AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 42 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'ai découvert cette BD à la médiathèque la semaine dernière. Je ne savais pas du tout qu'une nouvelle de Stephen King avait été adaptée dans ce format (ça date pourtant de 2012, je suis totalement à la ramasse).

Je n'ai pas résisté plus de deux secondes surtout que je n'ai pas lu la nouvelle du King et que la quatrième m'a beaucoup intriguée.

L'histoire est bizarre, passionnante, haletante et assez effrayante. La fin ne surprend qu'à moitié mais c'est tellement désespéré qu'au fond c'est jouissif (oui, le lecteur du King est parfois sado-maso, il aime quand tout finit mal).

J'aurais pu mettre cinq étoiles si ce n'est le graphisme que je n'ai pas du tout aimé. Mais alors pas du tout. Alex Maleev est probablement un artiste brillant mais je suis restée totalement hermétique à son style. Je n'ai rien contre le réalisme mais il y a des limites. Les dessins ressemblent à des photos, je me demande d'ailleurs s'il ne s'agit pas de photos sur lesquelles il aurait gribouillé. Gribouillé, j'assume le terme. Faire de gros traits noirs sur un visage en guise de rides, c'est moche et facile.
D'ailleurs, heureusement que l'histoire était vraiment chouette sinon j'aurais abandonné à cause du graphisme.

Quoiqu'il en soit, j'ai maintenant envie de découvrir la nouvelle du King. C'est ma PàL qui va être contente !
Commenter  J’apprécie          184
Il s'agit de l'adaptation en une minisérie de 4 épisodes (parus en 2010/2011) d'une des nouvelles de Juste avant le crépuscule de Stephen King. Dans un premier temps, Marc Guggenheim (scénario) et Alex Maleev (illustrations) ont adapté cette nouvelle "N." en webisodes sur internet. Dans un deuxième temps ils ont retravaillé ce format pour en faire une bande dessinée.

Une coupure de journal apprend au lecteur qu'Andrew Ackerman s'est donné la mort dans son champ le 26 juillet 1916, après avoir abattu sa femme et sa fille. En mai 2008, Sheila écrit à Charlie, un ami d'enfance, pour lui transmettre un dossier trouvé dans les affaires de son frère John Bonsaint qui s'est suicidé peu de temps auparavant. John Bonsaint était un psychologue et il traitait un patient qu'il avait surnommé N. Ce monsieur souffrait de troubles obsessionnels compulsifs (des TOC) assez sévères dont l'intensité augmentait à l'approche des solstices. Il estimait que les premières manifestations de ces TOC coïncidaient avec sa première visite au champ des Ackerman. Avant de mourir Bonsaint avait laissé le dossier de ce patient dans une boîte en carton portant la mention "à brûler".

N'ayant pas lu la nouvelle de Stephen King (écrite pour rendre hommage à le grand dieu Pan d'Arthur Machen), il ne me sera pas possible de comparer la bande dessinée à la nouvelle. Outre le nom de Stephen King, j'ai été attiré par le nom du scénariste (scénariste de comics et de séries télé), et surtout par Alex Maleev qui a une vision personnelle et construite des illustrations. Il travaille souvent avec Brian Michael Bendis, par exemple pour Daredevil, Halo, Spider-Woman, Moon knight ou Scarlet.

Alex Maleev construit des planches comprenant des 4 à 6 cases chacune. Son style se distingue par 3 composantes majeures. Premièrement il utilise des références photographiques pour élaborer ses dessins ; c'est-à-dire que tout du long le lecteur a l'impression de voir la photographie, sous le dessin. Il indique d'ailleurs dans les pages de fin qu'il a choisi son comptable comme modèle pour jouer le rôle de N. Ces fonds photographiques sont intégrés sans solution de continuité dans les illustrations par le biais d'un travail d'infographie sophistiqué. Maleev retouche à la fois les contours, les ombrages, les couleurs et les décors. Deuxièmement, ce sont les encrages qui attirent l'oeil. En fonction des éléments du dessin, Maleev accentue quelques zones d'ombres pour en faire des aplats de noir qui mangent une partie du dessin, et qui accentuent une texture avec des bords déchiquetés, ou qui donnent plus de poids à un personnage qui capte immédiatement le regard du fait de cette concentration de noir. À l'opposé, il peut adopter des traits très fins pour délimiter de menus détails tels qu'une paire de lunettes posée sur une feuille de papier, les briques d'une façade, le capharnaüm d'une superette, et bien sûr la texture des monolithes du champ d'Ackerman. Troisièmement, Maleev effectue un travail très personnel sur les compositions de couleurs. Il profite de l'infographie pour créer des teintes et des dégradés qui marient des couleurs délavées pour un effet un peu inquiétant et glauque, avec des couleurs plus vives pour accentuer la violence de certaines sensations, ou la vivacité de la lumière.

