"LES AILES" :
Je découvre cet auteur japonais avec cette nouvelle figurant dans l'anthologie ci-dessus. Les ailes (Tsubasa) relate l'histoire de deux adolescents, Yôko (la fille) et Sugio (le garçon), cousins. On comprend, car cela est écrit de façon très poétique, que les deux ressentent quelques émois. Et cela frise le fantastique lorsque Sugio s'imagine que Yôko est un ange et qu'elle doit avoir des ailes dans le dos. Il n'aura alors plus qu'une idée en tête : les voir. Il espérait pouvoir aller, l'été suivant, aux bains de mer avec elle. Mais en 1943, les attaques aériennes font rage. Sugio est requis par le service du travail. Il doit se rendre dans une usine d'aviation. Avant le départ, les deux cousins vont voir leur grand-mère qui a l'habitude de prendre un bain après sa sieste. Auront-ils la chance de partager l'eau chaude ? Sugio pourra-t-il apercevoir les ailes de sa bien-aimée ?
J'ai apprécié cette écriture tout en finesse ainsi que la symbolique qui en ressort. On pourra voir quelques éléments autobiographiques : Mishima côtoyait beaucoup ses cousines, sa grand-mère était très présente et avait un caractère bien affirmé. Publiée en 1951, cette nouvelle montre aussi l'envers du décor d'un Japon d'après-guerre que l'auteur détestait. La noirceur finale en est le reflet.
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