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3,33

sur 97 notes
Présentation :

Les Tribulations du dernier Sijilmassi est un livre écrit par Fouad Laroui, c'est un roman psychologique sur le thème de la vitesse. C'est un enseignant à l'université de Amsterdam, il est passionné par la culture française, notamment par ses philosophes ; il a fait « le choix » d'écrire en français, car il estime impossible d'écrire en arabe, du fait de la complexité de la langue partagée entre arabe dialectal et arabe classique.


Résumé :

Ce livre est raconté par le personnage principal, c'est donc un narrateur interne. le personnage principal s'appelle Adam Sijilmassi, il y a d'autres personnages assez importants, comme sa grande tante Nana, la fille adoptive de Nana, sa femme Naïma, le policier Basri. Adam, en rentrant d'un voyage d'affaires en Chine (il est vendeur de goudron pour une société), se pose une grande question, qui est l'élément déclencheur de ses péripéties : pourquoi était-il dans cet avion, à des kilomètres de son village natal et de la terre de ses ancêtres, propulsé à des centaines de kilomètres heures, alors que son grand-père n'a jamais dépassé la vitesse d'un cheval au galop ? Et à partir de cette question très particulière, il décide de ne plus prendre ni l'avion, ni la voiture et de faire une sorte de retour aux sources. le soir, une dispute conjugale avec sa femme et sa belle-mère éclate, mais il ne fléchit pas et démissionne de son travail. Sa femme le quitte. Il retourne alors dans sa maison d'enfance a des kilomètres de là. Mais il fit le trajet à pieds, sans l'aide de personne, à la vitesse de ses ancêtres. Puis, une fois arrivé dans sa maison natale, dans cette petite ruelle sombre, lui l'ingénieur, ne se doute absolument pas que sa retraite va être moins calme que prévu.


Mon avis:

Après avoir lu ce livre, mon avis est partagé. D'un côté, j'ai apprécié ce livre car il est bien écrit, on comprend la situation du personnage principal qui est bouleversé par ce qui lui arrive. Les discussions emplies d'argumentation à propos de la religion ou des philosophes sont intéressantes, mais en contrepartie sa vie est beaucoup trop monotone, l'histoire manque d'entrain, d'action, d'enthousiasme. C'est donc un livre en demi-teinte mais qui reste tout de même agréable à lire.
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😌
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L'histoire d'Adam Siljilmassi, cadre de Casablanca, soudain touché par la grâce d'une "illumination", n'est qu'un habile prétexte pour dénoncer sous forme de chronique politique, sociale et historique l'état des lieux du royaume où règne sans partage le Makhzen. Toujours avec humour et érudition, il dépeint une société résistante aux changements.
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Un livre qui n'oublie jamais d'être intelligent et drôle. Dans la confrontation entre philosophie et littérature arabe et française, entre le monde de l'école très francisé et les lectures retrouvées du grand père, le personnage essaie de trouver sa voie. Les discussions sur la philosophie et sur la religion sont si bien intégrées à l'histoire qu'elles paraissent simples et naturelles. Et on s'intéresse vraiment à son itinéraire et à ce qui va lui arriver.
Je n'avais pas lu depuis longtemps de F Laroui mais, en voyant le nom de l'auteur je n'ai pas hésité ni même pris le temps de feuilleter quelques pages. Je ne l'ai pas regretté.
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Changer de vie. Voilà le rêve d'Adam Sijilmassi qui pourrait être celui de tout un chacun. Adam est ingénieur à l'Officce des bitumes du Tadla, il n'a rien à envier à personne : bonne situation professionnelle et le salaire qui va avec, appartement de fonction, vacances à Marrakech, la panoplie du bon employé prometteur ; jusqu'au jour où, au dessus de la mer d'Andaman, Adam réfléchit à sa vie. Pourquoi courir ainsi, vivre à cent à l'heure ? Que fait-il dans cet avion au milieu d'hommes d'affaires comme lui tous vêtus de la même façon ? C'est une crise existentielle qui commence à faire rage à l'intérieur de lui.
Retour sur Terre, aéroport de Casablanca, il va rentrer chez lui retrouver sa femme Naïma, qui n'aime chez lui que sa situation, inculte mais déterminée, il s'en va donc lui annoncer la « bonne » nouvelle : il va démissionner de son poste et ralentir, retourner à la « vraie vie ». A partir de là les situations cocasses vont se multiplier, et la première commence à l'extérieur de l'aéroport, il compte rentrer à pieds !
Les complications ne font donc que commencer. L'épouse, croyant son mari devenu fou, appelle sa mère à la rescousse puis finit par le quitter embarquant le chat avec elle par la même occasion. Adam ouvre les yeux et se rend compte que dorénavant il n'est plus rien aux yeux des autres et après moult questionnements part sur les routes, sur les chemins et atteint son Azemmour natal et la maison familiale où un étrange culte se met en place après son arrivée. Ne sortant guère, se nourrissant peu et passant le plus clair de son temps dans les livres laissés par son grand-père il découvre la philosophie arabe et en oublie son éducation française, ses mots de grands penseurs français qui envahissaient sa tête. D'ailleurs la partie la plus intéressante est bien l'échange de point de vue entre Adam et son cousin Abdelmoula.