Pour cette histoire, Alex Maleev a apporté sa vision personnelle aux illustrations. Il a créé chaque case avec un peu plus de retenue que celles de "Scarlet", moins de recherche d'effets artistiques. le style quasi photographique peut déplaire à certains lecteurs car l'impression de photos retouchées l'emporte sur les autres éléments graphiques. Toutefois, une lecture bienveillante des cases fait apparaître que Maleev ne se contente pas de passer chaque photo par plusieurs filtres prédéfinis, et qu'il effectue un vrai travail de composition. À plusieurs reprises, les illustrations réussissent à faire passer le sentiment diffus de malaise éprouvé par les personnages. Maleev réussit également de belles compositions et quelques images vraiment magnifiques, telle la réflexion du coucher de soleil sur le pare-brise de la voiture que conduit N. en se rendant au champ d'Ackerman (dans le premier épisode). Il y a quelques visuels moins convaincants, tels la double page consacrée à Cthun dans le même épisode.

La tâche de Marc Guggenheim n'est pas simple non plus : il doit transposer un texte d'un des maîtres de l'horreur sans le trahir, tout en trouvant les formes exigées par la bande dessinée et en faisant passer l'horreur ressentie par les personnages. Dans l'introduction il explique qu'il a dû abandonner une partie des dispositifs narratifs de Stephen King (histoire racontée au travers de différents supports, tels que lettres, rapports, etc.) pour une narration plus directe. À la lecture, toutes les séquences ne fonctionnent pas, que ce soit du fait d'une narration prosaïque qui n'arrive pas à faire partager l'état d'esprit d'un personnage, ou que ce soit du fait, plus rarement, d'une illustrations trop premier degré (la représentation de Cthun). Il reste cependant une ambiance prenante, un récit immersif et plusieurs passages angoissants.

Transcrire une nouvelle de Stephen King dans un autre média est un exercice périlleux, Marc Guggenheim effectue une transposition qui tient la route (il s'agit d'une vraie bande dessinée), malgré quelques scènes n'arrivant pas à transmettre l'effroi voulu. Alex Maleev effectue une mise en images pleine de personnalité, avec des passages saisissants et d'autres trop factuels. Si cette adaptation n'est pas parfaite, elle est réussie à plus de 80%.
Commenter  J’apprécie          100
N. est la BD d'une nouvelle parue dans le recueil Juste avant le crépuscule.
.
Histoire terrifiante qui se passe dans un champ, Hackerman. Ceux qui s'y rendent sont informés d'un secret qu'ils ne peuvent révéler et ils en finissent par mettre fin à leurs jours.
.
Bien entendu, les proches des défunts se rendent sur place pour découvrir ce qu'il s'est passé, et les voilà eux-mêmes gardiens du lourd secret. En fait, c'est une histoire sans fin que nous a conconcté Stephen King, puisqu'il y aura toujours quelqu'un pour enquêter sur les événements tragiques.
.
Tout défile à toute allure, on ne s'ennuie pas une seconde. Excellente BD.
Commenter  J’apprécie          70
L'oeuvre de Stephen King est à nouveau adapté ce qui n'est pas la première fois. La couverture est très belle pour souligner l'effroi de ces pierres alignés comme des dolmens. le récit fut très prenant avec une mise en scène très bien réalisée.

Cependant, j'avoue être resté un peu sur ma faim. Au final, on se rend compte qu'il n'y a que du vent. Nous savons tous qu'il existe des endroits un peu maléfiques en ce monde. Ces endroits sont propices à des événements pas très heureux. Bref, le thème sera celui des lieux maléfiques qui peuvent exercer une certaine fascination morbide.
Commenter  J’apprécie          50
Cette bande dessinée tirée d'une nouvelle de Stephen King ne m'a pas trop impressionné. Sans être mauvaise, l'histoire n'en pas non plus extraordinaire. le gros point positif c'est que les dessins sont beau. Sinon, c'est une histoire que l'on voit venir des kilomètres à la ronde. À moins d'être un fan de Steven King, je vous conseille de passer votre tour.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai trouvé cette adaptation de très bonne qualité. Déjà le dessin est tout simplement superbe, les expressions sont très bien rendues et donnent du caractère à la bande dessinée. L'intrigue bien que convenu est bien amenée et angoissante à souhait. Il ne me reste plus qu'à trouvé d'autres titres des mêmes auteurs.
Commenter  J’apprécie          30
On vous aura prévenu : n'allez jamais au Champ d'Ackerman, jamais !

Dans cette nouvelle d'une centaine de pages, Stephen King nous fait naviguer entre le réel et l'irréel. Comment savoir si notre cerveau nous joue des tours quand tout semble si réel.

C'est comme se réveiller d'un rêve et prendre cinq minutes pour se demander si tout cela c'est vraiment passé.

A la fin de N. vous aurez la même sensation, est-ce vrai ce que N. raconte ? Non c'est impossible... Quoi que...

Je ne peux vous en dire plus sans vous spolier, alors foncez à la librairie vous procurer cette chouette édition à la magnifique édition.
Commenter  J’apprécie          20
N. est une nouvelle de Stephen King parue dans le recueil Juste avant le crépuscule que je n'ai pas encore lu. Ça me semble important de le signaler, dans le sens où cette bande-dessinée est donc ma toute première approche de cette histoire. Une adaptation sous forme de mobisodes (épisodes courts destinés à être lus sur un téléphone mobile) a précédé sa parution en librairie, mais je ne l'avais pas vue non plus, du moins pas en entier. Pour ceux que cela intéresse, sachez qu'elle est disponible à cette adresse.

