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3,56

sur 770 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
[Cette critique vaut pour l'ensemble des 3 tomes.]

Ce qu'il y a de bien avec Stephen King, c'est que même si on en a déjà lu un paquet, il en reste plein. King et moi ça a beau être une histoire qui dure depuis un bail et j'ai beau en avoir lu pas mal, il m'en reste plein à découvrir et certains parmi ses classiques. C'était le cas pour "les tommyknockers" qui s'avère un très bon cru.

Malgré un petit côté SF qu'on n'a pas l'habitude de voir chez King, on reste en terrain connu. C'est du King pur jus. On y retrouve ses thèmes récurrents : le mal qui prend possession d'une ville, l'alcoolisme, le héros écrivain... On retrouve aussi la construction narrative habituelle chez l'auteur avec une montée en puissance progressive et l'usage de certains gimmicks stylistiques que King affectionne (par exemple une phrase qui commence à la fin d'un chapitre et qui finit dans le suivant). Certains diront que King utilise toujours les mêmes recettes. Ce n'est pas faux. Mais quand le gâteau est bon, que la recette a fait ses preuves et est toujours aussi savoureuse, on ne fait pas la fine bouche.

La 1ère partie du roman, centrée sur les 2 personnages principaux, est brillante. le parallèle entre l'alcoolisme de Gardener et l'obsession de Bobbie est une idée astucieuse et pertinente qui fonctionne très bien.
Dans la 2ème partie, on fait connaissance avec la ville de Haven au fur et à mesure que la menace grandit. le roman pend alors l'allure d'un récit paranoïaque façon "Body snatchers". Ce côté parano inquiétant est bien maîtrisé et le thème du mal qui prend le visage des proches est quelque chose qui fonctionne bien sur moi. Dans cette 2ème partie, on voit une mécanique se mettre en place peu à peu. le crescendo est réussi mais tout de même moins implacable que dans "le bazar de l'épouvante" dans lequel tous les rouages semblaient s'assembler les uns aux autres avec une patiente et inéluctable cohérence parfaitement huilée. Dans "les tommyknockers" il y a tout de même quelques baisses de rythme, surtout dans le 2ème tome.
Le climax est bien stressant, le suspense vrille les nerfs du lecteur. King étire au maximum ce dénouement, peut-être un peu trop.

Mais ce que je retiendrais avant tout de ce roman, c'est le personnage de Gardener. Gard est un très beau personnage, parmi les plus attachants de King. Il va peu à peu se conduire héros, lui qui n'avait rien pour en devenir un, lui le pauvre type alcoolique. Tour à tour, Gard m'a émue, agacée, touchée, révoltée puis j'ai fini par l'admirer.

Cette histoire entre King et moi, qui dure depuis l'adolescence, n'est décidément pas prête de finir.
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Je suis personnellement convaincue que c'est dans la capacité de mélanger réalisme et fantastique que réside le talent de Stephen King.
Ce don, si on peut appeler cela ainsi, est particulièrement apparent dans ce premier volume des Tommyknockers, qui sert de mise en place au reste de l'intrigue.
Le maître du suspense et de l'horreur nous y parle de personnes ordinaires et d'une petite ville paisible du Maine. Il nous plonge même dans une leçon d'histoire, en nous racontant le passé de Haven et les événements ayant mené cette bourgade à changer plusieurs fois de noms.
Mais malgré ce petit détour bien sympathique par l'étymologie de la ville de Bobbi Anderson et de Jim Gardener, la tension dramatique est bien présente.
Tout d'abord parce que Bobbi .
Et puis, grâce à ce grand final (ceux qui l'ont lu sauront ce que je veux dire par là) durant lequel Becky Paulson disjoncte totalement (c'est le cas de le dire).

Ce premier volume est donc une bonne introduction d'une série qui promet de nombreux rebondissements. On y retrouve en tous cas tout les ingrédients d'un bon Stephen King !
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Toc toc à ma porte ! Les Tommyknockers, les Tommyknockers, les esprits frappeurs ! le voici terminé ! Ce pavé de 600 pages taille d'écriture 6 ! Un King plutôt fantastico-sciencefiction que je voulais à tout prix lire, d'autant plus que ce n'est pas le plus aimé des livres du maître ! Qu'en ai-je pensé ?

