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sur 514 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai mis cinq longues années à lire Les Caractères. Non pas que je le trouve ennuyeux ou mal écrit, pas du tout, bien au contraire, c'est juste que comme il n'y a pas d'intrigue et qu'il se compose presque uniquement de très courts paragraphes — quasiment des maximes — et qui peuvent être lus séparément, il est bon, je crois, de les laisser décanter, d'y revenir quelques jours, mois ou semaines plus tard, et ainsi de suite. Voilà comment on peut mettre cinq ans à lire ces 400 pages.

Passée la première surprise où j'avais été quelque peu décontenancée (je m'attendais à quelque chose de plus romancé, on m'avait fait lire Ménalque, l'un des portraits les plus longs de l'ouvrage au collège) j'ai commencé à prendre du plaisir à cette lecture. C'est vraiment de la liqueur, on s'en ressert dans un petit verre à la fin du repas et on savoure. Ce n'est pas fait pour la consommation courante.

Et donc, si l'on accepte le contrat avec Jean de la Bruyère, lire des petits aphorismes, des paragraphes, parfois très courts, parfois bien plus longs, sans suite apparente malgré le classement en seize rubriques distinctes, des sortes de thèmes, si l'on accepte le contrat, donc, on mesure la finesse, la justesse, tant de l'écriture que du propos, l'acuité du regard de cet écrivain, qui nous fait un portrait admirable de ses contemporains du XVIIème siècle, sous le règne de Louis XIV.

Il y est davantage question de son monde, l'aristocratie, que des classes populaires quoiqu'on puisse affirmer qu'il avait un réel soucis de ce qui se passait dans les campagnes et dans les quartiers peu chics des villes. Ce qui me fascine dans son projet, c'est qu'en aiguisant au maximum son regard, il parvient souvent à dépouiller totalement l'homme de sa gangue de XVIIème siècle et à en révéler ce qui est universel en lui, qui était, qui est et qui a toujours été et, malheureusement, sera toujours.

J'écris " malheureusement " car le portrait n'apparait pas forcément très reluisant sous sa plume. L'homme, défait de ses oripeaux de politesse imposée, de ses parures d'amabilité, n'est pas toujours beau à voir, à l'époque comme maintenant. Mais tout de même, quelle maestria : arriver à nous décrire précisément telle habitude, tel travers chez des hommes ou des femmes de l'aristocratie française du XVIIème siècle et s'apercevoir émue que ces traits n'ont pas varié d'un iota, qu'ils sont présents dans les mêmes proportions et avec les mêmes outrances dans les classes moyennes ou populaires que je fréquente, toutes origines confondues, en ce début de XXIème siècle, c'est impressionnant. (Je ne parle pas des élites que je n'ai pas l'occasion de fréquenter mais qui sont faites, à n'en pas douter, des mêmes ingrédients et dans les mêmes proportions et ce, n'importe où dans le monde.)

Outre la qualité de son style, sobre, précis, élégant (rien que pour ça, cela vaut la peine d'être lu), outre la qualité et la justesse des observations, il me faut tout de même confesser que certaines sections m'ont plus ennuyées que d'autres. Je pense, notamment, à celles situées vers la fin de l'ouvrage, comme de la Chaire ou Des Esprits Forts qui n'ont plus vraiment d'actualité et de raison d'être aujourd'hui, selon moi.

En somme, à ces deux ou trois restrictions près, je ne puis que m'enthousiasmer et conseiller vivement cette lecture. N'y voyez aucune malice ni aucun sarcasme mais je juge que c'est le genre de livre idéal pour les toilettes, à vous de voir. D'ailleurs ceci n'est qu'un avis de chiottes, sans grand caractère, c'est-à-dire, plus que jamais, pas grand-chose.
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Carole Benz, professeur de lettres, nous propose une sélection des plus truculents Caractères de la Bruyère et nous invite à revisiter l'univers de l'auteur et la société du XVIIè siècle.

