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EAN : 9788415063636
572 pages
Ultramarine (08/04/2013)
5/5   1 notes
Résumé :
Aventures et mésaventures cinématographiques sur le continent africain.
Des "Mémoires d'Afrique" cinématographiques nous permettent de connaître "Invictus", de nous arrêter à l'"Hôtel Rwanda" et de lutter pour la prohibition des "Diamants de sang" (Blood diamonds). (...)
L'Afrique n'est pas un pays, prétend Kapuscinsci. L'Afrique est un continent qui vibre et dans lequel on retrouve, avec beaucoup de virulence, beaucoup des grandes contradictions de l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les lecteurs qui s'intéressent au cinéma, à l'Afrique, aux voyages trouveront matière à se délecter au cours des plus de cinq cents pages de ce livre. Avec intelligence et finesse, l'auteur enrichit son discours de références littéraires, explications historiques et détails géographiques sans oublier des anecdotes de tournage pour nous parler de l'Afrique vue par le cinéma européen et américain. Plutôt que de faire un catalogue stérile, il avance en glissant lentement depuis les clandestins migrants qui arrivent dans le désert aux portes de la méditerranée pour aller jusqu'en Afrique du Sud. Il ne manque rien à ce livre, sauf peut-être une séquence sur le film "Les initiés" (2017), -sorti sur les écrans après la parution du livre- qui traite des rites initiatiques en Afrique. Il faut espérer qu'un éditeur aura la bonne idée de la publier en français pour que les lecteurs francophones puissent gouter à cet ouvrage passionnant.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Dans le cadre du Congo, dans une autre zone difficile d'accès et des conditions de vie précaires se tourna un des film mythiques de l'histoire du cinéma et qui a fait couler des fleuves d'encre au sujet de son tournage, entre l'infernal et la révolution créative.
"Le Monstre veut que j'aille tourner en pleine jungle africaine, avec quarante degrés à l'ombre, dans un endroit infecté de moustiques et entouré d'animaux sauvages. J'ai accepté, naturellement..."
Réel ou non, on suppose que c'est ce qu'a dit Humphrey Bogart à son épouse; Lauren Bacall, lorsqu'il lui annonça qu'il allait tourner "L'odyssée de l"African Queen" (African Queen, 1951) avec John Huston.
John Huston, dans ses "Mémoires de Guerre" dit:
"L'Afrique ne plaisait pas à Bogart. Au contraire de Katherine Hepburn, il ne considérait pas ça comme une aventure. Jamais, il n'est venu à la chasse avec moi. Il préférait s'asseoir dans le campement, un verre à la main, à raconter des histoires. Bogie ne s'intéressait pas tant à l'endroit où il devait jouer mais à la façon dont il devait le faire, et bien sûr, il aurait préféré rester chez lui. Il aimait la vie nocturne à Paris et à Londres et ne voyait pas pourquoi ce film ne pouvait pas se faire, commodément, dans un studio."
(...) L'écran donne vie à la forêt et rend physique un environnement palpable, perceptible et visuellement très puissant. Et rien de cela n'aurait été pareil, filmé dans un studio. Ou, comme on le fait maintenant, grâce à la technologie digitale, en usant et abusant des retouches et des re-retouches dans les laboratoires informatiques.
