Le Combat ordinaire, Tome 4 : Planter des clous

Marco mature, son apprentissage de la parentalité l'y oblige. Sa fille Maude aussi charmante et attachante qu'em...te et tendre, comme savent si bien l'être les gosses dont nous nous occupons et que nous aimons ! Ils savent bien nous tyranniser, cela fait partie du jeux d'apprentissage. Les enfants ont besoin de "se faire les dents", aux parents de comprendre quand ils sont l'objet de cet exercice !
Et puis, il y a Pablo, le syndicaliste en partance à la retraite forcée, dont la physionomie rappelle aux connaisseurs de la fin des années70, celle de Lech Wałęsa dans une ambiance à la Gdańsk ... Inénarrable, haut en couleurs et à la verve intarissable ! Tout passe à la "moulinette", la raillerie est ravageuse, sans trop de concessions ! ça "touille" dans les idées reçus, les opinions... le propos est lourd, pesant, plein du malaise et mal être sociétal, en bref, ça a d'la gueule de la condition prolétaire ; la "France d'en bas" comme disait le premier "sinistre" pédant, en place dans les années de la canicule de 2003 ...
Les "mamies" sont poignantes, égrainant leur peine d'un coeur écorché et trahis, douces vielles dames dignes doté d'un humour égratignant sévère !
Maude, adorable petite "chipie" délicieuse, découvre son peluche vivant tout noir, ainsi que les premiers déchirements cruels de la nature indifférente à ses états d'âme ... Quelques plages de tendresse à la campagne réconciliant la vie, dans l'âpre rudesse de la réalité que c'est fait l'humain plein de désirs plus ou moins chimériques et inassouvis.
Cette B.D. est de "la belle ouvrage" !

Le combat ordinaire nous raconte l'histoire ordinaire, d'un homme ordinaire à qui il arrive des choses ordinaires... mais détrompez vous, le résultat ne l'est pas, ordinaire.
En effet, nous allons suivre un journaliste photographe qui en a marre de son travail. Il aime toujours la photo, mais ne prend plus plaisir à partir à l'étranger pour prendre des photos afin de les vendre à des journaux.
Ainsi, il est à l'arrêt, sans emploi et cela crée un fossé avec la génération précédente dont font partie ses parents qui ne comprennent pas qu'il puisse rester sans emploi.
Il suit une thérapie auprès d'un psy et se cherche un peu, il est célibataire, il souhaiterait trouver l'amour mais ne veut pas trop bousculer son train train quotidien, ce qui évidemment pose problème quand il rencontre quelqu'un.
Il a des avis bien tranchés sur tout, comme par exemple sur la politique, et cela pose problème quand il rencontre quelqu'un qui est d'un avis opposé, même si cette personne est son amis.
Son père est malade, il ne s'entend pas avec ses voisins...
Autant de sujets de la vie de tout les jours que nous sommes tous amener à croiser un jour où l'autre.
Evidemment, selon notre parcours de vie, certains thèmes nous toucheront plus que d'autres, mais il est obligé que certains d'entres eux vous toucherons personnellement.
Pour moi, l'oeuvre n'est pas parfaite car elle alterne entre les moments qui m'auront touché et les moments qui m'auront laissé de marbre, mais j'aurais au final passé un très bon moment de lecture.

C'est un album de coupure pour moi comme pour Marco, on le retrouve plus grand, plus vieux, plus tard dans son combat ordinaire. J'ai lu les 3 premiers tomes quasiment à la suite. Ce quatrième tome est arrivé bien après, comme un supplément de sucrerie du genre :" y en un peu plus je vous le mets quand même". Oui ! dix fois oui, on reprend toujours avec plaisir du Marco, c'est un "conclusion" d'une oeuvre magnifique, c'est le dernier clou d'un meuble complet et fonctionnel avec ses petites imperfections qui en font une pièce unique !

Bon, je viens de réaliser que je suis passée du tome 2 au tome 4 🙃

Cet album est très émouvant entre la relation avec sa fille, les ouvriers du chantier...

Alors que le comportement égoïste de notre héros m'agaçait lors de la lecture du premier tome, je suis heureuse de voir son évolution au fur et à mesure de sa vie ordinaire.
Je pense que cette série le combat ordinaire de Manu Larcenet monte en puissance à chaque tome.
Une belle découverte.

Découverte récemment, je parcours peu à peu l'oeuvre de Manu Larcenet, qui regroupe des genres décidément très variés (nombreux articles à venir). En préparant cette chronique, j'ai appris que le combat ordinaire avait été adapté au cinéma, avec Nicolas Duvauchelle en tête d'affiche. le trailer laisse à croire que le ton est lourd, à l'image des angoisses de son héros, où l'on nous souligne notamment son passé de photographe de guerre : j'avais presque occulté ce détail lors de ma lecture, alors qu'il fait partie des clés de compréhension de Marco.
Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/2016/04/manu-larcenet-le-combat-ordinaire-4.html
Lien : http://www.bizzetmiel.com/20..

