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Barbara Pellerin livre à la fois un récit, où la 1ère personne, elle, embrasse la 3ème, son père, et une rencontre, celle d'une fille et de son père. Un père boxeur sur le ring... comme à la maison. Vie privée et vie publique, passion et métier, Barbara Pellerin interroge aussi les liens entre la ville et le ring, le foyer et la salle. Mon père était boxeur associe une bd et un film documentaire : le père est le héros des deux et la voix off de la fille leur trait d'union intime et, pourtant, universel. Père-fille, gauche-droite, ce diptyque nous met dans les cordes par son émotion rare et si vraie.
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Dans un crayonné rageur et vibrionnant, les détails se dissolvent, les traits se liquéfient, les silhouettes deviennent anguleuses. Les visages ne sont pas beaux. Ils ne sont plus que ce que la mémoire en restitue : un halo de contours et de saillies. La précision des souvenirs se délaie avec le temps. Pas de nostalgie de l'enfance dans ce récit qui suinte la tendresse et l'empathie. La pudeur d'un dialogue parcimonieux s'efface devant la seule perception du lecteur.

Les superbes couleurs d'aquarelle débordent de leurs cadres contraignants en tâches pigmentées. C'est une émotion brute que cherche à transmettre Vincent Bailly.

La corpulence virile et musclée D Hubert tranche avec la fragilité filiforme de Barbara. Tout semble séparer ces 2 êtres. L'aspect éruptif de son géniteur s'oppose au côté mutique et réservé de Barbara. Ne serait-ce pas les symptômes de la même incapacité à exprimer leurs sentiments ?

Entre absence et alcoolisme, un temps affublé de vêtements rouge sang et d'un visage maléfique de croquemitaine, Hubert Pellerin opère une mue notable en gentil senior retraité en cours de récit.

Car si la violence est consubstantielle à la boxe, cette impétuosité n'est que canalisée par ce sport. Hubert est fondamentalement dépressif et instable. Barbara le sait pour l'absoudre immédiatement : son géniteur n'était-il pas le rejeton d'une famille trop nombreuse qui l'avait contraint à lutter pour exister ?

Ces 2 êtres s'aiment. À défaut de se l'être avoué, la mort D Hubert permet de le proclamer.

Superbe oeuvre collective.
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Lorsque j'ai commencé cette lecture, je n'étais pas trop convaincu. le graphisme n'est pas celui que je préfère avec cette imprécision du trait étant plutôt un adepte du réalisme. Pour autant et c'est bien la première fois que je l'avoue, ce dessin m'a séduit car il arrive à faire passer les émotions des personnages entre une jeune fille Barbara et son père, un ancien boxeur professionnel ayant pris beaucoup de coup pour ne pas dire une sacré raclé. Il y a quelque chose de beau jusque dans les décors ou même la couleur qui semble varier selon les atmosphères ou les époques.

J'ai également été touché par le récit de cette fille qui n'avait pas forcément une bonne image de son père et qui a fait l'effort de vouloir le découvrir, ce qu'il était réellement. J'ai adoré la teneur psychologique dans cette relation complexe fille-père. Cela sonne vrai et c'est presque naturel. Bref, le réalisme que je recherche est bien présent.

A la fin, j'ai eu une surprise quand j'ai vu qui était l'un des auteurs de cette oeuvre. Je n'avais pas fait attention avant de commencer. Bref, quand j'ai découvert que c'est Kris qui est derrière cette oeuvre, je me suis dit forcément. Il est pour moi l'un des rares auteurs à faire ressentir une telle émotion dans ses personnages. Oui, c'est du grand art.

Au final, nous avons là une bd humaine, poignante et réalisée tout en délicatesse.
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Cette BD est une histoire très personnelle. Une révélation pour une fille de l'amour qu'elle a pour son père. C'est peut-être un peu trop personnel... je me sentais transformer en voyeur pendant cette lecture. L'impression de voir des choses et d'en entendre qui ne me concernaient pas... et surtout je n'ai pas été touché par ce récit.
Par contre, j'aime beaucoup le dessin. Et je prends beaucoup de plaisir juste à regarder les images.
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Bande dessinée seino-marine, mon attrait de Havrais pour le voisin Rouennais fut vite aiguisé. le dessin de Vincent Bailly me parle tout à fait. Sa technique alterne précision et flou artistique, les couleurs sont importantes dans son approche et apportent beaucoup, autant pour souligner des ambiances, que sous-entendre mouvement, douceur et violence. Ses couleurs font d'ailleurs très vraies, plausibles, ce qui accentue l'impression de réel. J'ai vraiment apprécié ce parti-pris qui devient rare (entre le fadouille et les couleurs criantes, la nuance me semble peu commune).