(Traduction libre du contributeur)
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Comment affronter la composition d'un personnage aussi difficile, complexe et contradictoire que celui-ci? Forrest Whitaker (Oscar pour son rôle d'Idi Amin Dada dans "Le dernier roi d'Ecosse") l'explique comme ceci:
Au début, je n'avais que quelques images effrayantes de cet homme. Je le voyais comme un grand colérique maniaque. Mais lorsque j'ai lu le roman et que j'ai fait des recherches à fond, j'ai commencé à le voir différemment. Quand on regarde d'anciennes photographies, on se rend compte qu'Idi était aussi un homme extraordinairement charmant. Le défi, pour moi en tant qu'acteur, était d'interpréter un personnage véritablement complexe, et pas seulement une image stéréotypée. C'était quelqu'un qui ne venait pas de la pauvreté mais de la misère la plus absolue...jusqu'à parvenir au plus haut. Souvent on dit qu'il n'était pas intelligent mais il parlait dix langues. Et je crois qu'il voulut vraiment construire plus d'écoles, créer des hôpitaux et arranger les routes, mais qu'il ne trouva pas la façon idéale d'y parvenir. Ensuite, lorsqu'il commença à avoir peur de perdre le pouvoir, il se transforma en une personne terriblement paranoïaque et devint un personnage beaucoup plus sombre.
(Traduction libre du contributeur)
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Le tournage de "Zoulou" ne fut pas épargné par les polémiques étant donné qu'il se réalisa en Afrique du Sud même, dans les années de l'apartheid, ce qui limita les moments de convivialité entre l'équipe de tournage blanche et les Zoulous, ne permettant pas que les acteurs blancs et noirs communiquent. De même, suivant la loi, les Noirs devaient toucher moins que les Blancs ce qui emmena Enfield (le réalisateur) à convaincre la production de laisser aux Zoulous constructions élevées pendant le tournage et de leur offrir le bétail utilisé pour une des séquences du film. (...) Il n'est guère étonnant qu'un gars comme Enfield devienne suspect aux Etats-Unis, d'être un dangereux communiste rouge et soit l'objet d'enquête par le Comité des Activités Anti-américaines et soit ajouté à la fameuse liste noire d' Hollywood, ce qui l'emmena à émigrer en Angleterre pour continuer à travailler.
(Traduction libre du contributeur)
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Le contexte narré par "Le dernier train du Katanga" ("The dark of the sun", 1968) est la rébellion des Simba, qui survint au Congo en 1964, motivée par le mécontentement suscité par le pouvoir central exercé depuis la capitale, à l'époque Leopoldville, aujourd'hui Kinshasa.A l'origine, la révolte des Simba (Simba, un mot qui signifie Lion) naquit comme un mouvement de plus d'inspiration socialiste qui eurent lieu dans le monde dans les années 60, mené par Pierre Mulele et d'autres membres du Parti de la Solidarité Africaine.(...) Les chamanes convainquirent les soldats que, dans la bataille, ils seraient des êtres invisibles, possédés par les esprits des Lions, invulnérables et immunisés contre les balles.(...) En peu de temps, la moitié du pays tomba au mains des rebelles. (...) A partir de là, le gouvernement congolais commença à employer des mercenaires pour combattre la rébellion des Simba. (...) En trente ans de pillage, Mobutu bâtit une des fortunes personnelles les plus importantes au monde. (...) De fait, lorsqu'il voyageait à l'étranger, il emmenait avec lui une large part du Trésor National, afin d'éviter une quelconque tentation de coup d'Etat en son absence.
(Traduction libre du contributeur)
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Ernest Hemingway écrit dans "Les neiges du Kilimandjaro":
"Le Kilimandjaro est une montagne couverte de neige de 5.963 mètres de haut, et on dit que c'est la montagne la plus haute de l'Afrique. Sa cime occidentale se nomme la Ngaje Ngai - la maison de Dieu- masaï. Près de la cime occidentale se trouve le cadavre d'un léopard tout sec et congelé. Personne n'a réussi à expliquer ce que cherchait le léopard dans ces hauteurs.
(...) Dans les romans d'Hemingway, les grandes passions de l'être humain se résument en une seule question: on est un homme ou pas. Et point final. La seule variante possible est la référence à l'écoulement du temps, appliquée, bien entendu, à la même question basique. (...) L'homme en tant que mâle, leader du troupeau. Et pour démontrer tous ses attributs, rien de mieux que de voyager en Afrique, évidemment.
(Traduction libre du contributeur)
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