Peinte sur un immeuble en béton, une fillette géante à la robe colorée arrose avec soin un arbre, bien réel, planté au pied du mur. Cette fresque peinte en Pologne par Natalia Rak illustre bien le propos d’Olivier Landes : l’art urbain est un art de la mise en scène.
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24 000 m2. L?équivalent de 4 terrains de football. La plus grande ?uvre street art d?Europe a vu le jour à Paris, et paradoxalement, il sera difficile de bien la voir. A cause de sa taille, mais aussi parce que elle est peinte à l?horizontale, sur un toit du bâtiment 3 de Paris Expo Porte de Versailles (15 e ). Une drôle d?idée qui est au c?ur du travail d?Ella & Pitr, couple stéphanois qui donne vie depuis plus de dix ans à de poétiques géants endormis sur les toits du monde.
Contorsionnés dans leurs cadres pourtant immenses, les colosses fragiles questionnent la frénésie humaine, son bruit, sa vitesse et son mouvement permanents. Mais aussi l?éphémère et le temps qui passe. À Paris, c?est ainsi une vieille dame qui s?abandonne à une sieste XXL, lassée par le (vrai) périphérique et son incessant flot de voitures. Un peu plus loin, sur un parking, un sac en plastique dérive au vent, clin d??il écolo qui complète la fresque, mais ne sera visible dans son intégralité que du ciel. Sous l?impulsion du curateur Olivier Landes, après des mois de préparation et quelques vols de drones, ce chantier insolite et pharaonique a été bouclé en 11 jours. Un défi physique autant qu?artistique, avec, ultime originalité, la flaque d?eau comme pire ennemie, car elle dilue la peinture?
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