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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une lecture ancienne en langue originale, donc je ne parle pas de la traduction. le livre parle pour moi essentiellement de l'omniprésence de l'argent (le nerf de la guerre, comme disait le regretté Bernard Maris), surtout à travers les médias voire l'art mondialisés. Une démonstration plus convaincante dans ses constats que dans son appel à la résistance. Je devrais essayer de trouver une histoire de l'argent ou de la monnaie : je pense que le constat de sa croissance serait une lecture possible de l'histoire de l'humanité.
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No Logo de Naomi Klein a été publié pour la première fois en l'an 2000. C'est le premier livre de cette journaliste canadienne spécialisée dans le suivi des mouvements altermondialistes.
Pour les plus jeunes, à l'instar de Greta Thunberg, qui se demandent ce que faisaient la génération précédente pour la planète, il serait bon de lire ce livre, qui nous parle de la décennie 90, celle qui a suivi la chute du Mur de Berlin (1989) et l'effondrement de l'URSS (1990).
Depuis les années 80, le néo-libéralisme prôné par l'équipe de Ronald Reagan avait amené le démantèlement de l'industrie aux Etats-Unis : les usines et les emplois partaient vers les pays à bas salaires au Mexique ou en Asie du Sud-Est, alors que les bénéfices des entreprises se multipliaient à coup de publicité ou de sponsoring pour valoriser une marque plutôt qu'un produit.
Zéro espace, la première partie de No Logo montre comment la marque s'est répandue en colonisant de plus en plus l'espace public : des panneaux publicitaires géants le long des rues et sur le toit plat des immeubles aux terrains de baskets communautaires où même dans les écoles. L'exemple le plus drôle est la mise en place de publicités sur la porte des toilettes dans les écoles et les universités.
Zéro choix se focalise sur la disparition des petits commerces indépendants au profit de franchises de chaînes, allant parfois même à se concurrencer l'une l'autre dans une même ville.
Zéro boulot explique comment la fabrication a été délocalisée vers les pays du Tiers-Monde où les coûts de la main-d'oeuvre sont faibles et les règlementations en matière de pollution et de respect des lois du travail sont inexistants ou non appliqués. Dans les pays développés, les emplois sont souvent à temps partiel, des stages ou des jobs étudiants, mais rarement adaptés à des parents. Les revendications sur les salaires ou les conditions de travail, ainsi que tentatives de syndicalisation se soldent souvent par des mises à pied ou à la délocalisation du magasin.
Zéro logo, la quatrième partie, explique le mouvement de résistance qui s'est organisé, en utilisant la notoriété des marques contre elles et en sensibilisant l'opinion publique.
La conclusion de l'édition de 2002 parle du 11 septembre 2011 et le fait que la guerre à l'Islam ait détourné la presse des sujets relatifs au consumérisme et aux droits de l'homme dans les pays d'Asie du Sud-Est pour se focaliser sur le Moyen-Orient.
En fait, ce qu'il a manqué au mouvement antimondialiste, c'est une figure populaire telle Greta Thunberg pour mobiliser et donner un visage humain à ce qui a souvent été considéré comme les mouvements de quelques anarchistes violents.

Challenge Pavés 2022 - item 39 - essai ou non fiction
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La "bible " des altermondialistes . Et il faut reconnaitre que cet ouvrage est des plus importants . Naomi Klein dresse ici un bilan exhaustif de l'emprise des marques sur la société de consommation , qui est d'ailleurs critiquée ellle aussi pour l'ouverture de portes qu'elle fait a ces sociétés qui ne respectent rien , ni personne et ne voit que le gain comme finalité . Etablir un résumé complet de ce livre s'avére bien difficile tellement le tout est dense en informations , en éléments qui viennent appuyer les théses de Naomi Klein . Ce que l'on peut dire , c'est que l'on comprend ici que nous sommes tous des pions avec lesquels jouent ces sociétés qui n'on aucune sorte de morale . L' on voit bien la destruction humaine que cela entraine , avec ces ouvriers qui viennent par milliers pour gagner une misére dans des conditions indignes . L' on voit bien les méthodes de ces sociétés qui monopolisent la part d'esprit libre qu'il reste au consommateur . Cet ouvrage a le mérite de ne pas étre a charge , il y a une réponse des sociétés concernées , ce qui évite de partir dans de la'propagande du type du film " Les nouveaux chiens de garde " . Un pamphlet salutaire contre la main mise de l'économie de marché sur un monde qui finit par s'éteindre . Un regard lucide et critique sur des réalités trop souvent oubliées. Ce n'est pas Pernaut et cela fait du bien !!
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Un livre à lire absolument pour voir le monde autrement.
Découvrez la manière dont la publicité a envahi notre espace culturel et mental et pourquoi ce n'est pas normal !
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Dans ce texte essentiel Naomi Klein fait le procès des multinationales et du capitalisme. A partir des années 90 elle constate ce phénomène : l'essentiel n'est plus le produit mais le logo, la visibilité supplante la qualité. La marque devient signe social, mais aussi style de vie, attitude, valeur. Parfois elle se présente même comme un état d'esprit, une culture à part entière.

Pour accroître leur marché les multinationales se lancent dans des partenariats et imposent leurs lois aux gouvernements. Ce phénomène découle d'une paupérisation manifeste du secteur public, contraint, pour subsister, à toutes les compromissions. Ce sponsoring généralisé peut être qualifié de "prise de contrôle publicitaire" : entre la presse, le cinéma, la musique, le sport, l'enseignement et la recherche ou internet, plus un seul lieu n'est épargné par la réclame.

Les grandes marques s'approprient les grandes luttes, surfant par exemple sur la vague du féminisme. La culture jeune est récupérée et digérée pour abreuver le monde avec MTV. Délocalisées, les entreprises, pour ne pas être attaquée par les défenseurs des droits de l'homme sur les conditions de production, se cachent derrière les sous-traitants. Un essai désormais un peu daté mais qui permet de mieux comprendre cette évolution.
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Excellent. Rien à ajouter.
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Un livre bien fait et assez complet qui donne un regard à large spectre sur le monde du merchandising. C'est intéressant, on apprend (ou se remémore) des choses auxquelles on devrait penser plus souvent sans être compliqué ou obscur. Malgré la longueur assez imposante de l'ouvrage, ça se lit presque comme un roman.
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Essai de niveau universitaire.
Ceci n'est pas un roman, bien que la pointe de l'auteur ne manque pas. Il s'agit d'un diagnostique saisissant et profond sur notre société de consommation. Un eye opener pour certain, une bible pour d'autre ce livre devrait être enseigner.
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Lecture indispensable pour comprendre le capitalisme en fin de 20ème siècle, l'évolution de la place de la production et du travailleur dans la création de valeur.
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J'ai lu ce livre il y a un certain temps et je le recommande, car malheureusement, rien n'a changé depuis.

Ce livre m'a fait découvrir le monde brutal de Nike et consorts
- qui s'arrogent l'espace public occidental en nous saturant de publicités pour nous faire croire que notre bonheur passe par l'achat de leurs produits,
- qui se comportent en esclavagistes dans les pays où ils en sous-traitent la fabrication,
pour le seul et plus grand bien de leurs bénéfices, et avec la complicité des élites politiques et des pouvoirs locaux
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