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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Client mystère est un roman étonnant qui nous raconte un monde déshumanisé mais bien réel. Sans pause l'auteur nous raconte l'histoire de ce livreur à vélo. Un narrateur sans nom, qui pédale, livre rapidement, sourit, remercie. enfin bref qui, comme à l'école, veut être le meilleur. Pour la note.
Un jour, un beau vol plané va lui faire changer de vie et peu à peu pour lui, le début d'une descente vertigineuse pour celui qui se voyait un avenir meilleur.
Client mystère c'est un métier ça? Quel monde effrayant où l'on note sans arrêt, les restaurants, les hôtels, les RnB - où le loueur est noté mais le client aussi - et même sur babelio en octroyant des étoiles....
le narrateur teste des lieux, des gens, des entreprises... ça rapporte financièrement et tant pis si ça casse.
" J'étais un simple juge, honnête et droit"
Je ne sais pas si j'ai aimé. J'ai eu des hauts et des bas dans ma lecture Trop de mots inconnus, un univers tellement lointain, trop de cynisme. L'ensemble est d'une désespérance totale avec quelques moments rares - apaisés. Ce management à flots tendus narré dans une longue disgression est épuisant.
Je découvre cette maison d'édition, dont le nom est écrit plus gros que le titre du roman. Belle maquette pour ce livre à la couleur flashy, qui intrigue avec ce demi-poulpe en couverture.
Premier moment maitrisé de bout en bout pour une chute brutale mais inéluctable. J'ai très envie de découvrir d'autres titres de chez Scribes tant celui-ci m'a paru singulier.
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Lors d'un dimanche soir pluvieux à Lille, le narrateur pédale à fond la caisse pour livrer des repas chauds. Dernière course, il ne voit pas la voiture qui arrive sur le côté. Collision. Bras cassé, vélo démantelé, téléphone explosé et surtout… la pizza quatre fromages à livrer est complètement disloquée. Ainsi commence « Client mystère», le premier roman de Mathieu Lauverjat qui explore la thématique de l'uberisation de notre société et les affres du management contemporain.

Le narrateur - jamais nommé - est coursier pour une enseigne de livraison de plats cuisinés. Suite à un accident, il va se retrouver sans aide pour payer son logement, et va alors se faire engager pour des petits contrats en tant que client mystère. le principe ? Aller dans des petits commerces, noter comment il est reçu, si le vendeur répond bien aux attentes du client...

D'abord gêné par le comportement peu naturel que son travail requiert, il prend bientôt le pli, se débarrasse des dernières « questions métaphysiques » qui le taraudaient et va prendre son rôle très à coeur… quitte à simuler un scandale pour un malheureux menu dans une petite boulangerie ou à acculer une employée débordée. Il chronomètre le service, évalue l'amabilité, vérifie la propreté des tenues, et va jusqu'à jouer des scénarios préétablis pour tenter de piéger les vendeurs.

Son boulot de « client mystère » effectué avec soin et attention, remonte après de la hiérarchie de l'entreprise. Sa vie prend un nouveau tournant. Et celle du lecteur aussi.

Dénoncer est facile, encore faut-il en assumer les conséquences…

Dès les premières pages, le récit s'apparente à une exploration sociologique du monde du travail 2.0 où le mépris des employs règne comme vertu cardinale. Mathieu Lauverjat pose un regard froid sur les dérives du consumérisme. Il dénonce avec malice et humour ces plateformes et leurs méfaits. Malgré tout, la thématique reste sombre, d'autant qu'elle est pleinement d'actualité. Son narrateur est sans nul doute un pion victime de ses employeurs, sa surconsommation de psychotropes révèle le mal-être dont il est l'objet.

Le processus d'embrigadement et d'assimilation est parfaitement restitué, et la vie quotidienne du narrateur est envahie de ses velléités de cotation, même en dehors des missions qui lui sont confiées. Où sont la morale et la compassion dans tout ça ?

