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3,68

sur 603 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est toujours très difficile de parler d'un sujet aussi sensible que la dépression, je parle de la vraie, pas d'un coup de blues. Philippe Labro nous parle dans son livre de sa plongée en enfer, de ce qu'il a ressenti, vécu, ou plutôt pas vécu durant deux années. de cette "brisure" de son corps et de son esprit. Il en parle avec des mots simples, c'est parfois poignant, dur, les médecins, les médicaments, l'incompréhension de certains, la souffrance "de cette broyeuse qui lui ronge le ventre". Mais il raconte aussi sa lente remontée à la vie, le nouveau regard qu'il a sur le monde tant il est vrai que quand on passe dans les mains de cette "broyeuse", on ne voit plus le monde de la même manière. Un livre plein d'espoir aussi.
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"Tomber sept fois, se relever huit" de Philippe Labro raconte l'histoire d'une grosse dépression nerveuse, la sienne. Et de sa guérison. C'est avec courage que cet excellent auteur (en plus bon réalisateur, présentateur sobre et élégant et grand patron de médias) abandonne toute pudeur pour raconter sa détresse. il y a du Camus (La Chute) dans cette narration. Il y a du doigté, des espoirs, des renoncements, des défaites, une victoire. A lire par ceux qui sont passés par ce qui n'est pas une maladie honteuse, par ceux qui doutent de la possibilité d'une guérison, par ceux qui connaissent quelqu'un dans la même situation, et surtout par ceux qui amalgament une déprime, une mélancolie ou des problèmes avec la maladie grave nommée dépression nerveuse. A ne pas mettre entre les mains des hypocondriaques, des paranos, et de ceux qui traversent un coup de blues. Ni à ceux qui ont envie de lire une comédie hilarante sur la plage. Livre profond s'il en est, et vous connaissez le risque de s'approcher de trop près de ce qui est profond....
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Le proverbe japonais qui sert de titre à ce récit dit toute la force qu'il faut pour se redresser, encore et toujours, après les épreuves de la vie. Celle qu'a traversée Philippe Labro se nomme « dépression » et c'est une maladie encore mal comprise et parfois difficilement acceptée. Sans fioritures et avec pudeur, Philippe Labro se lance donc dans le récit de sa chute, de sa descente aux enfers, à laquelle il entend bien donner un caractère universel. « L'important, pour moi, c'est de raconter, de décrire. Je ne serai pas le premier ni le dernier. Il y a eu toutes sortes de livres, d'essais sur ce sujet – mais rien ne remplace son propre récit, son quotidien de la chose. » Conscient que d'autres avant lui ont connu cet état et que d'autres après lui le connaîtront également, il raconte, simplement, une expérience personnelle aidé de sa plume de journaliste. « Puisque je crois que j'ai appris à raconter les choses, je vais leur dire comment c'était. » Si ce récit ne constitue pas une lecture incontournable, il n'en reste pas moins que c'est une lecture intéressante et émouvante. L'autoanalyse n'est jamais narcissique, il s'agit réellement d'un partage avec le lecteur, voire d'une main tendue qui invite à considérer que rien n'est jamais définitif et que le courage, la volonté et l'aide que les autres peuvent nous apporter sont de précieux alliés pour remonter la pente. L'incompréhension, les regards en coin et les remarques désobligeantes sont également évoqués, rien n'est tu, et surtout pas l'immense désespoir, l'infinie solitude et le sentiment d'irréalité dans lesquels se trouve celui qui est atteint de dépression.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Un proverbe oriental dit que l'important n'est pas de tomber mais de savoir se relever. Un peu de génétique, un peu de vécu plus ou moins traumatique, une situation actuelle difficile que l'on refoule et le cocktail devient explosif ou plutôt apathique. Comme le décrit très bien Philippe Labro, il est très pénible de vivre une dépression et encore plus de s'en relever. Tout dépend des 3 ingrédients précédemment cités et du contexte de récupération. Mais comme il le dit également lorsqu'il analyse ses chutes et rechutes, parfois on n'est même pas conscient de l'élément déclencheur. Il n'y a qu'un thérapeute pour le faire remonter à la surface. La dépression est quelque chose de très très courant dans nos sociétés. Ce livre expose la maladie de façon très factuelle et peut donner de l'espoir à ceux qui en ont besoin. On pourra toutefois regretter les digressions narcissiques géographiques ou politiques qui étaient peut-être superflues. Entre la croisière aux Bahamas, le jury du festival de Cannes ou les entretiens avec Jospin et de Villepin, le dépressif de la classe moyenne ne s'y retrouve peut-être pas. Mais ça reste un bon témoignage, très humain, de ce qu'est la dépression.
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Un titre porteur d'espoir pour un émouvant témoignage sur, ce que l'homme médiatique qu'est l'auteur nomme, sa "nuit" ; autrement dit sa dépression nerveuse.

