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Anatomie de l'horreur tome 1 sur 2
EAN : 9782226431783
624 pages
Albin Michel (03/09/2018)
3.82/5   236 notes
Résumé :
« Nous nous réfugions dans des terreurs pour de faux afin d'éviter que les vraies nous terrassent, nous gèlent sur place et nous empêchent de mener notre vie quotidienne. » Stephen King

Depuis Carrie jusqu'à Sleeping beauties, Stephen King, l'écrivain à l'imagination débordante et à l'inégalable talent de conteur, a redéfini le genre de l'épouvante et du fantastique. Qui mieux que lui pouvait disséquer la structure, les origines, les influences de ce ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Ma lecture de cet essai de Stephen King s'est fait sur son format intégral en livre de Poche.
Pour commencer, c'est dense, très détaillé. Dans cet ouvrage King nous distille sa vision du fantastique, de l'horreur mais aussi de la SF au travers du cinéma des années 40/50/60/70, les séries B américaines, les débuts des séries sur les chaînes télévisées américaines comme "Au-delà du Réel" par exemple et bien entendu on passera par la littérature.
J'ai pu me procurer quelques ouvrages que j'ai découvert grâce à cet essai de Stephen King.
J'ai pris mon temps pour le lire, en lisant les très nombreuses notes de bas de page qui sont indispensables dans ce type de bouquin et de lecture.
Ce livre peut paraître barbant à certains égards mais pas du tout.
Il ne conviendra peut-etre pas à tous les lecteurs par son aspect fouilli et méticuleux mais si vous êtes un passionné de King et de littérature d'épouvante, je ne peux que vous le conseiller.
Ce n'est pas un King qui raconte une histoire mais plutôt un livre qui nous apprend l'histoire... des balbutiements de la littérature fantastique, jusqu'aux très nombreuses références cinématographiques du Maître.
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Anatomie de l'horreur (je parle ici du tome 1) a une grande force qui est aussi sa faiblesse : Stephen King. le maître nous y livre ses réflexions sur le genre horrifique, ses influences, son enfance et comment il en est venu à aimer ce genre et à faire de la production d'oeuvres qui s'en réclament son métier. C'est n'est donc pas un essai au sens académique qu'il nous propose. La structure est aléatoire, bien que suivant un fils chronologique. L'intérêt tiens donc essentiellement dans la subjectivité de son auteur. Mais parce que c'est King qui le dit c'est (la plupart du temps) passionnant.
Par exemple son analyse de trois archétypes incontournables, le vampire, le loup-garou et le "monstre sans nom" (type Frankenstein) ; ou encore sa vision du processus menant à la terreur et les différents niveaux qui en découlent ; également ses réflexions sur la fonction éminemment conservatrice de l'auteur d'horreur qui serait là pour nous montrer, à un niveau collectif, ce qu'il en coûte de franchir les limites socialement admises.

Anatomie de l'horreur est donc une forme bâtarde entre essai et autobiographie, dont ce dernier aspect existe essentiellement à travers l'évocation des influences de son auteur. Et là on peut dire que nous sommes servi : écrivains, réalisateurs, émissions de télévision et de radio, il y en a pour tous les goûts. Néanmoins,certaines références se révèlent assez obscures, mais sans doute est-ce, en partie, un problème de génération, ce tome traitant des influences les plus anciennes. D'autres sont, sans doutes, assez confidentielles de ce côté ci de l'atlantique. King n'oublie pas, au-delà du simple égrainage de souvenirs personnels, de les contextualiser et de nous révéler à quelles peurs les oeuvres évoquées renvoient dans la réalité.

En résumé, Anatomie de l'horreur se montre tout-à-fait intéressant pour les amateurs du genre, même si on peut lui reprocher un manque de structuration, et certainement indispensable pour tous fan du King qui se respecte.
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Dans cette réflexion, le King rend hommage à six maîtres du macabre, mais également à tous les films, livres, séries et autres supports qui ont nourri et développé son goût pour l'horreur. Il s'attarde sur trois figures emblématiques de la littérature horrifique : la Chose, le Vampire et le Loup-Garou. Et il explore ce qu'il appelle le Lieu Maléfique. Il serait vain de vouloir résumer la démonstration de Stephen King. Parce qu'il prouve avec son essai qui flirte avec l'autobiographie que l'art s'expérimente avant tout. Donc plutôt que de vous détailler les raisonnements de l'auteur, je vous invite à lire ce qu'il a lu et à voir ce qu'il vu. Et sa consommation est telle que vous avez de quoi de vous occuper pour un bon moment si vous cherchez à comprendre pourquoi l'horreur fait toujours recette !
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À réserver aux fans absolus de films d'horreur et de St. King.
Analyse érudite - et totalement subjective- quasi exhaustive du genre, du moins lorsqu'il a été écrit, il y a longtemps, mais ça ne gêne pas du tout vu que la presque totalité des films dont il est question sont devenus « cultes » et que les aficionados du genre les ont tous vus et revus (pour certains des dizaines de fois). Je sais de quoi je parle.
Cette analyse du mouvement et des films n'est certes pas une thèse, mais c'est une super occasion de voir les films par les yeux de King, et rien que ça c'est déjà énorme!!!
Je crois que vais aller revoir le projet Blair Witch après avoir lu son interprétation vibrante….
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« Anatomie de l'horreur », c'est une seule oeuvre divisée en deux tomes en français, richement documentée. Je pense que pour commencer, je peux féliciter tout le travail éditorial français derrière King qui a fait un boulot remarquable, où rien n'est laissé en plan. Tout est traité avec passion, cela se sent, et il vous sera toujours possible de trouver les références françaises des oeuvres citées par King grâce aux nombreuses notes de fin de volume.
Je me suis largement surestimé pour la lecture de cet essai. Énormément. On m'a dit (et tout s'est révélé vrai) que c'était Stephen King qui discutait avec le lecture des oeuvres majeures qui l'ont influencé, de ce qu'était pour lui l'horreur, ce qu'elle implique, comment marche-t-elle, et toujours avec Stephen King, des petites histoires autobiographiques qui feront grand plaisir. Mais j'ai eu énormément de mal à finir tout ça.