Si le propos sonne juste et d'actualité, reste que le récit tourne vite en rond. On comprend aisément où l'auteur souhaite aller, et à aucun moment le déroulé de l'histoire n'arrivera à surprendre le lecteur.

De plus, l'utilisation abusive du vocabulaire managerial, des anglicismes et de la novlangue - qu'on imagine utilisés sciemment pour railler l'uberisation de nos sociétés - rendent la lecture pénible par moment.

Chronique de l'ubérisation de la société française, « Client mystère », premier roman de Mathieu Lauverjat, décrit un monde du travail 2.0 et de la consommation à l'extrême où les illusions et valeurs humanistes semblent perdues. le ton est alerte, I'humour ne manque pas, mais l'imagination et le renouvellement des idées dans la construction du récit font cruellement défaut.
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Les premières pages sur le livreur Uber sont parvenues à maintenir mon intérêt. le style m'apparaissait déjà un brin artificiel, dans la dynamique des phrases qui, pour le dire court, ne me semblait pas correspondre à un souffle authentique. Mais je passai outre, car le thème moderne me plaisait (notre monde ubérisé et ses conséquences sociales) et je trouvais le traitement plutôt novateur (on suit un personnage narrateur de l'intérieur de son activité de livreur).
Ce livreur qui n'a donc pas de nom (Pourquoi ? clin d'oeil au Nouveau Roman ?) a un accident, plutôt bien narré, c'est au moment du passage à la profession de Client Mystère que j'ai commencé à ne plus adhérer. le style devient encore plus lourd et je me suis arrêté à cette description sans fin de cette première expérience de notation de bouillabaisse, une tambouille littéraire bavarde et sans intérêt.
Je me dis "c'est un premier roman, soyons indulgent", je regarde la maison qui le publie, c'est quand même Gallimard, qui avec cette collection Scribes donne sa chance à de nouvelles voix. Alors on est en droit d'attendre mieux, même pour un premier roman. Surtout davantage de sincérité dans l'écriture.
J'explicite un peu mon reproche : Certains écrivains vont dire en quatre page ce qu'on aurait pu condenser en trois paragraphes, on peut y voir du talent, une forme de tchatche littéraire, de faire beaucoup avec peu mais tout le monde ne peut pas maîtriser cet art de la digression. J'ai tendance de toute façon à préférer le contraire, une écriture plus ciselée, ou plus simple (la simplicité est un art difficile j'en conviens) qui évoque beaucoup avec peu de moyens.
Alors je sais que tous les lecteurs ne partagent pas ce point de vue, je me suis chicané la semaine dernière avec un bon ami à ce sujet. Il n'en reste pas moins que c'est un élément plutôt déterminant pour conditionner la définition de ce qui est littérature et ce qui n'en est pas. En sciences on appellerait cela, se mettre d'accord sur les hypothèses. Et avec mon bon ami, on n'est pas d'accord et on ne pourra jamais l'être, ni avoir un débat serein (on évitera donc soigneusement le sujet à l'avenir.)
Et attention, ne vous méprenez pas, je ne suis pas du tout contre le descriptif, contre une écriture qui prend son temps, je lis en ce moment le Banquet des Empouses d'Olga Tokarczuk et j'adore, le sujet est dilué dans différents tableaux, des scènes décrites par un détail, avec un style littéraire, une écriture très descriptive, mais il n'y a pas une seule phrase inutile.
