AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,34

sur 1049 notes
Une fois de plus, que dire?
Qu'il est mystérieux Polza. Mais, après ces 400 pages de lecture, voilà mon constat: Larcenet réussit ici à me faire ressentir du dégoût pour les deux inspecteurs de police, tandis que je ressens toujours cette compassion, cette pitié pour la souffrance profonde, sourde de Polza Mancini. On ne sait pas vraiment qui est le criminel après cette lecture. Est-ce Polza, qui a vraisemblablement tué une femme, ou est-ce le reste du monde, qui a tué le pauvre Polza? La scène de l'auto-mutilation est particulièrement évocatrice de la douleur qu'a infligé le monde à notre héros:
"Je mens toujours. Je dis que je ne me souviens de rien, que je suis né du matin. Mais il me suffit de fermer les yeux… Dans le noir, tout me revient. Chaque taloche, chaque balafre, chaque regard. Je me souviens de chacun de vos mots. Je me souviens comment vous me les avez plantés dans le corps."
Dans ce deuxième album, autant que dans le premier, la souffrance de ne pas être normal apparaît comme un leitmotiv.
Certes, le meurtre de Carole Oudinot est un acte terrible (d'ailleurs nous ne connaissons pas les circonstances), mais, les remarques assassines des deux inspecteurs ne sont-elles pas aussi méprisables?
"Berk berk berk", "Rhololo, le gros porc", "Il fait le taré pour jouer l'irresponsabilité. Il est simplement en train de préparer sa défense", ou encore le coup de boule de l'inspecteur Tyson, très évocateur de l'incompréhension de la souffrance qui habite Polza.
C'est difficile d'exprimer vraiment, encore une fois, ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman graphique. Haine, pitié, compassion... c'est une fois de plus, une claque magistrale.
Commenter  J’apprécie          90
Suite de l'interrogatoire de Polza Mancini sur son parcours, et suite du récit de son voyage, seul en forêt en été, dans des maisons vides en hiver. « Débarrassé de la proximité superflue de mes semblables, je devins ce qui m'entourait. »
On ne sait toujours pas qui il est vraiment. « Cet été-là, je suis devenu une bête, ni plus ni moins ». « Et s'il était vraiment fou ?! », s'interroge un des policiers. Mais quel est le mode de vie qui rend fou, se demande-t-il quand il trouve des « médicaments du mal-être » dans toutes les maisons qu'il occupe. « A croire que l'angoisse naît du confort. ». Et pourtant s'il y en a un qui s'y connait, en mal-être et en haine, c'est bien lui, moqué, humilié, à cause de son corps hors norme.
C'est toujours aussi touchant, profond et percutant, mais plus rude, plus violent et plus sombre, plus inquiétant. Et toujours ce génie graphique, des pleines pages intenses, aériennes ou sombres, et des gueules, des regards, les expressions faciales sont terriblement efficaces.
Commenter  J’apprécie          80
On plonge dans ce tome 2, tête baissée car, comme dans un polar, on est tenu en haleine par cette histoire qui nous conduit vers l'inconnu car tout est nouveau dans Blast, la narration, le style, les personnages, la fragilité des dessins qui contraste avec la sombre épaisseur de l'histoire. Les dialogues sont toujours intelligents et sensibles et on prend autant de plaisir à lire qu'à décrypter les images. Dans ce tome, l'errance de Polza continue, sa nudité et sa nature sauvage se précisent. Son histoire se déroule toujours en voix off car Polza Mancini continue de répondre à sa façon à l'interrogatoire du commissaire de police. Ce presque monologue décrit le parcours chaotique et brutal de Polza qui va va rencontrer Jacky un autre errant qui va le prendre sous sa coupe. Tous deux vont passer un hiver ensemble, un hiver froid dans une planque bien chauffée avec des livres, des drogues et parfois quelques concerts. Et là, Manu Larcenet nous refait, ce qu'il aime le plus, il nous perd dans les méandres de nos sentiments pour les personnages, de nos espoirs, pour mieux nous retrouver dans la violence des révélations, l'horreur humaine. Impossible d'en savoir plus, ni même d'imaginer la suite, rien n'est prévisible dans Blast, on pense avoir trouvé, on se retrouve paumé. A suivre donc…
Commenter  J’apprécie          80
Le tome2 est beaucoup plus violent que le premier. On quitte le monde intérieur de l'écrivain-clochard, la république des manges-misères pour se frotter aux entrailles de la ville. Polza va de maisons en maisons et finit par atterrir dans l'antre d'un dealer lettré, lui aussi habité par de vieux démons...Confronté à cette violence, sa propre violence intérieure semble se réveiller peu à peu.
Commenter  J’apprécie          70
J'avais eu un très gros coup de coeur pour le premier tome de Blast, alors quand j'ai vu que le second tome était disponible à la bibliothèque, je l'ai pris sans hésiter un seul instant ! Bon, je l'ai moins apprécié que le tome précédent, mais je pense que c'est surtout du au fait que l'univers est tellement décalé, qu'on est forcément surprise avec le premier, tandis que l'on l'est moins avec le deuxième puisqu'on le connaît déjà.