Philippe Labro ne joue pas les langues de bois et, avec simplicité et sincérité, nous raconte l'arrivée pernicieuse de la maladie alors qu'il était à l'apogée de sa carrière, les changements corporels et psychiques que celle-ci a provoqués, les réactions de son entourage et de ses collaborateurs face au fantôme qu'il est devenu durant cette période, les recherches de solution pour sortir de cet obscur tunnel et son progressif retour à la vie grâce au soutien et à l'amour de ses proches.

Certains, espérant une description des violents tourments qui animent l'âme durant cette maladie, trouveront que le tout manque de profondeur. Je leur répondrai que tel n'était pas le propos de l'auteur qui, désireux de transmettre au plus grand nombre un message positif, a fait le choix d'une narration empreinte de pudeur et de sobriété plutôt qu'un récit plus corrosif pouvant déstabiliser et déranger les plus sensibles.
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Dévoré hier soir, d'un coup, comme ça, ça sonne juste,
c'est terrible ce mal du siècle, ce n'est plus le spleen, c'est plus insidieux, plus inexplicable, plus étrange, plus sombre,
c'est différent du blues, de la déprime, de la mélancolie,
c'est l'énergie éteinte, l'extinction du souffle vital et du désir qui vous assaille.
Happé,
comme il le dit, alors même que rien ne semble vous prédestiner, comme une malédiction..mais pas fatidique,
une petite lumière suffit à offrir une échappatoire,
je tombe, tu tombes, nous tombons et chutons tous, mais, je, tu, il, elle, ils, elles, _______________
peuvent______________ se relever...
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Quelle belle oeuvre...et je ne parle pas d'oeuvre exceptionnellement littéraire, mais sur sa forme, quelle belle oeuvre..
Lire cette oeuvre m'a troublé à vrai dire, en m'informant beaucoup, en lisant, regardant et écoutant Philippe Labro j'avais comme l'impression de rentrer dans son intimité, d'être avec lui, et de le comprendre terriblement.

Et ce n'est pas qu'une impression car Philippe Labro dans cette autobiographie va se livrer complètement à son lecteur, sans pudeur, il raconte tout, absolument tout, et nous, nous nous accrochons à lui et nous vivons cette dépression avec lui.

On assistera clairement à la rencontre du mal que Philippe Labro vivra, on assistera à la maladie; la dépression, qu'il appelle par ailleurs " la centrifugeuse " ,qui le dévorera, on assistera à ses moments de doute, ses moments de peine, ses moments de joie, ses défaites, ses réussites...tout ce qu'il y a de plus fréquents (ou pas) dans la vie d'un homme.
On remarquera l'entourage qui accompagne Philippe dans sa maladie, leur envie de le faire sortir du mauvais chemin.
En clair, nous assisterons au début, à la progression et à la fin du mal-être.

Il soulignera le pouvoir, l'amitié, l'amour qui sont souvent remis en cause lors d'une dépression..de cette façon nous entrons dans la pudeur de Philippe Labro, et quel courage a-t-il eu ! Quelle sincérité !

Et par-dessus tout, il démontrera que la dépression peut toucher tout homme, toute femme, tout individu possédant une âme et chargé d'émotions et de sensibilité.

Un témoignage qui donne espoir, quand Philippe Labro s'en sort, un simple plaisir..qui rend d'ailleurs le discours pathétique mais tellement émouvant, un simple plaisir, une simple tartine et le bonheur est là, les sensations sont là, l'humain est là.
Quand il s'en sort nous avons envie d'aller mieux, de s'en sortir aussi.