Alors c'est sûr elle est Prix Nobel et elle n'en est pas à son premier roman, donc on ne va pas faire de vaines comparaisons, mais monsieur Lauverjat, posez-vous tout de même les bonnes questions! Faire littéraire pour faire littéraire n'a absolument aucun intérêt. Votre éditeur, Clément Ribes pour ne pas le nommer, n'a pas fait son taf à mon sens. Je le soupçonne même de vous avoir encouragé dans cette voie "sur"-littéraire comme le jeu d'un acteur peut être surjoué. Dommage car le sujet était intéressant, le personnage a une réelle épaisseur, donc tout n'est pas à jeter dans ce roman (que je n'ai pas lu en entier, veuillez m'excuser, mais la vie sur Terre est impartie dans un temps limité).
Dans cette collection, je vais peut-être tenter Créatine de Victor Malzac, entendu hier à la radio, écrivain qui a des paroles sensées sur l'écriture et sur lesquelles j'ai adhéré. Mais j'y vais tout de même sur la pointe des pieds... Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui tout le monde parle bien, très bien, que ce soit sur le climat, sur l'art, l'économie, sur ce qu'il faudrait faire pour "redresser" le pays, etc. Les gens vont sur des plateaux tv où ça parle toute la journée, font des vidéos YTB et j'en passe, c'est bien simple dans ce bas-monde moderne, ça n'arrête pas de jacter. le problème, c'est que beaucoup parlent et peu font. Et font bien... Oui l'art est difficile et on n'écrit pas un livre avec des idées, mais avec des mots, c'est bien connu. Bref, on vit une époque où on nous fait passer des vessies pour des lanternes. Alors désolé de cette critique tranchée pour ce livre, pour ce jeune auteur qui a, je n'en doute pas, de bonnes intentions (étudier un système capitaliste qui se moque des conséquences humaines sur les individus qui le compose, le projet me convient tout à fait), mais le résultat n'éclaire pas très loin en terme de littérature.
Peut-être le prochain ?
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J'ai été enthousiasmée au commencement puis je l'ai été de moins en moins !
Le style est singulier, moderne, novateur, c'est écrit de manière percutante et dépeint un réel bien réel et tout aussi inquiétant avec justesse et sans filtre.
Toute la première partie m'a semblé très réussie et conforme à ce que j'aime lire. L'auteur y dépeint le quotidien des livreurs avec tout ce qu'il a de glaçant mais c'est lorsque la condition du narrateur s'améliore (en apparence) que ça a commencé à moins m'emballer... j'ai trouvé que cela confinait à l'absurde et je n'y ai pas été sensible DU TOUT ! Cette percée dans le monde des clients mystère était prometteuse mais je m'y suis sentie perdue car tout m'y a semblé excessif. Je pense que c'était l'intention, qu'elle colle bien au propos qui vise à dénoncer ce monde moderne et ses absurdités, je me demande même si ce n'est pas très réussi, c'est juste éloigné de les goûts...
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❝La critique peut ne pas être agréable, mais elle est nécessaire. Elle a le même rôle que la douleur dans le corps humain. Elle attire l'attention sur un état de choses insatisfaisant.❞
Winston Churchill