Descendant d'une famille renommée Les Sijilmassi et de leur fameuse baraka, Adam verra sa personne utilisée à des fins politique et religieuse, d'un côté par la police secrète du Makhzen et de l'autre par les islamiste. Un maelstrom dans lequel il finira par se perdre lui-même.

Malgré mon désir de vous en raconter davantage il me faudrait des lignes et des lignes pour vous transmettre chaque sensation, rire, étonnement. Ce récit aux allures de conte nous donne à réfléchir sur le sens de notre vie, les frivolités qui prennent tant d'espace et ce retour à l'essentiel et à nos racines qui est parfois difficile à accorder avec notre mode de vie. Quant à la place de la religion et de la philosophie dans la tête de cet ingénieur finit par lui faire perdre le sens des réalités. Des scènes cocasses frôlant parfois l'absurde donnent du plaisir à la lecture, et ce personnage attachant qu'est Adam se pose surement trop de questions au lieu de penser simplement à vivre.

C'est un beau et joyeux voyage dans ce Maroc aux multiples visages, dans ce mélange de culture qui pose tout de même la question de l'identité.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Les tribulations du dernier SijilmassiFouad Laroui
Si je pouvais placer quelques mots dans ce roman, j'aurais dit ce qui suit : « Pourquoi feu grand-père citait les hadiths et le Coran, pourquoi mon père cite Ahmed Chawqi ou al Mutannabi, et moi dans tout ça, pourquoi j'ai surtout des références francophones ? »
Ben voilà, le décor est posé ! Adam Sijilmassi, ingénieur négociant pour une grande entreprise marocaine, est assommé par une épiphanie au-dessus de la mer d'Andaman à plusieurs milliers de mètres d'altitude. Il décide de faire un break dans sa vie, de retourner aux sources, ne plus courir, ne plus voyager… Ces aïeux ayant toujours vécu dans les Doukkala, eurent une vie heureuse, une quiétude à la vitesse des mules et autres équidés et pas à la vitesse des Boeing !
Au début du livre, le ton est farfelu, mais au fil des pages, on se rend compte que le sujet est plus grave. Beaucoup de philosophie, saupoudrée de citations de Ibnou Toufayl et Ibnou Rochd. Des questions existentielles qui puisent leurs réponses dans des oeuvres sorties du coffre du grand-père, oeuvres qui ont tracé une belle route pour la pensée européenne moderne, oeuvres datant d'une époque où les penseurs arabes savaient penser !
"Il est obligatoire d'étudier la philosophie et la science... Mais s'il y contradiction entre elle et la Révélation? Dans ce cas, répond Ibn Rochd, il faut interpréter le texte. Il faut accepter les résultats de l'investigation scientifique et de la réflexion rationnelle, et relire le texte, revenir aux significations premières des mots, en faire une lecture métaphorique. Il faut forcer le texte sacré à coïncider avec le réel tel que le dévoile la science. C'est la science qui prime. "
Adam, plaque tout, travail, épouse, confort casablancais, et chemine vers ses sources, vers la petite ville d'Azemmour, vers le Riad de la famille ! Qui est-il ? Que fait-il ici ? Comment faire le vide ? Comment se défaire de tous ces fragments de littérature française qui s'entrechoquent dans sa tête ? et surtout comment gérer le chaos déclenché par sa décision soudaine de tout plaquer ? Il est venu chercher le calme, et se trouve embarqué dans des intrigues à n'en plus finir, comment gérer cette descente dans le maelström ?
On ressent que Laroui regrette l'âge d'or arabe, le manque de repères culturels pour les marocains exclusivement francophones et regrette surtout que les musulmans n'aient pas pu faire évoluer l'Islam avec le temps, que le tout eut été figé comme il le fut il y a quinze siècles.
Je préfère ne pas trop en dévoiler, car ce livre vaut vraiment la peine d'être lu ! de l'humour savamment dosé, grinçant par moments, un style à la Laroui, très agréable et accessible. Seul petit bémol, j'aurais préféré que l'auteur étoffe un peu mieux/plus la fin, on a l'impression qu'elle fut rédigée à la va-vite et on reste un peu sur sa faim…

