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4,34

sur 1037 notes
Oui, j'aime la bande dessinée, j'adore même. Et, comme beaucoup, j'aime à me prendre pour une sorte de "spécialiste"... Alors, on essaie souvent de jouer au plus malin : "oui, manu larcenet, ça commence à bien faire, ce succès d'estime, ce succès populaire est-il vraiment mérité ?"

Lisez Blast.
Prenez une grande gifle.
Et attendez avec impatience le tome 3.

Il y a quelques semaines, en passant chez mon libraire, je découvre la sortie du tome 2... Il me semble qu'on m'avait offert le tome 1 l'an dernier, mais pas pris le temps de le lire encore. Allez va, je vais acheter on verra bien.

Quelques heures passent.
C'est le soir.

Blast tome 1.
Polza Mancini, le "héro", le "personnage principal", le "monstre".
Très vite pris dans la mécanique destructrice de Polza.

On sait qu'il a fait quelque chose de mal. Sans doute même quelque chose d'atroce... il a tué, ôté la vie...
Mais on sait aussi qu'il souffre.
On sait aussi qu'un jour il a vécu le "Blast" ... Explosion ?

1 heure plus tard.
Blast tome 2.
Polza. Cette carcasse répugnante, ce type qui semble s'être laissé détruire par la vie.
On continue à vivre avec la même fébrilité son exode, sa fuite de cette vie que nous qualifions de "normale". On en apprend plus sur le personnage, les choses se construisent petit à petit dans l'esprit du lecteur, on oscille à chaque page entre la fascination, l'effroi, la tristesse...

Les mots me manquent pour définir ce que j'ai pu ressentir à la lecture de ces deux volumes, mais, à n'en pas douter, je pense avoir vécu un grand moment de bande dessinée, mon Blast à moi.

C'est bientôt le volume 3 ?

Allez, n'hésitez plus, même si la BD n'est pas votre tasse de thé.
Foncez chez votre libraire favoris.


Lien : http://testivore.com/blast-t..
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Dans la continuité du premier tome mais en plus posé.

Moins de flaschback et plus de linéarité dans le récit des événements.
Polza est toujours aussi attachant malgré ses faiblesses et les soupçons qui l'entourent. Cette quête du blast est provisoirement stoppée par Jacky...
L'émerveillement du premier tome a laissé place à un plaisir plus simple.

Je dirai quelques mots sur le dessin qui alternent entre les caricatures, les dessins enfantins et les planches magnifiquement artistiques.
Manu maitrise parfaitement son sujet.
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Polza continue son récit, sa quête pour retrouver le Blast et son monde parfait. Tout s'assombrit peu à peu, l'histoire prend très doucement forme. On s'impatiente, on veut découvrir la suite... Qu'a-t-il fait, et pourquoi ? le Moaï reviendra-t-il ?

Second tome d'un roman graphique très, très prometteur. C'est un régal pour les yeux, les dessins qui varient entre encre, crayon, noir et couleurs vives pour représenter le Blast, le blanc de la lune, la solitude de la campagne etc sont magnifiquement travaillés
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Suite des aventures de l'énorme Polza racontées par lui même.
Comme dans le premier tome, il nous emmène, nous transporte dans son histoire tantôt contemplative, tantôt aventureuse mais toujours avec une poésie philosophique qui se révèle parfois étrange, immorale et même amorale.
Les détours que prend la narration s'étirent, passionnent mais ne nous ont pas encore confronté à ce qui est le point de départ de cette histoire...l'agression de Carole Oudinot.
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Violence, noirceur, froid. Démence.
Le graphisme est toujours aussi somptueux. Les images impriment le rythme de lecture de cette histoire aux personnages torturés, au bord de la folie.
Une ambiance noire et opprimante se dégage de l'histoire, tandis qu'à certains moments on se laisse vraiment enivrer par la beauté de certaines planches.
Sans doute pas à mettre dans les mains de lecteurs plus jeunes.
C'est pourquoi cet album trône au sommet de ma bibliothèque.

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L'enquête se poursuit… Arrivera-t-on enfin à cerner qui est Polza à l'issue de la lecture de ce deuxième tome ? Après 400 pages, sera-t-il enfin possible de se faire une idée du bonhomme ? Malheureusement pour les impatients, ce ne sera sans doute pas le cas… Heureusement pour les autres, nous savons déjà que le plaisir de la lecture de Blast se prolongera dans un troisième tome…