Quand Stephen King parle de pure théorie, ça se passe globalement bien. Ses idées sont évidemment très bonnes, et le bonhomme s'y connait, personne ne dira jamais le contraire après avoir lu ces pages. C'est avec un silence respectueux que l'on décortique l'horreur avec le maitre, qui a toujours une avance sur nous (et c'est tant mieux). Quelques soucis à relever sur ces passages théoriques néanmoins. On promet dans l'avant-propos que Stephen King ne sera pas enclavé par un souci didactique, par une volonté de rigueur formelle. Ok, c'est enthousiasmant, mais des fois malheureusement cela manque. On a quand même très souvent l'impression que cela part dans tous les sens, à cause d'innombrables digressions et de liens illogiques entre les différentes voies d'exploration du domaine de l'horreur. Que Stephen King décide de faire une ambiance « coin du feu », où il discute simplement avec nous, se laissant porter par le fil de la conversation est un gros point positif, et je n'essaie pas de l'entacher. Mais je le répète, quand il touche la théorie dure, la trame globale de son explication est invisible et le lecteur est très vite confus. C'est cependant assez mineur. le deuxième point est bien ridicule, et je ne vais que vous le souffler : parler de l'horreur sur autant de pages rend fou. J'ai été lassé et parfois dérangé de disséquer ce sentiment paradoxal un peu sacré, que l'on aime de temps en temps, et qu'on aimerait bien maitriser. Là, ça faisait beaucoup. Vraiment.
Certains passages sont très bons, excellemment bons. Je retiendrai particulièrement dans le premier tome, le chapitre autobiographique tout bonnement fantastique, et celui où King parle des trois romans majeurs fondateurs de l'horreur.

Venons-en aux obstacles qui m'ont vraiment posé problème et ont rendu ma lecture bien laborieuse. Stephen King décide d'aborder l'horreur sous toutes ses manifestations, et ne reste pas coincé dans le domaine de la littérature. Il développe donc particulièrement le cinéma, mais aussi la radio, par exemple. Et quand les références sont des bouquins, globalement j'arrive à suivre. Ayant une culture de la littérature d'horreur basique mais suffisante, je savais de quoi il parlait et suivait avec plaisir les avis de King là-dessus, le tout servant bien souvent un propos plus global (je dis bien souvent, car comme je l'ai noté plus haut, on se sent parfois si perdu qu'on ne sait plus bien pourquoi King nous parle de ceci ou de cela). En revanche, quand en vingt pages, King me parle de dix films d'horreur des années 50, qui me sont complètement inconnus, eh bien je relâche, moi. J'ai apprécié il y a quelques années les films d'horreur « modernes » (et les apprécie encore de temps à autre) et les grands classiques, disons, mais là, King parle peu de ceux-là, s'entêtant à nous montrer la validité d'une théorie avec par exemple « The Brain from Planet Arous »... le deuxième tome est bien plus tourné vers la littérature et aura donc peut-être plus d'attaches sur le lecteur, le captivera plus facilement. Mais on est très vite noyé sous les avalanches de références à chaque page, et vous avouerez que les oeuvres pleines de références c'est cool quand on en partage un certain nombre. Ce n'était pas mon cas.

