AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 79 notes
5
4 avis
4
1 avis
3
2 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà un roman comme je n'en avais pas lu depuis longtemps. L'écriture est saccadée, incisive, directe… à l'image du caractère des deux personnages qui animent ces pages. Une fille, Diane, et sa mère, Yseult. Bien que morte (c'est là l'objet de ce livre), Yseult est un personnage capital du roman, omniprésent, à cause de l'emprise qu'elle a eue, toute sa vie, sur les hommes qu'elle a croisés et sur sa propre fille. À moins que ce ne soit l'inverse… C'est un roman puissant ! Il nous plonge dans la complexité des liens mère/fille.

L'une vit la vie follement, intensément. L'autre la rêve avec autant de passion. Ces deux êtres liés par le sang sont diamétralement opposés. Une opposition et une attraction tellement fortes qu'elles poussent les deux femmes à se séparer. Après de longues années sans s'être revues, Diane doit reconnaître le corps de sa mère à la morgue. Mais pourquoi Yseult, qui aimait tant la vie, a-t-elle décidé de mettre fin à ses jours ? Diane ne comprend pas, n'accepte pas. Elle est en colère.

Commence alors un long processus, un combat intérieur et extérieur violent, à la recherche de l'oubli, de l'acceptation. Et de réponses concrètes. Qui, quel homme, a poussé sa mère au suicide ?

Entre adoration et détestation, amour et haine, le poids des ombres est un roman excessif ! Pas au sens négatif du terme non… ce sont ces excès cumulés qui en font une histoire extraordinairement palpitante. le livre à peine commencé, j'ai plongé tête la première et l'ai dévoré sur un weekend.

Après cette immersion totale et envoûtante, je dois avouer avoir été triste de quitter les personnages. Les deux femmes sont attachantes… leur emprise sur les gens qui croisent leur chemin va jusqu'à nous atteindre, nous lecteurs, et à regretter de refermer le livre et de laisser l'une à sa mort, l'autre à sa vie enfin trouvée.

En bref ce livre est un régal. Je suis très heureuse que les Éditions Stock m'aient permis de le découvrir. J'ai par la même occasion découvert une auteure québécoise que je ne connaissais pas. Après un tel coup de coeur je compte bien lire d'autres romans issus de son Oeuvre.
Lien : https://merveilleusesescapad..
Commenter  J’apprécie          102
Roman de Marie Laberge.

Diane perd pied le jour où elle retrouve Yseult, sa mère, suicidée. Cette mort préméditée fait plonger Diane dans un ressentiment qu'elle traîne depuis l'enfance. Pour elle, Yseult, superbe blonde sensuelle et séduisante, a été une mauvaise mère qui l'a privée d'amour. Diane cherche depuis toujours à ne pas lui ressembler, à rejeter de son côté tous les plaisirs de la vie, qui lui sont abjects parce qu'identifiés par Yseult. Diane cherche à retrouver tous les hommes qui ont marqué l'existence de sa "putain" de mère, hommes tous réduits aux bagues somptueuses qu'ils offraient. Entre alcool et lucidité, Diane se débat dans sa rancoeur et ses souvenirs. Un homme, rencontré au hasard d'un soir, va l'aider à se retrouver et à pardonner.

C'est une histoire âpre. Les premières pages qui décrivent le cadavre à la morgue ont de quoi laisser tomber le livre... Mais l'écriture est profonde et les douleurs sont palpables. À ne pas lire si le conflit oedipien avec sa mère n'est pas résolu...
Commenter  J’apprécie          70
Quel sentiments violents et de souffrance se dégagent dès le début de ce livre. C'est écrit en coup de poing, on ressent très fort la colère mais aussi le chagrin de Diane qui vient de perdre sa mère qu'elle n'a pas vue depuis 7 ans. Elle ne peut régler ses problèmes avec elle, ne peut parler avec elle, apaiser leur relation. C'est cela qui la déchire. C'est trop tard et elle culpabilise. Pas le choix, même si on a un parent inadéquat l'amour filial est là pour nous rappeler à l'ordre, dans ce cas-ci dans la souffrance et dans le sentiment d'abandon. Diane s'exprime avec une rage tremblante, elle souffre tellement, on le sens tellement fort. L'amour inconditionnel, l'impression que sa mère n'était qu'à elle, sa jalousie, l'ont détruite. de l'autre côté, sa mère, pas adéquate ne lui exprime pas son amour de la meilleure façon, la fait se sentir toute petite, vit sa vie en parallèle pendant un bon moment. C'est très difficile de faire le deuil d'une personne qui nous a tellement fait de mal, partagé entre l'amour immense et la grande colère désespérée, surtout si la mort est “subite”. J'ai trouvé le sujet difficile, un livre qui fait l'analyse psychologique d'une trentenaire souffrante centrée sur elle-même, mais dont le principal personnage est la disparue. Heureusement que Gilbert arrondit les angles et qu'il y a l'authentique amour d'Evelyne qui ramène à des sentiments doux et émouvants. Diane souffre d'une dépendance affective très vive et elle s'obstine à vouloir décortiquer la vie de sa mère. Elle aura quelques réponses, elle parviendra à se défaire de son obsession et la fin est plutôt agréable. Elle peut laisser aller en paix. Ce livre sera peut-être mieux apprécié par des personnes qui ont vécu une situation qui se rapproche de celle de Diane. J'étais dans le doute au départ, j'avais un peu abandonné Marie Laberge qui me semblait devenir trop commerciale, mais là, j'ai beaucoup apprécié.
Commenter  J’apprécie          40
Une écriture puissante, vive ; un récit à perdre haleine, construit sur des sentiments extrêmes , qu'ils soient ceux existant entre la mère et la fille, l'amante "sauvage", excessive mais sincère, entière, l'amie possessive... C'est au fil des pages que l'on découvre tous les côtés de ce personnage : femme fatale mais attachante.
Marie Laberge manie les mots, les caractères avec un tel talent que les humains qui donnent corps à ce récit ont tous droit à notre attention. Un livre agréable à lire, qui interroge fortement sur les relations humaines et encore plus sur l'amour filiale et /ou maternel.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (241) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature québécoise

Quel est le titre du premier roman canadien-français?

Les anciens canadiens
La terre paternelle
Les rapaillages
L'influence d'un livre
Maria Chapdelaine

18 questions
220 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature québécoise , québec , québécoisCréer un quiz sur ce livre

{* *}