Le Combat ordinaire, Tome 4 : Planter des clous

Pour finir en beauté cette super série. Je dois avoué qu'au début je n'étais pas vraiment emballée par les illustrations, mais finalement l'histoire emporte tout et on se régale. A la fois drôle et émouvante cette série est à lire ABSOLUMENT !
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Fin de la série des combats ordinaires de Manu Larcenet avec ce tome 4 "Ceux qui savent planter des clous". Mais quelle fin !
En général, il est difficile de tenir le rythme d'une série et de se renouveler dans la continuité. Et bien bravo. J'ai adoré cet album.
Marco et Laura ont une petite fille et connaissent les joies et les terreurs des jeunes parents émerveillés et inquiets.
Mais ceux qui plantent des clous se sont les ouvriers, les métallo des chantiers navales que Marco va photographier. Ils vont perdre leur boulot et leurs espoirs qui vont être remplacés par la désillusion et la peur de l'avenir, surtout celui de leurs enfants.
Belle occasion pour l'auteur de montrer la situation au début de l'aire Sarkozy.
Cela en devient presque un conte philosophico-politique et écologique très réaliste.
Maintenant, je peux voir le film que je viens d'acheter en DVD et je pense que l'adaptation doit être intéressante.

4ème et dernier volet. Oh non ! Une belle réussite pour ‘Les choses de la vie'. Pas besoin d'inventer des histoires extraordinaires alors que, comme Larcenet, il suffit d'observer autour de soi. Quelle justesse de ton ! Quelle sensibilité ! Quel humour !

- - - Attention, spoils sur le tome 3 !

La dernière page de l'album précédent pique la curiosité du lecteur. Alors, Marco : bientôt papa ??
Changement de ton ici, place à LA VIE, après les épisodes sombres de maladie et de deuil. Quelques années ont passé, Marco est (un peu) moins angoissé, et pour cause : il est très occupé ! Il n'en finit pas de découvrir l'immense bonheur d'être père... et la difficulté de composer avec un enfant de deux à cinq ans perpétuellement dans l'opposition. Toujours (apparemment) zen, Emilie garde son cynisme calme et sa grande sagesse pour recadrer son homme quand il dérape. Marco travaille pour un journal et aimerait publier un article sur la fermeture des chantiers qui employaient son père. La maman veuve a repris du poil de la bête depuis le décès de son mari et on retrouve avec délice son caractère rebelle, son mordant et son intelligence.
Encore un régal de lecture ! Toujours beaucoup d'émotion, mais on a cette fois plus souvent un sourire attendri aux lèvres qu'une boule dans la gorge et/ou les larmes aux yeux. Tout sonne juste : les relations père-fille, les doutes parentaux sur l'autorité et l'impression désolante de tout interdire, mais aussi l'émerveillement face à l'éveil d'un enfant. Les dernières pages sont consacrées au résultat des présidentielles 2007 ; le délire éthylique - mais mûrement réfléchi et plein de bon sens - du vieux copain ouvrier est jubilatoire.

Marco est maintenant papa. L'occasion pour lui de nous faire vivre quelques angoisses supplémentaires mais aussi quelques beaux moments que seuls les parents peuvent connaître. Il y a aussi le chantier naval qui ferme et qui laisse sur la route quelques ouvriers désabusés qui ne croient plus en rien. Encore une fois un album remplit de tendresse et de chaleur humaine très réussi.

C'est le tome qui m'a semblé le plus noir de la tétralogie du Combat ordinaire.

Planter des clous... c'est pour cela que Marco est né à deux pas des chantier navals. Parce que son père devait trouver du boulot. Planter des clous, cela évoque aussi le cercueil que l'on ferme. Comme les chantiers navals qui sont effacés de la carte. Alors Marco fait... des photos, arme bien dérisoire, et se débat avec l'éducation de Maude et avec son couple. Ses démons intérieurs sont toujours là, bien sûr. On ne change pas une équipe qui gagne. Puis, le vieux monsieur ancien d'Algérie meurt aussi... ce dont sa propre fille se fout complètement. Pendant ce temps, la mère de Marco peint ses volets en orange, couleur interdite en bord de mer, parce que c'est la couleur qui fera le plus bisquer la mairie...

On le voit, Larcenet nous (dé)peint la vie dans ce qu'elle a de grandiose, de touchant, de dérisoire, de futile, mais de beau et de poignant. Néanmoins, j'ai trouvé le tome amer et désespéré, mais j'ai adoré.

Que dire de plus au quatrième Tome? Qu'ajouter d'autre à ce qui a déjà été dit, qui parle d'émotions et de tendresse?
Juste ça: LISEZ-LES TOUS!

Et voilà, la relecture de cette magnifique série est terminée. Celui-ci n'est certainement pas le plus mauvais de la série même si la fin est un verbeuse à mon goût...
J'adore les moments passés avec sa fille. Je me projette forcément puisque j'en ai eu deux....
J'aime un peu moins les longues réflexions philosophiques sur l'évolution inéluctable de notre société de consommation qui finit par broyer la vies des gens dits "normaux"....
Je me retrouve beaucoup dans ce personnage en quête de sens à sa vie même si je peux comprendre que certains se sentent complètement exclu.

Merci Manu.

Ainsi, Marco a une fille, Maude. Et s'ils vivent de beaux moments de complicité, Marco doit aussi parfois endosser le rôle ingrat de père, et cela le perturbe. Tout cela le ramène à sa relation avec son propre père décédé, avec sa mère aussi, bien vivante et un brin révoltée. Et puis il y a l'avenir du chantier où bossait son père, qui s'assombrit un peu plus chaque jour, qui le préoccupe aussi... Quatrième et dernier tome du combat ordinaire, plus sombre que les précédents, mais traversé par quelques beaux moments d'émotion.

[Le combat ordinaire T4] Manu Larcenet, avec le Combat Ordinaire, crée une bande dessinée magnifique, qui mêle l'humour, la sensibilité, l'émotion. Il y ajoute des aspects politiques, sociologiques très intéressants.
L'histoire de départ est celle de Marco, un jeune photographe, ancien parisien, qui habite désormais à la campagne. Il partage sa vie entre ses reportages, son chat agressif Adolf, son psychanalyste parisien, son frère banlieusard, et ses parents au bord de la mer..