Petit livre, mais qui se lit, au fil du temps, des jours, en piochant de temps à autre une des nombreuses maximes qui figurent dans ce petit ouvrage.

"Le Figaro de Beaumarchais le dira autrement :
Il s'agit d'apprendre à rire de tout pour ne pas en pleurer."
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La Bruyère, c'est d'abord pour moi un grand observateur de l'Humain.
Cet ouvrage est divisé en 16 chapitres. le plus intéressant concerne La Cour du roi soleil. C'est une scène de théâtre où les Grands jouent des personnages pour obtenir des "postes". Une fois leur souhait réalisé, ils changent de caractère : de flatteurs, ils deviennent hautains, froids et orgueilleux. Insincères avant, ils le sont encore après leur ascension sociale.
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Bien que la psychologie ne soit sans doute pas née en 1688, "Les Caractères" sont pour moi une oeuvre psycho-philosophique.
Et à ce titre, notre bon Jean ne déroge que très peu, malgré un semblant de "classement" des idées et observations en seize chapitres, à la chienlit d'écriture de la plupart de nos philosophes chéris. Pas de système, de globalisation, si ce n'est une ébauche Âme-Esprit-Tempérament-Coeur au chapitre "Des jugements", et une analyse intéressante à la dernière page du livre : que se passerait-il si tout le monde était : premièrement "riche", deuxièmement "pauvres", troisièmement "riches et pauvres" ?
D'autre part, le livre semble se moquer du "jeu de rôles" et d'hypocrisie de la Cour, des Grands et de la Ville, La Bruyère dit presque : "vive le peuple et les laboureurs !" mais quand il était trésorier à Caen, c'était une autre histoire...
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Mais cette oeuvre possède de grosses qualités.
J'ai adoré les portraits de Celse la commère, Villeroi le niais vaniteux, Clarisse l'artificielle, Arrias qui sait tout, Théodecte le goujat, les chutes des portraits de Giton et Phédon. A La Cour, D'Artémis, stratège, est un singe la royauté ; Théodote est un papillon qui s'agite, froid, calculateur, harceleur, pour obtenir un poste... Et tous les autres sont de même facture.
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Tous représentent des hauts personnages qui ont existé, mais sous couvert de noms grecs, à l'image De La Fontaine qui utilise des animaux. En effet, comme Jean de la Bruyère le dit lui-même, les personnes de la ville ne sont intéressés que de procès, et d'argent. Il y a donc danger, naturellement à ne pas écrire sous couvert.
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Bon, l'auteur s'étend sur les nobles, alors qu'ils ne représentent qu'une infime partie de la population française, mais il parle de ce qu'il connaît.
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Quel dommage que le temps nous fasse oublier les classiques, qu'ils soient statufiés au point de ne plus oser les ouvrir... et pourtant, ces « Caractères » vus de près, imaginons que deux amis s'en emparent dans une conversation, nul doute que nous assisterions à un festin d'intelligence …
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Les hommes ont des comportements stéréotypés, ils sont devenus grace à ces "caractères" des êtres reconnaissables.
Ce sont ces caractères figés,ces portraits chosifiés dans le théâtre du monde,ces caricatures que Jean de la Bruyère (écrivain français du XVII° siècle membre de l'Académie française) a publié, dans plusieurs éditions successives enrichies à chaque fois.
