L'Art presque perdu de ne rien faire

J'aime les écrivains digresseurs ! Quoi ? « digresseur » n'existe pas dans la langue française ?!? Celui qui digresse, celui qui fait des digressions, qui est-il donc ? ...
Bien sûr ce bouquin est découpé en chapitres et sous-chapitres, mais à bien y regarder leurs titres (Nous sommes tissés de fables, Un lecteur dans sa baignoire ...) n'ont pas grande importance car Dany Laferrière baguenaude dans ses pensées, il se ballade parmi ses thèmes de prédilection : Les souvenirs d'enfance, les voyages Nord/Sud, la lecture & l'écriture, le goût des autres, l'amour, le temps qui passe (lentement ou trop vite), les siestes et le rêve ... bref : le BONHEUR, p. 227 « le bonheur est la subversion absolue. Ce bonheur ne doit nullement être confondu avec l'insouciance. Car il a été conquis de haute lutte ». le titre du bouquin n'est pas forcément judicieux car Laferrière ne fait pas « rien » ; Il lit, écrit, voyage (Haïti, Montréal, Paris, le Japon), il joue et jouit de la vie, il rêvasse, prend le (son) temps ... Autres titres possible pour ce bouquin : « L'art d'observer le temps qui passe » ou « Aimer, lire, rêver ». Autre citation p.332 : « Les livres que nous aimons portent d'une manière ou d'une autre des traces de notre histoire », c'est joliment dit, non ?
Alors jetez donc vos niaiseries de romans « feel good », abandonnez vos fades livres de Bien-être et lisez plutôt ce livre***** du plus cool de nos académiciens : Dany Laferrière. Allez, salut.

Je suis sur une île tropicale, perchée sur le toit du monde. L'horloge du temps qui passe s'est arrêté. A l'ombre d'un manguier, j'écoute Dany Laferrière me commenter la vie fourmillante qui s'active à nos pieds, le monde du dehors, celui qui est resté dans la course inaltérable du temps.
Ponctué par "l'art de dormir dans un hamac" ou "l'art de regarder ailleurs", Dany me livre ses réflexions sur la société et les gens qui l'animent.
J'attends moi aussi qu'une mangue chute de l'arbre pour que j'en puisse gouter les saveurs.
Dany Laferrière poursuit ...

J'ai pioché ce livre de circonstance dans ma PAL pour l'objectif pal du mois de mars. Je l'avais acheté en 2017 lors du passage du Camion qui livre non loin de mon lieu estival de vacances. Grâce à un jeu sur Instagram, j'avais ensuite gagné encore une dizaine de livres de cet éditeur (loin d'être tous lus à ce jour). Ouvrir cet essai de Dany Laferrière a été un enchantement lors des premiers jours du confinement. Dans les premières pages, en effet, il prône le ralentissement, la contemplation et l'art d'être présent à ce que l'on fait au moment où on le fait. Puis, petit à petit, comme partant de l'attrait du minuscule à beaucoup plus grand, et après avoir titillé et inspecté chacun de nos sens, Dany Laférrière s'intéresse au monde qui l'entoure et à son fonctionnement. Alors, il est question de Bush, d'Obama, de dictature, des parisiens et enfin de littérature. L'essai de Dany Laferrière, tout en restant apaisant, prend ainsi des allures magistrales. L'auteur compare Hemingway à Fitzgerald, nous permet de cotoyer Borgès et sa bibliothèque gigantesque, s'approche de Salinger, convoque Virgile. le texte est entrecoupé de petites photos d'instants, qui sont comme des pauses dans la lecture et qui recadrent la pensée.



Ce livre ne se lit pas vraiment comme un roman, même si je l'ai lu d'une traite, comme tel. On pourrait penser aussi qu'il dresse un portrait en creux de Dany Laferrière, en une sorte de bilan personnel, mais non, pas réellement. L'auteur regarde beaucoup le monde qui l'entoure et est loin de tout rapporter à sa petite personne. Mais sa petite personne étant l'être humain qu'il connaît le mieux et depuis longtemps, il se prend souvent comme exemple, pour appuyer son propos. J'ai eu un gros coup de coeur pour cet essai particulier, hors normes, qui ne cherche pas à convaincre mais donne, mine de rien, du sens à la vie.
Lien : https://leslecturesdantigone..

Ce livre de Dany Laferrière est plus une collection d'idées de l'auteur qu'un roman. Il traite de tout ce qui lui passe par la tête. Par exemple, il parle du temps, de la vie et de la mort, des ses auteurs préférées et de plusieurs autres sujets.