Dès l'introduction, King me fascine. Il remercie mon second « Steve » favori à savoir Steven Jay Gould et fait référence à l'évolution muette. Je ne vais pas vous cacher que sur ce coup-là, j'étais excité comme une puce ! Je ne savais pas du tout de quoi parlait ce bouquin ! J'imaginais des petits lutins inventeurs fous qui allaient faire vivre un cauchemar à Haven, petite ville du Maine. Mais en fait… Rien à voir ! C'est une histoire !

Un peu comme dans « Dôme » où King nous contait l'histoire de Chester Mill, ici, c'est l'histoire de Haven que King nous fait découvrir. Une foule de personnage, un récit historique sur la ville des plus passionnants, une histoire tirée par les cheveux… Oui ok il faut s'accrocher, ne pas s'y perdre, entrer dans le réseau de pensée « Kingien » et bien s'y installer. C'est « l'évolution » qui commence et après tout cela, on peut profiter de ce merveilleux roman !

J'ai toujours adoré King pour son aptitude à conter l'histoire d'une ville. Ici on connait vraiment tout de Haven et de ses habitants. C'est juste fascinant. Et comme dans tout King, certains personnages ressortent du lot. Bien que n'ayant pas beaucoup apprécié Bobby j'ai adoré Jim Gardener ! Un personnage à peine engagé en pleine période de catastrophe de Tchernobyl… On sent le King remonté contre le nucléaire et la police de Dallas ! On sent d'ailleurs dans ce livre un King très « théorie du complot », Bref des personnages convainquant tout comme les personnages secondaires bien que ce livre soit une véritable boucherie (vive le renouvellement de personnage).

Les tommyknockers c'est aussi un des livres les plus effrayant et glauque de King (et pourtant j'en ai lu pas mal !). Sans trop en dévoiler, l'épisode des douches m'a filé la nausée… Sans oublier ces machines folles (Maximum Overdrive ?!)… Et puis Et l'épisode avec le petit David ! Ouh ! Rien qu'à y repenser, j'en ai des frissons ! Dès le départ, j'ai été frappé par la noirceur du roman. Vraiment j'ai rarement lu quelque chose d'aussi sombre chez King et pourtant on ne peut pas dire qu'il écrive des épisodes des Bisounours…

On peut également prendre un peu de recul sur l'oeuvre de King. Les tommyknockers est un livre bourré de référence. Pennywise (It) y fait une apparition, King fait son propre « caméo » comme auteur de la Tour Sombre et le projet « Under the Dome » n'est pas très loin ! Alors même si ce roman est un OLNI dans la bibliographie de King, on reconnait sans hésiter la patte de l'auteur. C'est juste un peu… déstabilisant. D'autant plus que le degré de folie doit déplaire à plus d'un lecteur. C'est d'ailleurs surement pour cette raison qu'il est si peu apprécié.

Moi j'ai adoré et je le recommande à tous les fans de King encore hésitant ! C'est… original bien que ce ne soit pas son meilleur !
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Roberta Anderson, que tout le monde appelle Bobbi, vit tranquillement dans sa maison isolée de Haven, petite bourgade du Maine. Elle s'occupe de ses terres et écrit des romans sur le Far West. Quand elle butte sur un morceau de métal dans la forêt, elle ne sait pas qu'elle entre dans un processus terrible et dévastateur qui va toucher bien plus que sa petite maison et ses bois. Tout Haven sera contaminé par ce qui se cache sous terre et que Bobbi va mettre la plus grande ardeur à déterrer. À des centaines de kilomètres, son ami Jim Gardener, poète vaguement reconnu et alcoolique largement notoire, pressent que quelque chose ne va pas pour Bobbi. Serait-ce les Tommyknockers qui viennent frapper à la porte de son amie ? Apportent-ils le bien ou le mal ? « Si le cancer avait une couleur, ce serait celle qui dégoulinait de chaque fente ou fissure, de chaque trou, de chaque fenêtre condamnée du hangar de Bobbi Anderson. » (p. 278)

Hop, le décor est planté, les petits hommes verts sont parmi nous. Non, ce n'est pas un spoiler, Stephen King aime les extraterrestres et il sait faire preuve d'une grande autodérision quand il en met dans ses romans. « C'était une soucoupe volante. La théorie des soucoupes volantes avait été complètement discréditée par l'armée de l'air, par les plus grands savants, par les psychologues. Aucun écrivain de science-fiction qui se respectait n'oserait plus en parler dans ses histoires, et s'il le faisait, aucun éditeur de science-fiction qui se respectait ne toucherait le manuscrit, même du bout d'un bâton de trois mètres. » (p. 244) En prime, un discours antinucléaire bien appuyé et voilà un roman du King qui commence plutôt bien !
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Un bon King, mais pas le meilleur.