Plus sombre que le premier album, L'apocalypse selon Saint-Jacky nous fera découvrir les aspects les plus obscurs, et sans doute les plus fascinants, de la personnalité de Polza. Coupé de toute emprise familiale, sociale ou professionnelle, Polza est livré à lui-même. Jouissant d'une liberté pure et complète, il se retrouve confronté au grand vide métaphysique, qu'il arrive brillamment à surmonter. Mais avec l'arrivée de l'hiver, la vie au grand air devient plus compliquée. Obligé de céder au confort de la vie moderne, Polza se déplace de maison abandonnée en ferme désertée pour éviter le piège des nuits glaciales. Saint-Jacky, qui donne son nom à ce deuxième tome de la série Blast, est un SDF que Polza croisera au détour de ses visites surprises. Une grande partie de l'album sera consacrée au récit de leur cohabitation hivernale. Ce sera l'occasion pour les deux personnages de croiser leurs expériences, de se confier et d'exister à travers le regard d'un autre. Passage nécessaire puisque le premier tome nous avait habitué à la solitude sauvage de Polza. Nous le découvrons désormais dans ses rapports avec les autres, et loin de faire de son personnage un asocial misanthrope, Larcenet nous prouve au contraire que son ouverture et sa curiosité font de lui un hôte agréable, et que si la société des hommes l'avait autrefois rejeté, ce n'était pas pour éliminer un individu médiocre, mais plutôt pour se débarrasser d'un homme qui n'avait pas réussi à se conformer aux préceptes en usage. L'album nous distille d'autres informations qui confirment cette hypothèse. Polza remonte plusieurs fois dans les souvenirs de son enfance, et sous des images dominées par un rouge sombre et agressif, il se souvient des brimades qui ont fait de lui l'homme rejeté et méprisé qu'il est aujourd'hui.


La réflexion de Larcenet sur les normes, l'identité sociale et, plus largement, le sens que l'on peut donner à sa vie, trouve un équilibre efficace dans la narration. Elle n'alourdit jamais le récit tout en sachant pourtant se montrer profonde et intéressante. Elle est à l'image du rythme de la narration, partagée entre les errances solitaires de Polza, longues et hypnotiques, et ses entretiens face à des policiers qui le malmènent brutalement pour le forcer à livrer le plus rapidement possible les informations qu'il détient.


A l'issue de la lecture de ce deuxième tome, Polza me fascine encore davantage… Larcenet a réussi à créer un personnage fort qui a su triompher de ses échecs passés (on pourrait presque le considérer comme un modèle de résilience ) pour se construire une destinée personnelle, loin des obligations que l'on inflige à l'homme moderne. C'est devant ce courage que je m'incline, et je remercie Manu Larcenet pour son mélange si agréable de rêverie et de réflexion qu'il nous livre dans Blast.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Il y a quelques mois, je vous parlais de la claque que le premier tome de Blast avait été pour moi.

On y découvrait un homme, Polza Mancini, en pleine garde à vue, aux prises avec des flics bien pressés de lui soutirer les détails qui l'ont conduit à son arrestation, un crime dont on ne savait rien.
Polza se racontait, en détails et on découvrait son parcours atypique : homme obèse, mal dans sa peau, il avait décidé de tout abandonner après la mort de son père et de vivre en marge des hommes. Il y évoquait ses blessures, son enfance, la mort accidentelle de son frère par sa faute et surtout le Blast qui l'avait frappé, ce choc illuminatoire qui l'a libéré pour un bref moment de son enveloppe corporelle et de ses contraintes morales.

Dans ce deuxième tome, l'interrogatoire avec les policiers se poursuit. Les 2 hommes jouent contre la montre : ils doivent découvrir comment Carole est arrivé à l'hôpital avant que la garde à vue se termine. Mais Polza, lui, prend toujours son temps et continue de narrer son histoire à son propre rythme.
Sa clochardisation se fait encore plus extrême. Il vit dans les bois, nu, et agit presque comme un animal, à l'instinct, se nourissant de cadavres d'animaux et se mantient dans un état d'ébriété constant dans la perspective de retrouver le Blast tant désiré. Il se fait battre par les enfants et les chasseurs et finit par quitter la solitude de la forêt pour revenir vers les hommes. Il rencontre un certain Jacky, SDF lui aussi, et dealer violent avec qui il passera l'hiver. Avant de reprendre une fois encore sa quête de vagabond...

Si dans le premier tome, nous pouvions avoir une certaine tendresse pour Polza, touché par ses blessures intérieures et son choix de liberté, ce deuxième opus éloigne toute empathie que l'on pouvait avoir. le portrait qui est fait de Polza est sombre, bien plus sombre. le dégoût affleure devant cet homme qui vit pire qu'un chien. On ressent d'autant plus la folie de cet homme qui préfère s'annihiler plutôt que d'affronter ses démons qui n'hésitent pas à venir le hanter à l'occasion.
Ainsi le récit avance, les détails de son parcours se font jour sans pour autant dissiper tout mystère. le lecteur se pose plus de questions qu'il n'en possède les réponses.