Mignon mais un tantinet nombriliste, je me suis parfois senti étranger à cette biographie. Peut-être trop proche de son sujet pour le sublimer, la mise en scène de Barbara Pellerin m'a parfois chagrinée, autocentrée sur elle, cela l'éloigne de l'universalité attendue par une oeuvre d'art. Ça tourne parfois à l'après-midi photos en famille, ce qui n'a jamais été ma tasse de thé. le dvd alterne l'aspect personnel et le documentaire, mais fonctionne plutôt, rattrapé par le côté touchant du vieil ours mal léché.

Cela reste une lecture rapide et fluide. L'intérêt oscille à mon sens, mais il y a là d'indéniables qualités (sans compter le générique de fin interprété par "La Maison Tellier", choix parfait de locaux devenus nationaux). "Se perdre de vue" pourrait être le sous-titre au livre. le survol de ces sentiments est inattendu. L'impression laissée est celle d'une fille qui a manqué son histoire avec son papa et qui cherche à se rattraper ici. Cette pensée m'attriste et me gêne. En tout cas, cela provoque sur moi des émotions, ce qui signifie des choses... je ne suis pas resté de marbre.
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Dans ce magnifique album édité chez Futuropolis, Barbara Pellerin raconte comment elle a redécouvert son père, un ancien boxeur, à la fin de sa vie. Cette histoire simple écrite avec sensibilité m'a beaucoup touchée, notamment la superbe planche finale.
Le scénario de Kris est admirablement servi par les dessins de Vincent Bailly. Certes, le trait énergique et crayonné est un peu particulier, mais je l'ai trouvé parfaitement adapté au thème de cet album.
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Après avoir lu « Un sac de billes » illustré par Vincent Bailly, je me suis tournée vers une autre biographie : celle de Barbara Pellerin. Celle-ci va brosser le portrait de son père au fil des années : sa naissance, son enfance et ce moment où tout a basculé alors qu'elle était une fillette… Elle donne ainsi ses ressentis du moment et les oppose à sa vision d'adulte. Bons et mauvais moments défilent au rythme des pages. On découvre alors cette figure paternelle effrayante, violente, mais aussi aimante. Une fois adulte, Barbara décide de réaliser un film documentaire qui va lui permettre de réellement échanger avec son géniteur. Tous deux vont pouvoir prendre du recul… Ce père, qui ne s'est jamais livré autrement qu'avec ses poings ou des injures, va montrer à quel point c'était un homme blessé… Il aimait sa fille. Il ne savait simplement pas comment s'y prendre… J'ai été très touchée par cette relation difficile entre le père et sa fille. Que ce soit le texte, les illustrations ou la colorisation, beaucoup d'émotions se dégagent des pages. Par exemple, j'ai été très émue par la scène nocturne dans la chambre de Barbara où s'est réfugiée la mère qui s'est fait battre… J'ai également été retournée par les dernières pages…

Je reconnais que, durant ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de juger cet homme dont je ne savais rien hormis ce que je lisais… Sa violence envers sa compagne ne me laissait pas de marbre. Même si cet album est comme un hommage ou une déclaration d'amour à retardement et, même si ce boxeur n'a jamais brutalisé sa fille et qu'il a tout fait pour rendre heureuse cette dernière, je n'ai pas pu changer mon jugement… D'ailleurs, cela va sans doute paraître curieux, mais j'ai eu du mal à regarder le DVD qui accompagnait la BD. Il s'agit d'un reportage retraçant l'histoire de l'album avec des conversations, des questions au père de Barbara et des séances de boxe. On reconnaît les décors dessinés par Vincent Baily. Film et BD. Les deux éléments sont complémentaires… Je trouve que c'est une bonne idée de proposer les deux néanmoins, je dois avouer avoir été déstabilisée par le court-métrage. En effet, j'avais l'impression d'être une voyeuse et me sentais peu à l'aise… J'étais comme en train d'espionner leur relation, chose que je n'avais pas ressentie en lisant la BD. de ce fait, je n'ai pas pu aller jusqu'au bout du visionnage. Je ne vous parlerais donc pas davantage de cet élément annexe.