Lien : http://leeloosenlivre.blogsp..
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Je me suis plongé dans ce roman, captivé par cette envie de ralentir et de retourner aux origines. J'ai dévoré les premiers chapitres et puis... j'ai aussi ralenti. le rythme du héro s'est aussi cassé que le mien. Et je dois avouer que j'ai eu du mal à terminer ce livre.
Dès l'arrivée au village, cela s'essouffle petit à petit. Cela était peut être voulu, dans ce cas, je suis passé à côté. A mon grand regret, parce que ce fut très agréable à lire.
Les séances de Parlement sont excellentes. Trouver des citations à chaque coin de phrase ou de page est un exercice de style très intéressant, qui passerait presque pour un jeu.
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Je n'ai jamais lu cet auteur, et pour une première c'est ma foi une réussite. Bon ce n'est pas un coup de coeur, car j'ai trouvé quelques longueurs, notamment sur la fin avec les discussions entre notre héros et son cousin. Mais malgré ça j'ai passé un bon moment de lecture, car je suis allée de surprise en surprise.

Tout d'abord sur le ton du livre. Alors au début ça a l'air un peu loufoque, le ton est à la plaisanterie, et je dois dire que je ne m'attendais pas à quelque chose de vraiment sérieux malgré le côté existentiel qui taraude notre héros. Grosse erreur ! Car au fur et à mesure que j'ai avancé dans ces pages, je me suis vite rendue compte que l'auteur dirigeait le lecteur dans quelque chose de plus grave. Qui finalement laisse présager autre chose qu'un roman qui raconte de simple fait juste pour le plaisir d'en raconter.
Alors bien sûr l'auteur va inventer toute une intrigue un peu invraisemblable basée sur la chance des Sijilmassi pour exprimer ses idées. Mais cette intrigue, même si elle est capillotractée, encore qu'elle apporte du sens à l'histoire, m'a quand même conduite à quelque chose d'intense ; car déjà j'ai apprécié découvrir certains philosophes (même si je prends certaines infos avec des pincettes), et ensuite j'ai surtout énormément aimé ce que l'auteur faisait ressentir à son personnage dans ces moments d'errements philosophiques. Et ce même si Adam m'a un peu énervée au début par son côté « rejet des philosophes occidentaux », mais comme il n'est pas mauvais bougre et comme il est sensé heureusement ça n'a pas
durée.

En effet et bien que ça soit l'auteur qui s'exprime à travers Adam, j'ai ressenti tout le regret d'Adam sur le fait que les arabes musulmans soient aujourd'hui énormément arriérés, et ne puissent pas se défaire d'une religion qui en fait des moutons et des humains dominés. Alors que dans un passé assez lointain on pouvait plus ou moins les prendre au sérieux. (Bien que tous les philosophes de cette périodes ne fussent pas arabes et musulmans, mais bref faisons au plus simple.) Et ce côté-là donc, et LE côté qui m'a le plus plu, car ça peut s'adresser à d'autres religions, mais aussi parce que je n'ai pu qu'être d'accord avec lui sur les pensées qu'il avait. Toutes, je ne sais plus, mais une bonne partie en tout cas.

