La clairière

C'est un drame familial, raconté avec pudeur et délicatesse, en se plaçant du point de vue du jeune garçon. Paul vit avec son père et sa soeur en appartement, autrefois, ils habitaient en famille au bord de la mer, sa mère ne fait plus partie de leur vie, il y a eu un drame, et tous les trois membres vivent avec un poids sur le coeur. La grande soeur, ado, se révolte contre son père, Paul est le lien entre les deux.
le dessin est réalisé au crayon, brut et sans fioritures, et beaucoup de gris, simple vite esquissé, comme s'il fallait saisir l'instant présent, saisir les moments clés, un câlin avec son père, une dispute avec sa soeur… Paul semble être perdu, il ne maitrise pas ce qui ce passe, et cet aspect est parfaitement décrit, c'est toute la subtilité de cette histoire, l'ambiance est lourde, faite de non-dits, les dialogues sont sommaires, ne cherchent pas à tout expliqué, il faut au contraire le découvrir dans les images, les postures des personnages, chacun semble perdu de son côté et n'est plus en mesure de se raccrocher aux autres. C'est touchant, juste et triste, mais cela raconte la vie tout simplement, comme elle est, et pas toujours idéale, une très belle bande dessinée, mais un peu plombant.

Cette bande dessinée en noir et blanc raconte l'histoire d'un petit garçon de 11 onze dont la maman est décédée. Il vit avec son papa et sa grande sœur, Laura dans un lotissement.
Mais il aimerait connaître l'histoire autour de sa mère.
Récit de famille, découverte d'un secret, voilà les ingrédients.
Si l'histoire n'est pas des plus heureuse, elle n'est pas non plus larmoyante. La subtilité d'Antonia Kűhn dans la narration ainsi que les illustrations sont remplies de délicatesse.
À découvrir donc !