On reprend l'histoire pile là où elle s'était arrêtée. Personnellement, pour moi, les premières pages ont été un peu floues car je ne me souvenais plus trop de la fin du premier tome : le temps de remettre les faits et les personnages à leur place donc.
En soit, il n'y a pas vraiment de grande nouveauté dans ce tome par rapport au précédent : ce tome est pile dans la même lignée que Grasse carcasse. Seul le personnage de Jacky amène un peu de surprises à cette histoire (et plutôt des grosses, de surprises !). Par contre, les questions que l'on se pose par rapport à Carole restent toujours sans réponse : ce n'est pas du tout dans ce tome que l'on parle de la jeune femme !



Le personnage central est toujours aussi bizarre : on s'attache à lui autant qu'il nous rebute. C'est assez étrange comme impression... Je crois que, d'un certain côté, je lui ferais entièrement confiance. J'espère que le troisième tome ne me fera pas mentir sur ce point !
Le personnage de Jacky m'a assez glacée, personnellement il me fait assez peur, d'autant plus qu'il a un côté plutôt sympathique.



J'ai encore une fois beaucoup apprécié le travail de dessinateur et d'auteur de Manu Larcenet. Je trouve les dessins vraiment très beaux et j'ai notamment apprécié ceux sur la douleur : les différentes émotions sont vraiment transmises par les images, le texte n'est que bonus !
Blast est une série BD à découvrir !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          70
Polza Mancini, devant un auditoire captif (deux inspecteurs à qui on a demandé de le laisser parler pour essayer d'en tirer un maximum d'indices pendant la garde à vue) va passer en revue son enfance, la marginalité dans laquelle l'a plongé un physique hors normes, sa quête d'évasion dans l'alcool et la drogue, la recherche de ces instants de « blast » extatiques. Dans le premier volume, il raconte surtout son errance dans les bois alors que le second volume tourne autour de sa cohabitation avec un dealer bibliophile.

Le récit est interrompu de temps en temps par quelques vignettes qui évoquent le cours de l'enquête et le regard des inspecteurs sur ce suspect au discours assez délirant dans sa quête de spiritualité glauque. J'ai été happée à vouloir en savoir toujours plus sur Polza et sur ce qui a pu le mener à cette arrestation. Un coup de maître !
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
Commenter  J’apprécie          70
Je ne me souvenais pas du tome 1, lu il y a quelques mois déjà..... je me souvenais juste de cette histoire de Blast. Mais tout, enfin le principal, m'est vite revenu en mémoire dès les première page du tome 2.
Je ne vois toujours pas où mène cette histoire. Certes, je suis le cheminement au travers de la vie de marginaux... mais après ? Il me reste donc encore 2 tomes pour comprendre.
Par contre, j'adore le dessin. Sombre, glauque, rude... mais très beau... Il y a au moins ça pour me pousser à poursuivre la série
Commenter  J’apprécie          50
J'étais impatiente de me replonger dans les aventures de Polza Mancini, de comprendre pourquoi il était ce qu'il était, comment il était devenu ainsi et, surtout, ce qu'il avait bien pu faire à cette fameuse Carole...

Les policiers qui interrogent Polza sont désormais au courant du décès de Carole, mais décident de ne pas en informer tout de suite Polza, afin que celui-ci ne se braque pas totalement en refusant de répondre à leurs questions. Polza devient, de ce fait, le suspens numéro un de ce meurtre.