Mais revenons-en à cette effrayante bande-dessinée. L'histoire en elle-même est formidable d'angoisse. le mal qui hante le champ d'Ackerman se propage, lentement mais sûrement, à tous ceux qui s'y rendent, acceptant ainsi de devenir les gardiens d'un bien noir secret, jusqu'à ce qu'ils se suicident, poussant un de leur proche à aller investiguer sur les lieux, et à se faire ainsi contaminer à son tour. le pire dans cette histoire, c'est qu'elle n'a potentiellement pas de fin, parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour chercher à comprendre.

Les dessins d'Alex Maleev sont criants de vérité et de réalisme, certains vont même jusqu'à avoir des allures de photographies retravaillées. C'est particulier pour une bande-dessinée, mais c'est vraiment ce qui m'a d'emblée fait plonger au coeur de cette histoire, on a l'impression d'y être, d'avoir sous les yeux les pièces du dossier de N. de son coté, Mark Guggenheim utilise l'artifice de la voix off pour nous conter son histoire, beaucoup de choses sont suggérées pour bien mettre en valeur l'état dans lequel sont les différents narrateurs au moment où ils s'expriment. Notre imagination fait le reste, et la terreur s'installe.

Le rythme étant assez soutenu, il m'a été difficile de m'arracher à cette lecture. Et même si la fin est assez prévisible – je l'ai sentie venir dès que j'ai su que Charlie était journaliste – c'est une bien belle adaptation que celle-ci, et je ne regrette pas une seconde mon investissement.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          20
Nouvelle histoire ajoutée à la collection wiz des @editionsalbinmichel , N. est en réalité paru en 2008, initialement sous forme d'une websérie ! Celle-ci est d'ailleurs disponible sur le compte YouTube des éditions Albin Michel - mais les vidéos remontent à 2011, il va falloir être patient avant de les trouver haha ! Vous pourrez retrouver le premier épisode sur le lien dans ma bio !

Par la suite, la websérie a été adaptée en nouvelle, publiée dans le recueil Juste avant le crépuscule, sorti également en 2008. de mon côté, après avoir vu la série, j'ai quand même préféré cette version romancée. Découpée en plusieurs partie, l'histoire de N. est vraiment passionnante. Elle est racontée à travers le manuscrit de Johnny qui, à son tour, va commencer à délirer. Un effet domino assez impressionnant, puisqu'il ne sera pas le seul "infecté" par cette étrange malédiction.

Comme toujours, Stephen King m'a embarquée dans son histoire, une histoire si étrange, carrément perturbante. On meurt d'envie de connaître la résolution de ce mystère : comment cet homme, dont on ne connaît pas le nom, est-il devenu fou ? Comment peut-il voir 8 pierres, alors qu'il n'y en a que 7 ? Que de mystères et une ambiance pesante, lourde et sombre.

Si j'ai adoré toute l'histoire - qui ne fait même pas 200 pages - je suis un peu restée sur ma faim puisque le dénouement n'apporte pas, à mon sens, réponse à mes questions. le mystère court donc toujours...
Commenter  J’apprécie          10
Quand Stephen King flirte avec Lovecraft

Il était une fois un champ dans le Maine (évidemment !) où se dressaient huit pierres. Sauf quand il n'y en avait que sept… Huit est un chiffre sûr. Mais sept… c'est la certitude de voir déferler sur le monde une horreur innommable…

Tout débute avec le suicide du Dr Bonsaint. Enfin… Est- ce vraiment le début ? Car avant cela, ce psychiatre a assuré le suivi d'un patient, “N”, venu le trouver car il pensait devenir fou. Enfin.. il n'en est pas sûr. N. est un homme simple, comptable, passionné de photos. Sa vie bascule le jour où il prend en photo un étrange cercle de pierres planté dans un champ. A partir de là, il se met à développer des compulsions qui rongent peu à peu sa vie : le comptage incessant (nombre de chaussures marrons croisées sur un trajet, nombre de fourchettes sales, nombre de revues sur une table...) avec certains chiffres qui sont sécures tandis que d'autres sont mauvais. Mais aussi le besoin incessant de vérification, de toucher pour s'assurer de la tangibilité des choses.

Au fil des séances retranscrites dans le journal de bord de ce psychiatre, on plonge de plus en plus dans le quotidien de N., dans l'étrange et l'angoisse, dans cet épuisant tourment des troubles obsessionnels compulsifs. On en vient peu à peu à intégrer certaines des “règles” de N, se laissant doucement contaminer par sa folie. Comme le Dr Bonsaint… Et si la folie était contagieuse ? Et si N. avait raison et que ce champ était un pont vers un univers destructeur ?  

Une histoire fantastique qui s'enracine peu à peu dans notre esprit, qui joue avec notre rationalité et nos névroses pour nous offrir une nouvelle glaçante.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (125) Voir plus



Quiz Voir plus

Le quiz Stephen King !

Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?

Shining
Dead Zone
Carrie
Le dôme

10 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thème : Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}