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Symbiote Spider-Man tome 1 sur 3
EAN : 9782809483796
120 pages
Panini France (05/02/2020)
4.06/5   8 notes
Résumé :
Le costume extraterrestre est de retour.
Lors des premières guerres secrètes sur Battleworld, Spider-Man déchire par mégarde son costume rouge et bleu. Hulk et Thor lui suggèrent alors d'utiliser une machine pouvant produire n'importe quelle tenue. Le Tisseur se retrouve ainsi vêtu d'un uniforme noir et blanc qui lui obéit et semble doté d'une toile infinie.
Il retourne à New York sans se douter un instant qu'il s'agit en réalité d'un symbiote extrater... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome content une histoire complète qui ne nécessite qu'une connaissance superficielle du Spider-Man pour pouvoir être appréciée. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, écrits par Peter David, dessinés par Greg Land, encrés par Jay Leistein, et mis en couleurs par Frank D'Armata. C'est la même équipe qui avait réalisé le premier tome Symbiote Spider-Man (2019) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Les couvertures principales ont été réalisées par Land, et les couvertures alternatives par Phil Noto, Alex Saviuk (*5), Ron Lim (*5), Philip Tan, Mark Bagley (*2), Gerardo Sandoval, Jie Yuan, Arthur Adams, Marco Checcheto, Russell Dauterman, Mike del Mundo, Javier Garrón, Aaron Kuder, Pepe Larraz. Cette histoire qui s'intègre fortement dans la continuité de l'époque des débuts du costume noir de Spider-Man, c'est-à-dire celle de 1985/1986.

En Sibérie, il y a plusieurs années de cela, une petite navette atterrit en plein champ de neige. En descendent Natasha Romanoff et Stephen Strange qui s'approchent d'un petit cratère fumant. Doctor Strange s'occupe de l'artefact qui s'y trouve : un livre ancien qu'il identifie comme étant le Mot de Dieu. Il indique à Black Widow qu'il se charge de le mettre en sécurité. Au temps présent, à l'aéroport international JFK, Spider-Man dans son costume noir se bat contre Kraven le chasseur (Sergei Kravinoff). Kraven réussit à placer quelques coups qui font mouche. le combat aboutit dans une passerelle aéroportuaire. Voyant qu'il est en train de perdre le combat, Kraven prend une hôtesse de l'air en otage. Spider-Man est devenu totalement silencieux et avance d'un pas mécanique vers Kraven, sans prêter attention au fait qu'il ait une otage. Il le prend à la gorge et commence à serrer. Puis Spider-Man reprend connaissance et voit Kraven dans un costume de chasseur tropical penché sur lui. Il lui agrippe les revers, mais Sergei Kravinoff lui parle gentiment avec sollicitude et l'hôtesse ne comprend pas l'agressivité de Spider-Man vis-à-vis de lui. Spider-Man prend un peu de recul, et fait comme s'il comprenait bien que Kravinoff est amical. Il se rend compte qu'il y a un terroriste qu'il a entoilé contre un mur. Il décide de d'aller prendre l'air, n'arrivant pas à comprendre la situation. Il découvre qu'il y a une Spider-Mobile garée sur le tarmac.

Spider-Man ne se pose pas trop de question : il s'installe derrière le volant dans la Spider-Mobile et retourne à Manhattan. Il repère que Black Cat se tient en haut d'un gratte-ciel et décide de l'y rejoindre en laissant son véhicule dans la rue. Arrivé sur le toit, il s'adresse à Black Cat, et constate qu'elle est rousse. Ce n'est pas Felicia Hardy, mais Natasha Romanoff : elle se fait appeler Red Cat et se jette au cou de Peter Parker, l'embrassant sans retenue sur la bouche. Parker ne comprend pas ce comportement et décide de prendre du recul. Il indique à Natasha qu'il a un rendez-vous et redescend pour se déplacer avec sa voiture, mais elle se trouve sur un plateau qui l'emmène à la fourrière. Il se déplace donc avec sa toile et se rend chez Doctor Strange. Wong lui ouvre la porte, tout en indiquant qu'il ne connaît personne du nom de Stephen Strange, que le Sorcier Suprême n'est pas présent, mais qu'il peut le conduire à son acolyte. Spider-Man accepte et suit Wong jusqu'au Sanctum Sanctuorum. Avant que Wong n'ouvre la porte, le sixième sens de Spider-Man l'avertit de l'imminence d'un danger. Il passe la porte et se retrouve face à Hobgobllin. le combat s'engage incontinent.

