AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 420 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est toujours tentant d'entamer un roman qui parle de l'édition, des écrivains, des livres. Et de ce mystérieux service des manuscrits, que l'auteur nous propose de découvrir, comme le ferait une petite souris.

Marie, qui fait partie de l'équipe, déniche une pépite, c'est assez rare et tout le monde s'excite sur la chose. Seulement voilà, l'auteur est très fuyant, et impossible à rencontrer. Même lorsqu'il se retrouve prétendant à un prix d'automne qui change la donne avant pour l'avenir de l'écrivain que pour celui de la maison d'éditions. Et sans auteur, pas de prix.

Cerise sur le gâteau, le bouquin raconte une histoire de meurtres dont la scène de crime est en tout point semblable à un assassinat qui s'est produit réellement. après la publication. Entre en scène une enquêtrice peu banale, comme se doit de l'être toute enquêtrice réquisitionnée pour la résolution d'une enquête installée dans les pages d'un poalr..

Tout ça c'est sympa, mais c'est juste un peu trop. L'intrigue est trop cousue de fil blanc pour que l'on y croit . C'est une sorte de friandise dont on ne peut pas abuser au risque de ressentir quelques troubles digestifs. Dommage, l'écriture est agréable et les personnages originaux, mais trop c'est trop.

Ce sera sans doute vite oublié.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          640
J'ai retrouvé avec plaisir la plume légère ( trop peut-être...) , ironique sans être acerbe, fantaisiste d'Antoine Laurain, que j'avais appréciée à travers " Le chapeau de Mitterrand" et " La femme au carnet rouge".

Les objets servent souvent de fil conducteur dans ses romans, ici, c'est plutôt un lieu, mythique pour tous ceux qui rêvent de se faire éditer: le fameux service des manuscrits. L'occasion pour nous de visiter le monde de l'édition; il est certes présenté de façon moins cynique que " Premiere ligne" de Jean-Marie Laclavetine mais l'auteur s'amuse à écorcher avec humour toutes les manies, les manigances de ce microcosme essentiellement parisien.

On retrouve ici son goût du mystère lié bien sûr à un livre, " Les fleurs de sucre" ,qui est en passe d'obtenir le prix Goncourt mais dont l'éditrice Violaine Lepage ne connaît hélas pas l'auteur, resté aux abonnés absents.

Mais qui est-ce donc? L'affaire se corse lorsque Sophie, lieutenant de police, affirme que des crimes commis en Normandie ressemblent étrangement à ceux décrits dans le roman...

Cela aurait pu donner un feu d'artifice, je n'ai vu que quelques étincelles. Tout m'a semblé cousu de fil blanc, tout littéraire soit-il, l'aspect policier est plutôt factice, les personnages auraient gagné à être analysés plus en profondeur, ils ont peu de consistance. L'ensemble est donc assez décevant.

Mais j'ai passé un moment de lecture agréable, virevoltant, aérien comme une bouffée d'air frais, une brise effleurant le visage... C'est déjà beaucoup, je trouve!
Commenter  J’apprécie          396
Très mitigée ! Ce livre est une invitation à découvrir les arcanes d'une maison d'édition (exemples : p15, p21, p85, p111 et p117) et son boudoir, le service des manuscrits. Là où les pythies cherchent la pépite, « l'alchimie parfaite entre la reconnaissance littéraire et la machine commerciale ». Là où les destins des écrivains se forgent. 500 000 manuscrits sont refusés chaque année. le chiffre est ambivalent. Déprimant parce qu'il donne la mesure des espoirs brisés. Réjouissant parce qu'on vit dans un pays où tout le monde veut être écrivain. La maison d'édition a ses codes : carré pour le refusé, lune pour le texte à corriger et soleil pour l'heureux élu. le roman « Fleurs de sucre » reçoit un soleil mais, problème, on ne connaît pas son auteur. C'est la pierre angulaire de ce roman dont l'héroïne est une directrice éditoriale, femme fatale et cultivée, caricature d'un monstre policé et fantasmé. Pour son récit, Antoine Laurain n'y va pas de main morte : viol, grossesse non désirée, usurpation d'identité, catastrophe aérienne, crime, suicide, arrêt cardiaque, trafic de drogue, policier névrosé, mensonges et psy complice… en veux-tu, en voilà… un peu comme s'il avait compilé toutes les fausses bonnes recettes à suspense qu'il avait trouvées dans les manuscrits refusés. Ma frustration ? Antoine Laurain s'amuse à citer des passages de ce fameux « fleurs de sucre » que j'ai trouvés merveilleux ! Au point d'avoir envie de lui dire : mais laissez tomber votre « polaroïd » (définition : pseudo-polar qui cherche à impressionner la rétine) et toutes ses incohérences (elles referont progressivement surface dans votre cerveau). Écrivez-nous ce faux roman, pour de vrai. Il a l'air tellement mieux que votre « Service des manuscrits », roman miroir, image d'un monde littéraire incestueux mais surtout, reflet des hésitations de l'auteur, obnubilé par un genre (Japrisot, Eszterhas) et emmêlé dans les trop nombreux fils de son récit.
Bilan : 🔪
Commenter  J’apprécie          370
Dans ce roman, Antoine Laurain lève le voile sur l'univers fascinant d'une grande maison d'édition, ses rouages internes et son fameux service des manuscrits. À travers le personnage de Violaine Lepage, éditrice reconnue, on y suit la réception d'un mystérieux manuscrit qui intitulé « Fleurs de sucre » va réveiller un lourd passé. de la parution du roman jusqu'à sa nomination au Goncourt, mais qui est donc cet.te auteur.e inconnu.e dont le contenu littéraire semble se répéter dans le monde réel ?