Je n'ai pas mis une note méchante pour cet essai puisqu'il serait ridicule d'infliger au bouquin de King mes propres erreurs (je me suis surestimé). Mais ce que je me dis, c'est que le lectorat visé ici est plus âgé que moi, et peut-être bien plus porté sur l'horreur, ce qui fait, je crois, de ce lectorat un groupe réduit d'individus. J'ai donc mis une note neutre, le 7, car l'essai est clairement un must pour quiconque veut tenter d'approfondir le domaine, et se lancer dans la « danse macabre », comme dit King. Cela donne également un nouvel angle de vue sur le travail de King. Mais c'était un peu trop, là!
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critiques presse (1)
LaPresse
12 septembre 2018
Dans Anatomie de l'horreur, cet essai paru en 1981 en anglais et en 1995 en français, Stephen King décortique de façon très personnelle les genres de l'horreur et de l'épouvante, à sa manière unique.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
S'il y a bien une vérité concernant la danse macabre c'est la suivante : les romans, les films, les dramatiques télé et radio, et même les bandes dessinées, qui relèvent de l'horreur fonctionnent toujours sur deux niveaux. Le premier est celui du haut-le-cœur pur et simple (...) Mais il existe un autre niveau, beaucoup plus puissant, où l'horreur peut être comparée à une danse, une quête dynamique et cadencée. Et l'objet de cette quête c'est le lieu où vous-même, lecteur ou spectateur, vivez à votre niveau le plus primitif (...) L'oeuvre d'horreur est-elle une oeuvre d'art ? Lorsqu'elle fonctionne à ce second niveau, elle n'est jamais autre chose ; elle accède au statut d'oeuvre d'art tout simplement parce qu'elle est en quête de quelque chose qui transcende l'art, qui est antérieur à l'art.
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- "Vous êtes-vous déjà rendu coupable de ce crime (le lecteur qui regarde les trois dernières pages pour voir comment ça finit.) ? Oui, vous ! C'est à vous que je parle ! Ne cherchez pas à vous défiler ! Avouez ! Vous est-il déjà arrivé de rôder dans une librairie, de vérifier que personne ne vous observait, et de regarder les dernières pages d'un bouquin d'Agatha Christie pour savoir qui était le coupable ? Avez-vous déjà regardé la fin d'un roman d'horreur pour voir si le héros réussissait à échapper aux forces ténébreuses ? Si oui, mon sens du devoir m'impose de vous dire trois mots, et ces trois mots sont : HONTE SUR VOUS ! C'est déjà bien lamentable de corner la page d'un bouquin pour la marquer ; mais REGARDER LES DERNIÈRES PAGES POUR VOIR COMMENT ÇA FINIT, c'est encore plus bas. Si jamais vous avez cette manie, je vous ordonne de vous guérir... et tout de suite !
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- "Si les écrivains de fantastique gardent ce visage juvénile, c'est peut-être parce qu'ils aiment bien le gorille. Ils n'ont jamais pris la peine de renforcer sa cage, et en conséquence, ils n'ont jamais eu à subir cette atrophie de l'imagination qui accompagne le passage à l'âge adulte, ce rétrécissement du champ visuel si nécessaire à la réussite de l'adulte. Un des paradoxes du fantastique et de l'horreur, c'est que l'écrivain spécialisé est comparable aux deux petits cochons qui construisent leurs maisons respectives en paille et en bois... sauf qu'au lieu de retenir sa leçon et de se construire une maison en brique comme leur frère aîné et si adulte, l'écrivain se contente de la rebâtir avec de la paille ou du bois. Parce que, si dingue que ça paraisse, il aime voir arriver le loup qui va anéantir sa demeure, tout comme il aime voir le gorille sortir de sa cage.
La plupart des gens ne sont pas des écrivains spécialisés, bien entendu, mais la quasi-totalité d'entre nous a besoin de temps à autre de se nourrir l'imagination avec des mets de ce style. Nous savons confusément que l'imagination a besoin de sa dose de terreur, tout comme le corps peut parfois avoir besoin de vitamines ou de sel iodé. Le fantastique, c'est le sel de l'esprit."
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L'incrédulité n'a rien de léger, croyez-moi. Si Arthur Hailey et H.P.Lovecraft n'ont pas les mêmes tirages, c'est sans doute parce que tout le monde croit aux banques et aux automobiles, alors qu'un effort mental bien plus complexe et bien plus intense est nécessaire si l'on veut croire, ne serait-ce que pour quelques pages, à Nyarlathotep, le Chaos rampant. Et chaque fois que je tombe sur un homme ou une femme qui exprime une opinion du genre: "Je ne lis jamais de fantastique et je ne vais jamais voir de films d'horreur; rien de tout cela n'est réel", j'éprouve à son égard une certaine compassion. Le poids du fantastique est trop lourd pour lui. Ses muscles de l'imagination se sont trop atrophiés.
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- "Dans une société où l'on accorde une telle importance à la jeunesse, à la santé et à la beauté (la troisième étant souvent, me semble-t-il, définie par les deux premières), il est inévitable que la mort et la décomposition deviennent des sujets tabous. Si vous n'êtes pas du même avis, demandez-vous pourquoi on n'emmène pas les enfants des écoles visiter la morgue de leur quartier, alors qu'ils visitent le commissariat, la caserne des pompiers et le McDonald's le plus proche - il m'arrive d'imaginer (du moins quand je suis d'humeur morbide) que l'on pourrait aisément fusionner la morgue et le McDonald's ; le point culminant de la visite serait alors l'exhibition du McCadavre."
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