D'après moi un des meilleurs témoignages sur la dépression, sur le bonheur, sur le malheur, sans aucune pudeur, rempli de sincérité.
Lien : http://libermoi.blogspot.fr/..
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C'est un témoignage clair, sincère, de l'épisode d'une dépression. Cela insiste moins sur la douleur en elle-même que sur l'enfermement qu'elle provoque. La dépression rompt des liens. Ces liens se maintiennent si l'entourage reste solidaire du malade. C'est aussi les liens intérieurs : l'absence de plaisir par rapport à ce qui faisait plaisir avant, comme le détachement à ce qui nous attachait à nous-même. le corps flanche comme une marionnette dont on a coupé les fils. Cette césure, cet éloignement, cette « glace » qui nous sépare du monde, l'intelligence, les capacités intellectuelles diminuées, parce que la volonté n'est plus là. C'est autant une maladie de la volonté que de l'enfermement en soi. Il y a bien sur la mésestime de soi, ce sentiment d'être un « déchet », et là, c'est intéressant que le narrateur du livre soit une personnalité aussi célèbre, et reconnu que Philippe Labro. Parce que la dépression peut tout balayer même ça : une vie sociale, une reconnaissance sociale, le doute peut s'insinuer partout et en chacun de nous. Philippe Labro a traversé une longue nuit de douleur, il essaie pour expliquer il s'en est extirpé, qu'il y a eu des points d'achoppements lors de la maladie, conjugués au résultat des médicaments, à son entourage (il fait la différence entre « les amis » et les autres) qui l'a soutenu malgré l'être totalement différent qu'il était devenu. Il insiste aussi sur cette honte qui le prend d'être aussi vulnérable, de devoir peser sur les autres, sa perte de liberté, mais il ne s'appuie jamais sur eux, il démissionne de tous les rôles qu'il doit jouer. Il écrit enfin que quelque chose en lui lui a servi de ressort, quelque part une volonté sous jacente a pesé, pour que finalement il s'en sorte.
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« Tomber sept fois, se relever huit » est un livre courageux et intime sur une maladie terrible, mystérieuse même si connue depuis l'Antiquité sous le terme « Mélancholia ».

Pour autant Philippe Labro me paraît etre un privilégié.

En effet, c'est un homme entreprenant, créatif, combatif , n'ayant pas de problème financiers, évoluant dans un milieu ou il a l'habitude de côtoyer des hommes puissants et riches, soutenu enfin par une famille dévouée.

Il possédait donc à mes yeux beaucoup d'atouts pour stimuler les ultimes mécanismes de défense de son organisme auxquels il fait allusion.

Malheureusement tout le monde ne possède pas ces chances.

Dans les cas qui me sont proches l'aspect génétique était je pense prédominant, entraînant un mécanisme irrésistible que rien ne pouvait enrayer.

Les choses ne sont donc pas aussi simples, il n'y a pas que la dépression de Philippe Labro mais une multitudes d'autres un peu à la manière de cancers psychiques.

Je ne regrette néanmoins pas l'expérience et salue le courage de cet auteur.

Dernière remarque plus légère, comment un homme aussi amoureux de Chopin et de Schubert a t il pu écrire autant de chansons pour Johnny Hallyday ?

Cette pensée suffirait à elle seule à me plonger dans une dizaine d'années de dépression intense !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Il s'agit ici de mon deuxième Labro, le premier étant La traversée.

C'est un défi de traiter le sujet de la dépression… Sujet hautement intime et tabou, notamment dans les sphères sociales de l'auteur, il nous livre ici pourtant un portrait sincère et poignant, sans concession, sans fard…

Dans cette plongée dans les abysses mentales et émotionnelles, l'auteur se montre dans la nudité de la dépression, on retrouve ici son talent de description, le soucis de l'émotion juste et métaphorisée à loisir pour expliciter les ressentis. C'est remarquable de justesse, difficile de rester insensible à cette descente aux enfers quand on l'a vécu ou quand des proches ont été touché.

Il y a finalement peu à dire sur cet ouvrage si ce n'est que le récit repose entièrement sur le talent d'écrivain de l'auteur et qu'il faut du courage pour coucher ce témoignage sur le papier…

Certains trouveront peut-être l'occasion de critiquer un parcours de « nanti », cela resterait pourtant regrettable de ne pas se focaliser sur l'élément humain, sa force et sa fragilité, autant d'éléments qui nous rendent tous égaux et qui font la valeur de ce livre.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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