"Le Combat ordinaire" est une série en 4 tomes - publiés entre 2003 et 2008 - écrite et illustrée par le français Manu Larcenet.

Cette série met en scène Marco, jeune photographe angoissé et volontairement sans emploi, qui décide de mettre fin à 8 ans de thérapie.
Il partage son quotidien entre sa maison de célibataire à Paris, son frère "Georges", fan de jeux vidéos et accro aux joints, et ses parents restés en Bretagne.
Aux prises avec de fréquentes angoisses, il redoute les autoroutes et la mort de ses parents (son père perd de plus en plus la mémoire), n'apprécie pas qu'on bouscule ses habitudes et se montre allergique à toute forme d'engagement.
Lorsque son chat Adolf est blessé par le chien de son voisin, Marco l'emmène dans un cabinet vétérinaire et y rencontre Emilie...

Ca doit bien faire 3 ans que l'Homme me presse de découvrir cette série, au point que la semaine dernière, il a fini par me la déposer en plein milieu de mon bureau ^^
Je ne suis pas étonnée du succès de cette série dont les sujets évoqués parleront à peu près à tout le monde.
A travers le portrait et l'évolution de Marco, Larcenet décrit les différentes étapes qui jalonnent la vie de gens ordinaires comme vous et moi : maladie, disparition d'un proche, perte d'ambition professionnelle, phobie de l'engagement, névroses, paternité,...
L'auteur nous rappelle que nous vivons dans une société dont le sens nous échappe souvent.
"Le combat ordinaire" prend place dans la France des années Chirac, l'occasion de nous replonger dans une réalité sociale inquiétante ponctuée par la montée du Front National.
Le chantier naval va être rasé et Marco, fils d'un des ouvriers à la retraite, tente, à travers ses photos, d'éveiller une conscience sociale mais se heurte au défaitisme ambiant.
Difficile pourtant de ne pas compatir au sort de ces hommes courageux et rangés au placard par une main d'oeuvre immigrée plus jeune et moins coûteuse.

J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ces portraits d'hommes dotés de vraies gueules ainsi que les différents échanges entre Marco et l'ancienne génération (coup de coeur pour le personnage de sa mère !).

J'ai été quelque peu déconcertée au départ par les traits enfantins de Marco et Emilie censés être de jeunes adultes. Mais il est vrai que l'auteur a pris soin, d'ellipse en ellipse, de les vieillir un peu plus dans chaque tome.
Le personnage de Marco est vraiment attachant et beaucoup plus profond qu'il en a l'air. Entre moments heureux et crises d'angoisses représentées en rouge et noir, les pages en sépia se déclinent en considérations sur l'art, la photographie, la politique, l'éthique, les leçons amères tirées de l'Histoire, la psychologie et nombre de questions que tout un chacun se pose durant sa vie.

Une oeuvre au coeur de l'humain, en ce qu'il a de plus ordinaire et de plus complexe et qui mêle habilement sombre réalité et humour.
Je vous la recommande vivement !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..

J'l'ai lu aussi, voir critique sur le tome 1!! Belle relation entre le papa et sa petite fille!!..

Il fallait absolument que je termine cette série après avoir découvert les tomes 1 et 2 puis le tome 3 que j'avais beaucoup aimés.

Ce quatrième volume est vraiment la conclusion de tout ce que nous avons découvert dans les trois volumes précédents.
J'ai beaucoup aimé tout ce qui concerne la paternité de Marco, de nombreux passages attendrissants sentent vraiment le vécu.
J'ai beaucoup moins aimé toute la partie politique avec beaucoup de grands discours.

Un avis global qui est donc moins enthousiaste que pour les tomes précédents, mais une belle série que j'ai aimée et que je vous conseille.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..

Dans ce tome, Marco a une petite fille, Maude. Dans son quotidien, il nous montre un mélange d'amour et de découragement dans son rôle de père. le chantier naval va fermer et il essaie d'interesser le journal pour lequel il travaille à ce sujet. Il fréquente beaucoup Pablo, l'un des ouvriers du chantier qui a bien connu son père. Il voit un psy et essaie à nouveau de se comprendre mieux, comprendre ses peurs.

Dans cet album, les pages en couleurs sont entrecoupées de pages avec des détails de jouets d'enfant et des considérations sur la paternité et sur l'évolution du monde.

Cet album est plus sombre (que ce soit au niveau des couleurs ou des thèmes) et plus politique aussi. Il se situe en grande partie après l'éléction de Nicolas Sarkozy. Il s'y reflète des craintes sur l'avenir.

Dans toute cette série, j'ai aimé le mélange des genres. L'histoire, les dialogues, assez drôles et très proches de la vie quotidienne sont contrebalancés par des pages plus intimes, plus profondes avec un très plus fin, plus précis assez fort dans les détails. C'est une série assez émouvante. [...]
Lien : http://ennalit.canalblog.com..

Manu Larcenet clot brillamment son cycle et son regard sur une génération perdue dans ses hésitations. Un livre qui dit beaucoup de nous.