Un polar bien ficelé dans un style incisif :
On entre en douceur tout d'abord dans la vie déchue du séduisant Yanis, dans ses affres et ses noirceurs. On découvre ensuite la sphère charismatique de sa femme au prénom de gloire, Victoria. On se laisse entraîner dans l'histoire au fil de l'entrée des personnages secondaires, tous admirablement construits. Puis le point de non retour arrive. On est titillé, on cherche, on s'interroge, on enquête aux côtés du lieutenant Apuria aux allures de cerbère revêche, on sait qu'on sait quelque part… On s'attache, on compatit, on comprend, on espère.
Le rythme s'accélère avec ingéniosité tout au long de cette intrigue fort bien ficelée. Pas de déjà vu, pas de cliché mais un polar au style incisif, ciselé, au vocabulaire parfois trash qui n'est pas sans rappeler celui de Fred Vargas à la lisière - pour mon plus grand plaisir - de celui de Frédéric Dard.
Un dénouement riche en rebondissements et une fausse happy-end qui réjouit. Un récit jouissif sans essoufflement qui aborde en profondeur bien des thèmes (jalousie schizophrénique, ambition dévorante, réussite et apparence sociale…) mais qui soulève surtout LA grande question de l'existence : qui sommes-nous réellement et que décidons-nous de faire de notre vie ?
A lire assurément.
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