La première histoire était sympathique : sans prétention, avec une intrigue rapide et agréable, une narration visuelle plaisante à l'oeil et fluide. Il n'y a pas de raison de bouder son plaisir et de ne pas revenir pour une deuxième saison. le principe est toujours le même : une histoire dans le passé à l'époque où Peter Parker utilisait son costume noir, sans savoir que celui-ci est doté d'une conscience et anime son corps à son insu quand il dort. le premier tome ne s'apparentait pas à une histoire de Venom, le costume noir jouant un rôle secondaire, mais pas insignifiant. Il en va de même dans cette deuxième histoire : le costume noir prend le dessus pendant quelques scènes, tout en restant un second rôle, Peter Parker restant le personnage principal. Comme dans le tome 1, le scénariste joue avec le fait qu'à certains moments il appartient au lecteur de savoir qui est le pilote du corps : Peter ou le symbiote ? Peter David met à profit la richesse de l'environnement associé à Spider-Man avec Kraven, avec Hobgobblin. Il le projette dans une réalité déformée par un artefact magique non maitrisé, ce qui l'amène à rechercher l'aide de Doctor Strange. le connaisseur du tisseur de toile sait que Spider-Man est rarement confronté à la magie, mais qu'il a fait équipe pour la première fois avec Doctor Strange dans un annuel de 1965 dessiné par Steve Ditko, puis en 1980 dans l'annuel numéro 14 dessiné par Frank Miller, ou encore dans une minisérie psychédélique Spider-Man: Fever (2010) de Brendan McCarthy.

La narration visuelle est tout aussi agréable à l'oeil que dans le tome précédent. Frank D'Armata effectue une mise en couleurs très léchée, avec un usage manifeste de l'infographie pour une approche naturaliste, nourrissant les dessins parfois jusqu'au photoréalisme, mais sans les alourdir. Greg Land dessine dans une veine réaliste et descriptive, avec un grand soin apporté aux décors, même si le scénariste a pitié de lui dans l'épisode 4 avec un combat dans une tempête de neige et dans l'épisode 5 avec un affrontement dans une dimension de ténèbres. Il représente des personnages disposant tous d'une forme de classe, même Stephen Strange pas rasé, dans un vieil imperméable avec une allure de clochard. Spider-Man a une silhouette alerte sans être outrageusement musculeux, et il effectue d'impressionnantes acrobaties. Les rares fois où la personnalité de Venom prend le dessus, l'artiste sait montrer sa tendance à mettre en avant une bouche pleine de dents acérées. Natasha est magnifique dans son costume de Red Cat, en fait le même que celui de Felicia Hardy en Black Cat. Tous les personnages sont aisément identifiables, les plus connus comme une brève apparition de Gwen Stacy, comme d'autres plus secondaires. Il est visible que Land s'amuse bien, en particulier dans l'entrain des protagonistes, le sourire de Peter Parker, ou encore l'amalgame irrésistible de JJ Jameson et Deathlok. Il s'amuse tout autant avec la Spider-mobile.

Même s'il n'est pas forcément captivé dès le début par cette histoire de réalité modifiée, le lecteur prend plaisir à voir ces jolies pages, et ces situations rendues très intéressantes visuellement. Oui il est possible de croire à Kraven s'élançant sur Spider-Man et le prenant par surprise, prêt à le frapper avec son couteau acéré, et à l'échange de coups qui s'en suit, avec la tête d'ahuri de Kraven quand il se prend un jet de toile. Oui, l'expression de surprise de Peter quand Red Cat l'embrasse à pleine bouche amène un sourire sur les lèvres du lecteur. Les scènes d'affrontement sont fluides et spectaculaires, et les plans de prise de vue permettent de suivre la logique des déplacements et des échanges de coups. Les contours des personnages sont un peu moins lisses que d'habitude chez cet auteur, diminuant l'impression de trop grande perfection, et les décors sont consistants : passerelle aéroportuaire, gratte-ciels de Manhattan, décor intérieur du sanctuaire de docteur Strange, diner ou Spider-Man et Stephen Strange prennent un café ensemble, décoration intérieure du petit pavillon de May Parker.