On rencontrera également Saint Jacky, qui n'est pas réellement un sain... c'est un personnage que je trouvais sympathique et amusant au départ et, finalement, il en devient terrifiant.

Ce second tome est encore plus passionnant que le premier, et on sent qu'on approche du but sans pour autant avoir de réponses à nos questions.
Lien : http://leslecturesdanais.blo..
Commenter  J’apprécie          50
Polza Mancini est obèse. Ça c'est pour la partie visible du bonhomme, l'apparence, ce qu'on remarque en premier, ce qui frappe d'emblée, qui écoeure...
Polza Mancini a aussi fait beaucoup de mal à Carole Oudinot. C'est un fait, on le sait, la pauvre fille est dans le coma et même pire puisqu'elle vient de mourir des suites de ses blessures...
Le reste est bien difficile à déterminer. On aurait bien aimé interroger la victime mais bon... la police ne faisant pas dans les discussions nécromantiques il faudra se contenter de Polza, de son témoignage...
Les enquêteurs devront s'armer de patience et faire preuve de discernement pour faire le tri entre mensonges et vérités, pour traduire les non-dits.
Polza Mancini raconte sa version de l'histoire, ses errements. Il prend tout son temps, il s'en délecte même ! L'individu est dangereux, ça on le sait. Menteur aussi à ses heures... et terriblement marqué par un passé douloureux... Il faut dire que le personnage n'est pas gâté : renfermement, obésité, scarification, drogue, alcool, troubles psychotiques, peur de la mort mais aussi refoulement de la mort d'autrui (comme celle de son frère, qu'il a tué dans un accident de voiture), mensonges... quelle belle panoplie !

Dans ce deuxième opus, on commence à cerner un peu mieux son passé, on apprivoise son comportement. Sans le comprendre pourtant, qui pourrait comprendre ça ? Il totalise à lui seul plus de tares que plusieurs individus même pas lambdas !
On assiste ici, au travers du récit de Polza, à sa transformation ! D'homme prisonnier du carcan de son obésité, il devient petit à petit libre et autonome. Finalement, les géants de Rapa Nui et Polza Mancini sont une seule et même personne : elles sont ce qu'il voudrait être, il sait comment les façonner dans le premier opus, il a amorcé sa transformation dans le second. Il trouve dans ces statues une personnification de lui-même !


La suite à lire sur BenDis...
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
Commenter  J’apprécie          50
Oui, j'aime la bande dessinée, j'adore même. Et, comme beaucoup, j'aime à me prendre pour une sorte de "spécialiste"... Alors, on essaie souvent de jouer au plus malin : "oui, manu larcenet, ça commence à bien faire, ce succès d'estime, ce succès populaire est-il vraiment mérité ?"

Lisez Blast.
Prenez une grande gifle.
Et attendez avec impatience le tome 3.

Il y a quelques semaines, en passant chez mon libraire, je découvre la sortie du tome 2... Il me semble qu'on m'avait offert le tome 1 l'an dernier, mais pas pris le temps de le lire encore. Allez va, je vais acheter on verra bien.

Quelques heures passent.
C'est le soir.

Blast tome 1.
Polza Mancini, le "héro", le "personnage principal", le "monstre".
Très vite pris dans la mécanique destructrice de Polza.

On sait qu'il a fait quelque chose de mal. Sans doute même quelque chose d'atroce... il a tué, ôté la vie...
Mais on sait aussi qu'il souffre.
On sait aussi qu'un jour il a vécu le "Blast" ... Explosion ?

1 heure plus tard.
Blast tome 2.
Polza. Cette carcasse répugnante, ce type qui semble s'être laissé détruire par la vie.
On continue à vivre avec la même fébrilité son exode, sa fuite de cette vie que nous qualifions de "normale". On en apprend plus sur le personnage, les choses se construisent petit à petit dans l'esprit du lecteur, on oscille à chaque page entre la fascination, l'effroi, la tristesse...

Les mots me manquent pour définir ce que j'ai pu ressentir à la lecture de ces deux volumes, mais, à n'en pas douter, je pense avoir vécu un grand moment de bande dessinée, mon Blast à moi.

C'est bientôt le volume 3 ?

Allez, n'hésitez plus, même si la BD n'est pas votre tasse de thé.
Foncez chez votre libraire favoris.


Lien : http://testivore.com/blast-t..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (2213) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5279 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}