❝Et si ma pitié envers les autres m'empêchait de travailler, alors autant me souder une armure épaisse derrière laquelle disparaître un instant. À un moment, faut avancer.❞

Client mystère de Mathieu Lauverjat est le deuxième titre à être publié dans la collection Scribes des éditions Gallimard. Créée en août 2022 et dirigée par Clément Ribes, cette collection entend mettre en avant ❝une littérature qui cherche ses mots sans certitude de les trouver. Des textes qui n'ont pas peur d'arpenter des territoires encore inconnus. Des romans qui nous touchent par ce qu'ils racontent, mais aussi par leur style. Des propositions qui ouvrent de nouveaux chemins. Des espaces de laboratoire. Des objets hybrides qui se jouent des genres. La pluralité des esthétiques.❞

De fait, Client mystère est ce qu'il convient d'appeler un livre à sujet avec un aspect documentaire, qui met en tension des thèmes qui traversent notre société au XXIe siècle pour la décrire au plus juste.

Le narrateur, anonyme Lillois de 24 ans, est livreur à vélo et travaille pour une plateforme. Autoentrepreneur, il est une de ces innombrables silhouettes, sac carré dans le dos, que l'on voit pédaler à toute vitesse dans nos villes, se mettant en danger à chaque course pour faire le plus de shifts possible. Par une soirée très pluvieuse, l'accident, redouté mais hélas prévisible, le rend indisponible pour plusieurs jours. Rien de sérieux pour lui, mais le vélo, lui, est hors d'état. le client, furieux de n'avoir pas été livré, a déposé une note et un commentaire désastreux sur l'application, et on sait bien que le client est roi et a toujours le dernier mot. S'amorce alors la dégringolade dans l'algorithme de la plateforme, et la nécessité de trouver rapidement une nouvelle source de revenus, car un autoentrepreneur sans mission est un autoentrepreneur sans le sou.
Indépendance, flexibilité et liberté ont hélas un prix, appelons-le précarité, vulnérabilité, insécurité. Pas de contrat de travail, pas d'assurance-chômage, pas de congés payés ni maladie, pas de salaire minimum. Rien. Nada. Que dalle. Que pouic. Ces dernières années ont vu le marché du travail subir des transformations radicales tant au niveau humain que psychologique ou économique. L'Uberisation est le modèle émergeant depuis le milieu des années 2000. Certains l'appellent disruptif, d'autres n'hésitent pas à le qualifier d'esclavage moderne : le fait est qu'il prospère sur la précarité.

Que faire quand on a abandonné la fac, que l'on est sans diplôme ni qualifications face à l'abîme social ? Ne pas quitter la société de la notation, mais simplement passer de l'autre côté, devenir l'un de ces clients mystères qui évaluent les employés et les services à leur insu, repérant les couacs pour le compte d'entreprises. le client mystère est un outil stratégique ; il distribue les bonnes comme les mauvaises notes, inconscient des conséquences que ses avis auront pour les employés ainsi montrés du doigt. Les questionnements sont nombreux en matière d'éthique et Mathieu Lauverjat ne les élude pas.

❝Discrétion, abnégation, ubiquité, j'y ai vite pris goût à ce boulot mi-détective privé, mi-justicier du client roi. Et puisque dans ce monde standardisé de flux constants, il était essentiel de veiller à ce que chaque geste de service soit créateur de liens et essentiel au bien-être de chacun, je me sentais enfin au coeur du dispositif du progrès.
On a beau dire, critiquer, ça paie, cette combine.❞

Zélé, le narrateur entre vite dans les petits papiers d'Anne-Sophie de la société PMGT. Les missions s'enchaînent sans temps mort, avec prédictibilité pour lui et, hélas, une lassitude grandissante pour moi.

❝Coiffeurs, barbiers, cafétérias, centres de soins, bijouteries, stations-service, boutiques d'aéroport.❞

Tout ou presque y passe et, oui, j'avoue m'être ennuyée ferme à la lecture de la kyrielle des missions.

❝Lille s'est convertie en un plateau de jeu immense. de l'hygiène à l'accueil, de la réalisation de prestation jusqu'à l'ambiance, les points de vente, du bas de chez moi jusqu'au fond de Tourcoing se sont transformés en cases de Monopoly.❞

Un sacré ressassement. Parce qu'elles répondent toujours à un schéma peu ou prou identique, les incursions du narrateur dans les entreprises condamnent le roman à tourner en rond, en dépit de tours et détours en France, incluant ma bonne ville de Toulouse et sa gare Matabiau. Même les saillies loufoques, tantôt cyniques, tantôt absurdes, finissent par manquer leur cible tant elles sont « téléphonées ».

Le sujet est intéressant, je ne dirai pas le contraire, et il l'est d'autant plus qu'il reste peu documenté en littérature. Il m'a amenée loin de ce que j'ai l'habitude de lire et m'a fait ❝arpenter [un] territoire encore inconnu❞, en cela l'un des objectifs de la collection Scribes est atteint. Toutefois je regrette qu'il soit desservi par un propos maladroit en dépit d'une écriture en parfaite adéquation avec son sujet. le roman transpire la langue de ce milieu-là, celui des start-ups de la start-up nation dont le Président français s'est fait le héraut en 2017 avec le résultat que l'on sait. On a affaire à un jargon bourré d'anglicismes et d'images qui se veulent inventives, mais s'usent à force d'être rabâchées. Et j'ai fini par ne plus écouter ce petit crincrin.