Le pauvre Peter Parker se rend donc compte que quelque chose cloche dans la réalité, entre le gentil et serviable Sergei Kravinoff et le retour de la spider-mobile. Il va demander de l'aide, une initiative plutôt adulte. Effectivement, Peter David l'écrit comme un adulte qui se re trouve dans une situation incompréhensible dont il ne peut pas sortir tout seul. La première partie du récit est donc assez prévisible : Spider-Man va se retrouver face à des amis, des membres de sa famille qui sont dans une situation anormale : par exemple Natasha Ronanoff qui est son amante. le lecteur savoure ces situations, le scénariste se montrant habile à déstabiliser Peter, en jouant sur le contraste produit avec les éléments intangibles de son histoire personnelle. Il écrit ces moments sans prétention d'un moment pénétrant et révélateur de vérités cachées ou d'analyse intellectuelle, restant dans le registre du divertissement. Puis l'ennemi est révélé : Spider-Man et Doctor Strange doivent trouver comment se sortir de leur situation. le scénariste prend un risque en s'écartant d'un combat physique traditionnel dans un récit de superhéros, pour faire quelques pas sur le territoire de la spiritualité, en cohérence avec ce mystérieux ouvrage appelé Mot de Dieu. Il parvient à trouver le point d'équilibre entre aventure au premier degré, et commentaire avec un léger métacommentaire sur la religion, la puissance de l'imagination, pour une fin prévisible (les superhéros gagnent), par une méthode moins prévisible.

La première aventure du symbiote était sympathique et donnait envie de revenir pour la seconde. Celle-ci est tout aussi sympathique, avec une narration visuelle soignée, agréable à l'oeil et plutôt réaliste. Peter David & Greg Land s'amusent bien en mettant en scène certains éléments associés à Spider-Man, sans exagérer, et l'histoire s'avère très divertissante au premier degré, avec des développements qui attestent de l'affection des auteurs pour le personnage, et un dénouement avec une pointe d'ambition qui relève la saveur de cette histoire. Une bonne aventure de Spider-Man.
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Ce tome contient une histoire qui s'intègre fortement dans la continuité de l'époque de Spider-Man, c'est-à-dire celle de 1985/1986. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019, écrits par Peter David, dessinés par Greg Land, encrés par Jay Leisten (sauf la séquence dans le passé du premier épisode dessinée par Iban Coello) et mise en couleurs par Frank D'Armata. Il contient également les couvertures originales de Land, ainsi que les couvertures variantes de Ron Lim (*4), Alex Saviuk (*4), Todd McFarlane, Nick Bradshaw, Skottie Young, Artgerm.

À l'époque où Peter Parker revêtait un costume noir, d'origine extraterrestre récupéré sur Battleworld pendant Marvel Super-Heroes Secret Wars (1984/1985), il se retrouve devant Mysterio dans un coffre de banque et vient de le mettre à terre, en ayant percé son casque sphérique. Mysterio essaye d'effectuer une tentative de fuite en dispensant un brouillard verdâtre, mais il est tout de suite agrippé par un fil de toile sorti du costume. Peu de temps auparavant, Quentin Beck discutait avec Johnny Ohnn, employé de Wilson Fisk, sur ses accomplissements de supercriminel, ce qui provoquait les railleries de Johnny. Il lui a expliqué comment il comptait dévaliser le coffre d'une banque où sont déposés des titres de valeur. le début du braquage s'est bien déroulé même si la guichetière ne l'a pas vraiment pris au sérieux. Peu de temps après, Spider-Man (en costume noir donc) est en train de courir sur les toits des gratte-ciels de Manhattan, avec un tableau de maître sous le bras. Il vient de le soustraire à Human Fly (Richard Deacon) qui le poursuit : Spider-Man saute d'une tour du World Trade Center à celle adjacente. Human Fly le poursuit et s'apprête à faire un piqué sur son ennemi.

