Résumé :
Ce livre est un essai de
Stephen King dans lequel il décortique la matière première de son oeuvre : l'horreur. A la base publié en 1983, cet ouvrage a été réédité en 2018.
Dedans, l'auteur à succès procède à une véritable autopsie d'un genre qui a de nombreux adeptes mais également ses détracteurs. Il en analyse la structure, les origines ainsi que certaines oeuvres qui ont indubitablement marqué l'histoire de ce domaine si particulier.
A travers un discours qui prend la forme d'une conversation à la fois drôle et intimiste,
Stephen King nous livre un peu de lui en nous racontant des anecdotes sur son passé, son enfance ; ainsi, il nous révèle ses premières terreurs et ses idoles qui lui ont montré la voie qu'il suivra par la suite.
Que ce soit en littérature, au cinéma, à la télévision, à la radio, ou dans la presse spécialisée ; l'horreur s'est déclinée pendant plusieurs décennies sous différents aspects qui ont apporté leurs lots de frayeurs à leurs lecteurs ou spectateurs.
Mais qu'est-ce que l'horreur, d'où vient-elle et que traduit-elle ? Qu'est-ce qui pousse les gens à lire des livres ou à regarder des films d'horreur ? Dans cet ouvrage,
Stephen King répond à ces questions en nous donnant sa définition de ce qu'il connaît bien.
Mon avis :
Malgré le fait que j'ai mis beaucoup de temps à le lire (un peu plus d'un mois et demi), j'ai apprécié cet ouvrage de celui que je considère comme le Maître du genre horrifique.
Stephen King analyse avec une certaine précision l'horreur à l'état brut et ses déclinaisons dans différentes oeuvres livresques, télévisuelles ou cinématographiques.
Alors je dois avouer que j'ai quelques fois été un peu perdue à cause des références que cite
Stephen King : notamment certains livres ou certains films qui me sont totalement inconnus ; mais il en parle avec une telle ferveur que ça donne envie de s'y intéresser. A noter que le livre traite essentiellement d'oeuvres issues des années 50 aux années 80 (américaines pour beaucoup dont certaines sont inédites en France).
Toutefois, n'importe quel amateur d'horreur, quel que soit son âge, y reconnaîtra des classiques : "Dracula", "Psychose", "L'Exorciste", et tant d'autres qui ont contribué au succès du genre auprès d'un public averti.
J'ai bien aimé l'évocation de certains livres comme "La maison hantée " de
Shirley Jackson (que je n'ai pas lu mais pour ma part je pense qu'on retrouve bien l'ambiance angoissante et oppressante des quelques passages cités dans le film "Hantise" (1999), réalisé par Jan de Bont). La célèbre maison d'Amityville est évidemment évoquée ce qui m'aurait déçue si tel n'aurait pas été le cas.
King parle également de vieilles séries comme "La quatrième dimension" ou "Au-delà du réel". Concernant cette dernière, je ne savais pas qu'il y avait eu une première version dans les années 60 ; par contre j'étais une grosse fan de la version des années 90 avec son célèbre générique : "Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur, ne cherchez donc pas à régler l'image...".
Dans ce livre,
Stephen King évoque pas mal sa vie personnelle à travers son enfance puis, sa
carrière afin de souligner certains points notamment le fait que les écrivains d'horreur sont souvent confrontés à des esprits étroits qui se cantonnent à croire qu'il leur manque une case. Ceci dit, après réflexion, je pense que ça serait plutôt le contraire...
Pour ma part, je pense que lire ou écrire des histoires d'horreur permet d'évacuer certaines peurs qui sommeillent en nous. Ainsi, je vais conclure en vous citant la phrase de la quatrième de couverture du livre, celle en rouge : "Nous nous réfugions dans des terreurs pour de faux afin d'éviter que les vraies nous terrassent, nous gèlent sur place et nous empêchent de mener notre vie quotidienne.". Voilà, tout est dit.
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