'Quizz' plus exactement, par internet. Il va aller de déchéance en déchéance ou, plus précisément, il va de plus en plus perdre la face, ce qui est tragique pour un Asiatique. Puis arrive un homme qui lui propose de devenir professionnel du 'Quizz'. Davantage raconter dévoilerait trop la trame de l'histoire.

Pour avoir visité la Corée du Sud l'an dernier, ce livre m'a fait replonger dans le monde du travail que l'on sent là-bas encore bien plus âpre que chez nous, mais également m'a fait penser à tous ces jeunes ou moins jeunes qui s'engloutissent dans le monde virtuel pour quelque part fuir une réalité trop astreignante et l'on comprend mieux en refermant le livre ce qui peut conduire à l'addiction à Internet.

L'écriture se lit aisément. C'est bien traduit ; je n'ai remarqué que deux ou trois fautes de français vers la fin du livre, le relecteur ayant dû s'essouffler.

Je recommande donc à ceux qui aiment la littérature asiatique mais pas seulement.
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Minsu est un jeune coréen fraîchement diplômé dont le quotidien va voler en éclat avec le décès de sa grand-mère. Il se retrouve écrasé par les dettes qu'elle laisse derrière elle, et doit abandonner la maison familiale. Il se retrouve dans un logement minuscule qu'il a du mal à payer avec son travail de nuit dans une épicerie. Son seul divertissement dans cette vie morose est l'Espace Quiz : un chat où il rencontre une mystérieuse fille, qui se fait appeler « Fée dans le mur ». Minsu tombe amoureux, sans même la connaître. Mais ses ennuis financiers sont toujours là… On lui propose alors de participer à un jeu, en échange d'une énorme somme d'argent. En acceptant, il atterrit dans un étrange endroit, hors du temps… Ce roman évoque la solitude, celle de Minsu, qui n'a d'autre fenêtre sur le monde que son écran d'ordinateur, et qui tombe amoureux d'une fille qu'il n'a jamais vu « en vrai ». Fortement ancré dans le réel avec la difficulté qu'a Minsu de survivre sans avoir de travail stable, le roman prend un tournant inattendu lorsque celui intègre un lieu coupé du monde, comme un univers « parallèle », où les gens sont réunis pour répondre à des quiz… le lecteur se retrouve alors plongé dans un monde virtuel où plus rien n'a de sens, et se laisse entièrement guider par la plume de l'auteur…
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C'est le 3ème roman que je lis de Young-Ha Kim qui, il est évident, a le don de se renouveler puisque chaque fois le thème est vraiment différent. Il s'agit, dans celui-ci, d'un homme de 27 ans et qui, malgré les diplômes, est au chômage et couvert par les dettes qu'à laissé sa grand-mère qui l'a élevé. Il n'aura pas d'autre choix que d'accepter de vivre parmi des adeptes de quiz, lui qui en est passionné. Roman prenant, intéressant, d'auto-dérision qui parle de l'influence du high tech et de ce nouveau monde virtuel sur nos vies. Mais il y a la balance puisque l'auteur parle aussi de romans.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y avait aucun message d'alerte du genre : "Êtes-vous sûr de vouloir envoyer ce mail ?" ou "Êtes-vous sûr que vous n'allez pas regretter d'avoir envoyé ce mail ?" Bien entendu, il n'y avait pas de fonction pour modifier ou annuler un courrier envoyé. Le regret, à l'affût, est reparti à l'attaque. Mais il n'y avait rien à faire ; au mieux, j'enverrais un jour un mot à Bill Gates pour lui suggérer une nouvelle version de Vista à destination des utilisateurs angoissés.
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On se dit alors que ce n’est pas grave si on loupe une année, on pourra se rattraper sur la prochaine, etc. Je veux dire que, quand on passe une journée agréable, on n’en retient pas forcément grand-chose. Parce qu’on pense qu’elle se répétera. Mais moi, je me suis rendu compte que rien ne se répète. La vie, c’est des moments uniques.
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Dans une pièce rappelant une cellule de prison, le pessimisme croît plus facilement. Sans s’en apercevoir, on a tôt fait de plonger dans la mélancolie ; on perd l’envie de faire quoi que ce soit. Dans une ferme à la campagne, où les champs s’étendent à perte de vue dès qu’on pousse le portail, il est rare de devenir un dépressif solitaire. Les fleurs sauvages, les papillons, les chiots qui gambadent partout ne nous laissent pas sombrer dans le spleen. Malgré quelques idées noires, on finit par se surprendre, en pleine forme, en train d’arracher les mauvaises herbes. Au contraire, dans un dortoir en ville, l’homme se transforme petit à petit en chenille. On a l’impression d’être dans un cocon, façon Matrix, alimenté par des tuyaux qui nous relient aux autres.
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Au lieu d'une fenêtre réelle, j'avais choisi Windows. Je ne me rendais pas compte sur le moment que les rayons du soleil avaient aussi leur importance et valaient bien vingt mille wons par mois.
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Nous sommes nés dans un pays du Tiers-monde, nous avons grandi dans un pays en développement, nous sommes à la fac dans un pays riche. Et pourtant, aujourd'hui, nous n'avons pas de métier. Tout ceci est aberrant !
En parlant de la Corée.
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