Moraliste toutefois modeste, il taille un costume sur mesure en priorité aux nobles et gens riches tout en dénonçant les inégalités sociales.
Il va au-delà des apparences,de l'image et du paraître pour pointer le doigt sur les défauts,les impostures,les abus sociaux,l'inhumanité,les mensonges,les tromperies,la vanité,l'hypocrisie.
Une écriture travaillée. Des mots lapidaires. Une acuité du regard.Une bonne analyse psychologique.Des réflexions empreintes de sagesse s'apparentant à de la philosophie.Les jeux de mots et l'ironie qui prêtent à sourire se rapprochent de l'effet comique obtenu dans Les Précieuses ridicules de Molière.
Un classique incontournable!
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L'intérêt des caractères, c'est la possibilité de s'en servir pour illustrer des propos, des comportements, voire des événements de l'ancien régime, par la pertinence de ces observations et la beauté de la langue.
Cette beauté se transforme vite en épreuve de lecture, la compréhension de l'intention de l'auteur n'étant pas facile à extraire de certaines descriptions parfois complexes, et dont l'éloquence perturbe la clarté du propos ! mais que c'est beau !
Lisant beaucoup de livres d'histoire sur la période qui a précédé la révolution, la mine que représente ce livres est très intéressante, à condition de s'y retrouver dans les catégories (chapitres). Les observations, 3 siècles avant les débuts de la psychologie, sont très souvent très pertinentes.
Ce livre restera encore un moment sur ma table de chevet, pour y puiser de temps en temps un portrait, une maxime, une référence, à déguster sur un temps très long !
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Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris sur Babelio l'absence totale de critiques et plus encore de citations de l'une des oeuvres les plus emblématiques de la littérature française : Les Caractères de Jean de la Bruyère. Il est donc temps de combler ces lacunes et de rendre justice à un auteur qui laissa à la postérité un ensemble riche d'enseignements historiques d'une part, puisqu'il permet de se faire une idée des moeurs et des codes sociaux du grand siècle de Louis XIV, mais littéraires d'autre part, avec cet art de la formule brève mais percutante, concise mais mémorable.
Grand défenseur des Anciens, La Bruyère s'inspira de l'oeuvre du Grec Théophraste, et piocha également chez un autre maître en la matière, contemporain celui-ci : La Rochefoucauld.
C'est parce qu'il s'aperçut de la permanence des caractères des hommes à travers le temps, de l'Antiquité à son époque, que La Bruyère pressentit l'intérêt pour les générations futures de son oeuvre. Et, en effet, quel plaisir et quel étonnement, à la lecture de portraits d'hommes vains, dissimulés, flatteurs, intéressés, effrontés, importuns, défiants, médisants, querelleurs ou encore superstitieux. Même si les codes ont bien changé, même si la religion n'occupe plus la place centrale qui était la sienne au XVIIe siècle, l'homme n'en reste pas moins constant dans sa bêtise, sa fourberie et sa volonté de puissance. Différents traits mis au jour par La Bruyère qui inspirèrent l'oeuvre d'un autre adepte de la formule : Friedrich Nietzsche.
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« Les Caractères » est une oeuvre d'une grande densité qu'il est parfois difficile de digérer d'un bloc tant La Bruyère y délaie ses idées dans un style certes particulièrement riche et élégant mais quelques fois difficile à suivre.