Human Fly descend en flèche sur Spider-Man, et le rate. Il s'écrase sans grâce sur le toit. Spider-Man a bondi sur une antenne en hauteur, Human Fly lui crache un liquide visqueux dessus. Spider-Man esquive et lui enrobe la tête avec une toile. Puis il fait tomber la colonne d'antenne sur Human Fy, s'en servant comme d'une tapette géante. le voleur étant ainsi neutralisé, Spider-Man enlève la bâche protectrice de la toile et découvre le tableau le cri (1893) d'Edvard Munch (1863-1944) : il se reconnaît très bien dans le ressenti ainsi exprimé. À la télévision, J. Jonah Jameson dit tout le mal qu'il pense de Spider-Man, alors que dans son appartement Peter Parker est réveillé par la logeuse tambourinant à la porte et réclamant le loyer. Il lui promet de payer demain sans faute, et se retourne pour constater que Felicia Hardy est rentrée dans son appartement par la fenêtre. Peter se vêtit avec son costume extraterrestre qui le recouvre automatiquement, puis qui passe de la forme du costume de Spider-Man à celle de ces vêtements civils. Felicia et Peter vont se recueillir sur la tombe de l'oncle Ben. Mais Peter remarque Quentin Beck en train de se recueillir sur une tombe voisine : c'est trop gros pour être une simple coïncidence.

En découvrant ce projet, le lectorat se divise entre ceux qui sont allergique (à l'écriture de Peter David, au fait de ressasser une situation datant de 3 décennies, aux dessins de Greg Land, et pourquoi pas au costume noir), et ceux qui voient la même chose mais d'un autre oeil (un bon scénariste, une époque classique et riche, des dessins léchés). Effectivement, Peter David est un scénariste avec des hauts et des bas, et un nombre impressionnant d'histoires entrées dans la catégorie des classiques, en particulier un bon paquet des épisodes de la série Hulk qu'il a écrite de 1987 à 1998, et de la série X-Factor. le lecteur sait donc a priori qu'il va plonger dans une époque précise de l'histoire de Peter Parker, alors qu'il avait un tout nouveau costume, mais qu'il ne savait qu'il s'agit d'une entité extraterrestre dotée d'une volonté propre (personne ne le savait d'ailleurs), qu'il vivait dans un appartement minable, et qu'il était en relation avec Felicia Hardy qui ne l'aime que pour sa personnalité de Spider-Man. Sans en donner l'impression, Peter David sait rappeler tous les éléments de contexte de l'époque, intégrés dans des discussions, de manière naturelle, y compris la manière dont Hardy a acquis son superpouvoir. S'il a lu les épisodes d'époque, le lecteur est très impressionné par le naturel avec lequel les auteurs reprennent le contexte à l'identique, dans une narration contemporaine. Par exemple, il retrouve le fait que le costume noir aille de lui-même se ranger sur le dos d'une chaise pendant que Peter dort. Greg Land reprend le visuel à l'identique, avec un dessin agréable à regarder et moins naïf qu'à l'époque, intégrant la référence visuelle sans solution de continuité.

Au vu du titre, le lecteur se dit qu'il va suivre les aventures du costume noir animant le corps de Peter Parker dans des aventures, alors que son hôte est inconscient dans son sommeil. Ça ne se passe pas tout à fait comme ça. Il faut attendre le troisième épisode pour assister à un pareil moment, et même le quatrième épisode pour que le symbiote donne la pleine mesure de son autonomie. L'intrigue repose donc sur les efforts de Quentin Beck pour neutraliser Spider-Man et se refaire un nom. le lecteur ne retrouve pas toute la dimension tragique de ce personnage, telle qu'elle avait été développée par Kevin Smith & Joe Quesada dans Daredevil: Guardian Devil (1998/1999). Ici il sert d'opposant avec des jolis effets spéciaux, mais un perdant qui n'est pas vraiment dangereux. Là aussi, Greg Land & Jay Leisten trouvent un point d'équilibre épatant : le costume vert à carreaux d'un autre âge, et le globe sphérique mystérieux à souhait, avec de magnifiques effets de reflets réalisés par Frank D'Armata, coloriste de haut niveau, qui donne également une belle consistance à cette fumée verte et aux visions qu'elle contient. L'humour s'inscrit plutôt dans le registre d'une comédie de situation sympathique, Beck essuyant les taquineries moqueuses de ses interlocuteurs, et y répondant avec un certain à-propos.

