J'ai lu ce roman rapidement, comme on suce un petit bonbon acidulé. La douceur des phrases associée à une certaine acidité de l'intrigue en a aiguisé ma perception et accéléré mon appétit de découvrir le dénouement de cette histoire.
Les pages se tournent et la trame apparait d'emblée attachante servie par une écriture élégante émaillée de savoureuses petites digressions de quelques lignes.
Ce jouissif chassé-croisé entre une affaire de meurtre et la vie d'une maison d'édition qui reçoit un manuscrit d'un inconnu digne d'obtenir le prix Goncourt m'a capté instantanément.
La vie personnelle et professionnelle de l'éditrice Violaine Lepage femme énergique et libérée ce qui n'est, soit dit en passant, pourtant pas si facile sera dévoilée, fouillée et ne me laissera pas indifférent.
Antoine Laurain que je suis ravi d'avoir découvert lors de récentes investigations dans la boite à livres de ma commune m'a offert ici un séduisant roman ciselé comme une fleur de sucre de pâtissier mais un peu carnivore tout de même.
Comme je n'y connais rien en matière d'écriture et que c'est un peu le sujet de ce roman je qualifierai le style de l'auteur de « désinvolte étudié » ce qui ne veut surement pas dire grand-chose mais qui pour moi est représentatif d'un écrivain qui maitrise parfaitement son sujet et qui, sans en avoir l'air, sait le mettre en valeur.
« …Ça vous fait jouir de refuser les manuscrits des braves gens et de publier vos copains.
Editeurs = ordures. Ennemis du peuple ! »
Même si Laurain était mon copain, je l'aurais édité quand même pour que vous puissiez gouter à ce petit roman polissé qui a du chien.
Au passage, je remercie la mairie qui a eu la bonne idée de disposer une ancienne cabine téléphonique de l'époque filaire à cet endroit stratégique.
Je remercie également l'inconnu (e) qui a, par sa grande gentillesse pensé à déposer ce roman pour que d'autres s'en régale.
Et enfin, je me félicite de passer tous les jours devant cet édicule qui considérablement enrichit ma culture et qui sans cesse de livres m'élève un monticule.