On sent l'homme écoeuré des moeurs de son époque et vouloir corriger par la satire les déviances de ses contemporains pour provoquer en eux un retour salvateur à plus de vertu.

Dans le domaine de la philosophie, la Bruyère ne développe aucune idée nouvelle et ne surpasse pas ses glorieux prédécesseurs dont il s'inspire par instants.

La force de son oeuvre demeure dans ses portraits satiriques très ciselés venant taillader la vanité de ses contemporains principalement les arrivistes de cours et autres riches bourgeois orgueilleux.

J'ai personnellement beaucoup apprécié les chapitres traitant de l'homme et des sentiments humains.

Dans ceux ci, La Bruyère emploie un style plus direct et percutant pour faire passer des idées très profondes.

J'ai également été séduit par la simplicité de l'homme, par son goût pour le peuple et par son anti militarisme très marqué.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Ce classique lu au cours de mes études supérieures me laisse un très bon souvenir.
"Les Caractères" de la Bruyère, qui s'inspire des « Caractères » de Théophraste, tient son originalité de l'alliance de deux genres, de deux modes d'écriture : la maxime et le portrait. Au travers de ces deux styles, l'auteur nous dresse un ensemble de portraits physiques et moraux des contemporains de son époque où il dénonce avant tout la bêtise et la vanité de l'homme.
A travers ces portraits des seigneurs du XVIIe, La Bruyère propose donc non seulement une réflexion sur la nature humaine mais aussi une satire de la haute société de l'époque. Ton ironique, descriptions truculentes, La Bruyère se pose bien sûr ici avant tout en moralisateur qui vise à dénoncer les défauts de chacun en insistant sur un comportement ridicule et insupportable.
Certains passages sont vraiment drôles et nous font réfléchir sur les travers des personnes que nous croisons tous les jours et bien entendu, et c'est sans doute l'essentiel, sur notre propre comportement. C'est un recueil qui ne prend pas une ride.
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Le sujet De La Bruyère, la matière de son livre, il l'annonce dès les premières lignes de son oeuvre, ce sont les hommes, mais surtout leurs travers et leurs ridicules. Souvent il en rit et il cherche à faire rire son public, qui n'est autre que le sujet même de son livre et qui ne peut que se reconnaître dans les petits portraits mordants de l'auteur. Et mordants, ils le sont, mais même bien plus par moment : il ne fait aucun cadeau à ses compatriotes et bien souvent on sent poindre le mépris très fort qu'il peut ressentir face à certains comportements bien trop partagés dans cette communauté où on cherche toujours à imiter celui qui a les plus belles parures. Très vite il mord pour de vrai et son doux sarcasme devient méchant. Cela a deux origines possibles : La Bruyère a des raisons personnelles d'avoir du ressentiment qui s'exprime en mépris ; il ne fait que refléter par écrit l'âpreté des échanges dans les conversations mondaines de son temps.
La Bruyère est roturier au départ : il vient de cette classe qui n'a pas besoin de travailler car elle a des rentes (elle possède bien souvent des terres), mais elle n'est pourtant pas noble. Quand La Bruyère fréquent les milieux de la cour de Louis XIV, il est en quelque sorte un outsider qui est tout juste toléré parce qu'il est suffisamment brillant et loyal pour servir les besoins de ses maîtres. Cela veut dire qu'il est dans une position difficile où tout (et tous) doit lui rappeler qu'il n'appartient pas à ce monde. Cela doit encore plus le toucher quand il voit des roturiers moins brillants que lui se faire un nom dans cette élite grâce à leur fortune : La Bruyère étant pauvre et n'étant pas d'une vieille famille noble a peu de choses à offrir en terme de statut social, or c'est la seule chose qui compte dans un monde où la réputation est la seule vraie monnaie d'échange. Ce statut d'outsider, de mal-aimé, se reflète dans l'aigreur qu'on peut lire parfois quand il parle de ces parvenus qui n'ont aucun mérite personnel, c'est-à-dire du talent et du laveur, et qui ont par contre une belle fortune qui leur a ouvert toutes les portes des courtisans. Cependant en étant, un étranger, un outsider, tout en évoluant au coeur de ce monde, puisqu'il côtoie tous les jours la cour de Versailles étant le précepteur du petit fils du Grand Condé, un cousin du roi, il est à la meilleure place pour être un observateur lucide de la cour : il a moins de biais qu'un courtisan, puisqu'il ne peut pas vraiment participer aux jeu de pouvoir et il est suffisamment nouveau à ce monde pour en voir les choses surprenantes, les limites et les défauts. Un étranger est toujours un observateur plus objectif du monde qu'il visite. Mais il ne faut pas oublier que La Bruyère est tout de même un participant et que lui aussi adopte les coutumes de cette société, notamment l'art de la conversation.