Si j'ai pris plaisir à en apprendre davantage sur le fonctionnement d'une maison d'édition, j'ai cependant été déçue par le côté polar du roman et même fantastique par moments. Des incohérences, des rebondissements improbables ainsi qu'une fin en demi-teinte ont fini par me perdre.

Néanmoins le roman comporte de jolis passages sur le monde littéraire, donc rien que pour en apprendre davantage sur la vie d'une maison d'édition, cela vaut le coup de se laisser tenter !
Commenter  J’apprécie          231
J'aime beaucoup l'atmosphère des romans d'Antoine Laurain. Même si on retrouve la touche de fantaisie habituelle dans ce dernier opus, il y a également une gravité inattendue et un mélange des genres parfois surprenant. L'histoire commence par un récit de vie des plus conventionnels et se poursuit en polar plutôt sombre. Grâce au style fluide de l'auteur, Je me suis laissée porter par l'histoire et même si j'ai apprécié de découvrir le service des manuscrits et les secrets de Violaine, j'ai trouvé ce récit un peu moins enlevé que le chapeau de Mitterrand et la femme au carnet rouge. Sympa mais sans plus.
Commenter  J’apprécie          201
Dépôt légal : janvier 2020 ! À l'heure d'Internet, de la numérisation et de l'autoédition, je ne suis pas sûr qu'il y ait encore un service des manuscrits chez les éditeurs sérieux. Pourtant dans ce roman il en est beaucoup question, essentiellement même. Je suis déçu, malgré quelques points positifs ; des chapitres courts et dynamiques, des personnages bien campés, une plongée dans le monde de l'édition ... ça fait peu quand même. Les points de déception : ça peine à démarrer, et puis le scénario est un peu mince malgré la bonne idée de départ, l'intrigue policière est faible et prévisible, citation p.124 « j'ai relu des Simenon ce week-end. Ça a pris un sacré coup de vieux. Ça ne tient plus du tout la route. Avec l'ADN et les téléphones portables, toutes les enquêtes seraient résolues à la page 40. », j'te le fais pas dire Mounir. Autre citation p.194 « ...les traînées blanches que laissent les avions dans le ciel. Elles paraissent l'avoir rayé pour toujours, puis ça s'efface et il ne reste rien. », comme ce petit roman** ? Ou alors ce n'était pas le bon moment pour le lire ! ? Allez, salut.
Commenter  J’apprécie          170
Depuis le chapeau de Mitterand (délectable), les lecteurs d'Antoine Laurain savent que ses romans, gorgés d'humour léger, permettent de passer un moment fort agréable. le service des manuscrits (titre plat auquel aurait peut-être préférable celui de Les fleurs de sucre, plus alléchant) part sur d'excellentes bases, mélangeant étude de moeurs du petit monde littéraire et amorce d'enquête policière. Rien à dire au début, c'est mené avec allégresse et vivacité et se dévore avec appétit. le roman est court et offre cependant peu de profondeur dans les portraits psychologiques de ses différents personnages, voire même des incohérences dans le cas de Violaine, son héroïne, mais cela n'a qu'une importance relative puisqu'on est là pour une lecture synonyme de plaisir. Là où le bât blesse tout de même c'est dans le côté bâclé du dénouement, lié à une solution (irrésolue) de l'énigme qui n'en est pas vraiment une. C'est bien de garder un peu de mystère mais là, en l'occurrence, on se demande si l'auteur ne se fiche pas un peu de nous. Il est probable que la partie policière du livre intéresse sans doute moins Laurain que la description amusée du microcosme de l'édition mais ce n'est pas une raison pour nous laisser sur une conclusion aussi insatisfaisante qu'expédiée de manière à rendre toute la résolution de l'intrigue aussi peu crédible et inconséquente que possible.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          153
Lorsque le service des manuscrits de Violaine Lepage reçoit l'ouvrage signé Camille Désencres, c'est le choc. Un chef d'oeuvre, si on en croit les lecteurs de la maison d'édition. le problème : personne ne sait rien de l'auteur, qui ne communique que par courriel. On ne peut même pas dire si Camille est un homme ou une femme. En lisant ces « Fleurs de sucre », Violaine a l'impression étrange que ce livre a été écrit pour elle.
Un roman qui parle de littérature et d'édition ne peut que piquer ma curiosité.