L'histoire est réellement excellente et King est un conteur hors pair qui sait nous embarquer au coeur de son imaginaire débridé, mais j'ai éprouvé des difficultés à aller jusqu'au bout de ce roman, ce qui m'a perturbée et embêtée car Stephen King est mon auteur préféré de tous les temps, comme le savent ceux qui me connaissent.

Donc j'ai réfléchi à ce qui avait pu me gêner et faire que je l'ai trouvé long.
Et je pense qu'il y a plusieurs facteurs.

D'abord, bien sûr, les "longueurs" inhérentes à tout roman de King qui se respecte, c'est-à-dire quand il nous raconte toute la vie d'un personnage secondaire qui va apparaître 5 mn dans l'histoire proprement dite.

Et même quand il s'agit d'un personnage principal, je pense qu'il y a des passages entiers qui ne sont pas toujours absolument indispensables. Et c'était le cas ici.

En temps normal, cela ne me dérange pas, et c'est même ce que j'aime chez lui, car c'est hyper immersif, du coup. Mais là, j'ai trouvé que c'était parfois trop.

Ensuite, il y a le fait que tout s'est quasiment déroulé en vase clos.On n'est pratiquement jamais sorti de la (toute) petite ville de Haven. D'où un certain sentiment d'étouffement.

Surtout que (et c'est mon avant-dernier "facteur"), l'ambiance n'était pas à la rigolade. C'était même bien pesant et angoissant. Bon, ok, c'est le but. Mais 960 pages dans une ambiance lourde comme du plomb, où les choses avancent vraiment trèèès lentement... euh... il faut s'accrocher !

Car voilà : King a tellement voulu nous faire ressentir que tout ce qui arrive à Haven et à ses habitants se fait insidieusement et petit à petit, que l'action est vraiment très lente. Alors du coup, c'est sûr que oui, on ressent bien la lenteur du processus et on vit en détails tous les événements, grands et petits, qui surviennent. Pas de problème pour ça ! Mais le résultat est aussi qu'on a souvent envie que ça bouge un peu plus, que ça avance plus vite.

Et je pense que c'est le dernier facteur qui a contribué à me faire trouver le temps long avec ce roman, alors que l'histoire en elle-même est passionnante.

Car en effet, ce qui se passe dans ce village est à la fois horrible et fascinant, et l'on a vraiment envie de savoir ce qu'il se passe réellement, d'abord, et ensuite jusqu'où cela va aller et comment cela va se terminer.

Et de ce côté-là, en revanche, on peut faire confiance à King pour nous donner satisfaction : il mène son histoire jusqu'au bout du bout, et on a toutes les réponses que l'on souhaite.

En résumé, je dirais donc que même si j'ai eu du mal à le lire, je pense qu'il va rester en moi longtemps car il fait partie des romans qui marquent et qui font bien gamberger, en mode : "Et si...".
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Lu il y a très longtemps, je n'en gardais qu'un souvenir assez imprécis. je l'ai donc relu.

C'est dur de critiquer une trilogie de façon distincte, sans voir l'histoire complète... Mais allez, tentons !

Dans ce premier opus, on retrouve vraiment l'introduction où l'histoire est quasi complètement focalisée sur les deux "héros" (si tant est qu'on peut vraiment parler de héros) et, sur la fin du tome, sur les premiers effets des Tommycknockers sur la bourgade voisine.

Au vu de ce tome, on pourrait se dire que tout tourne autour de Gard (le personnage plus ou moins principal) mais en fait, non.
C'est juste un plantage de décor.
Ce n'est pas inintéressant, ça reste du King, quand même. du grand King, d'ailleurs, avec son rythme et sa mélodie bien spécifique, et même, avec une structuration vraiment sympathique et travaillée, aboutie.
Mais au vu de la suite, je me suis demandée pourquoi. Pourquoi avoir fait une intro aussi longue pour en arriver là ?