Sans rien dévoiler, disons que les derniers chapitres auraient gagné à ne pas grossir le trait pour viser juste. Ce n'était vraiment pas utile, la situation était suffisamment éloquente. C'est d'autant plus dommage que le véritable moteur du roman — à mon avis, l'aliénation d'une vie sous emprise dans une société qui déshumanise les siens

❝J'étais tout à la fois tout le monde et plus personne.❞

et les incite à une nouvelle forme de délation, insoucieuse de conséquences parfois effroyables — nous renvoie de plein fouet à notre quotidien dans une société d'une violence inouïe, parce qu'elle oublie/renie un peu plus chaque jour les valeurs cardinales.

Cette lecture m'a remis en tête la question qui tourne jusqu'à l'obsession dans Thésée sa vie nouvelle de Camille de Toledo (Éditions Verdier, 2020)

❝qui commet le meurtre d'un homme qui se tue ?❞

Ne cherchez pas de lien entre les deux livres, il n'y en a pas, mais comment ne pas avoir à l'esprit cette question lancinante ? Parce que c'est bien là le coeur des interrogations multiples qui, dans la seconde partie, rongent le narrateur impuissant à expier sa faute. Mais est-ce bien de sa responsabilité qu'il s'agit, après tout ? Doit-il avoir des scrupules/remords/regrets quand il s'est conformé à ce qui était attendu de lui dans le cadre d'un travail légal ? À quoi cela se joue ? Les choses auraient-elles pu se passer autrement ? En proie à un désordre de questions qui le submerge jusqu'à l'asphyxie, quelle solution s'offre à lui ? L'armure était-elle suffisamment épaisse pour assumer les conséquences de ce qui avait commencé comme un jeu auquel il s'est pris : se glisser dans un nouveau personnage à chaque mission ?

Roman d'une époque 3.0, le premier roman de Mathieu Lauverjat est un roman noir, vide d'espoir qui interroge la place de l'homme pris dans les tentacules d'une société en pleine transformation. Sur le papier cela s'annonce captivant, mais le résultat dans sa forme est fastidieux. Il m'a manqué la subtilité du propos — juste, au demeurant — pour adhérer pleinement à Client mystère dont le sujet est torpillé par une forme indigente.
Ce livre ennuyeux sur un thème qui ne l'est assurément pas me laisse perplexe et un peu déçue.

Sélection 2024 des #68premieresfois

Lien : https://www.calliope-petrich..
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Ce roman avait tout pour me plaire, une chronique sociale des temps modernes au temps de l'ubérisation du travail, mais je n'ai pas réussi à accrocher malgré sa thématique.

Car voyez-vous la première partie de ce roman est accrocheuse. Un jeune homme pédale dans les rues de Lille pour livrer des repas. La course sans cesse, l'adrénaline, aller vite, toujours plus vite, être performant, rapide puis à force de coup de pédales et de fatigue l'accident arrive le laissant sur le bitume sonné.

Ainsi, voilà notre narrateur blessé avec un bras momentanément indisponible et donc sans ressources puisqu'il est devenu inutile à la société. C'est alors qu'il entend parler des "clients mystères", des particuliers qui jouent aux clients pour évaluer les employés.

Et c'est malheureusement à partir de cet instant que le livre a fait "psscht" pour moi où la redondance des situations m'a quelque peu lassé.

Je comprends où l'auteur veut nous mener. Il décrit le monde du travail 2.0 et le consumérisme à outrance où les valeurs d'hier sont tombées aux oubliettes pour laisser place au cynisme, aux algorithmes, à la déshumanisation des relations mais l'auteur peine à renouveler ses idées et tire un peu trop sur la corde.

C'est donc une lecture mitigée mais pas dénuée d'intérêt.

Lecture faite dans le cadre des @68premieresfois

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