Niveau écriture maintenant, je n'ai pas grand-chose à dire, c'est très facile d'accès avec une pointe d'humour pas désagréable du tout, mais à cela il y a quand même un bémol. Il y a trop de citation. Alors j'aime beaucoup les citations, j'adore les citations même ! Mais le fait qu'Adam s'en raconte constamment agace. Ca le rend beaucoup moins réel. Mais bon à part ça et les quelques longueurs rien à dire. A part peut-être sur la fin qui m'a laissée mi-figue mi-raisin, elle était bien partie mais elle ne se finit pas très bien. du coup faut bien dire que c'est un peu rageant, même si cette scène est très riche. Les hommes qui détruisent toutes sources de Lumière par intérêt, par haine, par peur, c'est toujours triste faut bien le dire.

En résumé c'est une lecture très riche que je conseille.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Quelle joie de découvrir le dernier Fouad Laroui !!! J'adore cet auteur marocain qui nous parle de son pays avec tendresse dans ses romans. Je l'ai découvert avec le roman « une année chez les français » et j'ai tout de suite suivi ses écrits.
Ce livre comme les précédents ne m'a pas déçue car les ingrédients habituels étaient au rendez-vous : Maroc, humour, personnages attachants et drôles, réflexions sur la vie, sur la société, sur la famille. L'écriture est simple et légère, des petites pointes d'ironie. Ce que j'aime particulièrement c'est l'oeil acéré de l'auteur et même s'il n'épargne pas les marocains et leur société il y a beaucoup de tendresse dans ces propos.
C'est un sujet très sérieux mais traité avec légèreté qui nous invite à notre propre questionnement sur ce qui est important dans la vie et ce qui ne l'est pas.
Des les premières lignes, j'ai eu envie de suivre Adam, jeune informaticien expatrié qui décide de quitter son confort matériel et social pour un retour aux sources. Il est dans une période d'interrogations existentielles : quelle est sa place dans le monde ? Dans la société ? Au Maroc ? Dans sa famille ? Il retourne donc à Casablanca et il rencontre tout un tas de personnages très différents qui ne le comprennent absolument pas et ne soutiennent pas sa démarche qui va à contre-courant des aspirations des autres. Comment accepter de quitter son confort pour vivre simplement ? Comment préférer le mode de vie de ses racines alors qu'il a connu le mode occidental ? Rien n'est simple dans un pays où l'obscurantisme tente de prendre le pas et où l'ignorance de quelques uns est un frein au progrès.
Adam parviendra-t-il à trouver ce qu'il est venu chercher ? Je ne vous le révèlerais pas ici. Je vous conseille vivement de le lire, il peut convenir à tous lecteurs.
Une lecture plaisir parfaite pour passer un bon moment accompagné d'un verre de thé à la menthe et quelques douceurs … ou pas.

VERDICT

Je le conseille vivement car c'est une lecture des plus agréables et qui donne à réfléchir sur notre place dans le monde et dans notre monde. C'est bien écrit et joyeux.
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Qui n'a jamais eu cette envie : ralentir, prendre le temps, retrouver du sens... ? le héros du livre, Adam, décide lui de passer à l'acte. le voilà donc annonçant à sa femme qu'il démissionne de son poste d'Ingénieur qui le mène par monts et par vaux, le temps de réfléchir. Inutile de dire que sa décision ne sera pas tout à fait comprise. Cependant, il est encore loin de se douter du chaos que sa décision va déclencher. Chaos social, politique, religieux. Adam est à contresens et personne ne peut l'accepter, ni sa femme, ni les gens qu'il croise (scènes incroyables lorsqu'il persiste à vouloir marcher malgré les offres successives de le prendre en stop...), ni même l'état (en l'occurrence, l'état marocain).
Sous couvert d'un humour caustique, l'auteur offre une réflexion érudite sur le sens de la vie, le poids des conventions, les contraintes sociales et le libre arbitre. le héros cherche des réponses dans son passé mais il se heurte dans cesse au présent, comme s'il y était enfermé.
Les ressorts fonctionnent vraiment bien même si on peut déplorer un trop plein de références littéraires et religieuses, pas toujours faciles d'accès. En tout cas, une vraie découverte.
Lien : http://www.motspourmots.fr
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