Inutile de vous dire que cet album est à nouveau un choc narratif et graphique !
Larcenet fait plonger son personnage dans les méandres de l'esprit humain et lui donne un comportement destructeur qui remonte à l'enfance. On découvre en effet que Polza s'automutilait le corps, ce corps qu'il porte comme un fardeau depuis toujours et qui l'encombre toujours autant. Sa vie en dehors des hommes et des marges, les contraintes qu'il impose à son corps (alcoolisme, drogue, pb de nourriture,...) sont une autre manière de s'autodétruire. Son choix de vivre au coeur de la nature, non pas comme un hippie écolo mais comme un animal qui revient à son état originel le fait passer pour fou dans cette société où la norme est de mise.

Graphiquement, Larcenet a poursuivi son travail entamé dans le premier tome. L'album est toujours en noir et blanc et les seuls touches de couleurs, symbolisées par les dessins de ses propres enfants, correspondent à l'enfance de Polza ou au Blast. Les lavis sont de toute beauté et Larcenet exploite toute la richesse des différents niveaux de gris. Certains applats de noir se voient hachurés et grattés.
La narration se fait lente, se passant souvent de paroles inutiles tant l'image nous touche par sa force. On y découvre des pleines pages qui touche parfois au sublime.

Bref, ce deuxième tome confirme ici tout le bien que je pensais de Larcenet avec cette série qui restera surement un de ces chefs d'oeuvre qui défieront le temps.

C'est un indispensable que vous devez absolument découvrir !!!
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Blast 2 ou l'apocalypse selon saint Jacky, de la noirceur, de la noirceur, et pourtant.... je poursuis. Une lecture immersive dans la tête de ce personnage étrange, ce marginal énigmatique.

La garde à vue continue mais le temps est compté, et le suspect prend tout son temps pour raconter. Les réponses n'arrivent pas mais il vaudrait mieux ne pas trop le brusquer au risque de le voir se refermer dans sa coquille. Alors, le long monologue reprend.

Je ne reviendrai pas trop sur le visuel car il est d'une qualité équivalente au premier tome, à savoir, noir, oppressant mais sublime.
Avec ce tome 2, j'ai enfin compris le sens de tout ce noir. Je commence à entrer dans l'univers, ou la tête du personnage. Les seules touches de couleurs sont encore une fois réservées au blast, cet instant où le corps disparaît, où tout devient léger.

Le scénario, quant à lui, a réussi le pari fou de me garder attentive, alors que l'histoire avance très peu. J'ai bien peur qu'à force, le procédé ne me lasse vu le nombre d'albums mais je dois dire que pour l'instant, je suis assez surprise malgré tout d'être encore au rendez-vous. Je me demande comment tout ceci va finir. On va au rythme de l'inculpé, c'est-à-dire très lentement. Et progressivement, je rentre dans sa tête et je commence à ressentir ses souffrances et tout cette noirceur renforce le phénomène.

Mon avis

Toujours aussi poisseux, toujours aussi sombre, un album encore une fois dérangeant mais nécessaire pour comprendre le personnage et connaître la chronologie des faits. En somme, nous sommes dans la peau des inspecteurs, on doit écouter, un peu à contre coeur, les pérégrinations et les expériences pas vraiment glorieuses de ce piètre personnage. Poursuivre la lecture, et entrer un peu plus dans l'intimité du personnage, j'avoue que ça me révulse un peu mais que malgré tout, je commence à m'attacher à cet homme. Paradoxal !
J'espère juste qu'à force, mon moral ne va pas en prendre un coup.
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Je dois dire que je suis mitigé avec ce tome 2. le graphisme est toujours top, souvent hypnotique. En revanche, que l'action est lente, sans parler de tout ce glauque ! Pourtant, il y a toujours une atmosphère particulière, des tirades brillantes et surtout ce mystère intact : Polza qui s'est toujours automutilé en cas d'agression, aurait tué une certaine Carole Oudinot d'une façon surprenante... Que s'est-il passé ? Je rempile pour le tome 3.
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Je continue avec la série « Blast », et l'histoire pas folichonne de Polza, en plein interrogatoire pour son implication dans le meurtre d'une jeune fille. le suspect choisit de raconter sa vie, et c'est parti pour un récit un peu tristoune. C'était comme cela dans le premier tome, et ça continue avec ce deuxième album, cette fois-ci relevé par le personnage de Jacky, dealer des campagnes mais pas que…
Le graphisme est sombre, l'histoire est sombre, bref, il faut avoir le morale pour suivre l'histoire de Polza. Vous comprendrez donc que je n'ai pas top accroché, mais je vais quand même continuer la série pour voir ce qu'il y a au bout !
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