Et c'est bien ça qui me turlupine avec les Tommyknockers : on s'immerge dès la première page dans un bon roman et ce premier opus est vraiment réussi.
On s'attendrait donc à une suite dans la même veine. le deuxième opus tient ses promesses, certes, mais est très différent. Et le troisième... ben, c'est pas qu'il est mauvais, non. Il est très bon aussi... Mais c'est comme un pantin étrangement articulé : une tête en bois peint à la main, un corps en métal ciselé, et des jambes en feutrine. Tout est très bien orfévré, mais rien ne va ensemble.
Du coup, un résultat final un peu bancal où on est en droit de se demander : tout ça pour ça ?

Une trilogie à lire quand on est bien rodé avec King et qu'on a envie de le lire pour retrouver son style, sa berceuse, et qu'on lui pardonne ses travers.
Pour les novices, ça risque d'être un peu décevant ou déroutant.
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Un roman très très très long. J'ai eu beaucoup de mal à le commencer. Encore un personnage d'écrivain et un alcoolique, une ville bizarre. Mais ici, l'auteur a l'ambition de faire une histoire d'extra-terrestres. La première partie, un peu longue, met en place les personnages principaux. La deuxième est très dynamique et très intéressante, puisqu'elle met en place toute une mythologie. En revanche, la dernière partie est totalement plate, inutile et sans imagination. Aucune réponse consistante n'est apportée au lecteur. Il vaut mieux arrêter de lire le livre à la fin de la deuxième partie !

Cependant, ce roman est bourré d'auto-références ( CA, Dead Zone, Charlie, Shining, la tour sombre... et même Dreamcatcher et Dome !), ce qui amuse le lecteur assidu.
Ce livre présente beaucoup de points communs avec Dreamcatcher et Dome. Il me semble même que Dome est une réécriture ratée des Tommyknockers (en effet un dôme physique s'abat progressivement sur la ville de Haven !)
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Bienvenu à Haven dans le Maine, petit village où Bobbi Anderson trébuche sur un objet étrange qui sort du sol...
Elle va commencer à creuser et s'apercevoir qu'un énorme vaisseau est enterré sur son terrain.
Pendant ce temps là les choses changent en ville... les gens commencent à entendre des voix au fur et à mesure que le vaisseau sort de terre.
Son ami et amant, James Gardener, en tournée pour réciter ses poèmes, va soudain avoir une envie irrépressible de rentrer à Haven. Quelque chose ne tourne pas rond. Quelque chose ou quelqu'un l'appelle.

À partir de là tout va partir en vrille alors j'espère que vous avez accroché vos ceintures ! le vaisseau spatial en direction du monde de Stephen King vous attend à son bord !

C'est un énorme pavé que nous avons là. Malgré sa lourdeur ça reste néanmoins une très bonne histoire de science-fiction. King sait à merveille (et je me répète à chaque fois que je le lis...) manier ses personnages. On entre dans leurs pensées de manière étrange et profonde, un peu comme les Tommyknockers.
C'est une lecture agréable mais je l'ai trouvée particulièrement longue. Pour moi, des passages entiers auraient pu être enlevés sans rien enlever au piquant de l'histoire.

Je ne lirai pas le 2 ni le 3. Parfois un tome suffit et je n'ai pas envie d'en savoir plus. La conclusion m'a convaincue !
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Frapper à la porte, un acte bénin pourtant. Comment quelque chose de si ordinaire peut devenir un véritable cauchemar? Proposez-le à Stephen King et plus jamais vous ne regarderez votre porte de la même façon.
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Mouais bof, Stephen King nous avait habitué à mieux. Pour résumer des extra-terrestres tentent de contrôler les humains par télépathie. de ce fait et dans un 1er temps ceux se trouvant dans la zone géographique du vaisseau enterré en forêt (découvert par une nana) se changent en " psychopate " ingénieux, oui car capable d'inventer plein d' objets à partir de pas grand chose. Et le héro du roman s'en sort bien car à cause d'une plaque de métal dans le crane dû à un accident antérieur les ondes néfastes ne passent pas, vous voyez le truc... S'en suit des péripéties moyennement ennuyeuses et une fin grand guignolesque. Donc à éviter et pour ceux qui ne connaissent pas trop S.King , ne vous arrêtez pas à ce roman car il en a largement écrit des meilleurs !
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