En scénariste chevronné, Peter David lie les agissements de Mysterio avec le costume noir, donnant une logique interne au récit, en faisant dudit costume une pièce centrale et pas juste un dispositif artificiel sans personnalité. L'auteur sait conserver cette légèreté de ton tout du long du récit, et insuffler de la personnalité aux autres principaux protagonistes. May Parker, Wilson Fisk et Johnny Ohnn ne jouent qu'un rôle secondaire et sont réduits à un simple trait de caractère. L'artiste trouve à nouveau le juste milieu pour eux entre leur représentation vintage et une approche plus tirée vers le réalisme. Par exemple, le lecteur retrouve le foulard violet qu'affectionne Kingpin, mais sans la morphologie exagérée, gonflée à l'hélium. Par contraste, Felicia Hardy est beaucoup plus développée que les personnages secondaires : que ce soit par ses dialogues ou par son rôle. Sans surprise, le lecteur constate le soin avec lequel Greg Land la représente : une magnifique jeune femme élancée, avec des courbes esthétiques (mais sans aller jusqu'à l'hypertrophie mammaire), une chevelure digne d'une publicité pour une gamme complète de soins capillaires, des tenues chic sans être tape-à-l'oeil, une grâce et une élégance sans pareilles, et une bouche toujours entrouverte sur un demi sourire d'une blancheur éclatante. le lecteur n'est pas dupe de l'emploi de ces conventions esthétiques, mais cela ne les empêche pas d'être efficaces et très jolies. Impossible de rester de marbre quand Felicia dévoile sa lingerie sous son peignoir, au bénéficie de Peter dans sa chambre.

La beauté plastique des pages de Greg Land doit beaucoup à l'encrage fluide et précis de Jay Leisten qui sait jouer sur les contours des aplats de noir pour donner du poids aux dessins, et pour guider le regard du lecteur. Elle doit également beaucoup à la mise en couleurs de Frank D'Armata qui rehausse avec les reliefs des formes par le jeu des nuances d'une couleur, qui nourrit les fonds de case quand les arrière-plans ne sont pas représentés, qui développe les ambiances lumineuses (verte pour Mysterio, gris métallique pour les locaux de Fisk…), qui ajoute la texture satinée sur la peau de Felicia, etc. Il est bien sûr possible de faire le difficile et de trouver que l'aspect général des planches est trop lisse, ou que les personnages et les environnements sont trop propres sur eux, jusqu'à en être stérile. Mais il est impossible de résister à ces jolis personnages, aux décors consistants, à la bonne humeur ambiante, à la fluidité des mouvements, à la qualité du jeu des acteurs, en phase avec la tonalité de comédie de situation du récit. le lecteur se laisse donc divertir avec bonne grâce, prenant plaisir au savoir-faire des créateurs, à l'utilisation intelligente des éléments de continuité, à un récit de superhéros sortant de l'ordinaire détendu et consistant.

A priori, cette histoire sent le prétexte artificiel et facile pour fourguer une histoire creuse et prétexte sur le seul argument de vente du symbiote (futur Venom) avant que sa véritable nature ne soit connue. le lecteur éprouve des difficultés à résister à la tentation du fait de la bibliographie des auteurs, et grand bien lui prend. Peter David, Greg Land, Jay Leisten et Frank D'Armata n'essayent pas de faire croire qu'ils réalisent une histoire qui fera date dans l'histoire des comics, mais ils ne se contentent pas non plus de faire leur pige le plus vite possible. Il en résulte un récit divertissant de très bonne facture et le lecteur compte bien lire la suite réalisée par les mêmes auteurs : Symbiote Spider-Man: Alien Reality.
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Extrait :
Nouvel avis Comics, ce qui est assez rare ici, avec la première série de ma collection sur Spider-man. J'ai sélectionnée cette série, car elle me semblait facile à suivre (car pour moi, les Comics, c'est encore plus compliqué à suivre que les mangas, désolé). Je n'ai pas beaucoup de comics, mais le peu que j'ai sont souvent sur des personnages que j'apprécie déjà de base, comme tout le monde je suppose. Dans mon cas, j'ai donc surtout sur l'univers de Spider-man et Deadpool. Au vu des épisodes originaux, chaque volume de la série « Symbiote » est une histoire à part entière, je suppose qu'il est donc possible de lire dans n'importe quel ordre, mais au cas où, je prends l'ordre défini par les sorties.