Le coup de crayon est plaisant toutefois, je l'ai trouvé un peu plus brouillon qu' « Un sac de billes », car les traits sont encore plus visibles. On a l'impression de voir plein d'esquisses mises en bulle. Cela a son charme, mais cela peut également déplaire à certains… Par contre, la mise en couleur est souvent judicieuse et permet de faire ressortir beaucoup d'émotions dans les planches. Ce fut une bande dessinée pleine de subtilité, de réalisme et de sensibilité. Elle ne laissera sans doute pas les lecteurs insensibles !
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Ce que j'en pense:

Cette BD est le journal intime de la relation entre une fille et son père. le lecteur suit donc le personnage de la fille qui tente de tisser des liens avec son père. Nous nous retrouvons dans les pensées les plus intimes de cette fille qui aime profondément son père. le scénario est très prenant. La valse des sentiments et des liens qui se tissent m'a tout simplement subjugué. J'ai également apprécié ce sentiment de pudeur qui se dégage de cette belle BD.

Je me suis beaucoup attachée aux personnages. Cette jeune femme qui veut tisser un lien avec ce père. Et ce père... Ce boxeur bourru et prit dans l'engrenage de l'alcool. Ce père qui après avoir mené des combats sur le ring, mène un autre combat, celui de sa vie. J'ai aimé ce père pour sa tendresse, pour sa maladresse mais je l'ai aussi détesté parfois...

Cette BD m'a profondément émue. Ce sont de grands moments de vérité qui nous sont livrés. Au départ, je n'étais pas vraiment fana de l'esthétique et puis, finalement, je me suis laissée séduire par le dessin, les couleurs et l'ambiance générale.

Bref:

Une vraie belle découverte.
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A la recherche d'une identité


Ne vous attendez pas, avec un tel titre, à une BD de type Rocky. Non, ici la boxe n'est que le fil conducteur, d'une quête identitaire. L'adulte au début du livre, donne la parole à l'enfant qu'elle était, des mots simples, touchants et bouleversants. Comment son père ce héros, champion de boxe, a eu une descente aux enfers, suite à son dernier match. Une rage, une violence, qu'il n'arrivait pas toujours à contenir. Ses poings, qui étaient son moyen de défense, contre une fratrie conséquente, puis un gagne-pain, son devenus, peu à peu, un objet de torture, lorsqu'il se défoulait sur celle qu'il aimait. Qu'il punissait chaque jour, un peu plus. Au fur et à mesure qu'il se dégoûta. Jusqu'au départ de cette dernière.

L'adulte, elle, ne voit plus son père, même si elle reste en contact avec ce dernier. Puis, elle décide, de tourner un film, sur la boxe, l'occasion d'en apprendre plus, sur la passion de son père. Mais également l'occasion de se rapprocher de ce dernier.

On se laisse embarquer par les mots de l'enfant qu'était l'auteure, les dessins renforcent les côtés sombres, les souvenirs. Des dessins simples, qui s'accordent à merveille avec la narration, presque poétique. L'adulte, ne nous surprend pas, jusqu'à la dernière planche, la plus belle en ce qui me concerne. Un coup de coeur que cette BD, peut-être l'une des plus belles déclarations d'amour, d'une fille à son père. D'ailleurs, je n'ai pas eu envie, d'enlever l'impression que donne la BD, en visionnant le DVD, inclus, le film de la narratrice.

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Après l'adaptation d' « Un sac de Billes » de Joseph Joffo, Kris (Coupures irlandaises, le monde de Lucie, Notre mère la guerre, Les Ensembles contraires, Un homme est mort) et Vincent Bailly (Coupures irlandaises) s'attaquent au portrait d'un père… qui était avant tout un boxeur.

Le titre est cependant assez trompeur car ce one-shot est tout sauf un album dédié à ce sport de combat, mais surtout l'histoire d'une relation difficile entre Barbare Pellerin et son père. L'album s'ouvre certes sur la troisième finale des Championnats de France Poids Lourds perdue par Hubert Pellerin, mais les auteurs raccrochent ses gants après seulement quelques pages afin de raconter l'histoire de cette fille qui redécouvre son père au fil des pages. Elle réalisera d'ailleurs un documentaire (offert en DVD avec l'album) sur ce père dont elle aimerait avoir une autre image que celle dont elle se souvient en tant que petite fille : un ancien boxeur dont les abus d'alcool et les crises de violence étaient la cause d'un contexte familial tendu…

Aidée par quelques photos et une vidéo super 8, qui font office d'unique héritage, l'auteure se souvient et reconstruit progressivement l'image de ce père qu'elle n'a jamais vraiment connu,… décédé seulement quelques mois après le reportage qu'elle lui a consacré. Si le portrait est sans concession, les retrouvailles s'avèrent malheureusement trop brèves et trop tardives… Visuellement, le trait de Vincent Bailly insuffle beaucoup de punch et d'énergie à ce récit pourtant très intimiste.

Un très bon one-shot !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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