Du Jardin du Luxembourg au 7, rue Charles-François-Dupuis, où il situe son domicile, Alexandre Lacroix propose une déambulation à travers quelques arrondissements de Paris.
Au hasard des rues, l'auteur convoque l'histoire, la littérature et ses souvenirs personnels pour écrire une longue lettre à la femme de sa vie, Jeanne, l'interpellant à plusieurs reprises.
Ce « tu » toutefois n'est pas exclusif et le lecteur se sent emmené en promenade.
Ainsi, Alexandre Lacroix passe de l'histoire des chaisières du Luxembourg à celle des duvets de mousse entre les pavés des quais de Seine ; des rêveries sur le « cafard parisien », cette « morosité grise comme le zinc des toits » aux crêperies de la rue Saint-André des Arts ; de la couleur de la Seine (« ventre-de-grenouille », disait Paul Morand) aux fêtes déjantées dans les catacombes.
Il y a aussi des personnages étranges croisés en chemin, dont « Hors-Humain »… et des bars, et des glissades risquées sur les toit , des incursions dans des chambres de bonnes…
Parfois c'en est trop, surtout quand Alexandre Lacroix se lance dans des considérations sur l'urbanisme comparé de Paris et de Shanghai, mais l'excès n'est pas condamnable et le lecteur choisira ce qui lui plaît… notamment cette illusion d'optique à la Fontaine Médicis, à aller vérifier sur place. Absolument.
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Ce livre n'a de roman que le nom. Il s'agit en fait tantôt de souvenirs de l'auteur, tantôt d'anecdotes sur les lieux traversés lors d'une promenade parisienne.
L'auteur s'adresse à la femme de sa vie avec tendresse et parfois ironie pour lui décrire ce qu'il traverse en lui adressant une longue lettre d'amour.
Cela ne peut que plaire aux âmes romantiques et d'autant plus, amoureuses de Paris.
C'est bien écrit dans un style un peu rétro bien qu'on y fasse allusion à Internet et aux téléphones portables. C'est aussi assez érudit sans lourdeur.
En un mot ou plutôt deux, c'est plaisant, quoique parfois un peu longuet.
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