Celui-ci, divisé en trois parties, comporte de nombreux échanges de messages électroniques ou de textos et se termine par une longue confession écrite. Original, donc.
Si le début est tragique, puisque le personnage se réveille d'un coma dans un hôpital, il ne manque pourtant pas d'humour. En effet, la chambre de Violaine est pleine de beau monde : Marcel Proust, Georges Perec, Michel Houellebecq, Virginia Woolf, Patrick Modiano... Visions provoquées par les médicaments qu'on lui administre ? Sans doute. Quoique. Chaque fois qu'elle est dans l'embarras, Violaine discute avec Marcel Proust. Une habitude que lui a transmise son ami Charles, dont le répertoire téléphonique est rempli de noms d'auteurs morts. Certes, leurs numéros sortent de son imagination, mais, quand il a le cafard, Charles en appelle un et tente de deviser avec l'écrivain choisi, à la grande surprise de l'interlocuteur qui ne sait pas très bien s'il a affaire à un fou. Une idée que j'ai trouvée épatante.
J'ai donc été tout de suite happée par l'atmosphère évoquant un monde qui m'est cher : celui de la littérature. Et ce d'autant plus qu'une des employées du service des manuscrits s'appelle comme moi, Béatrice et, comme moi, « lisait en moyenne quatre livres par semaine sur lesquels elle s'amusait pour elle-même à rédiger une fiche de lecture. » La ressemblance s'arrête ici, malheureusement. Car cette Béatrice-là est richissime et vit dans une sorte de palace.
Je suis proche aussi de Muriel, la correctrice, qui fait « la chasse aux fautes d'orthographe ou de frappe », car, pour ma part, je ne peux m'empêcher de corriger toutes celles qui émaillent mes lectures. Et comme elles sont légion, je pense qu'il n'y a plus beaucoup de Muriel dans les maisons d'édition ! Mais si, pour Muriel, trouver « un participe mal accordé ou encore un "ils avait" » lui procure « un plaisir qui confinait à l'orgasme », chez moi, cela ne déclenche que colère et grincements de dents !
Je n'ai cependant rien appris, car je connais déjà beaucoup de choses concernant l'univers de l'édition ou des prix littéraires.
L'énigme posée par le manuscrit de Camille Désencres, si semblable à ce qui arrive dans la réalité, m'a tenue en haleine au début, mais à la fin, je n'ai éprouvé qu'une cruelle déception. J'ai eu l'impression de m'être fait flouer et j'ai eu envie de dire : « Tout ça pour ça ?! »
J'ai également déploré un certain manque de structure qui m'a fait penser qu'Antoine Laurain était parti sur une très bonne idée, mais qu'au bout d'un moment, il n'avait plus trop su qu'en faire.
J'ai regretté que les fleurs de sucre, pas le roman mystérieux, mais les chefs d'oeuvre des pâtissiers, ne jouent pas un rôle plus important dans l'histoire.
J'étais donc pleine d'enthousiasme au début, qui s'est affaissé comme un soufflé raté.
Commenter  J’apprécie          122
Un livre qui narre l'envers des livres (parfaite mise en abyme pour faire sortir du lot un roman). Certains ont presque besoin d'un pansement gastrique quand une lecture leur rappelle le boulot, mais moi j'ai adoré me plonger en dilettante dans ce monde de l'édition qui est mon quotidien (en moins romanesque, je l'avoue). Tout l'art de l'auteur a été de faire passer l'intrigue au second plan (des meurtres commis exactement comme dans un livre à succès dont l'auteur reste introuvable, autrement dit un mystère qui vaut bien d'autres mystères littéraires) et d'ériger en véritable héros de l'histoire ce service des manuscrits d'une grande maison d'édition parisienne, avec ses lecteurs professionnels, ses loups aux dents longues et son lot quotidien de livres qui n'en sont pas encore. Sans crier au génie, j'ai lu avec plaisir cette pseudo enquête qui n'en est pas vraiment une et qui se déroule loin des lieux-clichés propices aux énigmes policières pure souche.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
Commenter  J’apprécie          80
Roman très original au départ abordant le monde de l édition et des écrivains
La difficulté de se faire publier les critiques les échecs les arnaques la course aux prix littéraires..
Une intrigue agréable à lire mais sans grande surprise au fil des pages .
L intrigue " policière " au final donne un sentiment de déjà vu .
Plaisir de lecture 6/10
Commenter  J’apprécie          81




Lecteurs (697) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}