Il faut s'imaginer une cour qui n'a pas de vie privée, tout se passe en public ou presque et on est toujours en représentation. de plus, on est toujours ensemble et comme on ne travaille pas, on pousse très loin dans le perfectionnement la seule occupation qui nous lie : la conversation. L'art de la conversation est porté à un raffinement extrême par les Précieuses, ces femmes de l'aristocratie qui ouvrent des salons dans lesquels on converse des arts et des affaires du monde en prenant soin de discourir avec le plus de sophistication possible pour montrer son génie. Cependant il ne faut pas s'y tromper, l'art de la conversation c'est avoir un raffinement suffisamment extrême pour faire paraître son génie et l'entendue de son savoir par un parler naturel et simple, mais très élégant. Simplicité et naturel qui doivent montrer l'élévation de notre âme. C'est là que réside le sublime pour La Bruyère et l'essence de son style. Cependant n utilise souvent son génie pour faire des pointes, traits d'esprit qui visent à gentiment railler son interlocuteur. Derrière cette pratique, se cache toute la cruauté de ce monde où les courtisans sont en perpétuelle compétition, et où on n'hésite pas à piétiner l'autre en le rabaissant par un sarcasme bien senti et goûté par l'assemblée avec tous les airs de la civilité pour se grandir sur les restes de son adversaire. La Bruyère condamne la mesquinerie et les railleries qui sont des attaques personnelles : il se défend d'en faire de même dans son livre, puisqu'il ne vise personne en particulier et que sa motivation est noble (corriger les vices de ses contemporains). Pourtant on ne peut s'empêcher de voir dans ses attaques à peine cachées contre les Modernes le même jeu qu'il condamne.
La Bruyère a tout de même un regard très sévère sur le onde qu'il décrit : il le regarde à travers le filtre moralisant qui lui vient à la fois de la religion chrétienne mais aussi de ses idées très conservatrices sur le monde. Pour lui, l'homme noble doit incarner dans son attitude et dans son système de pensée la noblesse de son sang. Être noble pour lui c'est être en capacité, naturellement, d'une élévation dans tous les domaines de la vies, supérieure au reste de l'humanité. En cela, son discours sur le peuple est très ambivalent : La Bruyère est l'un des rares à parler du peuple (surtout du petit peuple de la ville), c'est-à-dire du Tiers état, entité invisible dans les hautes sphères à cette époque. Il reconnaît son existence mais en plus de ça il déplore sa misère et reconnaît aussi que le peuple est capable de vertu. Cela dit il en fait avoir une image repoussoir : il utilise dans le livre VIII de la cou, la comparaison du peuple et des courtisans pour dévaloriser certains comportements de ces derniers en leur suggérant qu'il ne valent pas mieux que ce peuple vulgaire à qui ils ressemblent un peu trop. Cette comparaison et le but quelle sert montrent bien que La Bruyère n'a pas un image très valorisante du peuple. Cependant il témoigne d'une forme de respect pour eux qui est assez rare dance monde. Il rappelle aussi que le roi doit d'abord être au service du petit peuple, il doit le nourrir et le protéger, or on sait bien que le peuple n'était pas au centre des préoccupations du royaume de France. L'idéal de l'honnête homme De La Bruyère repose sur des idées traditionnelles admises qui rappelle l'image du chevalier : le raffinement du comportement en société, mais aussi les faits d'arme, l'intégrité, être pieux et humble. Il ne remet pas en question le système de la monarchie absolue, au contraire, il montre sa déférence au pouvoir des Grands et rappelle que le roi est comme Dieu sur Terre puisqu'il reçoit directement son pouvoir de l'autorité divine. La Bruyère participe ainsi et renforce les valeurs qui légitiment le pouvoir de son temps. C'est en cela qu'on peut dire qu'il sert ses maîtres, qui appartiennent à la catégorie des Grands. Il ne faut donc pas se tromper : La Bruyère se moque des vices des hommes mais il ne remet pas en question les fondements de la société dans laquelle il vit.
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