La première chose qui me frappe avec ce volume, se sont évidemment les dessins, qui sont magnifiques. Les décors sont très bien travaillés, et il y a même des parties que je trouve intelligemment utilisées. La situation de Peter est assez vite expliquée afin que l'on ne soit pas trop perdu, tant que l'on connait un peu les grandes lignes des Marvel. Ainsi, dans ce titre, Peter a pour costume, un cadeau qu'il a reçu à Battle World. Pour lui, il s'agit d'une tenue high tech, par contre, pour tout fan de Spidey, on sait pertinemment la vérité sur ce costume. Il semble toutefois avoir moins d'effet sur son hôte, que celui présenté dans la première trilogie au cinéma. D'ailleurs, Mysterio sera lui-même surpris, et comprendra que quelque chose cloche avec sa tenue. Il est loin d'être idiot, après tout, il a créé lui-même tous ses gadgets, et ils donnent du mal même au sens de l'araignée. Enfin, petite surprise pour son côté personnel, puisqu'il est en « couple », avec chatte noire. J'avoue qu'au cinéma, ce n'est pas celui qui est bien mis en avant, et pourtant, ça ne ferait peut-être pas de mal de changer un peu. Là où dans le premier jeu Marvel Spider-man, sa relation est du passé, ici, il s'agit donc du présent. de ce que j'ai pu voir, ils semblent vraiment proche, et Félicia un peu moins moqueuse à son égard, on ressent très vite, qu'elle tient beaucoup à lui.

Pour Peter, il a la blague facile, même si ce n'est pas toujours drôle, surtout pour ses ennemis. Comme toujours, il semble enchaîner les combats, et n'a donc que très peu de temps pour sa vie privée. Il a donc un gros problème de « temporisation » afin de pouvoir tout faire. Il semble également s'être embrouillé avec sa tante, et a du mal à recoller les morceaux. Ce Peter me donne l'impression d'être assez naïf, que ce soit pour sa réaction face à Mysterio que celle face à Chatte noire. Après Battle World, je l'aurais imaginé plus mature, et justement bien moins naïf, même si c'est un trait de caractère de Peter. Il est également censé être intelligent, mais je n'ai pas retrouvé ce trait chez ce Peter. le costume faisant littéralement tout pour lui, et lui, ne se rendant absolument compte de rien. D'ailleurs, si Chatte noire n'avait pas été là, il aurait eu bien du souci à se faire.

[...]
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Dans cet premier vrai épisode de l'année 2024, Aurélien et Emile vous parlent de leurs nouveautés préférées du mois de janvier dans la subjectivité la plus totale.
Titres abordés :
• Marvel Comics (II) N°01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=marvel+comics+II+N%C2%B001) (Marvel 100%) • Daredevil/Echo : Quête de vision (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-echo-qu-te-de-vision-fmh23007-fr02.html) de David Mack (Marvel Prestige) • Docteur Strange : Fall Sunrise (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/doctor-strange-fall-sunrise-fmh24001-fr02.html) de Tradd Moore (Marvel Prestige) • Eight Billions Genies (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/eight-billions-genies-feibi001-fr02.html) de Charles Soule et Ryan Browne (Autres comics) • X-Factor T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=x+factor+peter+david) de Peter David & Larry Stroman (Marvel Omnibus) • Inferno (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/inferno-fmd24002-fr02.html) de Jonathan Hickman & Valerio Schiti (Marvel Deluxe) • Les Gardiens de la Galaxie T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/gardiens-de-la-galaxie-1-f1m24007-fr02.html) de Collin Kelly, Jackson Lanzing & Kev Walker (100% Marvel)
Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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