1976, Jeux Olympiques d'été de Montréal. Épreuves de gymnastique. Annonce des résultats.
Et là, c'est le drame. L'ordinateur bugge. La cause ?
Nadia Comaneci. sa performance était parfaite, l'ordinateur n'a pas su afficher le 10.0 décerné par le jury. Les médias et le monde entier se passionnent pour les talents de la fillette de 14 ans, responsable de cet exploit. Les journalistes glorifient cet "ange roumain", fière représentante du régime communiste de Ceausescu. Mais ces mêmes journalistes se feront un plaisir d'insulter leur ancienne idole, ayant grandit et changé. Ceux qui l'érigeaient "fée" l'appellent désormais "vache". La chute est d'autant plus dure lorsqu'on représentait , comme Nadia, la perfection. Cette chute devient internationale, nationale et intérieure. Nadia grandit, grossit, se trouve ignoble, les capitalistes la trouvent trop proche du régime communiste, les communistes, quand à eux pas assez ! Les gens qui se sont unis pour adorer Nadia, se réunissent à nouveau pour la détester ! (vive la célébrité !)
Mais
Nadia Comaneci, qui était elle vraiment ? Fée ou vache ? Marionnette ou marionnettiste ? Ange ou démon ? Victime de la dictature roumaine ou bourreau ?
Dans "
La petite communiste qui ne souriait jamais",
Lola Lafon, armée de sa plume simple et claire part à la quête de la vérité et tente de retracer le destin de la gymnaste de 1960 à 1990, du début de son entrainement de sportive à son arrivée au États- Unis. Entre documentaire et fiction, l'autrice livre un ouvrage passionnant, qui entraîne le lecteur dans un autre endroit, à une autre époque et le questionne sur la célébrité, les régimes dictatoriaux communistes, (tel que l'était la Roumanie), le monde du sport (et de la gymnastique), la vision du corps des femmes,...
Tout cela sans juger, ni convaincre.
Lola Lafon alterne les points de vues, les opinions et laisse le choix au lecteur de construire sa propre vérité, sa propre vison des événements.
Cette critique a été écrite il y a deux ans, lorsqu'en cours de Français ma professeur avait demandé de critiquer plusieurs livres, dans le but de publier toutes ces critiques sur un blog...blog qui n'a jamais vu le jour, donc, comme il y a de grandes chances que ma professeur à tout oublier et qu'elle ne publiera (en tous cas, pas de mon vivant) pas ma critique, je me suis permise de la récupérer afin de la renoter ici...
Bon, depuis, j'ai relu ce roman, et je l'aime d'autant plus, plus je le relis, plus je l'aime. (D'ailleurs cela pourrait faire une adaptation au cinéma géniale, dans la lignée de Moi, Tonya que j'avais adoré, donc
Lola Lafon, si jamais tu passes par là...)