J'ai vraiment dévoré ce livre. Je n'étais pas capable de décrocher. J'ai bien aimé le fait qu'il ne s'éternise pas sur ses sujets. Ses réflexions sont très souvent anecdotiques et rende le livre un peu autobiographique. L'auteur a lui-même qualifié ce livre d'autobiographie de ses idée.

C'est vraiment un de mes coups de coeur de l'année.

Gros coups de coeur. Nous sommes devant, non pas un roman, mais un essai. Entrecoupé de poème en prose. Je dirai que c'est un essai sur la vie, quasi philosophique si je puis dire. Laferrière nous donne sa vision sur quelques sujets et essaye de nous sensibiliser à un certain art de vivre. Un art de vivre où, entre autres, la sieste, la culture (la littérature en particulier), le temps, le sexe et la bienveillance tiennent une place de choix. Ce livre se déguste. Il est regroupé par thème et par paragraphe, chacun ayant un titre. A la fin de chaque chapitre, l'auteur nous laisse un poème en prose dont le titre commence toujours par les mêmes mots (L'art de voyager, L'art de rencontrer un inconnu, L'art de vivre en solitaire etc.). Laferrière parle de la vie et de la mort qu'il dédramatise, il parle de ses lectures d'une manière qui donne envie. Il fustige l'hypocrisie éhontée des guerres pour la démocratie. La société de consommation en prend aussi pour son grade. Vraiment une lecture très agréable pour moi. Un tour d'horizon de notre vie quotidienne d'une part, et du monde d'autre part. Aussi, il nous parle de ses lectures et de ses poètes préférés. Il a une manière exquise de parler des endroits qu'on s'approprie, notre attachement aux choses, des moments à première vue banale, mais qui avec le recul ne sont pas moins que les meilleurs moments d'une vie. A dévorer !

Yassir (Poissy)

Ce livre est une sorte d'éloge de la lenteur. L'auteur décrit les petites et les grandes choses de la vie actuelle en montrant comment elles l'affectent, comment il entend les faire entrer dans son propre schéma de vie.
Mais surtout il porte un regard sur tous les événements, faits, tendances de la société qui nous poussent à aller toujours plus vite, faire toujours plus grand.
Il nous amène ainsi à voir à quel point le monde actuel est fait de petits cloisonnements dont les murs s'épaississent progressivement pour ne ressembler qu'à un long couloir en direction de la mort.
Par ce manifeste, son éloge de la nonchalance, Dany Laferrière nous amène à comprendre que l'homme cherche à maîtriser tout ce qui le dépasse, ce qui l'empêche de réellement profiter des plaisirs simples.

A lire et relire et à offrir !!

Enfin un livre qui sort du commun, un livre qui fait du bien, un recueil de plusieurs histoires qui se suivent et ne se ressemblent pas.

Ce livre m'a permis de laisser mon esprit vagabonder au travers de tout ses mots et ses pages, c'est un livre qui apaise les tensions et qui nous permet de regarder la vie du bon côté.

Ce livre aurait pu s'appeler "l'art a lire un livre au calme."
Dany nous plonge aussi dans ses souvenirs, ses voyages, ses joies, ses peines.
Une lecture totalement addictive dont ne peux pas passer à côté.
Je recommande évidemment ce roman qui est loin d'être feelgood. Mais qui pourrait être recommandé par la sécurité sociale.
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Dans L'art presque perdu de ne rien faire, Dany Laferrière, de sa baignoire ou de son hamac, mordant dans une mangue, jette son regard acéré sur le monde, sur la société, sur la vie, sur les êtres qui s'animent autour de lui. Dany Laferrière se livre dans ce qu'il appelle une autobiographie de ses idées. Il met à nu ses réflexions et ses sensibilités tel Montaigne dans ses Essais. Il le fait dans un format de chroniques libres où il n'hésite pas à faire référence à ses lectures, à ses auteurs favoris, à sa bibliothèque. Il nous dit d'ailleurs que « Pour bien comprendre quelqu'un, c'est mieux de lire, par-dessus son épaule, les livres qu'il lit. On ne connaîtra pas un écrivain tant qu'on n'aura pas accès à sa bibliothèque, sa vraie patrie. » On obtient ainsi un livre-fleur auquel on vient butiner jour après jour des idées, des angles de vues, des regards, des pensées existentielles, des éléments de vie, et cela parfois dans un mode poétique assumé. On y goûte, puis on y revient.

Lien : http://rivesderives.blogspot..

J'ai découvert ce auteur par l'émission Thé ou Café un dimanche matin à 7h.
J'ai d'abord cru qu'il faisait l'apologie de la sieste, et bien non! J'ai découvert un grand sage, un philosophe ; ce qu'il écrit est beau à lire, est pointu. Je l'ai vraiment découvert pages après pages, c'est un grand monsieur.
Lien : http://clubdelecture.tubize-..